IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 ■- lillM |50 '""= l.l 1.25 \: m II: m 1.4 M M M m 1.6 V] <^ /2 /a 'm ^ VI .% ^. •> s>' m '>. V» .». / o 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductioris historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. 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Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole -^signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 '-^» >M^, TRAITÉ ELEMENTAIRE DE BOT^lXKSèUE ■«•■■M i TRAITE ELEMENTAIRE DE BOTANIQUE À l'dsage DES MAISONS D'EDUCATION ET dp:s \ % r AMATEURS QUI VOUDRAIENT 8E LIVRER A L ETUDE DE CETTE SCIENCE SANS LE SECOURS d'uN MAITRE PAR I é L'Abbé L. PROVANCHER, Docteur-ù6-Science8, auteur de la " Flore Canadienne" et «le diverw aiitres ouvrages sur l'Histoire Naturelle. DEUXIEME EDITION entièi3Uieut refondue et mise en rapport avec le programme du Uaccalauréat de l'Université Laval. Multa abscondita simt majora his ; pauca enim vidimus opéra ejus. (Ecclésiastique, XLIII, oO.) - QUEBEC J.-A. L ANGLAIS, Libraire-Editeuh, 177, rue St-Joseph, ïSt-Roch. 1884 Enregistré conformément à l'acte qui protège la propriété lltt^ raire, par l'abbé Léon Phovancher, au Bureau de l'Agriculture. i^.' . 1 TYPOGRAPHIE DE P.-O. DELTSLE, qUEBlilC, I 1 " }W PREFACE. ^P C'est en 1858 que nous avons donné la première édition du présent Traité de Botanique. C'était le premier ouvrage de ce genre publié en Canada. La Botanique, qui ne faisait pas même alors partie^ des cours ordinaires de nos collèges classiques, était jusque là une science à peu près inconnue, même de nom, à la plupart de nos lettrés. Mais l'Université Laval venait d'ouvrir ses cours de Eciences, et la science des plantes recevait de sa part une attention toute particulière, faisant môme partie du programme des examens à subir par les aspirants à ses grades. En 1870, feu M. l'abbé Brunet, professeur de Bo- tanique à cette même Université, publia ses Eléments de Botanique et de Physiologie Végétale. C'était avec un titre dift'érent reprendre notre traité. Enfin, un an après, en 1871, M. l'abbé Moyen autre professeur de Botanique au collège S. Sulpice de Montréal, s'en vint aussi avec son propre traité intitula : Cours Elémentaire de Botam qu iqiœ. hôvi ww VI PREFACE. Les professeurs prônant leur propre ouvrage à leurs élèves, il va sans dire que le débit du nôtre dût s'en ressentir considérablement, s'il ne fut pas pen- dant quelque temps totalement interrompu. Cependant les professeurs de nos diverses institu- tions ne manquèrent pas de faire la comparaison entre ces différents ouvrages, et notre Traité reprit petit à petit faveur en plusieurs endroits ; si bien que l'édition s'en trouvant épuisée, les libraires nous engagèrent à en donner une deuxième. On nous avait souvent répété que notre Traité n'étant pas en rapport avec le Programme du Bacca- lauréat de l'Université Laval, n'allait pas assez droit au but pour donner la réponse aux questions de ce Programme, et laissait souvent ainsi les élèves dans l'embarras, s'ils ne voulaient pas s'astreindre à une étude plus attentive et plus sérieuse des principes de cette science. Nous avons donc cru devoir refon- dre notre ouvrage et le remodeler sur ce Programme pour parer à cet inconvénient. Cette nouvelle édition répondra ainsi complète- ment à toutes les exigences du Programme universi- taire , cependant, on reconnaîtra facilement que nous n'avons pas suivi aveuglément ce Programme en tout point. Nous pensons que les savants rédacteurs du pro- i- I 1 PREFACE. VU !• gramme ont eu plus d'une distraction dans la distri- bution de leurs questions, car autrement nous ne serions pas d'accord avec eux sur certains principes. Ainsi, par exemple, le Programme range dans l'Or- ganogra])hie, le houtui âge, le marcottage et la greffe. Ce ne sont certainement pas là des organes des plantes, et nous avons cru devoir laisser ces opéra- tions dans le chapitre deja Physiologie, où nous les croyons en leur lieu propre. Il en est encore ainsi de la Dissémination des graines, qui est un fait pure- ment physiologique. Dans le chapitre de la Physiologie, le Programme traite d'abord de la Nutrition des plantes, puis de la Fécondation des fleurs et enfin de la Germination des graines. Il est bien vrai que la vie du végétal formant un cercle, il faut lui donner un commence- ment quelque part. Cependant, comme nous avions jugé plus rationel de commencer ce cercle d'évolu- tions par la Germination, pour passer ensuite à la Nutrition et enfin à la Fécondatii;)n, nous n'avons pas cru devoir altérer notre premier plan à cet égard. Mais pour ne pas, avec ces transpositions, écarter l'élève qui voudrait se préparer à l'examen en sui- vant rigoureusement le Programme, nous l'avons reproduit ce Programme à la fin de notre Traité, en faisant suivre chaque question ou proposition de ■.t;i'^ -' ;■ wm Vin PREFArK. l'iidicatioiij entre crochets, du numéro où l'on en trouvera la réponse dans le présent Traité. Nous pensons que de cette façon cette nouvelle édition répondra également et aux réquisitions du Programme et aux exigences de la science. L'abbé L. Provancher. • . Cap Rouge, Octobre, 1884. ^ i» TRAITE ELEMENTAIRE DE BOT^à.]XIC^tJK INTRODUCTION. V. 1. — La seule inspection df =» êtres qui composent notre globe a permis de 1^ s ranger en trois grands départements auxquels on est convenu dé donner le nom de. règnes ; ce sont: le règne n^inéral, le règne végétal et le règne animal. L'ensemble des bciences qui ont pour objet l'étude des êtres tant organisés qu'inorganisés qui forment chacun des trois règnes, s'appelle Histoire Naturelle. L'Histoire Naturelle, comme les êtres qui font l'objet de son étude, se partage aussi en trois grandes parties, savoir : la Minéralogie, qui traite des minéraux ou des êtres inorganisés ; la Zoologie (de Zôon, animal et logos.. discours), qui traite des animaux ; et la Botanique, qui traite des végétaux. 2. — Le mot Botanique vient du mot grec ôotonè, qui signifie plante. La Botanique est donc une science qui a pour objet la connaissance, la descrip- tion et la classification dés plantes. 2 INTRODUCTtOK. 3.— On divise généralement la Botanique en quatre parties, savoir : l** L'Histologie, qui nous fait con- naîtie les tissus qui composent les organes des plantes ; 2° L'Organographie, qui comprend la des- cription des différents organes des végétaux ; 3° La Physiologie, qui s'occupe des phénomènes et des lois de la vie végétale ; et i° enfin la Taxonomie ou Méthodologie, qui a pour objet la classification et la nomenclature des végétaux. 4. — La plante ou végétal est un être organisé, privé de sentiments, et incapable de mouvements volon- taires. L'animal est un être animé, susceptible de senti- ments, et capable de mouvements volontaires. Le minéral est un être inorganique, ne pouvant ni sentir ni se mouvoir. Linné, en trois mots, a tracé la différence entre ces trois sortes d'êtres : " Les pierres, dit-il, croissent ; les végétaux croissent et vivent ; les animaux crois- sent, vivent et sentent." 5.— Par plantes en général on doit donc entendre tous les individus du règne végétal; c'est-à-dire, cette multitude innombrable de productions natu- relles qui couvrent de toutes parts la surface de notre globe, puisant dans le sol, l'air et l'eau, au moyen d'organes dont elles sont pourvues, des substance» inorganiques propres à promouvoir leur développe- ment ou accroissement, et à favoriser leur reproduc- tion. Au point de vue de l'étude de la Botanique, les champignons microscopiques qui s'attachent aux tiges des céréales, et la moisissure que vous fendes INTRODUCTION. de la lame de votre couteau en ouvrant un pain un peu vieux, ne méritent pas moins de fixer notre attention que le Pin majestueux de nos vallées ou le Chérie séculaire de nos montagnes. Et l'on ne sait ce qu'on doit admirer davantage, de cette libéralité infinie du Créateur, qui couvre chaque année nos champs de riches moissons nécessaires pour notre subsistance, ou de cette sagesse non moins grr.nde qui livre à notre observation des créatures si petites et si peu apparentes, qu'elles ne semblent destinées qu'à nous rappeler une puissance et une fécondité sans limites. Aussi le champ de cette étude est-il aussi vaste que la terre elle-même, car partout elle nous offre des productions, si non différentes, du moins variées jusqu'à l'infini dans les formes de leur disposition ou de leur organisation. 6. — Les plantes plaisent à tout le monde ; leur présence c'est la vie, leur absence c'est la mort. L'élégance de leurs formes, l'éclat et la variété de leurs couleurs, la suavité de leurs parfums, consti- tuent des agréments auxquels les intelligences même les moins cultivées ne peuvent être insensibles, et l'observateur attentif découvre dans leur étude des harmonies sublimes qui le ravissent d'admiration et le forcent à s'incliner devant la sagesse, la puissance et la bonté infinies du Créateur. Ajoutons qu'au point de vue matériel, la plante est l'appoint indis- pensable de la vie ; nourriture, vêtements, meubles, niédicaments, elle nous fournit pour nos divers be- soins des applications variées à l'infini. 7. — Il serait difficile de donner le nombre exact des plantes. Le savant Linné en comptait OfiOO «m INTRODUCTION. 1764, Steudel donnait la liste de 50,481 en 1824 ; les botanistes en ont décrit aujourd'hui près de 200,000 ; et l'immense herbier du Muséum de Paris n'en ren- ferme pas moins de 115,000 à 120,000. 8. — On se bornait autrefois à diviser les végétaux en arbres, arbrisseaux et plantes herbacées. Mais depuis les études des Tournefort, des Linné, des Jus- sieu, des De Candolle, etc., diverses classifications fondées sur des principes scientifiques ont été uni- versellement adoptées ; nous en donnerons plus loin le t^étail. 9.— Dans les végétaux les plus parfaits on distin- gue : 1° Vaxe ou la tige^ qui est la partie ascendante et dont la tête est ordinairement formée d'un faisceau de ramifications. 2° La racine^ qui s'enfonce dans le sol pour y fixer la plante et en tirer la nourriture qui lui convient. 3° Le colletj qui est un petit bour- relet ou cordon, et quelquefois un point purement idéal dans la tige, près du sol, et qui divise le systè- me ascendant de la tige, du système descendant de la racine. Nous disons dans les végétaux les plus parfaits, car il est des plantes anormales dans lesquelles quel- ques-unes de ces parties manquent totalement, ou sont tellement conformée! qu'il est très difficile de les distinguer. C'est ainsi, par exemple, qu'on ne trouve point de tige dans les lichens qui s'attaohent aux troncs des arbres, et que des varechs se fixent ou se collent aux rochers sans aucune racine. 10. — Les plantes, sous le rapport de leur organisa- tion, de leur mode de génération, de leur habitat, de leur durée, de leur usage, sont ditei : INTRODUCTION. Ligneuses, lorsque la tige forme un bois Bolide (Erable, Hêtre). ' " Sous-ligneuses ou frutescentes^ lorsque le bas de la tige seul prend la consistence du bois (Géranium). Herbacées, lorsque les tiges persévèrent tendres, molles et de couleur verte (Maïs, Balsamine). Phanérogames, (de phaneros, apparent et gamos, ma- riage), lorsque les organes de la reproduction sont apparents (Lis, Rossier). Cryptogames (de cryptos, caché, et ^amos), lorsque les organes de la reproduction n'apparaissent pas à l'œil nu (Champignons, Algues). Terrestres, lorsqu'elles poussent de la terre (Oi- gnons, Chardon). Aquatiques, quand elles vivent dans l'eau (Nénu» phar). Marines, si elles vivent dans l'eau salée (Algues), Annuelles, lorsqu'elles ne vivent qu'une seule année (Blé, Orge). Bisannuelles, lorsqu'elles vivent deux ans (Trèfle, Digitale). Vivaces, si elles vivent plus de deux années (Fléo- le. Asperge). 11. — Les botanistes modernes ont encore ajouté aux plantes trois autres divisions qu'il importe infi- niment de bien, remarquer, parce qu'elles offrent chacune des caractères particuliers, sur lesquels nous reviendrons souvent dans le cours de ce traité, ce sont: 1° Les monocotylédones, (a) ou celles dont l'em i I (u) Monccot^lécionei ou raonocot/Udouéw, 9 INTRODUCTION. bryon ne se compose que d'un seul lobe ou cotylé- don, et qui par conséquent, lors de la germination, n'offrent qu'une seule feuille à leur sortie de terre (Seigle, Maïs). ' 2° Les dicotylédones, ou celles dont l'embryon se compose de deux lobes (Fèves, Melons). 3° Les acotylédones, ou celles qui n'ayant point de fleurs apparentes ne produisent point de graines, mais se reproduisent au moyen de spores (122) qui croissent sur leurs feuilles ou leurs tiges, et sont dé- pourvues d'embryon et de cotylédons (Champignons, Fougères). 12. — Enfin les plantes sont encore dites alimentai- res, aromatiques, médicinales, tinctoriales, etc., suivant qu'on peut en tirer des aliments, des odeurs, dea médicaments, des teintures, etc. 13. — On. appelle i^/org, la description des plantes d'un pays ; ainsi la Flore Canadienne est la descrip- tion des plantes du Canada. ' ' iv HISTOLOGIE VÉGÉTALE. PREMIERE PARTIE. HISTOLOGIE VEGETALE. STRUCTURE ANATOMIQUE DES VÉGÉTAUX. 14. — L'Histologie végétale est cette partie de la Botanique qui nous fait connaître les tissus élémen- taires des organes des plantes. 15. — On distingue trois sortes d'éléments qui en- trent dans la compositioa des plantes. Ce sont les cellules ou utribuleSy les vaisseaux^ et les fibres. L'agen- cement de ces divers éléments dans la formation de chacun de leurs organes, a reçu le nom de tissUy parce qu'il offre à l'œil un grand nombre de cavités circonscrites par des parois plus ou moins épaisses, assez semblables aux mailles d'un tissu de tulle (fig. 2, 16, 25 et 27). Le premier de ces éléments compose à lui seul certains végétaux^ qu'on nomme pour cela plantes utriculaires ou cellulaires, tels sont les Champignons, les Algues, etc. ; c'est de cet élément qu'est formé la moelle des tiges, le parenchyme des feuilles et des fleurs, la pulpe des fruits, etc. ; il se trouve en plus ou moins grande quantité dans tous les végétaux. Les éléments vasculaires et fibreux au «ontraire HISTOLOGIE VEGETALE. manquent totalement dans certains végétaux, et pa- raissent plutôt des modifications de l'élément cellu- laire que de véritables éléments parti«uliers, puisque .ce dernier est toujours le seul qui se rencontre dans le jeune âge dos plantes, et que les vaisseaux et les fibres ne s'y montrent que plus tard. Cependant les vaisseaux et les fibres présentant en apparence des caractères bien dilierents de la cellule, on a jugé convenable de leur conserver leurs noms particuliers. ÏO. — Si l'on examine au microscope une tranche verticale de la tige, de la racine, etc., d'un végétal quelconque, on remarquera un grand nombre de cavités circonscrites par des parois plus ou moins épaisses et de formes variées. Les cavités présentant à peu près un môme diamètre dans ^ous les sens {jig. 26 et 28, A), sont des cellules ; celles plus lon- gues que larges et dont les extrémités sont amincies en fuseau {fig. 26 et 28, D), sont des fibres ; enfin celles qui offrent l'apparence de cylindres très allon- gés {fig. 26 et 28, C), sont des vaisseaux. Tels sont les caractères de ces éléments qui les font par l'appa- rence seule distinguer les uns des autres. 17. — Nous pouvons établir de là que les vaisseaux et les fibres, comme les cellules dont ils ne sont que des modifications, ne sont autres choses que deB pe- tits sacs plus ou moins allongés, renfermant dans leurs cavités des matières inorganiques, propres à fournir à la plante la nourriture qui lui est nécesai- re, ou qui doivent entrer dans la composition des productions que la nature l'a destinée à fournir. J8.--Iva matière qui forme la trame des divers DES CELLULES. tissus que forment les éléments dans les végétaux, a reçu le nom de cellulose. I.—Des Cellules. 19. — Les cellules ou utricules (du latin utriculuSj pe- tite outre) ne sont que des petits sacs sphériques, posés les uns sur les autres, qui entrent en plus ou moins grande quantité dans la formation de chacun des organes des plantes. Les •ellules n'ont aucune communication appa- rente les unes avec les autres ; elles ne se transmet- tent les liquides qu'elles renferment qu'à travers la porosité de leurs parois, suivant une certaine loi physique connue sous le ngni d^ endosmose (de endon, dedans, et ôsmos^ courant), (a) Les cellules varient extraordinairement on volu- me. Généralement elles n'ont guères plus de -^ de pouce de diamètre, bien que quelques plantes nous en offrent qui ont jusqu'à -~- de pouce de diamètre. 20. — Les cellules sont ordinairement rondes, et alors leur réunion laisse entre elles de certains vides qu'on appelle méats intercellulaires (tige d'Asperge, fig. 1). Lorsque ces vides sont d'une certaine éten- due, ils prennent le nom de lacunes ; les tiges de Joncs et autres plantes aquatiques nous en four- (a) Lorsque deux liquide,'», de densité différente, sont séparés par une membrane perméable, il s'établit alors un double cou- rant à travers les parois de la cloison qui les sépare, l'un de de- hors en dedans, c'est VendotmoMf l'autre de dedans en dehori| e'Mt l'eeofmoM. V 10 HISTOBOOIE VÉGÉTALES. nissent de nombreux exemples. Mai» il arrive aussi souvent que l'élasticité des cellules les porte à cé- der à la pression des unes sur les autres, elles affec- tent alors une forme polyédrique et ne laissent au- cun vide entre elles, comme on le voit dans la moelle du Sureau {fig. 2). 2 3 21. — Les cellules sont ordinairement formées d'une double membrane qui les enveloppe, et souvent la membrane intérieure oiïre des solutions de continuité p^us ou moins régulières ; ce sont par fois des points, des anneaux, des spirales, etc. ; les cellules sont alors dites ponciwées (moelle de Sureau, ^^r. 3), annulaires^ spirales. (C&ctus, fig. 4). C'est dans la cavité de cette membrane intérieure que sont renfermés : la fécule des fruits et des racines (Pommes-de-terre, Céréales) ; les huiles essentielles Fig. 1. Cellules sphériques, laissant des méàti intercellulaires, prises dans une tige d'Asperge. Fig. 2. Cellules polyédriques prises dans la moelle du Sureau. Fig. 3. Cellules de moelle de Sureau très grossies marquées de points. Fis- 4. Cellules annulaires et spirales de diverses «spèces d« Cactus. DES CELttJWîS. il (Graine de Lin, Pavot) ; le sucre (Maïs, Canne) ; la chlorophylle ou matière verte qui forme le paren- chyme des feuilles ; les alcalis, tels que la morphine (Pavot), la strychnine (StrychnoSy noix vomique), la quinine (CïncAona) : les acides tanniques, maliques, humiques, tartriques, etc., et même les raphides ou crystaux, quoique ceux -ci ne paraissent que des pro- ductions accidentelles, comme la pulpe de certaines poires, que pour cela on appelle pierreuses, nous en fournit des exmples (fig. 5). A part ces cas de crys- tallisation, la matière contenue dans les cellules est ordinairement liquide ou, du moins, peu dense, comme nous le montrent les feuilles, les fleurs, la pulpe des fruits, etc. 22. — Cependant il arrive quelquefois que les cel- lules, soit en se condensant les une^ sur les autres, et en perdant par là leurs liquides, soit plutôt par 5 6 des incrustations intérieures, viennent à passer à un état d'extrême dureté, comme nous le voyons, par exemple, dans l'albumen (120) de certains fruits, Fig. 5. Cellules de Poires pierreuses, montrant leur incrus- tation. Fig. 6. Cellules de l'Airelle corymbif&re ( Vacûinium corymbo* mm) pareillement incrustéee. h\ n lîiSTotoôiE viaéTAtÈ* tels que la Fève, dans les aiguillons des Ëosîers, leâ noyaux des prunes, pêches, etc. La baie de TAirelle coiymbifère nous fournit encore un exemple de semblables incrustations de cellules (Jig. 6). 23.— C'est encore au tissu cellulaire qu'appartien- nent les poils, les glandes, qui garnissent parfois les feuilles des arbres et les tiges des plantes herbacées. La douleur que fait éprouver le froissement sur la peau des tiges de l'Ortie, est de même due à l'acide caustique que renferment les cellules formant les poils qui revêtent la tige de cette plante. Enfin c'est encore au tissu cellulaire qu*appartient Vépiderme^ qui n'est autre chose que la peau ou la partie la plus extérieure qui recouvre les plantes. 24. — Si l'on examine au microscope une partie de plante en voie de formation, nous reconnaîtrons qu'à l'origine tous les tissus se confondent en un liquide gommeux, où se montrent des points opaques cfui ne sont autres choses qu'un amas de noyaux ou nucVeua destinés à former des cellules distinctes. Chaque nùcléus s'entoure plus tard de parois propres pour former autant de cellules, et la cellule mère se trouve alors remplacée par un grand nombre de nouvelles ; d'autres fois on voit se former une cloison à l'inté- rieur de la cellule-mère, pour en former deux cellu- les distinctes. C'est ainsi que s'opère la multiplica- ^ tion des cellules pour amener l'accroissement de la plante. II.^Des Fibres. 25. — Nous avons vu que les cellules étaient bus- ceptibles de prendre une consistence plue ou moim t)tê îl:ftttEi. is dure par des incrustations intérieures ou l'épaissis- sement de la cellulose qui en forme les parois. Si nous supposons maintenant des cellules grandement allongées et amincies à leurs extrémités en forme de fuseaux, avec des parois solidifiées, comme nous ve- nons de le dire, par de nouvelles couches de cellu- lose à l'intérieur, nous aurons alors les fibres (fig. 9), qui sont les éléments du deuxième tissu qui entre dans la composition des plantes, et qu'on nomme pour cela iissM fibreux ou ligneux. 26. — Les fibres qui entrent nécessairement dans la composition des parties solides des plantes que nous â f ' R - ^ - ^ = = = ^ = § ^ ^ H - — ^ pli vJly 1 H y 8 9 nommons le bcis, semblent destinées à leur donner plus de résistance en en formant comme la char- Fig. 7. Fibres du Pin, ponctuées, de même que dans tous les arbres résineux. Fig. 8. Fibres scalariformes des Fougères* Fig. 9. Fibres ligneuses de FFrable. 'f • . 'i,. ,*• ■ -VI' . ^v '■ ■ . ■ 14 HISTOLOGIE véaéTALB. I pente. Remarquons que ces fibres se rencontrent aussi dans l'écorce, les feuilles, etc. ; ce sont elles qui forment la filasse dans le Lin, le Chanvre, etc. 27. — Les fibres, comme les cellules, sont parfois parsemées de points, de taches, etc., dûs de même aux doublures intérieures des membranes, comme on en voit dans les fibres du Pin {fig. 7). Quelque- fois aussi les incrustations finissent par remplir toute la cavité de la fibre, comme on le voit dans le cœur du Chêne, du Néflier, etc. Tous les bois durs, tels que l'Acajou, l'Ebène, etc., sont des bois où les fibres sont plus ou moins incrustées, tandis que dans les bois mous, tels que Peupliers, Tilleuls, etc., ces in- crustations n'ont jamais lieu, et ces bois vieillissent et se détériorent sans en venir à se durcir. Tous les bois résineux ont des fibres ponctuées {jig. 7) et manquent de vaisseaux proprement dits. Ainsi le Pin, le Sapin, le Mélèse, etc., sont des bois entièrement fibreux. III.— Des Vaisseaux. 28. — Les vaisseaux sont les élémen,ts qui compo* sent le tissu vasculaire. On en distingue de trois sortes, savoir : les vaisseaux proprement dits, les vais- seaux laticifères ou du latex, et les trachées. 29. — Les vaisseaux proprement dits ne sont autre chose que des cellules allongées, cylindriques, et dont la surface n'est jamais lisse, mais parait comme ridée par l'enfoncement de la membrane extérieure dans les solutions de continuité de la membrane qui la tapisse à l'intérieur. Suivant que ces rides pré- DES VAISSEAUX. 15 eentent des points, des anneaux, des spirales, etc., les vaisseaux seront de même dits ponctués (Vigne, Jîg. 10 et 11), annulaires, en spirales (Impatiente fauve, jî^. 12), etc. Superposés les uns aux autres Pi 11 12 R^^ m ) 1 ^ 1 14 dans le jeune âge, les vaisseaux finissent par Sc; con- fondre en vieillissant, les cloisons qui les séparent disparaissant alors. Les vaisseaux sont les éléments du plus fort volume qui entrent dans la composition des plantes, ils se distinguent facilement à l'œil nu dans les coupes transversales du Chêne, de l'Orme, du Frêne, etc. 30. — Les trachées sont des vaisseaux que leurs raies en spirales font toujours distinguer. On les ren- contre dans les nervures des feuilles, les pétioles, 4''i;l i i:\ m m tM m 1 Fig. 10 et 11.. Vaisseaux ponctués de la Vigne ; fig. 10, mon- trant des articulations. Fig. 12. Vaisseaux annulaires et spirales de l'Impatiente fauve (Impatiens fulva). . Fig. 13. Trachées, ou vaisseaux en spirales. Fig. 14. Trachées du Bananier, fils des spiralei en bandef. A ; ♦ *-■*!■• 16 HISTOLOGIE VÉGÉTALE. etc. ; et dans les plantes qui ont une moelle cen- trale, ils forment toujours autour d'elle un anneau circulaire. La spirale est quelquefois d'un seul fil, si bien qu'on peut la dérouler (fig. 13) ; d'autres fois elle se forme de plusieurs fils réunis en bandes (fig. 14). Les trachées, contrairement aux vaisseaux proprement dits, sont amincies à leurs extrémités. 31. — Les vaisseaux latîcifères ou du latex (fig. 15) sont des passages ou longs tubes à ramifications irrégulières, dispersés à travers les autres tissus, et d'une telle ténuité dans le jeune âge, qu'on n'en ran- gerait pas moins de 14,000 dans un pouce quarré. Ils sont destinés uniquement à l'é- coulement du latex ou suc propre que contiennent les plantes. Il est probable que ces vaisseaux ne sont point des transformations de cellu- les, mais qu'ils se sont formés par l'épaississement du liquide particu- lier que contenait la plante, dans son passage à travers les méats in- tercellulaires ; telle est du noins l'opinion de plusieurs botanistes. Ces vaisseaux se rencontrent particulièrement dans les écorces, et sur- tout le liber (44), dans les feuilles, les pétales, etc. Le suc qu'ils transportent est coloré en jaune dans la Chélidoine, en rouge dans la Sanguinaire, en blanc dans l'Euphorbe, le Pissenlit, etc. '.im 15 Fig. 15. VaiBBeaiix laticifèrea du Pissenlit, dispersé à travers le tis&u cellulaire. ^ ■ t DES VAISSEAUX. 17 32.-— Enfin disons que les lacunes que Ton trouve dans l'agencement du tissu cellulaire des plantes ne semblent pas accidentelles, mais bien avoir un but particulier, par exemple, de donner passage à l'air à travers les tissus, de recevoir les sécrétions qui trans- sudent à traverit-^ les parois des cellules, etc. C'est ainsi que la térébenthine que contiennent les cellules du Sapin, en se déposant dans ces lacunes,vient à former ces larges bandes ou vessies dans l'écorce qui per- mettent de la recueillir. 33. — Il est facile de conclure des explications que nous venons de donner, que le rôle des vaisseaux dans la plante consiste à conserver et à transporter dans les différents tissus l'air et les liquides propres à lui conserver la vie et à favoriser son développe- ment. Telles sont les principales modifications des tissus élémentaires des végétaux. La pr^;dominence de ces éléments les uns sur les autres a servi à former de grands groupes. Ainsi certains végétaux de structure très simple n'offrent que des cellules (Champignons), on les nomme utriculaires ou cellu- laires. Chez d'autres, les cellules sont réunies aux fibi'es (Pin, Cèdre) ; chez d'autres enfin on trouve des cellules, des vaisseaux et des fibres (Erable, Bouleau). 34. — Notons que les trois espèces de tissu? compo- eant les divers organes des plantes ne sfe trouvent pas en contact immédiat avec l'air extérieur, mais Bont recouverts dans toutes les parties du végétal d'une pellicule (ju'on appelle E^iderme^ et c[ui ell§- I :i:i -jlf ;f| 18 HISTOLOGIE VÉGÉTALE. même se compose de deux parties distinctes, savoir : la cuticule et Pépiderme proprement dit. La cuticule est une mince pellicule, sans organisa- tion, qui recouvre le végétal de toutes parts. L'épi- derme proprement dit, qui est à l'intérieur de la cuticule, ne se rencontre que dans les parties de la plante exposées à l'air libre, tiges, feuilles, fleurs, etc. L'épiderme est composé de deux à trois rangs de cellules le plus souvent de forme tabulaire. I ORCANOORAPHXl. 19 a- 1- La la •s, rs DEUXIEME PARTIE. ORGANOGRAPHIE. DES DIFFÉKENÏES PARTIES DE LA PLANTE. 36. — Les parties principales des végétaux parfaite- ment organisés sont : la Racine, la Tige, les Feuilles, la Fleur, et le Fruit* L— De la Racine. 86. — La Racine est la partie du végétal qui s'en- fonce dans la terre pour le fixer au sol et y puiser la nourriture qui lui convient. Elle n'est autre chose que la radicule (121) de la graine qui a pris son développement. Elle ne se colore point en vert, même exposée à la lumière, et ne contient générale* ment ni bourgeons ni feuilles. 37. — La racine, comme tous les autres organes des végétaux, se compose dans le p^'emier âge d'une masse de cellules (fig. 16) ; celles du centre en s'al- longeant deviennent des vaisseaux, et plus tard pa- raissent les fibres (25). La racine ne présente en apparence ni moelle centrale ni trachées (30), et en p'gljpngeant ^He reste simple ou se ramifie, mais ces m 20 OROANOaRAPHIS. ramifications ne naissent point à des places déter- minées, comme dans les tiges, elles se ramifient elles- mêmes et portent enfin à leur extrême division le nom de fibrilles. L'ensemble de ces fibrilles consti- tue le chevelu, qui dans la plupart des végétaux se renouvelle chaque année. Les fibrilles sont comme les racines revêtues d'épiderme (23), excepté à leurs extrémités qui ont reçu le nom de spongioles (peti es éponges), et qui seules absorbent les liquides conve- nables à la plante. Le sommet de la racine, comme nous l'avons déjà fait observer (9), porte le nom de collet 38. — La graine, au sortir de la germination, n'émet toujours qu'une seule racine à laquelle on* donne le nom de pivot. Ce pivot quelquefois persiste, et la plante n'a jamais alors qu'une seule racine, comme dans la Carotte, l'Aralie, etc. ; d'autres fois ce pivot se partage en divisions plus ou moins nombreuses et plus ou moins considérables pour former des racines ramifiées, comme dans les Erables, les Pins, etc., ou des racines fibreuses, comme dans les céréales, Blé, Avoine, etc. 39. — La racine, avons-nous dit, ne contient ni bourgeons ni feuilles; cependant il arrive souvent qu'un état de maladie dans la tige, ou une surabon- dance de nourriture à la disposition des spongioles, porte la racine à émettre de quelques unes de ses parties des bourgeons qui sortent de terre et se con- vertissent en tiges secondaires; c'est ce que nous nommons des tiges adventices^ et ce que les horticul- teurs appellent drageons. 1 c nsgsam DE LA RACINE. 21 40. — Les racines, eu égard à leur direction et à leurs formes, ont reçu différents noms. Elles sont dites : 16 17 18 Pivotantes^ lorsqu'elles se dirigent vers le centre de la terre (Carotte, ^V- 17). Traçantes, lorsqu'elles se ramifient près de la sur- face et s'étendent sans chercher à s'enfoncer (Prunier, Cerisier). Simples, quand elles sont sans divisions (Panais, Carotte). Rameuses, se divisant en branches (Erable fig. 18, Pommier). Fasciculées, quand elles sont réunies en bottes, en faisceaux (hïs.fic^. 19). Fibreuses, quand elles se composent d'un grand Fig. 16. Spongiolc'trôs grossie, ne se composant encore que du tissu cellulaire. , - - - - Fig. 17. Racine pivotante (Carotte). t i ; Fig. 18. Bacine ramtuse (Erable). m il. I if Û 22 ORGANOGRAPHIE. nombre de filets ténus, allongés, plus ou moins ra- mifiés (Céréales, jî^r. 20). Noueuses^ ou en chapelets, quand les filets se renflent de distance en distance (Filipendule, ^^f. 21). Tubéreuses, lorsqu'elles sont charnues et renflées en forme de tubercules (Dahlia, ^^. 22). 41. — Plusieurs végétaux, placés dans des circons- tances particulières, ont la faculté d'émettre des racines des différentes parties de leur surface, on appelle ces racines adventives ; les horticulteurs ont souvent recours aujourd'hui à ce puissant moyen de multiplication. On appelle racines accessoires, celles qui naissent sur les rameaux inférieurs des plantes rampantes (Fraisier, fig. 23) ; crampons, les racines adventives 19 20' 21 d'une nature spéciale que présente le Lierre (fig. 24) ; et enfin suçoirs, les radicules des Cuscutes. Fig. 19. Racines fasciculéts et bulbe (Lis). Fig. 20. BacitiOT fibreuses (Céréales). Fig. 21. Racines noueuses (Filipendale), ■k-wf* . t)Ë LA TlGË. 1^3 s On appelle Racines aériennes^ celles que certaines plantes ont la faculté d'émettre des différentes parties de leur tige au dessus de terre, et même de leurs ra- meaux, comme le Figuier de l'Inde nous en fournit un exemple ; certaines variétés de Maïs et la plupart des plandes parasites émettent aussi des racines aériennes. II.— De la Tige. 42. — La Tige est la partie du vé- gétal qui s'élève dans l'air pour ser- vir d'appui aux branches et aux feuilles. Elle se ramifie au moyen de bourgeons naissant à l'aisselle des feuilles ou des expansions laté- rales qu'elle a produites. 23 24 43. — Les plantes monocotylédones et dicotylé- dones (11) offrent dans la structure de leurs tiges Fig. 22. Bacinee tubi^reuses (Dahlia). Fig. 23. Racines accessoires du Fraisier. Fig. 24. Tige de Lierre munie de cramponi. -< ;. ' i I 24 OROAKOGEAPHIK. des différences bien considérables. Une tranche ho* rizontale de la tige d'une plante monocotylédone, Fig. 25. Section horizontale de la tige d'une plante monoco- tylédone, laissant voir les vaisseaux et les fibres dispersés dani le tissu cellulaire. Fig. 26. Section verticale de le tige d'une plante monocoty- lédone ; À, tissu cellulaire, B, trachées, C, vaisseaux proprement dits, D, fibres ligneuses. Fig. 27. Section horizontale de la tige d'une plante dicoty- jédone, âgée de trois ans ; A, moelle, E, écorce, F, trachées ; C, D, couches annuelles de bois : on y voit aussi les rayons médullaires. Fig. 28. Section verticale de la tige d'un plante dicotylédone ; A, moelle centrale ; F^ trachées entourant la moelle centrale ; Cy ▼aisseaux; D, fibres : E, écorce ; on peut aussi y distinguer fad* Itment U croissance de chaqn» «nnée. n n d c m TA Tlëti* 55 ^,^09 par exemple d'Asperge (/gr. 25), nous montrera masse de moelle formée de cellules, parsemée nombreux vaisseaux ; tan- dis qu'une semblable tran- che d'une plante dicotylé- done,par exemple d'Erable (^fig. 27 et 29), nous présen- tera une moelle centrale formée d'une masse de cel- lules circonscrite par un anneau des faisceaux vas- culaires (trachées). Ainsi dans les premières les vais- seaux sont disséminés dans la moelle, et dans les secondes ils l'entourent» une de W Ci 44. — Les plantes dicoty- lédones sont de plus en- tourées d'une écorce for- mée de quatre parties, sa- voir, en commençant en dehors : V* d'une pelli- cule épidermique, e {fig. 29) ; 2** d'une masse de cellules incolores, h ; 3° 1 I O j I „ I ffl I 29 W Fig. 29. Section transTersale, très grossie, s'étendant de la moelle m, à l'épiderme e, d'une tige d'Erable d'un an de crois- sance: Ef l'écorce; B, le bois; et C, le cambium, comme on le troave en hiver ; m, moelle ; 2, liber ; p, couche de cellnles cons- tituant le parenchyme cortical ; 6, autre couche de cellules inco- lores; e, épiderme. On 7 voit attui les rayons médullaires 1^ tr»ytrs la couche ligneuse. 1 "r m M 26 OJlGANOGItAPHIB. I d'une autre couche de cellules remplies de matière verte, qu'on appelle parenchyme, p ; et 4° de fais- ceaux de fibres d'une nature spéciale appelées /6res corticales ou liber j l. Les fils du Lin, du Chanvre, etc., ne sont formés c^ue de ces dernières fibres. 45. — C'est dans le tissu épidermique qu'on rencontre ces méats intercellulaires que leur forme ne permet pas d'attribuer, comme ceux que nous avons déjà men- tionnés (20), à des solutions accidentelles de conti- nuité, et qui pour cela ont reçu un nom particulier, celui de stomates^ qui vient du grec stoma qui signifie bouche. Les stomates sont donc de petites bouches microscopiques, tantôt éparses ça et là, et tantôt ran- gées en séries longitudinales dans l'épiderme des surfaces herbacées, et surtout des feuilles, de tous les végé- taux, comme le microscope nous en montre dans Iss feuilles du Lis {fig. 30). ; , . ,,^, 46. — Il arrive dans certaines plantes que le tissu sous-épidermique fait hernie à l'extérieur, et se montre sous l'apparence de petits points blancs, ronds ou allongés, comme on peut le voir sur les rameaux des Bouleaux et des Cerisiers. Ces points, qu'on appelle lenticelles^ à force de se multiplier et de s'étendre, viennent à couvrir la surface entière de la tige, lorsque l'arbre est plus âgé. Ainsi ces écor- ces blanches dans le Bouleau et brunes dans le Me- Fig. 30. Ëpiderme d'une feuille de Lis, parsemé de stomates, DE LA TIGE. 27 risier, qu'on enlève en larges feuillets transversaux, sont des productions sous-épidermiques, Le tissu parenchymateux de l'écorce des arbres est ordinai- rement très riche en principes immédiats recherchés dans les arts, la médecine, etc. 47. — La partie solide des plantes dicotylédones en- tourée du système cortical, tel que nous venons de le décrire, constitue le système ligneux ou le bois propre- ment dit. Si Pon examine au printemps une coupe verticale du tronc d'un arbre, Erable, Chêne, etc., on trouvera que l'écorce est séparée du bois par unn matière gélatineuse plus ou moins abondante ; c'est le cambiurriy qui s'organise plus tard en deux couches distinctes, l'une qui appartient au système cortical, et l'autre, plus abondante, qui appartient au système ligneux. Le tronc des arbres s'augmente donc ainsi chaque année d'une nouvelle couche qui vient en- tourer les anciennes ; de là la.possibilité de connaître l'âge des arbres par le nombre des couches concen- triques de leur croissance. On donne aux nouvelles couches du système cortical le nom de liber^ et à celles du système ligneux celui dî'auhier, pour les dis- tinguer des anciennes couches qu'on appelle le cœur ; mais le cœur et l'aubier n'ont d'autre différence que l'âge de leurs couches, celles du cœur s'étant plus fortement incrustées sont plus compactes, plus dures et d'ordinaire plus foncées, Erable, Chêne, Noyer, etc., et celles de l'aubier étant plus tendres et de couleur plus claire. Dans certaines espèces de bois mous cependant, comme le Tilleul, le Peuplier, etc., il arrive souvent qu'il est presque impossible de dis- tinguer le cœur de l'aubier. tmmmmmm 28 ORGANOGRAPHIE. Il 48. — La moelle parait surtout nécessaire à la plante dans le jeune âge, et finit presque toujours par disparaître avec le temps, ou par se dessécher et ne renfermer plus que de Tair. Outre la masse de moelle centrale dans les dicotylédones, on la trouve encore disséminée dans toute l'épaisseur du tronc, par veines qui partant du centre, se rendent jus qu*à l'écorce, c'est ce qu'on appelle les rayons médullaires (Jîg. 27 et 29). Les rayons médullaires diminuent de volume à mesure qu'ils se rapprochent du centre ou de la moelle centrale. Nous verrons plus loin (127) quelle fonction ils sont destinés à remplir. ' 49. — Les plantes monocotylédones n'offrent pas d'ordinaire d'écorce distincte du reste de la tige (Jîg, 25) ; et dans un grand nombre de ces plantes, comme dans les graminées, le tissu épidermique est rem- placé par une couche de matière vitrée, formant un vernis plus ou moins épais ; cette matière se termine ordinairement sur les arêtes des feuilles par de pe- tites dents en forme de scies extrêmement fines, mais capables toutefois d'écorcher les doigts de ceux qui, sans précautions, se plaisent à presser ces feuilles dans le sens de leur longueur. 50. — Les plantes acotylédones ou cryptogames manquent de tige proprement dite et ne possèdent ordinairement que le type cellulaire. Cependant il en est un certain nombre, comme palmiers, fougères, mousses, hépatiques, chez lesquelles le stipe tient lieu de tige et possède aussi des faisceaux fibro -vas- culaires. La disposition de ces faisceaux afiecte alors une disposition difiérente et des dicotylédones et dea DE LA TiaE. 29 monocotylédones. Si Ton prend, par exemple, une coupe horizontale du stipe d'un Cyathéa ou fougère- en-arbre, on remarquera au centre une masse consi- dérable de tissu cellulaire, viendra ensuite une zone de vaisseaux fibro-vasculaires, laissant de larges in- tervalles pour faire communiquer une b^de plus extérieure de tiissu cellulaire avec la masse centrale. L'épiderme est disparu, et les bases des frondes, sur lesquelles on peut observer une organisation analo- gue à celle du stipe, constituent une enveloppe qui tient lieu de l'écorce. 51. — Les bourgeons ou yeux sont les rudiments des rameaux qu'on observe à l'aisselle des feuilles. Il y en a de deux sortes : les bourgeons à feuilles, ou ceux qui contiennent les rudiments d'un nouveau rameau, et les bourgeons à fruit, ou ceux qui doivent donner lieu à une fleur pour former les fruits. C'est avec peine que les horticulteurs, même les plus exer- cés, peuvent distinguer les bourgeons à feuilles de ceux à fruit. On donne aux bourgeons le nom de pousses ou scions lorsqu'ils sont développés ; cependant si les scions au lieu de naître sur la tige sortent de terre, comme dans les Asperges, on leur donne alors le nom de turions. Les bourgeons sont d'ordinaire protégés par des écailles particulières, ils sont alors dits écailleux (Erable, Pommier) ; dans le cas contraire ils sont dits nus (Noyer). Les bourgeons étant destinés à protéger les jeunes pousses contre l'humidité et contre le froid, leurs écailles sont assez serrées pour que l'eau, la pluie ou la neige ne puissent atteindre ■'.?-i-' mdmmimmsmmmmm ORGANOÔRAPHÏE. 30 m i les jeunes feuilles avant leur épanouissement ; sou- vent aussi ils sont enduits d'une certaine matière résineuse (Peuplier, Aulne). Outre les bourgeons axill aires, la plupart des arbres présentent à l'extré- mité de leurs rameaux un bourgeon plus gros et plus fort "qu'on appelle bourgeon terminal, et qui est destiné ù continuer le rameau. Dans les arbres à feuilles opposées, il arrive souvent qne le bourgeon terminal avorte, les doux suivants se développant ensuite occasionnent une bifurcation du rameau (Lilas). Presque tous les arbres sont aussi susceptibles de donner naissance à des bourgeons ad ventifs des diffé- rentes parties de leur tige, de leurs branches ou de leurs rameaux. Dans quelques végétaux, comme les Cactus, les rameaux présentant une surface plane ou étendue les ont fait quelquefois prendre pour des feuilles, mais il est toujours facile de distinguer des feuilles de rameaux foliacés, car ceux-ci portent des fleurs et des fruits, ce que ne font jamais des feuilles. Dans les plantes à rameaux foliacés, les feuilles subissant elles-mêmes une métamorphose, ne sont représentées que par des petits coussinets chargés d'épines sur les arêtes des rameaux (Cierges, Mamillaires). 52. — Les épines qu'on rencontre sur plusieurs arbres ne sont autre chose que des bourgeons ou scions qui ont avorté dans leur développement. Leur consistance dure, résistante, démontre de suite qu'ils appartiennent au système ligneux, comm.e le prouve aussi leur structure. Il ne faut pas confondre les épines avec les aiguillons, Cen derniers appartienuer^t DE LA TIGE. 31 au tissu épidermique, aussi peut-on les enlever sans même empo^cei Pécorce. Les aiguillons ne sont autre chose que des poils réunis et transformés. 53. — C'est eu égard à la tige qu'on divise les plan- tes en arbres, arbrisseaux et herbes. Un arbre, est une plante à tige solide qui s'élève à une certaine distance de terre sans se répandre en ramifications. Un arbrisseau, est une plante de plus petite dimen- sion qu'un arbre, dont la tige solide aussi se ramifie à peu de distance du sol. Enfin une herbe, est une plante à racine annuelle ou vivace, mais ne donnant jamais de tige solide. 54. — La tige existe dans tous les végétaux vascu- laires, quoique dans plusieurs elle ne prenne que peu de développement, ces plantes sont dites acaules (sans tige) (PlantaiUj Jacinthe). On appelle hampe, la tige qui ne s'élève que pour porter la fleur d'une plante (Tulipe), et chaume, les tiges creuses des herbes et des graminées. On donne le nom de tronc à la tige de nos arbres, et celui de stipe 'u celle des Palmiers et des Fougères- en-arbres, leçqv elles d'ordinaire sont sans ramifica- tions 55. — La tige est dite anmielle, lorsqu'elle ne vit qu'une seule année (Balsamine, "^-f nent) ; bisannu- elle, vivant deux années, c'est-à-dire, la première année ne donnant que der feuilles, et la deuxième année donnant sa fleur après quoi elle meurt (Rose- Trémière, Digitale) ; onfin elle est dite vivace., quand elle vit plus de doux années (Framboisier, Sureau). Ô6, — La tige çst encore» dite siolonipre, lorisque d« II , .jpiMiyy4è^..diliyi»ia^^ IV z,>î- 32 OROANOailAPHIE. l. ^ i< l'aisselle de ses feuilles inférieures naissent des bour- geons qui s'allongent en coulant sur le sol pour y prendre racine, en même temps qu'ils développent des touffes de feuilles à leur extrémité (Fraisier, M 23). On appelle tige aiguillonnée, celle qui est couverte de pointes aiguës qui peuvent s'enlever sans léser la plante (Rosier) ; et tige épineuse, celle dont certains rameaux avortent dans leur développement et se convertissent en pointes dures (Prunier, Aubépine). 57. — La tige, suivant sa direction, a reçu différents noms qui rentrent dans le langage ordinaire ; elle est dite dressée, ascendante, couchée, etc. ; grimpante^ lorsqu'elle s'élève en s 'attachant aux corps qui l'a- voisinent (Vigne, Liane) ; volubile, lorsqu'elle s'en- roule autour des corps voisins en formant une spi- rale, dite dextrorse lorsqu'elle monte de gauche à droite (Liseron), et sinistrorse lorsqu'elle monte de droite à gauche (Houblon). Pour déterminer la position d'une tige volubile il faut se supposer au centre de la spirale. On appelle tige simple celle qui ne présente au- cune ramification, et tige rameuse celle qui porte des rameaux. 58. — On appelle rhizome^ des tiges, qui au lieu de s'élever, rampent obliquement ou horizontalement au dessous, ou à la surface du sol, la partie anté- rieure émettant des racines fibreuses, des feuilles et des fleurs, et la partie postérieure se détruisant peu à peu avec l'âge (Sceau-de-Salomon, fig. 31). 69. — Enfin les bulbes .et les tubercules doivent en- core ^tre consitléréfl comnqe appartenant plus à lev DB LA TIGE. 83 tige qu'à la racine, puisqu'ils portent des bourgeons et des feuilles et qu'ils donnent naissance à des raci- nes. Le bulbe n'est à proprement parler qu'un rhi- 81 zome plus arrondi, plus charnu ou plus épais, qui donne naissance à des racines dans sa partie infé- rieure et à des feuilles dans sa partie supérieure. Le 32 33 34 bulbe étant considéré comme une tige, les écailles ou enveloppes lui tiennent lieu de rameaux ; aussi le voit-on produire des bourgeons latéraux à l'ais- selle de ces écailles (Lis, fig. 19). Le bulbe est dit tttniqué, lorsque les écailles qui le composent forment des gaînes qui s'emboîtent les Fig. 31. Khizome souterrain (Scoau-de-Salomon), Fig. 32. Bulbe tunique (Oignon). Fig. 33. Bulbe solide (Tulipe). Fig. 34. Tige de Martagon tigré avec des bulbilles a 39. Feuille de RoHier, compoiée ; stipulât. 3 ^s OËflANoCËAPrtlÉ. \'A ï I majorité des cas jusqu'à l'extrémité du limbe et constitue la nervure médiane^ envoyant de chaque côté un nombre déterminé de nervures secondaires qui se subdivisent elles-mêmes en nervures tertiaires, etc.. (Orme,, /?V/- ^^7). Dans d'autres cas, les faisceaux à leur entrée dans le limbe se partagent régulière- ment en un certain nombre de nervures latérales parallèles à la nervure médiane (Jjcj. 34," 38). La seule inspection des feuilles suffit, le plus sou- vent, pour faire distinguer les plantes dicotylédones des monocotylédones, car dans ces dernières les ner- vures s'étendent parallèlement à la nervure médiane et ne forment point un tissu de mailles comme dans les premières {_fig. 34 et 37). 70, — Les bords des feuilles présentent aussi dans beaucoup de plantes des découpures plus ou moins prononcées. La feuille est dite crénelée^ quand elle offre des dentelures arrondies et peu profondes ( Pé- largonium, //r/. 40) ; dentée^ quand elle est munie de dents aiguës avec des sinus arrondis (Rosier, fig. 39) ; dentée en scie, quand les sinus et les dents sont tour- nés vers le sommet comme les dents d'une scie (Vé- ronique, ,^(/. 41) ; doublement dentée, crénelée, lorsque chacune des crénules est elle-même dentée ou créne- lée ; sinuée, quand son contour offre des sinuosités ; on la dit pemMj[/'(ic quand ces sinuosités se correspon- dent des deux côtés de la nervure médiane ; et si dans ce cas les découpures se rapprochent beaucoup de cette nervure et que les divisions soient arron- dies, la feuille est dite alors pennilobée (Chélidoine, DES FEUILLES. 39 Si les segments ou découpures de la feuille, au lieu de sq ranger des dfeux côtés de la nervure mé- diane, prennent chacun à l'extrémité du pétiole une direction différente en divergeant comme les doigts de la main, la feuille est alors dite digitée ou palmée ; et on la dira de même palmi-lobée, palmi-partite, pal- mi-séquéej etc., selon que ses divisions seront des lobes, des partitions, des segments, etc. 40 41 71. On appelle feuille composée celle qui réunit plusieurs petites feuilles sur le même pétiole (Ro- sier). La feuille composée est dite pennée j quand ses folioles- se rangent des deux côtés de la nervure médiane comme les barbes d'une plume (Noyer) ; elle sera pari ou imparipennée suivant que ses folioles • 1 ! 1- e ) Fig. 40. Feuille crénelée (Pélargonium). Fig. 41. Feuille dentée en icie (Véronique). 40 ORGANOGRAPHIE. M î 1 i i seront en nombre pair ou impair. La feuille est dite ternee lorsqu'elle présente del^ segments divisés en .trois (Trèfle), elle sera biternée, triternêe, suivant qu'elle se subdivisera ainsi deux l'ois, trois fois en trois. Enfin la feuille est dite décomposée, lorsqu'elle se subdivise indéfiniment (Carotte). 8i dans les feuilles pennées des divisions plus petites alternent avec de plus grandes, la feuille est dite alors inter- rupti-pennée (Patate). Lors(:iue la nervure médiane 42 dans la feuille simple semble se rejeter sur un des deux cotés, la feuille est alors dite obliqite (Orme, Ji(/. 37). On donne le nom de vrilles aux feuilles ou Fig. 42. Feuille pennilobée (Chélidoiue). i-.;'! . '■. DES FEUILLES. 41 1*';' folioles (jui, réduites à leur nervure médiane, se con- tournent en forme de tirebouchons (Vesce, Vigne). 43 44 Il est de certaines plantes (^ui offrent des feuilles anormales, s'écartant plus ou moins dans leur forme ou leur disposition, de celles que nous venons de décrire, telles sont : la Sarracénie, dont le pétiole forme une sorte d'urne ou de vase (.//(/. 43) ; le Nepen- thés Distillatoria, dont la feuille lancéolée se continue en vrille et se termine par une espèce : i nie ou de godet muni d'un opercule (Jlij. 44). ■ Fîg. 43. Feuille de la Sarracénie, à pétiole vt'siculaiie et à limbe operculaire. Fig. 44. Feuille 0. Ft'Uillt; îsagiilée (l'ied-dc- v^îiîiM), ■■iM.iBii'ii>r.« •r.. DES FEUILLES. 4' 51 Entières, lorsqu'elles ne présentent aucune dent ni découpure sur leurs bords (Lis, Agapanthe). Linéaires, lorsqu'elles sont très étroites et allongées (Blé, Avoine). Sagittées, quand leur base se prolonge en deux lobes aigus en forme de flèche (Pied-de- veau, _/7'(/. 50). Peltées, quand le pétiole est attaché au milieu de la face inférieure du limbe (Capucine, %. 51). Rudes ou scabres, quand la surface est raboteuse ou âpre aU toucher (Tiaiches, Orme). Glabres, lorsqu'elles sont dépourvues de toute es- pèce de poils (Hortensia, Erable). Fubescentes, lors([u'(dles sont garnies de poils (Gé- ranium, Fraisier). Lancéolées, oblonguos et finissant en pointe (Lau- rier-rose, ^(7. 47). 74. — Les feuilles sont ordinairement vertes, cepen- dant quelques-unes nous offrent une couleur bleue- blauchâtre comme le Chou, le Pavot, etc., elles sont dites alors glauques, Les feuilles panachées sont des feuilles qui présentent certaines tîiches de blanc ou de jaune dans leur limbe ; ces tacliessont dues A, des sucs particuliers renfermés dans un certain nombre de cellules du parenchyme (Krithront^jThym). La coloration des feuilles en rouge, orange, etc., à lau- Fig. 51. Feuille pelti^e (Cupiicino). WÊÊÊmm 4G 0R«AN06KÀPHIE. tomne, vient aussi de l'altération de ce même tissu parenchymateux. \ ■ IV —De la Fleur, 75. — La Fleur est la partie la plus importante de la plante, puisqu'elle renferme les organes nécessaires .j^5r^ u 52 à sa reproduction. Les principales parties de la fleur sont, en commençant par l'extérieur : le Calice, la Corolle, les Etamlnes et le Pistil. Une fleur com- plète se compose donc de quatre rangs ou verticilles d'organes. Pour plus d'intelligence, voyez la^^. 52, qui représente une fleur complète. Œillet: c, est le calice; ce qu'on regarde ordinairement comme la Fig. 52. Fleur de l'Œillet ; c, calice ; p, p, p, pétales ; «, e., e, ^iarnines; d, pistil; o, ovaire renfermé dans le calice; 0, montre l'ovaire retiré du calice, et C, le calice débarassô des pétales et dépouillé du calicule de sa base. 3 ' /.■';1. Ï)R LA ^LËUË. 47 Ûeuï p p p, est la oorolle formée de cinq folioles; ces dix filaments qui portent une tête à leur sommet, sont les étamines, e e e; d, est le pistil qui est double dans cette fleur ; et enfin en o, renfermé dans le calice, se trouve l'ovaire qui renferme lui-même les graines. 76. — Le calice et la corolle qu'on désigne souvent sous le nom de périanthe et ({''enveloppes florales n'ont qu'un rôle accessoire dans la fructification, tandis que le pistil et les étamines sont des organes essen- tiels sans lesquels la fructification ne peut avoir lieu. On dit la fleur aperianthéc, lor!t;qu'elle manque de ses enveloppes florales. 77. — On appelle bractées^ des petites feuilles qui accompagnent la fleur de certaines plantes. Les bractées ne difïerent des feuilles proprement dites qu'en ce qu'elles sont toujours très rapprochées de la fleur, plus petites, différentes de forme, et souvent do même couleur que les pétales de la corolle. Les plus [)etitos s'nppellent hradêoles^ et une fleur qui en est munie est dite bradcolce. Quelquefois des bractées en forme c\'écailles forment comme un second calice à la base du premier {Œillet, fig. 52), on donne alors à ce second calice le nom de calicuk. Lorsque des bractées sont rangées en couronne autour de plusieurs fleurs réunies, elles constituent un involucre. 7S.—hHnvolucre, est donc une espèce de calice commun à plusieurs fleurs. Il se rencontre surtout dans les Composées ; quoique chaque petite fleur ait elle-même son calice, l'ensemble qu'elles forment so trouve entouré d'une espèce de collerette qui consti- tue l'involucre (Œillet d'Inde, Chardon). L'involucre prend une grande variété de formes; quelquefois ' 1 48 OtlGÀNOÔRAPMlE. li_. il se rapproche du calice, d'autres fois il simule des pétales souvent plus brillants que ceux des fleurs mêmes, comme dans le Cornouiller du Canada 53 54 79. — On appelle .7Zw?nes, les bractées qui dans les graminées forment l'involucre de chaque épillet ; et paillettes f celles qui remplacent le calice dans chaque fleur. Les glumes et les paillettes sont souvent mu- nies de barbes plus ou moins longues, elles forment ensemble les balles que le battage sépare de la paille dans le Blé, le Seigle, l'Orge, etc., (fig. 54). Fig. 53. Involucre simulant des pétales (Cornouiller du Ca- nada). Fig. 54. Epillet d'Avoine à deux fleurs ; g, g, glumes ; A, fleur ayo(; tie§ paillette» dont l'une portt ^eux pointes à son sommet e^ une grande barbe courbée sur le doi. iï t)» LA FtElltt* 80. — Le mot type^ lorsqu'on l'applique à une fleur, sert à indiquer l'état plus ou moins complexe des verticilles qui composent cette fleur. On dit la fleur à type binaire^ ternaire^ quaternaire^ quinaire^ suivant que chaque verticille comprend deux, trois, quatre ou cinq parties, car le type est susceptible de varier dans les différentes plantes. Ainsi le type ter- naire est le seul qu'on rencontre dans les monocoty- lédones, tandis qu'il ne se montre jamais dans les dicotylédones. Dans celles-ci, c'est le type quinaire qu'on rencontre le plus souvent, 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 5 pistils. § I.— DU CALICE. 81. — Le Calice est la partie de la fleur la plus rap- prochée des feuilles et celle qui leur ressemble le plus. Comme elles, il est ordinairement de couleur herbacée ; il sert d'enveloppe à la corolle. Le calice se compose d'un certain nombre de petites feuilles plus ou moins soudées entre elles qu'on appelle sépales. 82. — Le calice est dit mo- nosepaie (de monos, un), lors- que les feuilles qui le com- posent sont tellement sou- dées qu'elles semblent for- mer un calice d'une seule pièce (Œillet) ; eipolysêpale (de poltiSy plusieurs), quand ses feuilles sont libres (Gé- ranium, ^^. 55). 55 Fig. 5ô. Calice polysépale (Géranium), 50 OtlSANOORAPttîE. I I- Dans le calice monosépale on distingue le tuhé, la gorge et le limbe. Le tube est la partie où les sépales sont soudés ; la gorge est la partie intérieure du ca- lice où s'arrêtent les soudures ; enfin le limbe est la partie où les sépales sont libres. Nous appliquerons plus tard ces mêmes dénominations à la "corolle. Le calice monosépale est dit partit^ lorsque les sé- pales sont presque libres et ne se soudent qu'à la base (Géranium, ^î'^r. 55) ; il sera de même bipartite tripartit, etc., selon le nombre de découpures qu'il présentera. Il est dit fide (fendu), lorsque les sépales ne sont soudés que vers la moitié de leur longueur, il sera de même bifide, trifide, etc., suivant le nombre qu'il présentera de semblables découpures. Il est dit dentéj quand les soudures se prolongent presque jus- qu'au sommet des sépales ; entier, lorsque ses bords n'offrent aucune découpure. Il est dit supère, lors- qu'il est situé au sommet dt,. l'ovaire (Rosier, Pom- mier) ; et infère, quand il prend naissance au des- sous (Œillet) ; caduc, lorsqu'il tombe apiès la florai- son (Coquelicot) ; marcescent, quand en persistant il se fane et se dessèche (Mauve) ; et accrescent, lors- qu'en persistant il prend de l'accroissement (Pomme, Prune). Le calice est encore dit régulier, lorsque ses sépales sont égaux en longueur ; et irrégulier, quand ils ne forment pas un tout symétrique, comme, dans la Ca- pucine où trois sépales se soudent pour former un éperon, les Pélargoniums, où le sépale supérieur se prolonge sur le pédicelle et forme un tube avec cet organe, . DE LA FLEUR. 61 § II. — DE LA COROLLE. 83. — La Corolle (du latin corolla, petite couronne), est le second rang d'organes dans la fleur ; elle est placée en dedans du calice. La corolle est d'une con- texture délicate, molle, et le plus souvent colorée, quoiqu'il s'en rencontre aussi de vertes (Vigne). La variété de couleurs des fleurs n'est due qu'à la déli- cate organisation de la corolle ; c'est pourquoi aussi sa durée est si courte. A l'exception du noir, on ren- contre toutes les nuances de couleurs dans les fleurs. Généralement on peut distinguer la corolle du calice par sa couleur ; cependant ce n'est pas là le moyen le plus sûr,car dans certains cas, le calice aussi laisse la couleur herbacée pour en revêtir de plus brillantes (Fuchsia, Ancolie) ; mais sa position au second rang empêchera toujours de confondre la co- rolle avec le calice, et s'il n'y a qu'un seul rang d'en- veloppes florales, c'est toujours la corolle qui manque, car il ne peut y avoir de corolle sans calice, aussi ces fleurs sont elles dites apétales (Renouée, Ama- rante). 84. — Les mêmes dénominations quant à la forme et à la disposition, que nous avons énoncées en par- lant du calice, s'appliquent aussi à la corolle. Les folioles qui la composent ont reçu le nom de pétales. Elle est dite monopétale lorsque ses folioles sont telle- ment sondées qu'elles ne forment qu'un tout (Cam- panule), Qipolypétale lorsqu'elles sont libres (Rose). 85. — On distingue dans la corolle monopétale, de même que dans le calice monosépale (82), trois par- ties, «avoir : le tuhe^ lu gorge^ et le limbe. Le tube est 52 ORGANOGRAPHIK. i il la, partie inférieim; ou les pétales sont soudés entre eux ; la gorge est la partie où s'arrêtent les soudures, et le limbe est la partie des pétales qui reste libre. Le tube de la corolle nionopétale est presque tou- jours obstrué à sa gorge par des poils ou de petits appendices de ditïerentes formes, comme dans la Bourrache, etc. La corolle monopétale, eu égard à sa forme, est dite : Tubideuse, lorsque le tube est al- longé, étroit et cylindrique (Digi- tale,//^. 56). Rotacée, lorsqu'elle affecte la for- me d'une roue (Bourrache, Myo- sotis). Lifondihuli forme (en forme d'en- tonnoir), lorsque le tube s'évase de la base au sommet {JAisurou^fig. 57). Ilypocmifriforme ou en pathe^ ôtt quand le tulje droit et allongé se termine brusquement par un limbe étalé (Phlox, Lilas). Campanulée, lorsqu'elle affecte la forme d'une cloche (Campanule). Urcêolée, si le limbe renflé à son milieu et rétréci à ses deux bouts présente la forme d'un vase (Gaul- théria). 86. — Dans les corolles polypétales, les pétales sont dits se88ile<% lorsqu'ils n'offrent aucun prolongement Fig. 56. Corolle tubulcuse (Digitale). • ; II i DE LA PLEUR. 53 à leur base en forme de queue (Rose), et onguiculés, lorsqu'ils présentent ainsi une espèce de pétiole (Œillet) ; cette queue ou pétiole se nomme onglet. 57 58 Les pétales sont ordinairement à surface plane, ce- pendant nous en voyons souvent prend;*e une forme différente. Ils sont tubuleux dans l'Ellébore fétide ; bilabiés dans la Nigelle ; calcar if ormes (en éperons ou cornets) dans la Pensée, la Dauphinelle, etc. Lés bords en sont entiers dans la Rose, dentés dans l'Œillet, ciliés ou garnis de cils dans la Rue, etc. 87. — Observons toutefois que dans un grand nom- bre de plantes, la corolle s'écarte plus ou moins de la régularité de celles que nous venons de décrire, on les appelle pour cela corolles irrégulières. On dis- tingue surtout les labiées, quand le limbe se partage en deux parties ou lèvres, l'une au dessus de l'autre, Fig. 57. Corolle infondibuiifurme (Liseron), Fig 58, CovoUç labiée (Sau|,'e) 54 ORQANOGRAPHIS. h*' 59 et que la gorge reste ouverte ; cette corolle est dite personnéej lorsque la gorge est fermée par une partie relevée de la lèvre inférieure qu'on appelle palais (jî^r. 58, Sauge). Les covolliis papilionacées (PoiSy Lupins) sont formées de cinq pièces ayant des noms particu- liers. Le pétale supérieur, qui très souvent est recourbé, porte ^ le nom d^ étendard ; les deux qui le suivent, taillés obliquement, sont les ailes ; • enfin entre ces deux ailes viennent se ranger les autres pétales sou- dés ensemble dans leur partie inférieure et qu'on appelle carène^ parce que généralement ils présentent une forme de nacelle (yï^. 59, Pois). Il arrive souvent que les pétales sont munis à leur base d'une espèce de glande qui prend assez de dé- veloppement souvent pour simuler des pétales de moindre dimension. La forme de ces appendices est très variée dans les différentes plantes ; dans les co- rolles monopétales ils forment souvent une espèce de couronne à la base du pistil (Campanule) ; et s'ils recèlent un certain liquide dans la cavité qu'ils for- ment, ils prennent alors le nom de Nectaires. Le terme prèjloraison sert à désigner la disposition des différentes parties de la fleur avant son épanouis- Fig. 59. Corolle [uipilionacée (Pois), e, ôteHdnvd ; A, A,»ilea ; BK LÀ FLEUR. 55 sèment. La préfloraison est dite imhriquéej roulée^ valvaire, etc.^ suivant que les pétales s'appliquent les uns sur les autres comme les tuiles d'un toit, qu'ils se contournent en spirale, ou qu'ils simulent des valves, etc. § m. — DES EÏAMINES OU ANDROCÉE. ;e s 60 88. — Les botanistes donnent le nom d'an.- drocée (du grec andros, génitif de anerj hom- me) au troisième rang d'organes, simple ou multiple, placé immédiatement en dedans de la corolle. Les organes constituant ce troisième rang se nomment etaminea ou or- ganes mâles, parce que leurs têtes qu'on appelle ardhères (fig. 60, a) renferment la poussière séminale ou fécondante de la graine ; cette poussière se nomme pollen {fig. 60, h). Les étamines peuvent varier en nombre dans la même fleur depuis un jusqu'à plus de cent; les fleurs monopétales n'en contiennent jamais plus de vingt. L'espèce de queue ou de pétiole qui supporte l'anthère se nomme ^^ei {fig. 60, c). 89. — L'insertion des étamines dans la corolle est un des caractères qu'il importe le plus de remarquer en Botanique, par ce que de la disposition de ces organes dépend presque entièrement les difl'érents systèmes en usage pour la classification des végétaux. Fijf 00, Al. t hère supportée par ion filft, 56 ORGANOGRAPHIE. i : L'insertion des étamines peut être hypogyne, périgyne ou épigyne (du grec upos, dessous ; péri, autour ; epi, dessus, et gynê femelle ou pis- til), suivant qu'elles prennent nais- sance au dessous', du pistil (Ancolie, Jig. 61) ; autour du pistil, c'est-à dire que naissant du calice elles se trou- vent élevées à une certaine hauteur de la base du pistil dans une posi- tion latérale avec lui (Amandier, fig. 62), enfin sur le pistil même (Cornouiller,^^. 63).* 61 i r. r , 62 63 Dans les fleurs monopétales les étamines sont tr^il- jours attachées à la corolle, de sorte que l'ins^' de Fig. 61. Insertion hypogyne des étamines (Ancolie). Fig. 62. Insertion périgyne des étamines (Amandier). Yi^- 63. Insertion épigvne des étamines (Cornouiller), DE LA FLEUR. 67 * > celle-ci entraîne nécessairement celle des éta mines; c'est une règle générale (Tabac, Molène). 90. — Le mot andre, précédé des noms de nombre cardinaux grecs, sert à déterminer les fleurs suivant le nombre de leurs étamines ; ainsi une fleur sera dite monandre di-andre, tri-andre, téty-andre, pent- andre, hex-andre, hept-andre, oct-andre, déc-andrc, etc. y suivant qu'elle aura une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf ou dix étamines (du grec monos, un, dis, deux, treis, trois, tétras, quatre, pente, cinq, hex, six, epta, sept, octo, huit, ennea, neuf, deçà, dix) ; au delà de dix, les étamines sont dites indéfinie% et la fleur est 'polyandre. 91. — Les étamines, comme les sépales des calices et les pétales des corolles, sont aussi susceptibles de se souder entre elles. Si leurs filets se soudent de manière à ne former qu'un seul tube, elles sont alors dites monadelphes (de monos, et delphia, union. Mau- ve) ; diadelphes, si elles forment deux faisceaux (Pois d'odeur) ; triadelphes, si elles en forment trois (Millepertuis) ; enfin polyadelphes, si elles sont réu- nies en un plus grand nombre de faisceaux pour former pour ainsi dire un petit arbre branchu (Ri- cin). 92. — Les étamines sont flites didynames (de dis, deux', et dynamia, longueur), lorsqu'au nombre de quatre dans la même fleur, il y en a deux de plus longues (Muflier) ; et ^e^mc/i/names, lorsqu'au nombre de six, deux sont plus petites et opposées l'une à l'autre (Giroflée). Enfin il peut arriver que les filets étant libres les anthères seules se trouvent à adhérer entre elles et à 58 ORtfANOePAPHIE. r^ ne former qn'une tête (Laitue, et toutes les Compo- sées) ; les étamines sont alors dites synanthérées. Il peut arriver aussi que les étamines se sondent avec le pistil même, comme dans les Orcbis, l'Aristol . jhe, etc., on les dit alors ces fleurs gynandres. Si les étamines sont en nombre égal aux divisions de la corolle, on dit la fleur isostémone^ et anisosté- mone lorsoue les divisions et lés étamines ne se cor- respondent pas, soit en moins (Haricot), soit en plus (Pommier). 93. — IMnthh'e^ comme nous l'avons dit, est le petit appendice qui sort de tête au filet de l'étamine ; creuse, elle est généralement formée de deux loges réunies ou séparées par un corps nommé conneclif. On dit Tanthère sessile lorsque le filet manquant elle se trouve adhérer à la corolle. Elle est dite adnéej quand ses loges sont fixées au connectif dans toute leur longueur (Renoncule) ; hasifixc^ quand elle s'attache par sa base au filet (Tulipe) ; apicifixe^ quand elle s'attache par son sommet au filet (Gattilier) ; dorsifixe^ quand elle s'attache par son dos au filet (Géraninm) ; introrae, lorsque ses sutures regardent le centre de la fleur (Pensée) ; extrorse, loraque ses sutures regardent la circon^ence de la fleur (Iris), etc. 94. Le pollerij est cette poussière jauniltre que ren- ferment les loges de l'anthère. Chaque grain de pol- len est lui-môme une cellule formée d'une double membrane. La membrane intérieure renferme des granules misc^oscopiques appelées .fow7/a, dispersées dans un liqulvie qui en remplit la cavité. La fovilla 1>Ë lA t^LËtîR. 59 est le véritable principe de la fécondation ; diverses solutions de continuité sous forme de trous, de fentes, etc., de la membrane extérieure de la cellule poUé- nique, lui livrent passage lorsque le temps est venu pour elle d'aller féconder les ovules (97). § IV. — DU PTSTtL ou GYNÉCÉE. 95. — L'organe princip.il do la fleur est le Pistil (du latin pistillicrrij pilon de mortier, par ce qu'il en a la (55 forme), qu'on trouve au centre ou au sommet ; tous les autres organes ne semblent être que des acces- Tî'ig. 64 Gynécée débarassé des enveloppes fioraleu (Lis). Fig. 65. Placentation pariétaire; les ovnles sont attachés aux extrémités des trois carpelles qui se rencontrent intérieurement pour se souder ensemble. Fig. 66. Placentation axile ; le placentaire étant libre au Ittilieu dt l'ovftire. âo ORGANOGHAPHIE. 1 l^i ÏS:, t soires de celui-ci. Les botanistes ont donhé le nom de gynech (du grec gynè^ femme), à l'ensemble des pièces qui constituent le pistil. Le pistil est l'organe femelle de la fleur (Jdg. 64) ; il contient trois parties ; Vovaire à la base, o ; le stigmate qui le couronne, « ; et le style qui unit le stigmate à l'ovai .', st. Dans bien des cas cependant les stigmates sont sessiles, c'est-à- dire que le style manquant, ils naissent de l'ovaire même. Le pistil peut-être unique ou multiple dans la même fleur. 96. — L'ovaire contient les rudiments du fruit en- core en embryon, puisque le fruit n'est autre chose que l'ovaire même parfaitement développé. L'ovaire renferme donc Vomde comme il est lui-même ren- fermé dans le fruit. 97. — Ij'' ovule n'est autre chose que la graine qui n'a pas encore été fécondée et qu'on appellera plus tard amande, pépin etc. L'ovule, dans le premier âge, est un petit corps mou, formé de sacs ou téguments qui renferment à leur intérieur un petit mamelon pulpeux qu'on ap- pelle nucelle. Le plus extérieur de [ces téguments a reçu de priminey et l'intérieur celui de secondine ; ils sont percée l'un et l'autre à leur extrémité pour donner passage à la fovilla (94) qui viendra plus tard féconder l'embryon. Ce trou de l'ovule a reçu le nom de micropyle (fig. 80), 98. — La partie interne de l'ovaire à laquelle les ovules sont attachés a reçu le nom de placentaire, par ce qu'en eflfet^ elle fait passer dans l'ovule lei ' "r,y m-iiy DK LA PtEtJB. 61 sucs nourriciers que lui fournit le fruit. Ou dit la placentation pariétaire^ lorsque les ovules sont atta- chés aux parois mêmes de l'ovaire (Millepertuis, tig. 65; ; et on la dit axikj quand ils tiennent à l'axe même du pistil (Spargoute, jî^r. 66). Les feuilles ou écailles qui se soudent pour former l'ovaire se nomment 'ca77}eto. 99; — L'ovaire est le plus souvent libre au fond de la fleur (Lis, Tulipe) ; quelquefois son sommet seul est libre et il est soudé dans le reste de la surface avec la base du calice, on le dit alors adhèrent ou infire (Eglantier), pour le distinguer de celui qui est libre ou mpère (Trille). L'ovaire est dit stipité^ quand il est supporté sur un podogyne. (du grec pous, podos^ pied, et gync^ pistil) plus ou moins allongé (Lychnis, Mouron). Selon qu'il a une, deux, trois, quatre, cinq, ou un plus grand nombre de loges, il est uni- loculaire (Gentiane), biloculaire (lj\[Q.9)^quadrilocu!a,ire (Myosotis), quiiiquéloculaire (Pomme), midtiloculaire (Nénuphar). Chaque loge peut contenir un mon- bre d'ovules plus ou moins considérable ; la loge est uniovuUe^ quand elle ne renferme qu'un seul ovule (Blé, Orge) ; bit dee^ multiovulée^ lorsqu'elle en con- tient deux ou un plus grand nombre. 100. — Le style est une espèce de filet creux, joignant le stigmate à l'ovaire, et destiné à donner passage dans sa cavité au pollen (94) pour la fécondation des ovules (%. 64). 101. — Enfin le stigmate est le couronnement du Btyle ; il ne manque jamais. Il varie beaucoup en forme et en grandeur ; il est quelqmefois sphériquo 62 ORGANOGRAPHÎE. If If I' n l'ii allongé, filiforme, ouvert, etc. Il est généraleliletit cotonneux et enduit d'une humeur visqueuse qu'il secrète, ce qui lui permet de retenir plus facilement la poussière pollénique, (fig. 64, s, et 67). 68 ^ ■/f/ M Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STRBET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 84 l'MVsiO^.pmE VÉGi".TALË, 131.- 180. — Certaines plantes,com- me les Pois, les Haricots rou- ges, etc., ne sortent jamais leurs cotylédons hors de terre ; c'est aussi le cas poui;. toutes les plantes monocotylédones (Ognons, Avoine, etc.), dans lesquelles le cotylédon reste dans les téguments de la graine, la tigelle et la radicule prenant alors chacune leur marche opposée. -Certaines graines, comme les glands, les baies de Laurier etc., perdent dans un temps assez court leur faculté germinative ; tandis que d'autres, comme le Blé, les Haricots etc., peuvent la conserver pen- dant des siècles. Le savant Botaniste Anglais Lind- ley rapporte que des graines de Framboisier trou- vées dans la cavité ventrale d'un squelette humain, près de Dorchester, en Angleterre, ont pu germer après plus de seize siècles de léthargie, puisque le même tombeau renfermait des médailles de l'empe- reur romam Adrien. 132. — Les graines étant en grande partie compo- sées de carbone, elles conserveront d'autant plus longtemps leur faculté germinative, qu'elles seront soustraites à l'action de l'oxygène, qui çn s'unissant Fig" 81. Graine de la Belle-de-nuit en germination : r, radi- cule qui commence à se ramifier ; t, tigelle ; on voit en c, les coty- lûdonB portant la gemmule à leur aisselle et constituant déjà un* piaule. ;^ I T GËËMÎNATION DES PLAN ES. 85 à ce carbone, l'enlèverait en formant du gaz acide . carbonique. De là Ja sage précaution de soustraire les graines que l'on destine à la semence, à la lumière et à l'humidité. Aussi voyoï^s nous que des grain is enfoncées trop avant dans le sol peuvent rester des années sans se mettre à germer, parce que l'oxygène de l'air ne peut parvenir jusqu'à elles, et donneront signe de vie du moment que par quelque accident, elles se trouveront rapprochées de la surface. De là ces croissances spontanées, de plantes souvent même étrangères à la localité, sur les emplacements de constructions récemment détruites, ou sur des bouleversements inaccoutumés du sol. Des noyaux trouvés dans une couche de sable qu'on rencontra à plus de vingt pieds sous terre, en creusant un puits dans l'Etat du Maine, ont germé et donné naissance à des plantes que, par leurs fruits, on reconnut êtres des Pruniers maritimes. 133.— On comprendra facilement ,par ce qui pré- cède, que la lumière qui est si essentielle à la crois- sance de la plante, peut nuire et même mettre obstacle à la germination, parce que la lumière favorise la décomposition de l'acide carbonique de l'atmosphère et la fixation du carbone par la plante ; tandis que la germination ne peut avoir lieu que par un procédé tout contraire, la décomposition de la graine; et cette décomposition ou désorganisation de la graine ne peut s'opérer qu'en lui fesant perdre de son carbone. ■ 134. — Ija durée, de la germination, pour des graines placées en terre dans des circonstances favorables, est Q > '::i' ■ I ■m 86 t»îiYsîoLOGHË véaéïALË* variable. Le Ëlé, le Seigle, sortent de terre ati bout de deux jours ; le Haricot, la Rave, l'Epinard etc., le troisième jour ; la Laitue, le quatrième ; la Ci- trouille, le cinquième ; la Betterave, le sixième ; le Panais, le septième ; le Chou, le dixième ; l'Asperge, du quinzième au vingtième ; la Rue, le vingtième ; le Persil, le quarantième, etc. Il faut une année pour le Pêcher, le Noyer, etc., et deux ans pour le Noiset- tier. Notons toutefois, que la germination se fera d'autant plus promptement, que les graines seront demeurées moins longtemps exposées à la lumière après la maturité, c'est qu'alors elles auront absorbé une moindre quantité de carbone, et que leurs tissus recelant encore une assez grande quantité d'humi- dité, requerront une moindre quantité d'oxygène pour leur décomposition. Aussi voit-on d'ordinaire les graines qui tombent d'elles mêmes de la plante entrer en germination dans un temps très court. 135. — Il arrive quelquefois aussi que des graines peuvent entrer en germination sur la plante même qui les porte. C'est ce qui a lieu surtout pour les graines à fruits pulpeux ou féculents, comme Me- lons, Concombres, Blé, Seigle, etc. Ce résultat est toujours la conséquence de la chaleur jointe à l'hu- midité. 186. — On ignore encore la manière dont se déve- loppent les semences de la plupart des cryptogames, cependant on a pu la constater dans celles des fou- gères. Leurs spores, tombés en terre convenable, donnent naissance à un petit végatal de durée tout- à-fait transitoire, auquel on donne le nom de prothal- lium. Sur ce prothallium, apparaissent bientôt des NUTRITION ET ACCROISSEMENT DES PLANTES. 87 organes de deux formes différentes, les anthêrldies et les archégones^ anologues aux anthères et aux pistils des plantes phanérogames. On voit s'échapper des anthéridies de petits fihiments doués de mouvements très vifs qui les feraient prendre pour des animal- cules microscopiques ; ces filaments finissent par s'attacher à d'autres corpuscules renfermés dans les archégones, et de ce moment la germination ou plu- tôt la fécondation est opérée. Le prothallium se flé- trit aussitôt et disparaît, tandis que les archégones fécondés prennent de l'accroissement et donnent naissance à une nouvelle fougère. Il résulterait de là que la fécondation des sporules des cryptogames, au lieu d'avoir lieu sur la plante, comme dans les phanérogames, ne s'opérerait qu'en terre au moment de la germination. Des observa- tions plus attentives permettront peut-être plus tard de généraliser ce mode de développement, qui n'a encore été reconnu que dans les fougères, les prèles et quelques autres cryptogames. m 5 CHAPITRE TROISIEME. DE LA NUTRITION ET DE L'ACCROISSEMENT t'-rj, :^ DES PLANTES. '■*'-\. 137. — Les plantes étant des êtres vivants, ont [jar conséquent besoin de nourriture pour se conserver l'existence. Or, c'est à l'absorption, A la transfor- m 88 PHYSIOLOGIE VEGETALE. ! i: mation, et à l'tissimilation de cette nourriture que sont destinés les différents organes dont elles sont pourvues, et dont nous avons déjà étudié la structure et la forme, Nous avons énuméré précédemment (124 et 125) plusieurs rapprochements entre le végé- tal et l'animal, nous devons en mentionner ici de plus frappants encore. Ainsi, pendant que l'estomac de l'animal tire des aliments ingurgités les sucs nour- riciers qu'ils renferment, et que d'autres vaisseaux transportent dans le poumon, pour là, au contact de l'air, leur faire subir une transformation néces- saire pour leur assimilation à la matière ^animale dont ils doivent faire partie ; de même les racines de la plante tirent du sol les sucs nourriciers qui lui conviennent, et ces sucs transportés jusqu'aux extré- mités des plus faibles rameaux, sont mis en contact avec l'air atmosphérique par l'intermédiaire des feuilles, pour être pareillement transformés en ma- tières assimilables à la substance du végétal. De sorte que l'on peut avec raison considérer les racines comme l'estomac, et les feuilles comme les poumons de la plante, puisque les unes et les autres remplis- sent des fonctions anologues à celles de ces mêmes organes dans les animaux. Les racines et les feuilles sont done des organes nécessaires à la conservation de la vie de la plante. Aussi, enlevez à une plante toutes ses feuilles avant même qu'elles se dévelop- pent, ou bien, séparez la de ses racines, vous la ver- rez bientôt mourir. 138. — Nous avons déjà mentionné (125) que dans le végétal, comme dans l'animal, il y avait un liquide qui servait de véhicule pour transporter les matières NUTRITION ET ACCROISSEMENT DES PLANTES. 89 assimilables dans toutes les parties de l'individu. Ce fluide médium que dan. les végétaux nous appelons shCj est un liquide incolore que les racines puisent dans le sol, et qui contient en dissolution ou en sus- pension les principes nutritifs de ia plante. 139. — 1j absorption est l'acte par lequel les plantes s'emparent des matières propres à les nourrir et à favoriser leur accroissement. Cette absorption se fait particulièrement au moyen des spOngioles dans le sol, et aussi par les surfaces aëriennes qui s'emparent des gaz et de l'humidité de l'air. La capillarité, Vendosmose et la succion sont les forces au moyen desquelles s'opère l'absorption. Par la capillarité, les vaisseaux les plus ténus de la plante se remplissent du liquide avec lequel ils se trouvent en contact dans le sol. Par l'endosmose, le liquide plus dense des cellules des spongioles tend à s'équi- librer avec l'eau que les racines rencontrent sous terre. Enfin le vide qui s'opère dans les vaisseaux de la plante par le développement des bourgeons et autres organes, produit une espèce de succion sur les liquides rencontrés pour les forcer à venir occu- per ce vide. 140. — Bien que la sève dans les plantes ne soit pas assujétie à une marche aussi régulière et aussi prompte que le sang dans les animaux, on lui reconnaît cepen- dant un double mouvement qui lui est propre, qu'on a qualifié improprement de circulation, et sans lequel l'action des autres organes ne saurait avoir lieu. Par le premier de ces mouvements, qui est dit ascendant, la sève absorbée dans le sol par les spongioles (37), sous forme de li(|uide ou de gay,, par la loi de l'en(losmose nmm 90 PHYSIOLOGIE VEGETALE. m I il' Ml i I ' ■ J (19, note), mêlée avec ceriaines matières organisées venant du végétal lui-même retenues dans ses vais- seaux, continue à monter dans ces mêmes vaisseaux par les couches de la tige les plus nouvellement for- mées, jusqu'à ce qu'elle parvienne aux feuilles, où, mise en contact avec l'air atmosphérique par le mo- yen des stomates (45), elle se débarasse, sous l'action de la lumière, de son excès d'humidité, et s'empare du carbone de l'air; c'est là la transpiration des plantes de certains botanistes. Par le second, qui est dit descendant, la sève ainsi transformée eu matière as- similable, reprend une course descendante à travers les couches les plus nouvellement formées de l'écorce ; une partie étant transportée horizontalement par les rayons médullaires (48) dans l'épaisseur de la tige, et l'autre partie continuant sa descente jusqu'aux racines mêmes, tant pour leur transmettre la part de nourriture qui leur convient, que pour les maintenir dans les conditions requises pour l'endosmose (fig. 28 et 29). C'est cette absorption du carbone de l'air que certains botanistes qualifient de respiration. .-^ 141. — On a pu constater que dans l'obscurité les plantes absorbent l'oxygène et exhalent de l'acide carbonique, tandis qu'à la lumière les parties colo- rées seules en agissent ainsi, et les parties vertes^ qui sont de beaucoup les plus prépondérantes, agis- sent inversement, c'est-à-dire absorbent le carbone et exhalent de l'oxygène. On sait que le carbone, ou plutôt l'acide carbonique, est répandu dans l'air par la respiration des animaux, la combustion de nos foyers, la décomposition dos matières organiques ; on sait aussi f|i^e cet acide carbonique est impropre NUTRITION ET ACCROISSEMENT DES PLANTES. 91 à la respiration et pourrait causer la mort étant ab- sorbé en trop grande quantité ; admirons donc ici la sagesse de la Providence qui maintient l'équilibre et l'harmonie en permettant aux plantes d'absorber les gaz qui deviendraient nuisibles à l'iiommo et aux îinimaux. Les plantations autour des demeures con- tribuent donc grandement à purifier l'air et devien- nent sous ce rapport doublement avantageuses. 142. — En outre de la transpiration et de la respi- ration, la plante est encore susceptible de sécrétions et à'' excrétions dans le mouvement de sa sève. La sève, puisée dans lesol et modifiée dans les feuilles au moyen de l'air atmosphérique, non seulement entretient la vie de la plante, mais lui fournit en- core les sécrétions qu'elle est susceptible de pro- duire, comme la cellulose qui constitue les parois des cellules; le ligneux ^qwi s'incruste à l'intérieur des cellules, des fibres et des vaisseaux à mesure que vieillissent les plantes pour former le bois ; l'amidon qui forme une des bases des plus importantes de notre alimentation, remplissant en grande partie les cellules des graines des céréales, des tubercules ali- mentaires, etc. La glucose qui n'est qu'une modifica- tion de l'amidon et constitue le principe du sucre, les gommes^ les résines^ le caoutchouc^ la gutta-percha^ les huiles essentielles^ comme celles de lavande, de rose, d'œillet, etc., les huiles fixes comme celles de lin, d'œillette, d'olive, etc., les acides acétique, tar- trique, oxali(iue, tannique, etc., la qwinime, hi 7iico- ti.ne, la morphine^ la strychnine, la caféine, la théine, etc., goût autant de sécrétions que fouruisseut dos plantes, 92 PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. 1 1 I Il i 143. — Il arrive parfois que par suite de lésions ou de l'état maladif d'une plante, les principes particu- liers qu'elle est susceptible de sécréter, comme gomme, résine, essences, s'accumulent dans les vais- seaux et jaillissent au dehors à travers les organes. On nomme excrêtionsj les matières ainsi rejetées en dehors de l'organisme. Nos cerisiers, pruniers, etc., nous en offrent souvent des exemples. Les excré • tions sont toujours dommageables aux plantes et leur causent souvent la mort. 144. — Le mouvement de la sève est bien plus mar- qué au printemps lorsque se développent les bour- geons, et à l'automne lorsque mûrissent les fruits et que se forment les bourgeons de la pousse du prin- temps suivant; il n'est que peu marqué dans les chaleurs de l'été, et devient presque nul en hiver ; et à chacun de ces ralentissements ou repos, le bois et l'écorce de la plante reçoivent une nouvelle doublure de* cellules qui se transforment bientôt en vaisseaux ou en fibres suivant le cas.^ 145. — Les botanistes donnent le nom de cainhium à la sève puisée dans le sol par les racines qui a été se modifier au contact de l'air dans les feuilles. C'est dans sa marche descendante vers la racine que cette sève ainsi élaborée, se répand dans toutes les parties du végétal, pour offrir à chaque organe les principes qu'il est susceptible de s'assimiler. C'est le cambium qui en s'organisant en cellules, vaisseaux et fibres, ajoute chaque année une nouvelle couche au bois qu'on appelle aubier^ en même temps qu'une nou- velle doiiblure ^ l'écorce (|u'on appelle liber ^ NUTRITION ET ACCROISSEMENT DES PLANTÉS. 93 Les jardiniers donnent improprement le nom de sève ascendante à celle du printemps, et celui de sève descendante à celle de l'automne. 14G. — Si l'on examine attentivement une tranche horizontale d'une plante dicotylédone, par exemple d'un tronc de Chêne, d'Erable etc., (fig. 27), on- re- marquera que le bois est formé d'un certain nombre de couches cencentriques, interrompues de distance par des espèces de veines divergeant du centre à la circonférence. Ces veines sont les rayons médul- laires (fig, 29) ; la moelle centrale, avec les trachées qui l'entourent, et la première couche de bois, sont le produit de la première année de la croissance de la plante ; chaque année subséquente, une nouvelle couche de bois est venue s'ajouter aux premières, de sorte qu'en comptant ces couches, on peut connaître de suite l'âge de la plante (fig. 27). On peut voir de plus que chaque couche de bois est elle-même composée d'un double tissu, le plus intérieur se com- posant de vaisseaux proprement dits, et l'extérieur, qui a ordinairement plus d'épaisseur, de fibres (fig. 28). Ces deux tissus caractérisant les deux mouve- ments de la sève dans la même saison. La sève du printemps, en terminant son mouvement vers la fin de juillet, s'est transformée en se coagulant en vais- seaux, et la sève du mois d'août s'est convertie en fibres vers la fin de la saison. Cette séparation ne se fait point toutefois d'une manière absolue, car la couche de fibres manque rarement de quelques vais- seaux dispersés dans son tissu, comme on le voit dans la (fig. 29). Il n'est pas rare de trouver des arbres, comme l'Orme par exemple, qui présentent 11, j 94 PHYSIOLOGIE VEGETALE. des couches annuelles de bois de trois lignes d'épais- seur. Dnns certaines espèces, comme, Cèdres Frênes etc., les couches n'adhèrent pas tellement les unes aux autres qu'on ne puisse les séparer, même assez faci- lement. C'est ainsi que nos Indiens divisent les couches concentriques du Frêne, pour la fabrication des mannes et paniers qu'ils confectionnent avec tant d'habileté. • 147. — Le plus grand mouvement de la sève, tant dans son ascension que dans sa descente, a lieu, avons nous dit, dans les parties les plus extérieures du bois et les plus intérieures de l'écorce (144) ; c'est que la cellulose (18) qui se forme dans les cel- lules par l'incrustation, suit une course contrifuge dans le bois et centripète dans l'écorce. Car la sève en formant chaque année une couche d'aubier, forme en môme temps une couche de liber (Jîg. 29), de sorte que l'écorce offrira autant de couches con- centriques que le tronc, quoique d'une manière moins apparente. Mais dans le bois, l'incrustation des vaisseaux commençant par les couches les plus anciennes, celles-ci deviendront avec l'âge d'un tissu si serré qu'elles ne permettront presque plus aucun mouvement aux liquides de la plante, comme nous le voyons dans le cœur du Chêne, du Néflier, etc., tandis que dans l'écorce, la croissance prenant lieu par les couches intérieures, chasse ou repousse les plus extérieures en les forçant à se gercer et à se tendre, comme nous le voyons dans les Pins, les Erables, etc. NUTRITION ET AOOKOÎSSËMËNT £>ËS PLANTES. 95 148. — La sève, puisée dans le sol par les racines, subit diverses modifications, avant même de parve- nir aux feuilles, en se mélangeant avec les matières déjà contenues dans les vaisseaux de la plante ; c'est ainsi qu'elle devient sucrée dans l'Erable, la Canne, le Maïs, etc., et amère dans le Noyer, le Bouleau, etc. Et comme dans les climats tempérés les racines con- tinuent à absorber de la nourriture, après même que les froids ont dépouillé la tige de ses feuilles, et que les nouvelles couches d'aubier et de liber sont for- mées, il arrive alors que les vaisseaux des plantes se gorgent d'une surabondance de sève, si bien que si on pratique une incision sur 'r tronc, aussitôt que la chaleur permettra à la sève de se mettre en mou- vement, on verra celle-ci < oijlcr en c.bondance, et cela aussi longtemps que l'auge nentation de la cha- leur ne forcera pas les bourgccns à se développer et à rrtciur la nourriture pour leur« nouvelles fonctions. C'est uniquement à ce phénomène que se rattache l'exploitation de nos Erablières pour le sucre. On a vu des Erables donner jusqu'à quatre gallons de sève par jour, et des Bouleaux jusqu'à vingt gallons. 149. — Maintenant, si au lieu d'une tranche d'une plante dicotylédone on en prend une d'une plante monocotylédone, on remarquera une toute autre structure. Comme dans ces plantes il n'y a point de moelle centrale, on trouvera les vaisseaux et lep fibres s'entremêlant avec le tissu utriculaire dans toute l'épaisseur de la tige {fiq. 25 et 26). Chaque année les nouveaux tissus formant une nouvelle couche centrale, au lieu de s'étendre en une dou- blure extérieure, l'incrustration des cellules corn» ■i Ij- % t>ttVSTÔLOGIÊ véaéTALË. ■i f i ! i mencera à l'extérieur, de sorte que dans ces piantr?^^ le centre 03 la tige sera toujours la 'partie la plus tendre (Palmier, Maïs). Cette croissance par l'inté- rieur des monocotylédones leur a fait donné le nom, par certains Botanistes, de plantes endogènes (de endo7i, dedans, et gennaô^ engendrer), par opposition aux dicotylédones qu'ils appellent exoghies. Ces plantes endogènes ou monocotylédones n'offrent point d'ordinaire d'écorce distincte du reste de la tige, de sorte que dans ces plantes, l'épiderme est appliqué sur les tissus de la tige même ; celles qui sont de consistence herbacée sont le plus souvent creuses, et partagées par des nœuds solides de dis- tance en distance (Cannes, Céréales, ^^r. 45). II! CHAPITRE QUATRIÈME. kii • DE LA REPKODUCTION OU MULTIPLICATION DES PLANTES. L— De la Fécondation. 150. — Nous avons vu que toutes les plantes par- faitement organisées étaient pourvues dans leurs fleurs d'organes mâles appelés étamines (88), et d'organes femelles appelés pistils (95). Le concours de ces deux sortes d'organes est indispensable pour la fécondation de la graine nécessaire à la reproduc- tion de la plante. Du moment que la fleur est par- "Wflpwpfl^ptp'p^ïwf MÛLT^IPLtCATIOK DES PLA^f1?ËS. 9? faitemeht épanouie, les lobes des anthères se repliant sur le connectif (93) laissent échapper le pollen Fig. 82. Pistil du Gelosia argeniea très grossi, pour montrer les phénomènes de la fécondation. Les grains de pollen tombés sur le stigmate, envoient leur tube poUénique suivant toute la lon- gueur du canal stylaire, pour arriver dans la cavité de l'ovaire o; arrivés là, les tubes poUéniques se mettent en rapport avec les ovules ov, que supporte le placentaire p» 98 ttlYSÎOLOOUfi VèGifAtB* Il il î qu'elles renferment. Ce pollen, ou matière fécon- dante, sous forme de poussière extrêmement fine, est retenu par le stigmate à l'aide des papilles vis- queuses qui le composent, et les grains de cette pous- sière enfilant le tube du style, parviennent jusqu'à l'ovaire qu'ils sont destinés à féconder. Nous avons vu aussi que les grains de pollen (94), de même que les cellules élémentaires, sont formés de deux sacs emboîtés l'un dans l'autre, l'intérieur étant rempli d'un certain liquide mucilagineux, dans lequel flot- tent les granules de fovilla, et l'extérieur présentant des solutions de continuité sous forme de trous, de fentes, etc. Les grains de pollen appliqués sur le stigmate subissent alors une espèce de germination, c'est-à-dire, que le sac interne fait hernie à travers les ouvertures delamambrane externe, et sous forme d'un fil extrêmement ténu s'infiltre à travers les papilles du stigmate, enfile canal central dus tyle jus- qu'à la cavité de l'ovaire, pénètre dans l'ovule, et par- vient à l'embryon par le micropyle {jig. 80). L'em- bryon reçoit alors la fovilla et la fécondation est ac- complie. Une fois la fécondation opérée, l'ovule continue à se développer avec l'ovaire qui deviendra le fruit dont-il sera lui-même la graine. 15L — L'étude et l'observation ont permis aux hor- ticulteurs de faire des fécondations artificielles ; ce procédé a reçu le nom d'hybridation (du grec hyhrida^ métis). Il consiste à transporter le pollen d'une fleur, sur le stigmate d'une autre fleur d'une espèce ou d'une variété difi'érente. C'est ainsi qu'on a obtenu une foule d'hybrides ou de métis auxquels nos jar- MULTIPLICATION DES PLANTES. 09 dins doivent aujourd'hui une foule de leurs fleurs d'ornement. ' 152.— ;0n comprendra aisément que si au moment de l'épanouissement des fleurs une cause quelconque vient entraver la nature dans son opération, alors lu fécondation pourra manquer, et l'on aura que des fruits coulés ou avortés. C'est ainsi que des pluies trop abondantes venant enlever le pollen des anthè- res en l'empêchant de s'attacher au stigmate, ou qu'une chaleur excessive fesant sécher celui-ci ou le rendant incapable de retenir le pollen, procureront ces fruits coulés ou avortés. De là, la cause de ces récoltes si faibles en rendement, quoique le [grain eût la plus belle apparence en herbe ; de là, cette quantité de sacs on de bourses dont on voit souvent les Cerisiers et les Pruniers se charger dans certaines années, à la place des fruits. Dans ce dernier cas, l'ovule s'étant desséché, l'ovaire seul a pu continuer à se développer, mais d'une façon tout à fait anor- male. Les ergots du Seigle ne sont autre chose que des grains dont la iecondation a ainsi manqué. 153. — Mais admirons encore ici la sagesse de la Providence. Comme toutes les fleurs ne sont pas pourvues de tous les organes nécessaires à la fécon- dation de la graine, dans les plantes où ces organes se trouvent partagés dans des fleurs différentes, ou sur dift'érents individus, elle a pourvu à ce que des intermédiaires étrangers concourussent au but de la nature et la servissent dans ses fins. C'est ainsi que les abeilles, les bourdons etc., transportent le pollen des fleurs staminées sur les fleurs pistiilées de ces mômes plantes. Nous voyons aussi que dans les :s=ïf' 100 PHYSIOLOGIE VEGETALE. plantes dioïques, dont quelquefois les individus mâles sont à de grandes distances des individus fe- melles, et en général dans toutes les plantes diclines (108^), la poussière pollénique est ordinairement plus abondante et assez légère pour être transportée par les vents mênie à des distances considérables. Et ces pluies de soufre, dont nous ont entretenus cer- tains auteurs, n'étaient autre chose que des nuages de pollen échappés de forêts considérables d'arbres résineux, comme Melèses, Sapins, etc., et transportés dans les airs par les vents. Enfin, pour certaines espèces du règne végétal, dont la fécondation et la maturition des graines paraît devoir s'opérer diffici- lement, la nature permet de les reproduire et multi- plier d'une autre manière tout aussi efficace, car outre le Semis des graines pour multiplier les plantes, on reconnaît encore la Division des racines, le Boutu- rage des branches, et la Greffe, qui produisent les mêmes résultats. Le semis des graines des plantes vivaces produit souvent de nouvelles variétés, tandis que la reproduction par des moyens artificiels, per- pétue les plantes sans presque aucune altération. Il,— Du Semis, et de la Dissémination des graines. 154. — Dans, nos cultures, les semis se font dans des terrains appropriés à la nature des plantes qu'on veut reproduire ; ils se font de plus à la volée, en rayons, en pépinières, en terrines, etc., suivant le parti que l'on veut tirer des plantes que l'on cultive. C'est la nécessité de satisfaire aux besoins de sa vie qui a porté Thomme à aligner ainsi ses culturei et à _____ MULTIPLICATION DES PLANTES. 101 les soigner comme il le fait ; mais qu'on n'aille pas croire qu'il ait pu en cela corriger le désordre appa- rent qui règne parmi les plantes qui se perpétuent spontanément à l'état sauvage, car si les limites de cet ouvrage nous permettaient de nous étendre sur les harmonies qui existent entre, non seulement les trois règnes de la nature, mais même entre les indi- vidus du même règne, de la même classe, et de la même famille, il nous serait facile de faire recon- naître cette vérité sortie de la bouche de l'Eternel, lorsqa'après avoir fait le monde, il approuva lui- même son ouvrage, en disant que tout était bien et très bien. Vidit cuncta quxfecerat et erant valde bona. 155.— Nous dirons seulement un mot ici de la manière dont les graines des plantes se dispersent pour donner naissance ^ de nouveaux individus. 11 est visible que les graines des plantes portées à se détacher et à choir sur le sol aussitôt après la matu- rité, auraient fini par se multiplier en telle quantité, que les plus fortes dominant les plus faibles, celles-ci auraient bientôt disparu dans les endroits ou la qualité du sol leur aurait été médiocrement avan- tageuse ; de sorte que bientôt les forêts ne se seraient trouvées formées que d'un très petit nombre d'es- pèces, variant seulement d'un lieu à un autre suivant la nature du sol, si le Législateur Suprême n'avait pourvu à ce que les différentes graines fussent trans- portées plus ou moins loin de la plante-mère qui les a produites, et pussent ainsi trouver les condi- tions d'exposition et de terroir qui leur conviennent, souvent même dans le voisinage immédiat d'espèces t-out à fait différentes, C'est ainsi q[ue les Oornouil^ 102 PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. h lers, les Trilles, les Erithrones, etc., de nos forêts, trouvent une protection et un abri dans le feuillage des Erables et des Bouleaux sous lesquels elles croissent sans leur nuire aucunement ; que les Lyco- podes, les Gaulthérias, les Pyroles, etc., tout i n trou- vant dans nos taillis l'exposition qui leur convient, protègent les jeunes plantes parmi lesquelles elles se trouvent, en conservant de l'humidité à leurs racines. La forme même des graines, les appendices dont elles sont pourvues, les lieux où elles croissent, les qualités qui les font rechercher pour la nourriture des animaux, etc., tout est arrangé pour les éloigner de la plante-mère qui les a produites, et les transpor- ter dans les lieux où elles trouveront l'espace et l'exposition nécessaires pour leur germination et leur croissance. Les vsemences de l'Aigr .moine, du Bident, de la Bardane, etc., sont pourvues de griffes qui leur permettent de s'attacher aux habits des hommes ou aux poils des animaux ; celles du Pis- senlit, du Chardon, etc., sont munies d'aigrettes qui permettent aux vents de les enlever et de les trans- porter souvent à des distances considérables. Les samares de l'Erable, du Frêne, de l'Orme, etc., sont pour la même fin pourvues d'ailes (^fig, 79). Les oiseaux en enlevant les cônes des arbres résineux, en éparpillent les graines au loin. Les semences du Mahogany, des Graminées, etc., sont emportées par les courants des ruisseaux dans les eaux hautes, et déposées sur les terrains humides des rivages où ces plantes croissent de préférence. La semence de la Capucine qui croit sur les bords des ruisseaux du Pérou, nous offre la forme d'un yaissçi^vi, aussi ge MULTIPLICATION DES PLANTES. 103 laisse-t-ellé facilement entraîner par les eaux. Le gland en tombant du Chêne élevé de la montagne, roule de rocher en rocher jusque dans la plaine, ou s'en va germer avec la fêne dans le magasin d'hiver de l'écureuil. Grand nombre de petites graines con- servent leur faculté germinative même après avoir passé par l'estomac des animaux, etc. ..;>.: C'est ainsi que la sagesse de la Providence se montre d'une manière frappante dans une infinité de petits détails, qui pour nous être trop familiers, semblent par là avoir perdu tout droit à notre admi- ration. La nature est un livre admirable ; et plus nous l'étudierons ce livre, plus nous apprendrons à connaître et à aimer son auteur. IIL— De la Division des Racines. 156. — Presque toutes les plantes sont susceptibles d'émettre spontanément des drageons ou rejetons de leurs racines. Les Pruniers, les Cerisiers, et presque tous les arbres à feuilles caduques nous en offrent de fréquents exemples. Et dans les forêts, on ne rencontre presque jamais de souche de Hêtre, d'Orme, de Frêne, etc., sans voir de nombreux rejetons pous- ser des racines de l'arbre détruit. C'est que la nature a d'ordinaire plus d'un moyen pour parvenir à ses fins, et comme les jeunes pousses provenant des graines de ces arbres, sont exposées à une foule d'accidents qui les font périr pour la plupart, elle a pourvu CQS plantes d'un moyen plus sûr et plus prompt de se reproduire. Nous voyons au contraire les arbres résineux, c^m par leur tlexibilité dans lo 104 PHYSIOLOaiE VÉGÉTALE. II ' : jeune âge peuvent être impunémeut foulés aux pieds des passants, se reproduire constamment de graines et ne presque jamais donner naissance à des rejetons. Les jardiniers ont souvent recours aujourd'hui à ces rejetons pour la multiplication d'un grand nombre de plantes ; il en est même qu'on reproduit presque toujours ainsi sans jamais recourir à leurs graines. Les Lis, les Tulipes, les Narcisses et la plupart des plantes bulbeuses, ne se reproduisent presque jamais autrement que par la division des caïeux de leurs bulbes. Le Martagon tigré, l'Igname de Chine, l'Ognon bulbifère, etc., nous offrent des ognons de semence sur leurs tiges mêmes (fig. 34;. Les plantes à racines vivaces nous présentent pour la plupart des touffes composées d'un grand nombre de gemmes, boutons ou turions, que nous divisons pour les multiplier. C'est encore ainsi que les œille- tons ou rejetons qu'émettent les Cactus, les Agaves, les Iris, etc., servent à les reproduire. 157. — Enfin il est de certaines plantes qui nous offrent dans leurs racines de véritables tiges souter- raines qu'on emploie avec avantage à leur reproduc- tion ; telles sont les Pommesde-terre, les Topinam- bours, etc. En effet, les tubercules de ces plantes mis en terre, ne profitent pas, comme les bulbes des Lis, des Tulipes, etc., en donnant naissance à des racines, mais les yeux qu'ils portent se développent en de véritables tiges souterraines, munies elles-mêmes de racines, qui portent des petits rameaux présentant des écailles au lieu de feuilles, et qui donnent nais- sance à de nouveaux tubercules en se tuméfiant à leurs extrénntés, ou en d'autres parties de leur Ion- MULTIFLICATION DES PLANTES. 105 gueur {fig. 35). Quand les tubercules sont gros, ils peuvent donner naissance à autant de nouvelles plantes qu'ils ont d'yeux, de sorte que l'opération n'est qu'un véritable bouturage. • IV.— De la Boulure et de la Marcotte. 158. — Si vous prenez un [rameau de Saule ou de Peuplier, et le fixez dans un sol convenablement hu- mide, il ne tardera pas à émettre des racines à sa partie inférieure, et à continuer sa végétation dans sa partie supérieure. C'est en quoi consiste le boutu- rage. Presque toutes les plantes sont ainsi suscep- tibles de se reproduire de boutures, et presque toutes les parties de la plante peuvent de cette façon don- ner naissance à de nouveaux individus ; il n'y a pas jusqu'aux feuilles mêmes que les horticulteurs ne soient parvenus à forcer à émettre des racines, qui bientôt après donnaient naissance à une tige. Ce moyen artificiel de reproduire les plantes semble dans un très grand nombre de cas ne leur être nullement préjudiciable, il en est même de certaines espèces, telles que la Vigne, le Peuplier, etc., qu'on ne repro- duit presque jamais autrement ; et on les voit tou- jours pousser avec une égale vigueur, sans donner aucun signe de dégénération. Dans d'autres espèces au contraire, on a reconnu que le bouturage tendait à diminuer la force de végétation, en concentrant la sève sur les organes principaux de ces plantes. Les horticulteurs ont su profiter de cette connaissance pour nous donner, surtout dans les arbres fruitiers, des nainfe, qui nous dédommagent amplement de ï' f anH! 106 PHYSIOLOGIE VEGETALE. i l'exiguité de leur taille, par la beauté et la précocité de leurs fruits ; les Pommiers de Paradis, les Poi- riers nains, etc., qu'on ne reproduit que par le bou- turage ou le marcottage, en sont des exemples. Le bouturage en diminuant la taille de certaines plantes d'ornement, nous a aussi donné des fleurs plus four- nies, plus brillantes, et d'un plus fort volume. 159. — Marcotter une plante, c'est courber ses ra- meaux inférieurs de manière à pouvoir les couvrir de terre et à les mettre dans des conditions propres à l'émission de racines ; de sorte que la marcotte n'est à proprement parler qu'une bouture partielle- ment séparée de la plahte-nière. On dit qu'on sevré les marcottes, lorsqu'après qu'elles sont enracinées, on les sépare complètement de la plante-mère. V-De la Greffe. ^ ' ^ ' IGO. — La Greffe est un moyen de reproduction qui consiste à appliquer un œil ou un rameau d'un vé- gétal, sur un autre végétal, de manière que leur cam- bium puisse promptement se mettre en communi- cation, et que la sève du sujet puisse passer dans l'œil ou le rameau greffé, pour le nourrir et ne plus former qu'un seul et même individu. L'œil ou le rameau qu'on veut ainsi reproduire se nomme greffe, et la plante sur laquelle on veut les appliquer se nomme .rnjet. .,■, , , ,,, , . , . . , 161. — Certaines conditions sont indispensables pour assurer la reprise d'une greffe : 1° l'absence de l'eau ; 2° le contact immédiat du cambium du sujet avec celui de la greffe ; 3° une certaine anologie ) ( MULTIPLICATION DÈS PLANTES. 107 entre les deux individus, qui doivent être de la même espèce, du même genre, ou du moins, de la même famille. Quant à ces faits de greffes hétéro- gènes que rapportent certains auteurs, comme la Vigne sur le Noyer, le Rosier sur le Sapin, etc., on est convenu depuis longtemps de les ranger parmi les fables. 162. — On compte un grand nombre de manières d'opérer la greffe, cependant ces opérations peuvent toutes se rapporter à quatre principales. 1° La greffe par approche, qui consiste à unir deux plantes voi- sines par des entailles réciproques, jusqu'à ce que la soudure soit opérée ; les forêts nous offrent fréquem- ment de ces sortes de greffes opérés sans le secours de l'art. 2° La greffe par scions, qui consiste à fixer un rameau dans un sujet, de manière à ce que le cambium des deux individus se trouve en contact. On la. dit greffe en fente, lorsque le sujet étant étêté, on le fend pour insérer le rameau ; et greffe en cou- ronne, si les jeunes scions ne sont insérés qu'entre l'écorce et le bois du sujet. 3° La greffe par gemmes, qui consiste à appliquer sur l'aubier d'une plante, une portion d'écorce d'une autre plante, munie d'un œil ou bourgeon ; telles sont les greffes en êcusson, en placage, etc. 4° Enfin les greffes herbacées, qui ne sont autres choses que les greffes en fente et en couronne, pratiquées sur des plantes à l'état herbacé, comme des Melons sur des Citrouilles, différentes^variétés de Pins sur leurs congénères, etc. ' 163. — Si on enlève une petite portion d'écorce d'un arbre, et qu'on préserve cette plaie du contact de l'air, en y appliquant un verre, par exemple, on mm 108 t»HYslOLOGIE VEGÉ'fALfi. I ! verra au bout de quelques jours se former des gout- telettes de cambium, qui finiront bientôt en s'éten- dant par se souder entre elles, de manière à couvrir toute la plaie. Si quelques jours plus tard on exa- mine au microscope ces gouttelettes de cambium ainsi réunies, on reconnaîtra facilement que le sys- tème vasculaire est déjà établi dans leur ensemble ; or, tel est le principe de la greffe. Car si des goutte- lettes de cambium finissent en s'étendant par se souder sur une même plante, on s'est dit que c^tte union pourrait bien de même s'opérer entre plantes de parenté très rapprochée ; et le succès est venu de suite confirmer cette opinion. Comme le tissu cellulaire est la source première où se forment tous les organes des plantes, les greffes réussiront d'autant plus facilement que ce tissu dans les deux individus sera mis en contact plus immé- diat. De là, cette facilité de reprise dans les greffes herbacées ; de là, la nécessité que la grefie et le sujet soient pareillement en sève au moment de l'opéra- tion, afin que les cellules puissent _s'unir_ pour se souder ensemble. ; ' ■'■" >< "'i;*^*^: a t- ^ 164. — Cependant la greffe nous présente dans plu- sieurs cas des faits qui viennent renverser l'anologie que l'étude de la physiologie végétale avait permis d'établir entre plusieurs plantes. C'est ainsi, par exemple, que le Poirier et le Pommier, qui ne sem- blent différer l'un de l'autre que par la forme do leurs fruits, ne peuvent se greffer l'un sur l'autre ; si on parvient quelquefois à les faire adhérer ensemble, ils ne forment jamais un tout, et finissent bientôt par se décoller. Et ce même Poirier se greffe .assez faci-» iâfa MULflPLÎCATtoK DES ftANTËS. 109 lement sur l'Epine blanche, le Sorbier, et même le Cognassier qui lui paraissent si étrangers. Il est probable que l'étude de la physiologie végétale, jointe à de nombreuses expé"'' nées d'horticulteurs habiles, nous donnera plus tard l'explication d'un grand nom- bre de ces faits naturels, qui sont encore aujourd'hui des mystères pour la science. Sans doute que l'ano- logie entre les sucs et la structure intérieure des plantes, dont souvent il n'est pas facile de se rendre compte, est une cause des plus influentes sur la re- prise des greffes. 165. — Les arboriculteurs affirment, et l'expérience le cor firme aussi, que plusieurs greffes successives sur u. même sujet lui font perdre de sa vigueur et affinent ses fruits. Voici comment la physiologie peut rendre compte de ce résultat. Bien que par la greffe les deux plantes opérées se soudent, la chose ne se tait pas toutefois, sans qu'un certain bourrelet, ordinairement d'une contexture plus serrée que le bois du sujet, ne prenne naissance à l'endroit de la soudure, et ne se trouve comme un réseau interposé dans la circulation de la sève, la ralentissant dans sa marche, et la forçant à s'élaborer davantage avant de passer dans le sujet. Aussi remarque-t-on que les fleurs et les fruits greffés qui se manifestent d'ordi- naire par un plus grand développement, par un vo- lume plus considérable, n'acquièrent ces qualités qu'au détriment des plantes qui les portent ; c'est-à- dire, que ces plantes deviennent d'une plus petite taille et vivent moins longtemps. Cela est dû sans doute à l'évaporation des sucs nourriciers dans le ré' ••*Jl.<.'l^f>; il!) m I I 110 J?ttYSlOLOGÎE VéGéTAL». seau de la greffe, qui ne laisse échapper que les plus purs pour la fleur et le fruit, et qui met un obstacle à une surabondance qui se porterait davantage sur le bois de la plante. 166. — Quelle influence maintenant peut exercer le sujet sur la greffe ? Les arboriculteurs sont partagés sur ce point. Les uns veulent que cette influence soit tout à fait nulle, et que pourvu que le sujet soit bien constitué, et de nature à assurer la reprise de la greffe, les fruits ne recevront aucune modification, que ce sujet soit de telle ou telle variété, de telle ou telle espèce ; c'est ainsi, disent-ils, que des Pommes Fameuses seront également bonnes, qu'elles soient greffées sur des sauvageons, ou sur des francs (a) de Calville, de St-Laurent, de Pommes à cidre, etc. Les autres prétendent, au contraire, que chaque espèce de plante, comme chaque variété de la même espèce, puise dans le sol pour sa nourriture des sucs qui lui sont particuliers, et que certaines qualités particu- lières à ces sucs peuvent agir diversement sur les greffes qui les recevront, suivant aussi la nature particulière de ces greffes. Cette dernière opinion paraît certainement la plus probable, et s'il n'est pas encore permis de la poser en règle, de nombreuses expériences du moins, viennent la confirmer ; c'est ainsi, par exemple, que des Poiriers greffés sur Co- gnassier donnent de meilleurs fruits que les mêmes espèces greffées sur francs, etc. (a) Ite» francs sont des arbres proyenant de semences d'arbrei cultivés ; et les «auva^eom, les produits de semences d'arbrei non tncore f^mélioréi par la culture* u ■' MULTIPLICATION DÉS PLANTJÎSv 111 Bien que la manière de procéder à la greffe appar- tienne en propre à l'horticulture, nous croyons de- voir consigner ici le mode d'opérer la grefie en fente et celle en écusson, deux des plus faciles et des plus usitées, ""afin de mettre le lecteur en état de faire lui-même l'expérience des principes physiologiques énoncés plus haut, et de l'engager par là, à s'appli- quer à la botanique pratique, le renvoyant pour les autres greffes, aux traités spéciaux qu'en ont donné Hardy, Carrière etc. § 1. dp: la greffe en fente. 167. — Cette greffe se pratique au printemps, dès les premiers mouvements de la sève. Mais il faut avoir préparé ses greffes d'avance. C'ebi-à-dire, que dans le mois de mars, ou au commencement d'avril, vous coupez sur les arbres que vous voulez reproduire, des pousses de l'année précédente, des mieux aoûtées, que vou fichez en terre dans une cave pour qu'elles ne se dessèchent pas et pour qu'elles n'entrent pas non plus en végétation. Dans le mois de mai, ou vers la fin d'avril, lorsque la sève est déjà en mouve- ment, vous amputez l'arbre, le rameau ou la branche qdi doit vous servir de sujet, à la hauteur voulue, puis à l'extrémité amputée, de la lame de votre '^ou- teau ou greffoir, vous ouvrez une fente verticale de manière à ce que les bords en soient bien unis. Pre- nant alors une pousse conservée comme il est dit plus haut, vous la coupez de deux à trois pouces de long en ne lui conservant que deux ou trois yeux, et la taillant en biseau par le bas de manière toutefois à iM 112 t»iîYS10L0GIE VÉGÉTALE. l « 1 t il! % i 1 il i > i j . î 1 " 'i ' i! il pe que la partie qui devra être à l'extérieur se trouve un peu plus épaisse que l'autre, vous l'enfoncez dans la fente du sujet que vous ouvrez au moyen d'un coin, ayant soin que le cambium et le parenchyme corti- cal de la greffe correspondent aussi exactement que possible avec les mêmes parties du sujet. Puis vous couvrez soigneusement toute la plaie d'une pâte que vous formez avec du suif et de la résine en les fesant fondre ensemble. Les jeunes arbres d'un demi pouce à deux pouces de diamètre, que vous coupez à trois ou quatre pou- ces du sol, sont les sujets qui offrent les plus grandes chances pour la réussite de cette greffe. Un prin- cipe essentiel qu'il ne faut jamais oublier, c'es ue le sujet soit toujours en sève, et que la greffe soit sur le point de le devenir. II. De la greffe en écusson. '■: ■ ; j i V. ■■' il ■■ î: [y \, . H'ï" 1^ f ' '■ 168. — On appelle êcussonner, l'opération qui con- siste à enlever une petite portion d'écorce, munie d'un bon œil, à un rameau, pour l'insérer sous l'é- corce d'une autre plante préalablement incisée en T. Cette portion d'écorce ainsi enlevée a ordinairement la forme d'un écu des anciens chevaliers (jig. 83 et 84) ; de là son nom d 'écusson. Comme il est facile de le voir, il y a deux parties dans cette opération : l'enlèvement de l'écusson, et son application sur le sujet. Cette greffe se pratique à deux époques diffé- rentes ; au printemps, et alors on l'appelle êcusson- ner à œil poussantj parce que cet œil pousse de suite ; ILi MULTIFLICATION DES PLANTES. " 113 et au moment de la seconde sève, c^est-à-dire vers la fin de juillet ou au commencement d'août, et on dit alors qu'on écussonne à œil do'i-mant, parce que cet œil ne se développera que le printemps suivant. Cette dernière est la plus usitée, et peut-être la seule avantageuse dans notre climat, parce que les pousses d'écussons à œil poussant, ne peuvent d'ordinaire mûrir assez leur bois pour résister aux gelées de l'hiver qui suit. Le moyen de déterminer l'époque favorable pour opérer la greffe à œil dormant, c'est lorsque vers la fin de juillet, ou au commencement d'août, vous remarquez que l'écorce des arbres s'en- lève facilement sans adhérer au cambium et sans le déchirer. •.. .'' ' : 83 84 169. — L'écussonnage est une opération délicate, mais qui réussit infailliblement quand on y apporte les soins convenables. Vous commencez donc par couper sur les arbres que vous voulez reproduire, des pousses du printemps même, qui vous fourniront Fig. 83. ËcusHon de pommier préparé et vu da proUi, Fig, 84, |i)cuH8«)n VM par h fa«e interne, 114 PHYSIOLOOIE VEGETALE. ÏM iljlr Mi li iH VOS écussons. Vous enlevez le limbe des feuilles, et n'en conservez que le pétiole, puis enfonçant la lame de votre canif dans l'écorce d'une de ces pousses au- dessus d'un œil, vous l'amenez en descendant de manière à passer autant que possible entre le bois et l'écorce jusqu'à environ deux lignes au-dessous de l'œil. Vous retournez alors la partie enlevée pour vous assurer si votre écusson est bien levé. Si, n'ayant point enlevé de bois, votre écusson ne pré- sente aucun vide à l'endroit de l'œil, et que vous y distinguez deux petits points verdâtres qui sont les racines de la feuille et du bouton, votre écusson est excellent. Si au contraire, vous avez un peu entré dans le bois, il faut alors l'enlever, ayant grand soin toutefois de ne pas arracher la racine de votre bou- ton, car alors votre écusson ne vaudrait rien. Choi- sissant ensuite une place sur votre sujet où l'écorce est bien saine et nette, vous pratiquez une incision en forme de T jusqu'au bois, et en en relevant les bords avec la lame de votre canif, vous y introduisez votre écusson que vous tenez par le pétiole, ayant soin que le cambium de celui-ci s'applique exacte- ment sur le cambium de votre sujet, puis, ramenant les bords de l'écorce soulevée sur votre écusson, vous assuiétissez le tout au moyen d'une attache en fil de grosse laine (fig. 86) que vous avez soin de ne pas trop serrer, parce qu'elle occasionnerait un étrangle- ment du sujet. Si la partie supérieure de votre écusson se trouvait dépasser la ligne transversale de votre incision, vous la raccourciriez avec la lame de votre canif, sans relever votre écusson. Au printemps suivant, lorscjue vous verrez l'œil de votre grefte / -, MULTIPLICATION DES PLANTES. 115 commencer à se développer, vous amputerez votre sujet à cinq ou six lignes seulement au-dessus de la greffe, à moins que vous n'ayez greffé sur quelque grosse branche que vous voulez aussi conserver. '85 Rien n'empêche qu'on ne greffe plusieurs espèces différentes sur le même sujet, mais il faut avoir soin qu'elles soient de force à peu près égales, car sans cela les plus fortes affameraient les plus faibles. On laisse ordinairement passer la plus grande chaleur du jour pour écussonner, et on choisit de préférence des jours humides. Dans les temps secs, on donne à ses sujets, trois ou quatre jours avant de les greffer, de copieux arrosements. Un bon greffeur place de cent à cent cinquante écussons par heure. Cepen- dant les arbres à écorce fine comme Pruniers, Ceri- siers, Rosiers, etc., exigent un peu plus de précau- tions et demandent un peu plus de temps. Fig. 85. Rameau de pommier incisé et qui a reçu l'éeuaaon. Fig. 86. Rameau de pommier éciissonoé et veçouvei't de sa ligatT^re çn lain^. ïi > . m rr 116 PHYSIOLOGIE VEGETALE. * CHAPITRE CINQUIEME. CKYPÏOGAMIE. Il* 1. Reproduction des plantes cryptogames. 170. — Nous avons expliqué précédemment que toutes les semences des plantes n'étaient pas consti- tuées de la même manière ; qu'il existait surtout une grande différence entre les phanérogames ou cotylé- dones et les cryptogames ou acotylédones. Les plantes cryptogames (10) sont celles dans lesquelles les organes générateurs semblent ne pas exister ou du moins affectent une forme bien diffé- rente des étamines (88) et des pistils (95) des autres plantes. Telles sont les Fougères, les Champignons, etc. C'est, à cette classe de plantes qu'appartiennent enco^'e les Lichens qui recouvrent le tronc des arbres, • les Mousses qui se développent sur les toits des maisons, les Moisissures, la Rouille, le Charbon des Graminées, qui sont des espèces de Champignons, etc. Ces plantes se reproduisent au moyen de spores, ou sporules, souvent d'un volume microscopique. Ces spores ne sont autre chose que des utricules remplies d'une matière organique amorphe (sans forme déter- minée), possédant la faculté de se développer et de donner naissance à de nouveaux individus, lors- qu'elles se trouvent exposées à l'influence de certaines circonstances d'humidité et de chaleur, nécessairea pour déterminer leur développement, CRYPTOGAMIE. 11 171.— Des études attentives et l'iii veiitioii des verres convexes ont permis aux naturalistes modernes de constater, si non la manière, du moins le mode de reproduction d'un grand nombre d'êtres dont la multiplication avait paru jusqu'alors mystérieuse ; et de reconnaître que toutes ces productions, tant du règne animal que du règne végétal, qu'on qualifiait de spontanées, rentraient dans la règle générale des lois de la nature : que toute nouvelle production provient d'une semence. Ainsi les Mousses des toits, les Lichens des arbres, ne se sont montrés que parceque la semence de ces plantes, transportée là par les vents, s'y est prouvée dans des circonstances favora- bles à son développement. La Moisissure qui se déclare dans du pain trop îvieux, ne peut venir que d'une semence qui s'est attachée au grain dans le cliamp ; broyée sous la meule avec le grain, elle a subi de plus l'action fermentative de la pâte et la chaleur du four, sans perdre sa vertu germinative. Le Charbon qui se déclare dans l'épi de blé, avant même que celui-ci soit développé, est de même un champignon dont la semence a été puisée dans le sol avec les sucs nourriciers de la plante, et (|ui a rencontré là des cin^onstances favorables à son déve- loppement etc. Si les spores reproducteurs "sont renfermés plusi- eurs dans une même utricule, ils reçoivent alors le nom de sporidies. Les Mousses, si nombreuses dans nos climats tem- pérés, sont presque inconnues sous les tropiques, mais par contre, plusieurs plantes cryptogames de nos climats qui ne sont toujours que très petites et d'une lis PHYSIOLOGIE VEGETALE. ni consistence herbacée, prennent sous les tropiques la dimension des grandfc arbres, telles sont les Fougères de la nouvelle Hollande, etc. ■r M i! A li I I .1 II. Des plantes Aquatiques. 172. — On appelle généralement plantes aquatiques celles qui croissent dans l'eau ; elles sont dites mari- nes lorsqu'elles croissent dans l'eau salée. Toutes les plantes aquatiques qui ne s'élèvent pas au dessus de la surface de l'eau sont cryptogames, c'est-à-dire qu'elles n'ont point de fleurs ; elles sont de plus toutes de consistence herbacée. Ces plantes sont générale- ment rougeS; brunes, ou d'une vert olive. Les spori- dies qui les reproduisent, sont généralement formées de la substance même de la plante. Ces plantes paraissent absorber leur nourriture par chaque point de leur surface, et nullement par leurs racines, puis- que celles-ci ne servent, pour la plupart du temps, qu'à les attacher à des rochers, comme les Varechs, ou à envelopper un petit caillou qui faisant l'office du plomb d'une sonde, sert à les tenir dans une posi- tion verticale, lorsqu'elles sont promenées par les courants (Goëmons). Les plantes marine» sont beau- coup plus nombreuses sous les tropiques que dans les zones tempérées. ,.,ji Modifications des plantes. 119 CHAPITRE SIXIP:ME. DE CERTAINES MODIFICATIONS QUE SUBISSENT PARFOIS LES ORGANES DES PLANTES. ■1 ♦ 173. — Nous devons ici, pensons nous, mentionner le nouvelle théorie généralement admise parmi les Botanistes modernes, qui consiste à considérer tous les organes floraux de la plante, comme des modifi- cations d'un même organe, la feuille. Ainsi, suivant eux, le calice n'est qu'un verticille de feuilles qui se sont plus ou moins soudées entre elles ; comme elles, il est de couleur herbacée, ses bords sont ou dentés, ou entiers, etc. Les pétales ne sont que ^ de vérita- bles feuilles à couleurs plus brillantes, on y retrouve même quelquefois le pétiole, et toujours le limbe et les veines. Il ne sera pas difficile de reconnaître un l)étiole dans le filet, et le limbe d'une feuille non encore développé, dans l'anthère de l'étamine ; le connectif est bien la nervure médiane, Enfin on re- connaîtra encore facilement dans le pistil une feuille qui s'est repliée sur elle même, de manière à présen- ter sa face inférieure en dehors, et à renfermer dans sa cavité l'ovaire et les ovules. La fleur, d'après cette théorie, peut donc être considérée comme un rameau dont toutes les feuilles se trouvent réunies par le non développement de l'axe qui les porte, aft'ectées d'une structure plus délicate, revêtues de couleurs plus brillantes, et rendues capables de remplir l'impor- tant office de la reproduction. C'est ainsi que nous i i i 1*1 rl'ï ppî^f 120 PHYSI0L06IÎ VÉGÉTALE. ■i I ii'l- voyons dans la Pivoine commune les feuilles perdre peu à peu leur distinction caractéristique à mesure qu'elles approchent de la fleur, si bien que les plus voisines ne sont plus que de simples bractées qui en ont totalement perdu la forme ; de ces bractées aux sépales et aux pétales, la transition sera facile pour y retrouver encore la feuille plus ou moins modifiée. Cette théorie peut fournir une explication assez facile de certaines anomalies qu'on rencontre parfois dans les plantes, comme des boutons sortant d'une corolle, des étamines et des pistils se convertissant en pétales, etc. ; cependant, comme son application rencontrerait U3S difficultés sérieuses dans une foule de cas, et qu'elle ne contribuerait pas peu à embarrasser le commençant dans un grand nombre d'autres, con- tentons noua de la consigner ici sans plus de déve- loppements. 174. — La nourriture qu'on met à la disposition des plantes, par les engrais et les amendements qu'on fait subir au sol, influe grandement sur leur dévelop- pement et leur cf^ractère. Telle plante qui peut croître vigoureusement sur un terrain sec et sablon- neux, s'étiolera et finira bientôt par périr, si elle est placée dans un terrain argileux ou très humide ; par ce qu'elle ne rencontrera que des éléments trop éten- dus pour sa nourriture. Telle autre plante très pro- lifère sous les tropiques, demeurera constamment stérile dans les climats tempérés, et vice versa. Si les différentes plantes paraissent rechercher telle ou telle température, telle ou telle qualité de terrain, c'est que la même nourriture ne peut convenir indis- tinctement à toutes. Sous ce rapport encore la plante MOÎ)Iîi^ICATION*S iDES t^LANTES. 121 se rapproche de l'animal ; comme il y a des animaux, carnivores, herbivores et omnivores, de même aussi, il y a des plantes à qui il faut un sol argileux, sili- ceux, sec ou humide, enfin il en est qui peuvent croître indistinctement partout. 175. — Par certains soins de culture et avec une nourriture abondamment fournie, on est parvenu à changer complètement la forme et la disposition de certains organes, dans un grand nombre de plantes. Ces plantes nourries avec luxe, ont ^semblé entrer dans l'esprit de ceux qui les cultivaient, pour ne faire étalage que de ce qui pouvait briller, dussent- elles pour cela, sacrifier leurs plus précieux avan- tages, durée, santé (rusticité), taille, voire même la faculté de se reproduire, et se voir ainsi rangées dans la classe des monstres. Grand nombre de nos fleurs qui font aujourd'hui le plus bel ornement de nos jardins, et l'orgueil de l'horticulteur, ne doivent les qualités qui les font rechercher qu'à de tels soins de culture. C'est ainsi que le simple Eglantier de nos forêts a été transformé en la belle Rose-cent- feuilles, cette reine de nos parterres, que les Dahlias simples des forSts du Mexique, à disque jaune et à rayons d'un rouge sombre, sont devenus ces magni- fiques capitules, qui brillent autant par la richesse et la diversité de leurs couleurs que par le volume de leurs fleurs ; que l'Impatiente simple des marais de l'Inde, est devenue cette Balzamine-Camellia qui nous ofîre souvent dans la même fleur une variété infinie de nuances dans les couleurs ; enfin c'est encore ainsi qu'on est parvenu à avoir des Cerisiers, .8 . . . • : , 122 t^HYSIÔLOGÎË VEGETALE. :i:il iii i ■; II: h. ^ II"' j ■ i I, i'i l: des Pruniers, etc., à fleurs doubles, uniquement des- tinés à l'ornement ; ne retenant que l'agréable, ils semblent avoir laissé à d'autres plus humbles le soin de se rendre utiles. 176. — Mais comme avec toute sa science et son habileté l'homme n'a jamais pu créer un atome, il n'a pu doubler ainsi les pétales d'une fleur, changer ou modifier quelques-unes de ses parties, qu'en dé- rangeant l'équilibre qui existait entre toutes ces diflérentes parties. Les nonibreux pétales de la plu- part des fleurs doubles ou pleines, tel que Roses, Œillets, Balzamines, etc., ne sont que les organes générateurs mêmes de la fleur qui ont revêtu la forme pétaloïde {fig. 87), et sont devenus par là in- capables de remplir leurs fonctions ; aussi ces fleurs ne produisent-elles point de graines, et le jardinier est il obligé pour les reproduire de forcer la nature à dévier de ses voies ordinaires. Quelquefois androcée et gynécée tout a disparu dano les pétales, d'autres fois l'un ou l'autre seuleiiicnt a subi la métamor- phose. La Campanule nous fournit un exemple des premières, et la Rose, la Dauphinolle, etc., des ex- emples des secondes. Il arrive aussi parfois que les «!>■ Fig. 87. Etamines du Nénuphar se convertissant en pétalei. 1 ■--* ÉÉsasa MODIFICATIONS DES PLANTES. 123 verticilles corollins se doublent sans altérer les or- ganes voisins, comme dans l'Ancolie, la Pivoine, etc., mais le plus souvent les fleurs véritablement doubles sont stériles. C'est ainsi que l'homme dans sa sagesse insensée, en voulant réforn.^r l'œuvre du Créateur, n'a pu produire que des monstres. Reconnaissons cepen- dant que l'étude des lois de la nature, qui a rendu l'homme capable de les modifier jusqu'à un cer- tain point, lui a aussi permis de trouver dans ses connaissances de nouvelles jouissances cachées dans des mystères que Dieu n'avait pas voulu sous- traire pour toujours à sa connaissance. C'est ainsi- que les petits chapelets du Solanum tuherosum du Pérou, sont devenus les féculents tubercules de notre Pomme de terre ; que la tige grêle et élevée du Brassica oleracea des rochers riverains de l'Europe méridionale, est devenue la succulente pomme de chou de nos jardins ; que la Tulipe, la Rose, etc., en se doublant, ont acquis ces parfums incomparables qui les distinguent, etc. il%.i- ■'.: #1 ^\ ■M If I! ih I 124 TAXONOMIE. QUATRIEME PARTIE. TAXONOMIE ou METHODOLOGIE. ■-=« 177. — La Taxonoinie ou Méthodologie est cette partie de la Botanique qui a pour objet la classifica- tion et la nomenclature des végétaux. 178. — On distingue deux sortes de classifications, Vempirique ou naturelle, et la systématique. Parla première, les plantes sont rapprochées les unes des autres en considération de leur apparence générale, sans aucun égard aux caractères particu- liers qui ymurraient les unir ou les éloigner de tel ou tel groupe, (''est ainsi, qu'à simple vue, le vulgaire a rangé les nielèses avec les é])inettes, bien que des caractères très distincts les séparent les uns des autres. , . Par la seconde, on étudie la structure, le nombre et la disposition des difï'érentes parties des organes les plantes, pour en tirer des déductions qui permet- tent de former des tableaux où chaque plante devra nécessairement prendre place, suivant que l'étude de ses diverses parties montrera qu'elle a tel nombre d'organes, tel nombre de parties dans ces organes, telles dispositions etc. - On voit de laque la classification, pour être parfaite, doit participer à l'une et à l'autre de ces conditions ; l'une sans l'autre ne saurait répondre aux besoins f: I TAXONOMIE. 125 actuels de la science. Dans l'une comme dans l'autre on en vienHvQit à des alliances de plantes que l'étude et l'observation nous forceraient de répudier. Aussi est-il reconnu aujourd'hui que la classification natu- relle est la plus rationelle, la plus avantageuse ; mais l'état actuel de la science ne permet pas encore de l'employer exclusivement. Il faut, pour la rendre plus efficace, emprunter à la classification systémati- que en certains endroits, surtout pour atteindre plus promptement et plus sûrement le but dans la déter- mination des plantes. 179. — Ces explications nous font voir de suite la nécessité du systhne et de la méthode dans la classifi- cation des plantes. Le système nous fait dé(îouvrir promptement le nom que les botanistes ont donné à une plante, en l'iso- lant tians le règne végétal par des cara'^tères difle- rentiels aussi saillants que possible. Par la méthode, on place chaque espèce, chaque genre, au milieu de ceux avec lesquels il ofïre le plus de ressemblances essentielles. En d'autres termes, le système donne ie nom d>'; l'individu, et la méthode lui assigne le rang qu'il doit occuper parmi les autres. 180. — Tant que la Botanique ne fut pas élevée au ra-ig des sciences, et ne consista qu'en un amas de connaissances plus ou moins parfaites des plantes, sans unité, et sans aucun iien commun, on ne vit pas la nécessité de recourir à des méthodes rationel- les de classification des végétaux ; mais à mesure que l'étude des plantes s'étendit, on sentit de plus en plus le besoin d'une tello méthode. Vers la fin du 4i:î;-8eptièwç siècls? on était déjà initié à tous les m^i>' ■il, m ihil ; il If l'i'' 1 1; l'i i!l ï'i i ■il' 126 TAXONOMIE. tères de la vie végétale, lorsque Tournefoj-'t inventa le genre et créa un système régulier de classification, ayant pour base l'absence ou la présence delà corolle dans la fleur, en fondant ses divisions sur les diffé- rentes formes que présente cet organe. Après Tour- nefort, le savant botaniste Suédois Linné refondit les genres et les espèces d'après les organes de la re- production, et simplifia la nomenclature encore im-, parfaite. Il donna à chaque genre un nom particu- lier, et à chaque espèce un qualificatif qu'il- ajouta au nom du genre, et créa ainsi la langue botanique qui est encore en usage aujourd'hui. Le nom du genre est toujours un substantif, et celui de l'espèce toujours un adjectif : Pinns alba, Pin blanc, Quercus rubra^ Chêne rouge &c. Mais les systèmes de Tour- nefort et de Linné étant tout artificiels, ne répon- daient encore qu'imparfaitement aux besoins de la science, lorsqu'en 17.59, Bernard de J ussieu publia sa méthode naturelle, suivant laquelle il rangea tous les végétaux en familles, d'après leurs rapports les plus intimes. , Cette méthode, perfectionnée par les travaux des DeCandolle, des Richard, des Endlicher, &c., a fait faire à la science un pas immense et est presque uniquement la seule adoptée aujourd'^^ ni. '■ Nous nous dispenserons d'entrer dans les détails de la méthode de Tournefort, parceque depuis long- temps déjà on n'en fait plus usage ; nous nous bor- nerons à donner les clefs des méthodes de Linné et de Jussieu, afin de pouvoir mettre le lecteur en é^fit de se servir de l'une ou de l'autre, car bien que la înétbQtJe naturelle j^oit jjé^éralviuent adoptée aujour- ;t ■'':■'- METHODE ARTIFICIELLE DE LINNE. 127 d'hui, on est forcé de reconnaître que la méthode de Linné est de beaucoup plus facile, et peut être grande- ment utile surtout aux commençants. Méthode artificielle de Linné. 181. — Linné suj^pose d'abord que toutes les plan- tes sont pourvues d'étamines et de pistils ; si dans quelques unes nous ne pouvons distinguer ces orga- nes, il en infère que cela n'est dû qu'à leur exiguïté, ou à uoe forme anormale de celle qu'ils affectent généralement dans les autres plantes. De là les deux grandes divisons des végétaux en 'phanérogames^ ou ceux dans lesquels les organes de la reproduction sont apparents, et en cryptogames ou ceux clans les- quels ces mêmes organes paraissent ne pas exister. Linné partage ensuite tous les végétaux, par la seule considération de leurs organes reproducteurs, en vingt-quatre Classes, et ces Classes se subdivisent en- suite en OrdreSj les Ordres en Genres, et les Genres en Espèces. Comme illustration de ces divisions, on peut rapporter les Classes aux Provinces d'un même Empire, et les Ordres aux villes, les Genres aux fa- milles, et les Espèces aux individus. 182. — Un individu est un être organisé, complet par lui-même, et distingué des autres. Ainsi dans un champ de carottes il y a autant d'individus qu'il y a de plants. 183. — Une Esplce renferme les individus (|ui ont dos ra}>po\;ts très rapprochés de ressemblance, dans les racines, les tiges, les feuilles et l'inHorescence. Ai))si les (EiUet3 bllincs, pourpres, semi-doiil'lus, ^tc.» t i illf- If 9m 128 TAXONOMIE. ; If 1 sont tous de la même espèce. Les différences de forme, de couleur etc., qui les distinguent ne consti- tuent que des variétés. Au contraire, un Pin blanc, un Pin rouge, un Pin gris, sont autant d'espèces différentes, parce qu'ils diffèrent grandement dans leur apparence générale, le nombre, la forme et la disposition de leurs feuilles, etc. L'espèce a été déterminée par Dieu lui-même dès le moment de la création. Au troisième jour, dit la Genèse, Dieu comT>^anda à la terre de se couvrir de plantes ayant chacii.^'* une! semence propre; ces plantes primitives furent *:* j types d'espèces qui sont parvenus jusqu'à nous sans aucune altération. Et c'est là encore le caractère qu'on assigne à l'espèce de po.uvoir se reproduire indéfinement avec les mêmes caractères essentiels. On peut, par la culture, produire de nouvelles variétés, mais on ne parviendra jamais à créer de nouvelles espèces. 184. — Le Genre comprend une ou plusieurs espèces groupées ensemble, par rapport à la ressemblance de situation, de proportion, et de connexion des or- ganes qui constituent la fleur. Ainsi les Roses dou- bles, les Eglantiers, les Roses mousses, sont du même genre, parce qu'elles se distinguent toutes par la forme de leur corolle qui simule une petite coupe, et par un calice à cinq divisions, etc. Les noms des genres sont dérivés de diverses circonstances j la forme ou la couleur de la corolle, quelque propriété particu- lière de la plante, ou le nom de celui qui le premier l'a décrite, etc., ont servi le plus souvent .à détermi- ner ce nom. Ainsi l'Iris a tiré son nom de l'arc-en- çiel (Iris), à cause de se3 différentes couleurs ; Itv si I! MÉTHODE ARTIFICIELLE DE LINNÉ. 129 Digitale, de la forme de sa corolle qui ressemble à un doigt de gant, etc. . 185. — Généralement les noms des genres sont subs- tantifs, et les noms des espèce-? adjectifs. Le nom spécifique ou de l'espèce indiquera quelquefois le nombre, la forme ou la ressemblance des feuilles ; ainsi Convallaria bifolia, Muguet à deux feuilles ; Campanula rotundifolia^ Campanule à feuilles rondes ; Solidago ulmifolia, Verge-d'or à feuilles d'Orme, etc. ; d'autres fois la couleur de la corolle. Viola tricolor, Violette à trois couleurs (Pensée) ; d'autres fois en- core la forme de la racine, Solanum tuherosum, Sola- née tubéreuse (Patate) ; quelquefois enfin le nom du Botaniste qui le premier l'aura décrite, Phlox Drummond'Â, Phlox de Drummond, etc. Mais pas- sons maintenant aux divisions en classes et ordres. 186. — Les 24 classes sont partagées, par la seule considération des étamines relativement : 1° à leur présence ou à leur absence ; 2° à leur nombre ; 3° à leur insertion ; 4^^ à leur longueur relative ; 5° <à leur cohésion entre elles ou avec le pistil ; 6° enfin à leur réunion avec le pistil dans la même fleur, ou à leur séparation dans des fleurs différentes. Les noms de ces classes sont tous dérivés du grec et expriment le caractère de chacune. Ainsi donc : Classe 1. Monandrie (Monos, un, et anei% andros, étamine). Fleurs à une stule étamine. 2. Diandrie. Fleurs à deux étamines. il. Triandrie. Fleurs à trois étamines. 4. Tétrandrie. Fleurs à quatre étamines. 5. Penttmdrie. Fleurs à cinq étamines. Siii fi 130 TAXONOMIE. ■ f Y ^ tl ^i mil ■ 'i %'' 11 6. Hexandrie. Fleurs à six étamine^. ;r7 7. Heptandrie. Fleurs à sept étamiiies. 8. Octandrie. Fleurs à huit étamines. % 0. Ennéandrie. Fleurs à neuf étamines. 10. Bécandrie. Fleurs à dix étamines. 11. Dodécandrie (dôdeca, douze). Fleurs de douze à dix-neuf étamines. 12. Icosandrie (eikosi, vingt). Fleurs à vingt étamines insérées sur le calice. 13. Polyandrie (polus, beaucoup). Fleurs â vingt étamines ou plus, insérées sous le pistil. 14. Didynamie {dis^ deux, et dynamis, puis- sance). Fleurs à quatre étamines dont deux plus longues. 15. Tétradynamie. Fleurs à six étamines, dont quatre plus longues. ' 16. Monadelphie. Fleurs dont les filets des étamines sont réunis en un seul corps. 17. Diadelphie. Fleurs dont les filets sont réunis en deux corps. 18. Polyadelphie. Fleurs dont les filets sont réuniis en plus de deux corps. 19. Syngénésie (syn, ensemble, genesis^ pri- gine). Fleurs dont les étamines sont réunies par leurs anthères. 20. Gyjiandrie {Gynê, pistil, et aner, étami- ne). Fleurs dont les étamines sont . unies au pistil. ♦ 21 . Monœcie (^Monos, et oikia^ maison). Fleur» , ' staminées et pistillées sur la même ' plante. ' , '/- ' ' Mi MÊTÎÏOÎ)E ARÏIFICÎeLLÈ m LtNNE. 131 ^^' 22. Diœcie. Fleurs staminées sur un indivi- du, et fleurs pistil lées sur un autre. . ' 23. Polygamie (polies^ et gamos^ mariage). Fleurs staminées, fleurs pistillées et fleurs stamino-pistillées sur la même plante, ou sur deux ou trois plantes différentes. 24. Cryptogamie. Fleurs nulles ou inconnues. Le tableau synoptique suivant permettra de saisir d'un coup d'œil le caractère particulier de chaque classe. . « 132 Plantes ayant des S — —...>- 2 n3 on — *^ I oo on CD S. <** P I TAXONOMIE, i '! il: (i ^ H? eu QD S O a fi' ta S (A P' . co S a no 3v g g p s 09 ^ 3 3 01 oa OQ c/i S 3 B gî B g 3 ?" B B T .— ta ** ■ ^ I— (a 3 nj r^ Hç; kO p^ bo bo p ^ p s A o o -^ -^ '^ S-S o o * CD as ^o-ds 3ieî5 3; o 3 a" a" S ^. ^. ^ <^ ^ oo "<* Oi o\ >f^ oi S s 3 rB et (C (T> ~s. »-► (-1- r»lJ^ 3 CD > t?j &! c H M « M H O o > H M »^ l-l O M w ir» M W O H Pour la division dei olassea en ordres, nous renvoyons le lecteur aux tr«ité4 spéciaux qui ont raugé lei* pUntes d'aprôs cette uôtbode. pni METHODE NATURELLE 1)E JUSSIEÛ. 138 Méthode naturelle de Jussieu. 187. — Le but de toute classilictition des végétaux est de les ranger par groupes suivant qu'ils se rap- prochent ou qu'ils s'éloignent les uns des autres, d'après certains caractères qu'on prend pour base de la classification que l'on veut faire. C'est ainsi que Linné, d'après la seule considération des organes reproducteurs des plantes, a formé les vingt-quatre classes de sa méthode artificielle. Dans la méthode naturelle, au lieu de ne s'attacher qu'à un seul point de ressemblance, souvent de nulle importance, les groupes sont formés par le plus grand nombre de points de ressemblance que peuvent avoir certaines plantes les unes avec les autres. Tous les caractères que présentent les plantes, tels que consistence, struc- ture, port, inflorescence, habitat, propriétés etc., en un mot tous h. s points de ressemblance ou de dis- semblance, sont mis en usage dans cette classifica- tion. Les caractères communs au plus grand nom- bre, servent à former les plus grandes divisons, ceux qui ne sont pas partagés par un aussi grand nombre, servent à désigner les subdivisions suivantes, ceux qui ne conviennent qu'à un nombre encore plus res- treint, désignent d'autres subdivisions, et ainsi de suite de manière à comprendre tout le règne végétal. Ce système une fois bien établi, il suffira de bien connaître une plante d'un groupe quelconque, pour avoir une idée de la structure, de l'habitat, et même de quelques propriétés, de n'importe quel autre in- dividu du même groupe, quelque inconnu qu'il puisse être, parce que tous les individus d'un mêm^ 134 TAXÔNOMîE. ? ? If; i groupe ont entre eux un plus grand nombre de points de ressemblance qu'avec n'importe quel autre indi- vidu d'un groupe voisin. Prenant donc le règne vé- gétal dans son ensemble, la première division à %ire qui se présentera d'abord, sera de séparer les plantes qui portent des fleurs, de celles qui n'en portent pas; de là, les plantes Phanérogames et Cryptogames. 188. — En examinant maintenant les plantes de la première de ces divisions pour chercher de quelle manière on pourra les subdiviser, on reconnaîtra de suite, à la seule inspection, qu'une partie de ces plan- tes présente des caractères frappants, et toujours constants, qui les distinguent du reste : les unes s'ac- croissent par l'extérieur, portent des feuilles dont les nervures s'anastomosent ou se croisent en mailles, ont une moelle centrale, et leur semence est pourvue de deux lobes ou cotylédons (121) ; de là]|les Exogènes ou Dicotylédones; les autres au contraire sont ordi- nairement creuses, ou du moins sont dépourvues de moelle centrale, prennent leur accroissement par l'in- térieur, portent des feuilles à nervures parallèles, et leur semence ne se compose que d'un seul lobe ou cotylédon ; et de là les Endogènes ou Monocotylédonesn Nous voyons donc de ce point tout le règne végétal partagé en trois grandes séries, savoir : les Dicotylé- dones ou Exogènes, les Monocotylédones ou Endo- gènes, et les Cryptogames ou Acotylédones, parce qu'en effet leurs semences ne contiennent ni cotylé- dons ni embryon (170). 189. — Si maintenant prenant chacune de ces trois séries à part, on pouvait par la seule considération de leurs caractères de ressemblance et de dissem- I METHODE NATURELLE DE JUSSIEF. 1 ►Oints indi- |ie vé- ^aire antes pas; s. de la uelle ra de plan- jours is'ac- nt les I tilles, irvue ^gènes ordi- es de r l'in- 3s, et e ou ?étal tylé- ndo- • arce iyié- irois tion ©m- blanco, les partager en subdivisions de moins en moins considérables, de manière à embrasser tous les individus de chaque série, la classification natu- relle -erait alors parfaite. IVtais bien que ce soit là le but vers lequel tendent tous les Botanistes aujour- d'hui, ce but n'est pas encore atteint, et l'on est en- core obligé de recourir à la méthode artificielle pour un grand nombre de su})divit5ions inférieures. Jus- sieu, de ces trois grandes division, les Acotylédones, les Monocotylédones, et les Dicotylédones, partage tout le règne végétal en quinze Classes, et chaque Classe en un plus ou moins grand nomlrre de Fa- milles. Ses divisions en Classes sont uniquement fondées sur la méthode artificielle, tandis que ses subdivisions en Familles, reposent i)resque unique- ment sur des caractères naturels. 1] est même un grand nombre de ces familles qui ont des caractères tellement distinctifs, tellement marqués, que sans au- cune étude de la Botanique, des personnes peuvent facilement les distinguer. Telles sont les Ombelli- fères, qui simulent toutes des ombrelles dans leur in- fiorescence ; les Liliacées, qui se rapprochent toutes de la forme du Lis ; les Composées, qui se di^stin- guent par un grand nombre de petites fleurs réunies sur un réceptacle commun, capitule (108) etc. Aussi le véritable titre de gloire de Jussieu est-il d'avoir ainsi constitué les tamilles des plantes, et c'est à la perfection de ces fimiilles naturel 1'- .{ue travaillent particulièrement les Botanistes de nos jours. 100. — Suivant Jussieu, les Acotylédones ne for- ment qu'une seule classe. Les Monocotylédones en forment t.rois, par la considération de l'insertion des !■■■■ ^? ; ;■ f • 'i -. I ï -l i:;6 TAXONOMIE. îil étamînes à l'égard du pistil, ce sont : 1° Mono-hypo- (fj/nie, où les étamines sont insérées sous le pistil, c'est-à-dire sur le réceptacle ; 2° Mono-péngynie^ où les étamines sont insérées autour du pistil, c*est-à- dire sur le calice ; et 3° Mono-épigyniey où les éta- mines sont insérées sur le pistil, c'est-à-dire sur l'ovaire. . , ,;. Les Dicotylédones se subdivisent en onze jt;es, distinguées 1° par la considération de l'insertion des étamines comme ci-dessus ; 2° par la considération de l'adhésion des étamines entre elles ; et 3° enfin par la séparation dès étamines dans une fleur et des pistils dans l'autre. Le tableau suivant permettra de saisir plus facile- ment, et d'un même coup d'œil, le caractère dis- tinctif de chaque classe. METHODE NÀTURLLl DE JUSSIEU. 137 /lypo- )istil, , où est-à- éta- ^ sur n des ation enfin )t des acile- I dis- I ï S t>5 •-» lis 13 O * C3 S O 1^ MWEpicoroUie ^^ W W ^to^gSfitt. ?;• SS" '^'2. __j, Q- «^ •< i?' ^3 o o o « 2. 2^ •:3 s I o 3 s p ri « 13- O o o ►13 O fis 5 (P M » B s W i^ 1^ W )i !->■ o o o «-«i p ' I .' ^ Si (D S a 11 ^ ^ ^w '^ HD t3 a; &< p 'd 3 C 3 !ï' cft ri. OD ►— •T: *-<3 3 • Si ^mê * ►^ • 2: S-: no . « ■ rt) j H • ns : S i o : 09 ' O ^ : •t3 : S c* «• p : 5g. ; *** • ^ ^* • p : s ; 1^ : OD : p 5' s S. p C O 3 •1 P -C o o o (C 6 o 3 O Ti (b 3 no ►t m» A O C QD ^D ^? ^U ►^ ^ ^T3 p" CL p"' 3 2 3 P S- p "3 s:::t3 OD {6/ et- P 3 B 03 ■73 O s OB t— • (D OD P' P 3 3 CD B ce rc> •-» rt OQ P S l-t- o c p p 3 3 i-t- <-»- rt rt sn 73 P f" ^ rt\ - P X 3 rt P^ CD £-5 3 2 P M ^ 3 3 S. rt rt ai 03 05 ^_^ p/ P' rt rt\ rt\ , p p ^ - 89 B rt 3 09 rt\ S P rt» B (Dv 3 co S o: -^ Ë 3 3 rt rt X 03 3t3 rt» rt»"^ ►1 "I r? rt\ rt\ O " rt OTQ «i p 7) B o S -o H: Oi CO to '-* co 00 os 3 H- rt\ rtv •- rt 03 OS ^ 00 ï~ C : ; p. 250 p. 23 35 Style 1. Ovaire stipité Capparidées p. 60 35 Styles ou stigmates 6-10 Droséracées p. 69 36 Etamines 6, tétradynames Crucifères p. 39 36 Eta. en nombre égal ou double de celui des sépales, 37 ; 37 Etamines soudées à la base, 38 ; 37 Etamines libreB, 39 ; 38 Etamines 3*5. Capsule 20-loculaire Linéeh p. 88 38 Eta. 10 ou plus. Capsule lO-loculaire. Oxalipées^' p. 119 39 Etamines 10. Plantes sans verdure.... Monotropées p. 375 39 Etamines 10. Plantes vertes Pyrolacées p. 3/2 40 Feuillfs stipulées, 41 ; 40 Feuilles sans stipules, 42 ; 41 Plantes velues. Feuilles pétiolées. Stipules foliacées GÉRAN1ACÉES p. 112 41 P antes glabres. Feuilles .«essiles, entières. Stipules sca- rieu&es , Paronyquiées p. 41 Plantes glabres. Feuilles sessiles, verticillées. Stipules Caryophyllées p. 42 Fleurs très irrégulière H Polygalées p. 42 Fleurs régulières ou h peu près, 43 ; 43 Ovaire libre, supere, 44 ; 43 Ovaire adhérent, infère, 51 ; 44 Ov. plusieurs, distincts, stipités. Renonculacées p. 44 Ovaire composé, 45 ; 45 Sépales 2, moins nombreux que les pétales PORTULACÉES p. 45 Sépales 3-5, 46 ; 46 Style 1. Stigmate 1, 47 ; 46 Styles et stigmates plusieurs, 48 ; 47 Sépales égaux, combinés en tni tube.... Lithrariées p. 224 47 Sépales inégaux, bisériés Cistinées, p. 62 48 Etamines 20-00. Files ponctuées. Hypéricinées p. 101 48 Etamines 10 ou moins, 49 ; ' ' 49 Tige gonflée aux nœuds Caryophyllées p. 73 49 Tige non gonflée avec nœuds, 50 ; . 50 Pistils 3-5, en nombre égal aux pétales Crassulacées p. 237 85 73 71 2 86 II: 150 CLEF ANALYTIQUE. il .1; . i: 50 Pistils 2, moins nombreux que les pétales Saxifragées p. 250 51 Fleurs entourées d'un involucre pétaloule... Cornées p. 276 51 Fleura sans involucre, 52 ; 52 Feuilles composées Araliacées p. 273 52 Feuilles simples, 53 ; 53 Herbes charnues. Ovaire l-loeulaire Cactées p. 241 53 Herbes charnues. Ovaire pluri-loculaire Mésembryanthémées p. 240 53 Herbes non charnues Onagrariées p. 213 54 Feuilles alternes, 55 ; 54 Feuilles opposées, 75. 55 Etamines 14-00, 56 ; ' '" , / 55 Etamines peu nombreuses, définies, 62; 56 Filets unis anx 5 styles en colonne.. Malvacées p. 90 56 Filets libres des styles, 57 ; , . 57 Etamines périgy nés, insérées sur le calice, 58 ; 57 Etamines hypogynes, insérées sur le réceptacle, 60 ; 58 Calice caduc. Fruit 1 drupe Amygdalées p. 160 58 Calice persistant. Fruit non 1 drupe, 59. 59 Ovaire 2-5. Fruit 1 pome Pomacées p. 198 59 ovaire 1-00. Fruit, akènes Rosacées p. 169 60 Feuilles stipulées. Sépales, 5 Tiliacées p. 96 60 Feuilles stipulées. Sépales, 3 Magxoliacées p. 20 60 Feuillss sans stipules, 61 ; 61 Feuilles ponctuées, aromatiques Aurantiacées p. 100 61 Fil. non ponctuées, non aromatiques.. Camelliacées p. 98 62 Ovaire supère, libre, 63 ; _ 62 Ovaire infère, adhérent au tube du calice 72 ; 63 Corolle irréguliôre, 64 ; , , , , , i , 63 Corolle régulière ou à peu près, 65 ; 64 Corolle papilionacée LÉGUAnyifcigi p. 71 64 Corolle non papilionacée. Fruit 1 gous CES. rxÉE p. 157 64 Corolle non papilionacée. Fruit 1 capsule Erica(;ées p. 364 65 Fruit! gousse ,... Mwosées p. l^^ ï , ■' ■'.;>., CLEF ANALYTIQUE. 151 65 Fruit non 1 gousse, 66 ; 66 Tige grimpante, 67 ; 66 Arbres ou arbrisseaux droits, 69 ; 67 Etaminea 12-18. Tiges sans vrilles... Ménispermée>s p. 22 67 Etaraines 15. Tiges sans vrilles Célastrinées p. 123 67 Etamines 5-4. Tiges munies de vrilles, 68 ; 68 Ovaire stipi té. Etamines 5, momidelphes \ Païssiflorées p. 236 68 Ovaire sessile. Etamines Ô-4, libres, opposées aux pétales AmpélidÉes p. 110 69 Etamines opposées aux pétales et en nombre égal, 70 ; 69 Etamines 2-10 alternant avec les pétales, si en même nombre, 71 ; I 70 Ovaire l-loculuire. Etamines 6 Bekbékidées p. 23 70 Ovaire 3-4-loculaire. Etamines 4-"> .. Hhamnées p. 127 70 Ovaire 3-5-loculaire. Etamines 5 ou 10. Ericacées p. 364 71 Feuilles pennées. Ov. 2-loculaîre Zaxthoxylées p. 121 71 Feuilles pennées. Ovaire 1-loculaire. Styles 3 Anacardiaoées p. 128 71 Feuilles pennées. Ovaire 1-loculaire. l'istils 2-3 Célastrinées p. 123 71 Feuilles pennées, non ponctuéts. Plusieurs ovules dans chaque loge Staphyléacées p. 122 72 Fleurs eu ombelles. Styles 1 Cornées p. 2I'6 72 Fleurs eu ombelles. Styles 2-5 Araliacées p. 273 72 Fleurs non en ombelles, 73 ; ' 73 Etamines insérées sur le tube du calice. Capsule coriace. Hamamélidées p. 255 73 Etamines insérées sur un disque couronnant l'ovaire. Baie pulpeuse ou drupacée, 74 ; 74 FI. en grappes ou en corymbes.. Grossulariées p. 246 74 Fleurs en cimes Cornées p. 276 75 Fleurs irrégulières Hippoca.stanées p. 108 76 Fleurs régulières ou à peu près, 76 ; 76 Etaminea, pétales et sépales, 4 Cornées p. 276 76 Etaminea, pétales et sépaltts, 5, 77 ; 76 Etaminea 6-00, 78 ; J v ., ' m ms^ i! ■ 1 i ■ » l ' 152 CLEF ANALYTIQUE. " ■ • . »^ ■ 77 Etamines opposées aux pétales. Tiges à vrilles Ampélidées p. 110 77 Etamines alternes avec les pétales. Tsges p.ans vrilles CÉLASTniNÉES p. 123 78 Ovaire libre, 79 ; 78 Ovaire adhérent au tube du calice, 82 ; 79 Etamines périgynes Styles 2-3, 80 ; 79 Etaminef: hypogynes. Styles 1-3, 81 ; 80 Fruit samare. Feuilles palminervces ou coraposéeSc ACÉRINÉES p. lt)4 80 Fruit capsule. Feuilles penninervées, simples SAXIFRA.GÉES p 250 81 Etu. polyadelphes. Feuilles ponctuées IIypéricinées p. 101 81 Etamines l'bres. Feuilles non ponctuées... Cii?TiNÉES p. 62 81 Etamines libres. Feuilles palmi-neivées.. AcÉRiNÉKâ p. 104 82 Sépales et pétales 4. Etamines 8.. Onagrariées p. 213 82 Sépales et pétales 4-5. Etamines 20-40 PiriLADELPHÉES p. 226 82 Sépales, pétales et etamines 00... Calycantjiées p. 212 DICOTYLÉDONES -MONOPÉTALES. .' , , ;' '■'■■•y ' 83 Eta. 2-4, moins nombreuses que les lobes de la corolle, 84 ; 83 Etamines en nombre égal aux lobes de la corolle, 91 ; 83 Eta. 6-12, plus nombreuses que les lobes de la corolle, 117 ; 84 Ovaire infère, adhérent au tube du calice, 85 ; 84 Ovaire supôre, libre, 86; ; 85 Etamines 4 ,. Caprifoliacées p. 280 85 Etamines 3 Valérianées p. 293 86 Tige herbacée, 87 ; 86 Tige ligneuse Oléinées p. 385 87 Plantes décolorées, sans feuilles Orobanciiées, p. 447 87 Plantes vertes, feuillues, 88 ; 88 Feuilles toutes radicales. Corolle éperonnée Utrtculariées p. 377 88 Fenilles caulinaires. Corolle «peronnée ou non, 89 ; 89 Ovaire 4-lob6, formant 4 akenea Labiées p. 453 CLEF ANALYTIQUE. 163 80 Ovaire entier, à 1-4 loges l-ovulées.... Verbénacées p. 450 89 Ovaire entier, Ifnit capsiilaire, à 2 loges pluri-ovulées, 1)0 ; Îj'O Corolle à préfloraison Imbriquée Sc'ROFULARlNÉES p. 429 90 Corolle à préfloraison enroulée.... Acànthacées p. 449 91 Fleurs en capitules involucrés, 92 ; 91 Non, 93 ; 92 Eta. 5, libres (souvent 1 abortive) Solanées p. 420 92 Eta. 5, soudées par les anthères Composées p. 296 92 Etamines 4, anthères libres Dipsacées p. 295 93 Ovaire infère, adhérent au tube du calice 94 ; 93 Ovaire supère, libre 98 , 94 Etamines unies par les anthères, 95 ; 94 Etamines libres, 9(> ; 95 Fleurs régulières. Tiges munies de vrilles Cucurbitacées p. 227 95 Fleurs irrégulières. Tiges sans vrilles.. Lobéliacées p. 353 96 Feuilles alternes, suc laiteux. Fleurs à 5 divisions. Campanulacées p. 357 96 F auilles opposées, 97 ; 97 Fil. sani^ stipules. FI. il 5 divisions.. Caprifoliacées p. 280 97 Feuilles stipulées, ou verticillées sans stipules '• KUBIACÉES p. 289 93 Etamine3 opposées aux lobes de la corolle, 99 ; 98 Etamines alternes avec les lobes de la corolle, 101 ; 99 Ovaire 1-ovulé. Styles 5 Plombaginêe.s p. 471 99 Ovaire pluri-ovulé. Style 1, 100; 100 Corolle irrégiilière, 2-labiée BiGNONiACéKs p. 402 100 Corolle régulière Primdlacées p. 379 101 Ovaire 4-lohô formant 4 akènes Borraginées p. 412 101 Ovaire simple, 102 ; 102 Ovaire 1-loculaire. 103 ; 102 Ovaire 2-10-loculair8, 104; 103 Feuilles alternes, pétiolées, divisées, à poils rudes IIydrophyllées p. 403 103 Fil. opposées, sessiles, entières, glabres. Gentîanées p. 398 103 Feuilles 0. Plantes décolorées Orobanchées p. 447 . n ti' I i • 154 CLBF ANALYTIQUE. • 104 Plante à suc laiteux, 105 ; 104 Plante à suc aqueux, 107 ; ' 105 Filets monadelphes. Pollen en masses au-dessus du stigmate Asclépiadées p. 394 105 Filets libres. Pollen dans des anthères ordinaires, 106 ; 106 Feuilles alternes. ïige volubile ou fiexueuse Convolvulacées p. 408 106 Feuilles opposées. Tiges dressées... Apocynées p. 390 107 Tige ligneuse, 108 ; 107 Tige herbacée, 113 ; " ' ' ' 108 Style 0. Corolle à 5-6 divisions Ilicinées p. 125 108 Style prcBent. Corolle à 5-4 divisions, 109 ; 109 Eta. libres de la corolle ou à peu prés... Ericacées p. 364 109 Etamines insérées sur le tube de la corolle, 110 ; 110 Feuilles opposées, 111 ; , 110 Feuilles alternes, 112 ; 111 Corolle régulière RuBiACÉES p. 289 111 Corolle 2-l!ibiée, à Jimbe concave.. Scrofularikées p. 429 112 Corolle i\ préfloraison tordue. Convolvulacées p. 408 112 Corolle jY préfloraison plissée SolanÉes p. 420 113 Feuilles opposées ou radicale!^, 114 ; 113 Feuilles alternes, du moins les inférieures, 115 ; 113 Feuilles 0. Plante parasite Convolvulacées p. 408 114 Feu'.lles stipulées. Corolle «l préfloraison valvaire » RUBIACÉES p 289 114 Feuilles sans stipules. Eta. 5 ...Polémoniacées p. 405 1 14 P^euiles sans stipules. Etamines 4. Corolle scarieuse. Planta (iiNÉEH p. 473 115 Tige volubile Convoi.vulacéfs p. 408 115 Tige dressée ou non volubile. 116 ; 116 Corolle régulière, à prcfloraisonplisflée.SoLANÉES p. 420 116 Corolle régulière, à préfloraison imbriquée ou tordue Polémoniacéet p. 405 116 Corolle inégale Scrofularinées p. 429 117 Etamines en nombre double des pétales et soudées avec eux Monotropées p. »75 117 Etamines non adhérentes à la Corolle, 128 ; du 3 p. 394 06; • • • • â p. 408 3 p. 390 3 p. 125 ^ p. 364 ^ p. 289 i p. 429 i p. 408 * p. 420 408 289 405 P l>- se. p. 473 p. 408 p. 420 |<)U p. 405 p. 429 ec p. »75 , CLEF ANALYTIQUE, 155 118 Etamines diadelphes, 119 ; 118 Etamines libres entre elles, 120 ; 119 Etamines réunies en 2 corps égaux, (3 et 3) •^ ^ ' ' ""'■"' FUMARIACÉES p. 35 119 Etamines réunies en 2 corps inégaux (9 et 1) Légumineuses p. 131 120 Tige ligneuse ou sous-ligneuse, 121 ; .120 Tige herbacée Pyrolacées p. 372 121 Ovaire libre, supère Ericacées p. 364 121 Ovaire adhérent, infère Vacciniées p. 360 '*, DICOTYLÉDONES— APÉTALES. 122 Herbe, 123 ; 122 Arbrisseau ou arbre, 146 ; Feuilles alternes ou nulles, 124 ; Feuilles opposées, 134 ; Feuilles appos(^es, plante aquatique...OALLiTRlCHÉES p. 513 124 Stipules engainantes. Feuilles simples, entières Polygonées p. 490 124 Stipules non engainantes, dentées. Feuilles pennées... Rosacées p. 169 124 Stipules 0, ou ni engainantes, ni dentées, 125 ; Fleurs avec avec un calice régulier ou un involucre, 126 ; Fleurs sans calice ni involucre Sauri^rées p. 514 126 Calice adhérent à l'ovaire, 127 ; 126 Calice libre de l'ovaire, 128 ; Etaminpâ c SanTalacées p. 503 Etamines 6-12 ; stigmates 6 Asarinées p. 506 12H Carpelles libres. Etamines, OO..Renonc'ULA(.'Ées p. 2 128 Carpelles unis en un ovaire composé, 129 ; Ovaire l-loculaire, plnri-ovulé, 130 ; Ovaire 2-locnlaire, })!uri-ovulé Crucifères p 39 Ovaire pluri-loculairc, pluri-ovulé, 132; 130 Pistil 1. Plantule droite UrïICÉEs p. 515 130 Pistils 2-5. Plantule courbe, 131 ; Calice et bractées scarieux Amarantacées p. 486 123 123 123 125 125 127 127 129 129 129 131 1 P I' \l ii!:| ^i| i " f ;: I 156 CLEF ANALYTIQUE. 131 Calice et bractées herbacéB Chénopodées p. 480 132 Plante à suc laiteux. Filets ramifiés EUPHORBIACfeES p. 509 132 Non, 133; 133 Ovaire à ô loges multi-ovulées CRAasuLACÉES p. 237 133 Ovaire à 6- 10 loges, 6 10-ovulée» Phytolacées p. 475 134 Ovaiire adhérent au périanthe Onagrarikes p 213 134 Ovaire libre du périanthe, 135 ; 135 Suc laiteux Ovaire à 3 loges l-2-ovulée8 liUPHORBIACÉE» p. 509 135 Suc incolore, 130 ; 136 Feuilles stipulée?, 137 ; ; 136 Feuilles sans stipules, 138 ; 137 Feuilles composées ou lobées Cannabinées p. 517 137 Feuilles simples, entières, glabres Ilicinées p. 125 137 Feuilles simples, dentées, à poils brûlants..URTTCÉES p. 515 138 Etamines pins de 15 Renonculacées p. 2 138 Etamines peu nombreuses, 130 ; < 139 Etamines en nombre double des sépales, 140 ; 139 Etamint's en nombre égal aux sépales ou moins nom- breuses, 141 ; '^ 140 Plante aquatique Onagrariées p. 213 140 Plante terrestre Saxifragées p. 250 141 Périanthe grand, entier, en entonnoir..NYCTAGTNÉES p. 489 141 Périanthe petit, à 3-5 dents, 142 : 142 Calice et bractées secs, scarieux. Amarantacées p. 486 142 Calice et bractées herbacés, 143 ; 143 Fleurs uni-sexuées Urticées p. 515 143 Fleurs i)arfaites, 144 ; 144 Etamines alternes avec les sépales. PRi]viUJiA(^KK.s p. 379 144 Etamines opposées aux sépales, 145 ; 145 Feuilles opposée's au alternes Parony^utées p. 85 145 Feuilles verticillées Portulacées p. 86 146 Feuilles alternes, 147 ; , 146 Feuilles opposées, 159 ; * 147 Fleurs parfaites, ^ , non en chatons, 148 ; 147 Fleurs monoïqjues, les J» en chatons, 155 ; CLEF ANALYTIQUE. 157 149 149 151 151 147 FleiirB incomplètes, toutes en chatons, 156 ; 148 Ëtamiues alternant avec les lobes du périanthe, 148 ; 148 Ëtamines opposées aux lobes du périanthe ou en nombre double, 152 ; Feuilles dentées Rhamnées p. 127 Feuilles entières, 150 ; 150 Feuilles persistantes Empétracées p. 508 le50 Feuilles caduques, 151 ; Feuilles glabres Ilicinéi:s p. 125 Feuilles co'ivertes d'un duvet blanc Eléagnées p. 504 152 Périantlie à 3 divisions. Ëtamines 6..Azarinéeb p. 506 152 Périanthe à 4 divisions. Ëtamines 8 Thy mêlées p. 501 152 Périanthe à 5-9 divisions. Ëtamines 9, en 3 rangs Laurinées p. 499 152 Périantlie à 4-5 divisions, il 4-5 étamines, 153 ; Feuilles pennées, ponctuées Zaxtiioxylées p. 121 Feuilles simples, 154 ; 154 Ovaire adiiérent au périanthe Santalacées p. 508 164 Ovaire libre du périanthe llLiWAfîÉES p. 519 Feuilles composées, pennées Juglandêes p 535 Feuiles simples Cupulifère.s p. 538 156 Suc laiteux. Fruit cbarnu MoRÉES p. 522 156 8uc aqueux. Fruit sec, 157 ; Chatons ovales ou cylindriques, 158 ; Chatons globuleux, pendants Platanées p. 524 158 Ovaire 1-loculaire, 1-ovulé. Fruit drupacé Myricées p. 550 168 Ovaire 2-lornlaire, 2-ovulé. Fruit akène BÉTULAOÉKS p. 545 168 Ovaire 1-looulaire, pluri-ovulé. Fruit capsule Salicinérs p. 525 159 Feuilles composées. Samare simple Oléinées p. 685 169 Feuilles composées. >Samare double Acérinées p. 104 169 Feuilles simples, 160 ; 160 Fruit, une double samare Acérinées p. 104 160 Fruit, baie, sèche au charnue ELÉAONéEs p. 604 160 Fniit capHulaire. Feuilles persistantes EUPHORBIACliM p. 509 153 153 155 156 157 157 ï I il ; ■ ■! > r i t!' Il i I Ni ! 158 CLEF ANALYTIQUE. MONOCOTYI.ÈDONES--AGLUMACÉES. 161 Tige ligneuse, l'd? ; t 161 Tige herbacée ou 0, 163 ; ^ 162 Fleurs en épi ou en panicule. Capsule à 3 angles DioscoRÉES p. 587 162 FI. en ombelles. Baies globuleuses. Smilacinées p. 589 163 Fleurs apérianthées, le plus souvent en spadice, 164 ; 163 Fleurs à périantlie représentant calice et coiolie, 167 ; 163 Fleurs à périanthe complet, mais obscur, en tête arrondie.... Eriocaulonées p. 632 164 Plantes terrestres. Fleurs en spadice sur une hampe Aroïdées p. 616 164 Plantes aquatiques ou palustres, 165 ; 165 Plante palustres, à tige feuillée. Fleurs en épi serré....... TYPHACÉE8 p. 620 165 Plantes croissant dans l'eau, 166 ; 166 Kacines flottant dans l'eau; feuilles à la surface., Lemnacées p. 631 166 Kacines fixées au fond de l'eau. Plantes submergées. Naïadées p. 624 167 Périanthe adhérent à l'ovaire, du moins à la base, 168 ; 167 Périanthe libre de l'ovaire, 170 ; 168 Fleura incomplètes, régulières. Plantes aquatiques Hyrocharidées p. 629 168 Fleurs perfaites, Plantes terrestres, 169 ; 169 Etamine 1, libre Cannées p. 575 169 ICtamines 1-2, adhérentes au pistil Orchidées p. 661 169 Etaminea 8 ; anthères extroses Iridées p. 581 169 Etamines 6 Amaryllidées p. 576 170 Divisions du périantbe toutes semblables, 171 ; 170 Divisions du périanthe formant calice et corolle, 176 ; 171 Styles et stigmates 3, 172 ; 171 Styles ou stigmates sessiles, soudés en un seul, 174 ; 172 Fiv'irs en ombelle. Fruit, baie Smilacinées p. 589 172 Non, 173; 1 CLEF ANALYTK^UE. 159 173 Etamlnea 6 ou moins. Capsule pluri-ovulée , MÉLANTHACÉES p. 608 173 Eta. plus de 6. Fruit sec, indéhiscent Alismacées p. 622 174 Périanthe sec, vert, ou du moins scarieux JONCÉES p. 612 174 Périanthe coloré, 175 ; 175 Fleurs régulières, hexandres..... Liliacées p. 592 175 Fleurs irrégulières, triandres. Plantes aquatiques PONTÉDÉRIACÉES p. 611 176 Style et Ktigmate 1 CoMMéLiNÉES p. 615 176 Styles et stigmates 3 Trilliacées p. 590 176 Styles et stigmates plusieurs Alismacées p. 622 MONOCOTYLÊDONES-GLUMACÉES. 177 Tige pleine. Gaîne des feuilles entière... Cypéracées p. 634 177 Tige creuse. Gaîne des feuilles fendue dans toute sa longueur Graminées p. 660 cryptogamb:s~acrogènes. 178 Feuilles enroulées en crosse avant leur épanouisse- ment Fougères p. 711 178 Non, 179 ; 179 Fructifications en cône terminal. Feuille» en forme de gaines »... Equisetacees p. 727 179 Fructifications en épis terminaux ou axillaires. Feuilles 2-nervées Lycopodiacees p. 722 179 Fructifications solitaires sur les rameaux ; ceux-ci en verticilles. Plante aquatique, submergée. 7, CHARACÉESp. 728 179 Fructifications conformées en capsule ou en chapeau, 180 ; 180 Capsule pourvue d'un opercule et portée sur un pédicelle, munie d'une gaîne membraneuse à la base Mousses p. 729 180 Capsule sans opercule, à périanthe sans gaîne à la base HÉPATHiQUES p. 735 w V m i- n-i '4 ;|! Il II ■i'.'. 160 PROGRAMME DU BACCALAUREAT. é ' / " ' ' '■ CRYPTOGAMES- THALI.OGEN ES. . 181 Plantes aquatiques, consistant en frondes plus ou moins lobées, ou en simples vésicules Algues p. 755 181 Plantes aériennes, 182 ; 182 Plantes sèches, crustacées, sur la terre, la pierre, les arbres, etc Lichens p. 738 182 Plantes succulentes, jamais vertes, sur la terre ou les végétaux malades ou en état de décomposition. Champignons p. 746 PROGRAMME DU BACCALAUREAT DE L'UNIVERSITÉ LAVAL POUR CE QUI CONCERNE LA BOTANIQUE. N. B. — La réponse ou explication de chaque article de ce programme se trouvera, dans le présent Traité, au numéro indiqué entre crochets à la suite de chaque proposition. Définition et divisions de la Botanique (2) — Définition d'un végétal, ce qui le distingue de l'animal et du minéral (4). \ I. Histologie. 1. Cellule (définition) (15) — Formes (19) — Incrustation (21) — Matières solides et liquides qu'elles renferment (22) — Multipli- cation des cellules {24). 2. Fibres {âé/,) (25)--Foimes et dureté (26)— Rôle des fibres dans les végétaux (26) — Fibres ponctuées, aréolées (27). 3. Vaisseaux (déf.) (28) — Vaisseaux laticifères, leur structure (31) — Trachées, leur structure anatomiqne (30) — Vaisseau xord i- » * . PROGRAMME DU BACCALAUREAT. 161 ns p. 765 re, p. 738 ou >n. p. 746 AT de ce ndiqué 1 d'un ■^21)— Itipli- fibre» icture : ordi- naires, principRlea espèces, leur apparence (29) — Eôle des vais- seaux dans la végétation (33). • 4. Epiderme (44). ' ' IL OrganorAphie. 1. Kacine, principales espèces (36) — Structure anatomique des racines (37)— Leur rôle (36)— Pivot (37)— Rhizome (57)— Tu- bercule (60). 2. Bouturage et marcottage (147). 3 Structure générale des tiges dicotylédones ligneuses (43) — Système cortical (44)— Système ligneux (47) — Moelle (48). 4. Structure des tiges monocotylédones ligneuses (43) — Bois et écorce (49). 5. Structure des tiges acotylédones ligneuses (50). 6. Bourgeon proprement dif (51) — Turion (50) ; bulbe, ses parties (59) ; bulbille (60) — E^i'ik^s et aiguillons (52). 7. Greffe (149). 8. Feuille (déf) (03) — Structure anatomique (64) — Parties de la feuille (64 j — Gaines et stipules (67) — Nervation (69) — Décou- pures (70) — Feuilles simples et composées (71) — Disposition des feuilles sur leur axe (72;. 9. Fleur {dêf.) (75) — Parties essentielles et enveloppes florales (76)— Bractées (77) — Types floraux (80)— Calice, ses parties, ses principales formes (81) — Corolles monopétales et polypé- tales, régulières et irrégulières (83-87) — Etamine, ses parties (88) — Etamines définies, indéfinies (90), didynames (92), tétra- dynames, monadelphcs (91), polyadelphes, synanthérées (92), gynandres (90) — Pistil, ses pnrtie» (95) — Ovule, mode du déve- loppement (97) — Insertion des verticiiles floraux (89) — Fleurs incomplètes, pistillées, staminées, stériles (102). 10. Inflorescence (dé/.) (104) — Inflorescence définie et indéfinie (dêf,) (109)— Décrire les prir ipales (107). 11. Fruit (rfé/.) (111) — Ses principales parties (111) — Stru ' Te et nature du péricarpe (112) — Déhiscence du fruit (114) — Classi- fication des fruits (115) — Description des principales espèces ïï'.. 11 162 PROGRAMME DU BACCALAUREAT. i ' : M ■||i I 'a \m 12. Graine {déf.) (116)— Parties de la graine (117) — Embryon, 868 parties (121) — Dissémination, des graines (144) — Spores des acotylédones (122) , ^ III. Physiologie. t 1. Nutrition {dêf,) (137) — Absorption, comment et avec quelle force elle se fait (139) — Circulation ; mouvement général de la sève (140) — Transpiration (140) —Respiration, en quoi consiste le phénomène (140) — Sécrétion (142) — Excrétion (143) — Assi- milation (14r5)— Accroissement en hauteur et en largeur des tiges des dicotylédones et des moncotylédones (140). 2. Fécondation des fleurs, décrire en peu de mots le phéno- mène (150). 3. Germination {déf.) (126) — Agents nécessaires, leur rôle (129) — Phénomènes généraux de la germination (126) — Germi- nation des spores des acotylédones (136). IV. Classification. Classification empirique et systématique idéf,) (178) — Système et méthode [dêf.) (179) -Espèce, genre (dêf.) (183)'-Sy8tèmede Linné, nombre de classes qu'il renferme, organe qui sert de base à cette classification (181) — Méthode des familles naturelles, ses avantages, nombre de classes qu'elle reuferme (187). V. m ■i>\ • »^ :. ^ .y ibryon, res des ■■ «r TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. : quelle l de la ionsîste — Assi- ur des phéno- r rôle jrermi- i^Btème îmede e base es, ses r ■■:\-^,. Page. Absorption 89 Accroissement des plantes. 87 Acotylédonew, plantes 6-134 Acrogènes, plantes 138 Adventice^, tijjes 20 Agluinaeées, plantes 138 Aiguillons 30 Air atmospliérique, sa com- position 82 Akène 74 Albumen Tti Analyse des plantes 140 Anatomie des plantes 7 Androcée ôô Angiospermes 138 Anthère ô8 " adnée ôS " apiciiixe 58 " dorsilixe 58 " extrorse 58 " introrse 58 Anthéridies 87 Arbre 31 Arbrisseau 31 Archégone 87 Arille 75 Assimilation 88 Aubier 27-02 i- Bate 75 Boîte de Dillénius. 144 Botanique, définition 1 Botanique pratique 139 Bourgeons 29 Bouture 105 J3ractées , 47 Page. Bractéolee 47 Branches 34 Brindilles 35 Bulbe 32 " al-rien 34 " écuilleux 34 " solide 34 " tunique 33 Bulbilles 34 Calice 49 " accrescent 50 " caduc 50 " lide 50 " gorge du 50 " infôre 50 *' irrc'gulier 50 ^' limbe du 50 '' marcescent 50 " nionosépale 49 '' partit 50 '^ poly sépale 49 " régulier 50 '* supère 50 " tube du 50 Calicule 47 Cambium 27-92 Capillarité 89 Capitule 68 " flosculeux 68 '* radié 69 " semi-flosculeux 69 Capsule 73 Caryopse 74 Carpelles 61 Cellules 9 m^ 11 164 TABLE. li! Page. Cellulose ', 91 Ohalaze 70 Chaton 67 Chaume 31 Chevelu 20 Cime 70 Circulation S9 Claesea den plante^ 127 Clef dichotomique 13i) Cœur du boif> 27 Collet 20 CoUumelle 73 Cône 07-75 Connectif '. ô8 Corolle 51 " apétale ... 51 " campanulée 52 " carène de h» 54 " étendard de la 54 " gorge de la 52 *' hypocratérilbi iiie 52 " infoncJi))ulilbnne 52 " limbe de hi 52 " labiée 53 " monopétale 51 " palaÎH de la 54 ** papilionacée 54 " personnée 54 " polypétale 51 " rotacée 52 " tube de la 51 " tubuleuse 52 . " urcéolée 52 Corymbe 00 Cotylédon 77 Crampons 22 Cryplogamie 116 Crystaux 11 Cuticule 18 Déhiscence des fruits 72 Dicotylédones, plantes.... 0-134 Dissémination des graines.. 100 Division des racines 103 Drageoua 20 Page. Drupe 73 Ecorce 25 Embryon 77 Endocarpe 71 lOndogènes, plantes 134 Endoplèvre 76 Endosmose 9 p]pi *. 05 Epicurpe 71 Epiderme 12-17 Epines 30 Espèces, dans les plantes... 127 Etamines 55 " didynames 57 " tilet des 55 " insertion des 56 " *' épigyne des 50 " " hypogyne des... 56 " " périgy ne des. ... 56 " monadelphes 57 " synanthérées 58 " tétradynHUies 57 Excrétions 92 Exogènes, plantes 134 Exosinose .'.. 9 Fécondati(»ii 96 Fécule 10 Feuilles..... 35 " acumiuées 44 " alternes 42 " amplexicaules 43 " anormales 41 " caulinaires 43 " composées 39 " connées 43 " cordées.. 44 " cordiformes 44 " crénelées 38 " décomposées 40 " dentées 38 " digitées 39 " engainantes 43 " ensiformes 44 TABLE. 165 . 25 . 77 . 71 . 134 . 76 . 9 . 65 . 71 12-17 .. 30 . 127 . 55 .. 57 .. 55 ,. 56 .. 56 .. 56 ,. 56 ,. 57 .. 58 .. 57 .. 92 . 134 96 10 35 44 42 43 41 43 39 43 44 44 38 40 38 39 43 44 « u (( il « .1 u u u (( « « << (( (( (( t( (( (( (< « (I (< « Page. Feuilles entières 45 fapcici:lée9 42 glabres 45 glauques 45 hétéropliilles 43 imbriquées 42 interrupti-pennées.... 40 lancéolées 45 linéaires 45 obliques 40 obtuses 44 opposées 42 ovales 44 palmes 39 panachées 45 peltées 45 pennifidea 38 pennées 39 peniiilobées 38 pubegoentes 45 radicales 43 réniformes 44 sagittét'y 45 scabres 45 séminales 83 sinnées 88 subulées 44 ternées 40 verticillées 42 Fibres 12 Fibres corticales 26 Fibrilles 20 Filet 55 Fleur.... 46 " anisostémone 58 apérianthée 47 apétale 51 double 121 gynandre 58 isosléraone 58 nionandre, diandre... 57 monoiyne, digyne.... 62 neutre 63 parfaite ..'. 63 pisiillée 63 « « ' Page. Fleur staminée 63 " symétriqne 62 " unisexuée 63 Flore 6 Follicule 73 Fovilla 58 Fruit 71 " coulé 99 " déhiscent...». " déhiscence locnlicide du, " déhiscence septicide du, " univalve 72 Funicule 75 72 72 72 Gemmule 77 Genres, dans les plantes.... 127 Germination des graines... 81 Glandes 12 Glucose 91 Gluraacées, plantes 138 Glumes 48 GouHse 73 Gniine 75 " dissémination des,.... 100 GrMppe 66 Greffe..., 106 " en Mousson 112 " en fente... 111 " sujet de la 106 Gymnospermes, plantes 138 Gynécée 59 Hampe 31 Herbe 31 Herbier, l'ollection d'un.... 143 Hile.. 75 Histoire naturelle 1 Histologie S-7 Huiles essentielles... 91 Hybridation 98 Incrustations............ 13 Individu, dans les plantes. 127 IbG TABLE. <( i( « (i « Inflorescence 64 axillaire 70 centrifugée 70 contripête 70 définie 70 fapciculée 70 indéfinie 70 terminale 70 verticillée 71 lufliience du sujet sur la greffe 110 Involucelle 67 Involucte 47 Lacunes , 9 Languettes 60 Latf'X, vaisse^^ux du 16 Légume 73 Len ticel les 26 Liber 26, <)2 Ligneux 91 Limbe de la feuille 36 Marcotte 105 Méats interoellnlaire.-! 9 Méthode de Linné... 127 Méthode de Jussieu 133 Méthodologie 124 Micropyle 60 Minéralogie 1 Modifioaiioti des organes... 119 Moelle 28 Monocoty lédones 5 Mouvement de lat'ùve .... 89 Nectaires 54 Nervures 36 Nucelle 60 Nutrition des plantes 87 Ombelle 67 Ombellnle .... 67 Onglet 53 Ordres dans les plantes 127 Orga'iogrnphie végétale... 2 ' Page. Ovaire 60 " adhérent 61 " infère 61 " stipité tu " supere 61 " uniloculaire 61 " uniovulé 61 Ovule 60 Paillettes 48, 70 Panicule 66 Parenchvme 26 Pédicellè 64 Pédoncule 64 Périanthe 47 Péricarpe 71 Pét'les 51 " calcariformes 53 ** onguiculés 63 *' sessiles 52 " tubuleux 53 Pétiole 35 " canaliculé 35 " comprimé 36 " déprimé 36 P]ianérogam«.'s, plantes... 6-134 Physiologie végétale.. 79 Pistil 59 Pivot..... 20 Placentaire 60 Placentation pariétaire 61 •* axile 61 Plantes 2 ** acaules 31 " acoty lédones 6 " acrogônos 138 " annuelles 5 " aquatiques 5 " bisannuelles 5 " cryptogames 5 " diclines 63 " dicotylédones 5 " dioïques 64 " endogènes , 96 " exogènes 96 îi M TABLE. 167 ?AGK. . 60 ,. 61 ,. 61 . 61 .. 61 . 61 . 61 .. 60 26 64 64 47 .71 '61 " 53 53 52 53 35 35 30 30 6-134 79 59 ilO 60 61 61 2 31 6 138 5 5 5 5 63 5 64 90 96 ^i Page. Plantes frutescentes 5 " herbacées.. 5 " ligneuses 5 " marines 5 " monocotylôdoiies 5 *' monoïques 61 " nombre des ,. 3 *' plianéiogames 5 " sous-lignouses 5 " terrestres 5 " vivaces 5 Plantule 70 Podogyne 'jl Podosperme 75 Poils 12 Pollen 55,58 Préfloraibon 54 Primine 00 ProthaHiura SO Rachis 00 Racines 19 " îicceHKoires 22 " udventivc-s 22 *' aëricnnoa 23 " fasciculées 21 " fibreuses '^1 " noueuses 22 " invotantes 21 ** rameuses .. 21 " simples 21 *• traçantes 21 " lubéreuees 22 Radicule 83 Ramcanî. 35 Rameaux t'oliaccs 30 Raithé 7() Raphides 1! Rayons médullaii'es 28 Réceptacle 04 Rogne 1 Reprnductiou des plantes.. \)i\ Re»pira.iou 90 Rirzonie 32 Page. Samare 74 Sarcocarpe 71 Scions .-. 29 Secondine 00 Sécrétions 91 Semis 100 Sôpales 49 Sève 89 Silicule 73 Silique 73 Spadice 08 Spathe 08 Spongioles 20 Spores 78 Sporidîes 117 Sporules 117 Stigmate 00-01 Stipe 31 Slii)ules 30 " caduques 30 *' foliacées 30 " persistautes 30 " scaricuses 37 Stoaiatts 26 Strobile 07 Style 00-01 Succion 89 Suçoirs 22 Sujet de la gretle 100 Système 27 TégiimeiitH 76 Testa 70 Tliallogènes 138 Tbvrpo. 66 Tige ^ 23 " aiguillonnée 32 " anmuMIe.. 31 " bisannuelle 31 " épineuse 32 ** rameuse 32 " Ktolonifère 31 " vivace 31 " volubile 32 IfiS TaRLR. M !il (M li: ;l: ri i ; 1 Page. Tigelle.. 77 TiKJu 7 Trachées 15 TranHpiration 9.) Tronc 31 Tubercules 32-34 Turion 29 Type..... 49 Utricules 7-9 Page. Vaisseaux 14 " laticifôrea 16 Valves 72 Végétal 2 Vie des plantes...., 79 Vrilles 40 Yeux . 29 Zoologie. > ',-:•■ ■■i ERRATA. :■ S 47, ligne 15, au lieu de : différent. lises : diffèrent 54, 19,