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QUL 57

R SQN, Cu d7 CAMBRIDGE, MASSACHUSETTS, U.S.A. a Nov. 9, 1934.

Dr. E. B. Merrill, Director, N. Y. Botanical Garden, New York,

Y

/ ap Hberbarium

Harvard University

Dear Dr. Merrill:

Until now L have been unable to look into that matter of the missing part of Devaux's Journal of which you were so good as to send to the Gray Herbarium a carbon copy in August. Thank you very heartily for this kindness.

It is clear that this hitherto unknown part of the Journal is

likely to have nomenclatorial significance in connection with several genera, and I am truly delighted to have a copy of it in our library.

In our set, curiously enough, the pages in question had been re- ——

EEE placed by pages of the same numbering taken from another volume

the Journal, so that these pages occurred in our set in duplicate, Ed

an error in binding already detected, though we had never known about these later published pages of which you send us a copy.

Greatly appreciating your kindness in this matter, I am

Sincerely yours,

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» h F * L & : ce SA anus res MARAIS AAA IA ME ALLER LAULAES

é RECHERC HES Ars/oriques et botaniques SUT a. Cèdre

du Liban, pour servir à l'histoire des arbres co-

L nifères ; par J. L. A. LoisELEUR DESLONG-

à à CHAMPS , Docieur en Médecine de la faculié de . Paris, lu à l'Institut en 1812,

Ne A RON du Cdre remonte aux temps les plus reculés de l'antiquité sacrée et ; profane. D’après jes lois de Moïse, le bots Cèdre était, chez les Israclites, au nombre des offrandes que les lépreux devaient présenter pour se puriher après leur uérison ; sil Fa étre offert avec deux passereaux vivans, de n carlate et de l Hysope (1 Les prêtres purilaient avec les nes substances les maisons qui avaient êté habitées par des

x

épreux , lorsque toutefois il était reconnu qu'elles n'étaient L. trop infectées ; car alors elles étaient démolies (2). Dans le sacrifice les lévites immolaient une vache rousse et la brù- Mn Len à la vue du peuple, le prêtre jetait dans le feu du bois de i _Cèdre, de l'Hysope et del’Ecarlaie (3).

FE : Lorsque Salomon eut bàti le temple de Jérusalem , il en fit . revêtir inléricurement tous les murs de lambris de Cèdre (4), TE" ornés de sculptures et de moulures , et il le fit couvrir en entier \ Lave le même bois (5). Le pavé de ce temple était revêtu de L. P anches de sapin (6), et les portes étaient aussi de ce dernier ; k arbre (7). Ouire le temple que Salomon consacra au Seigneur, | iLbatt encore pour les rois d'Israël (8) un palais appelé Maison

ge P WP PP

Ma (1) -Levit., cap. 14, v.'#, 6.

4, (2) Ibid. , v. 45 ad 52, #3

E æ FT Nürtib » Cap. 19; V- 6. #

& mo (4) Reg., Nb. Fa 6, v. ao 15,18. Flax. PAS Antiq. 4 jud. , iv. 5. chap: 2

\ (5) Reg. , lib, 3 cap. 6,

(6: Reel 1b. 3}, Capi 6, v.

(7) Jbid, Lib. 5, cap. M 34.

(8) Ibid’, cap.9, v. 10.

à (N°1 FT, 7

Hat -! Lef 4o 1, er } / 4 À

, \ k A

L,374 lun of )

LU. RP À du bois du Liban (1), parce que ce palais était presque en en üer construit de Cèdre; toutes les colonnes, les lambris et plafonds étant ce bois (2). Salomon n’en ayant pas. dans ses Etats, l’immense quantité qu'il lui fallait pour Les grands édi- fices qu'il éleva , il obtint d’ Hiram, roi de Tyr, la permission de faire couper sur le mont Liban (3), tous les Cèdres et les Sapins dont il avait besoin. Il lui donnait pour payement , chaque année , vingt mille mesuresde froment, et vingt mesures d'huile très-pure. Lorsque toutes les constructions qu’il avait entreprises furent terminées, il céda au roi de Tyr vingt villes dans le pays de Galilée (4\. Hiram avait aussi envoyé à Salomon tout l’or qui lui avait été nécessaire. |

H est d’ailleurs souvent parlé du Cèdre danses livres sa-

crés (5); le prophète Ezéchiel compare un prince puissant au Cèdre du Liban : Ecce Assur quasi Cedrus in Lihano , pulcher

ramis , et frondibus nemorosus, excelsusque altitudine , et inter .

condensas frondes elevatum est cacumen ejus. Cedri non fue- runt altiores illo in paradiso Dei (6). Amos met en comparaison la grandeur d’un peuple avec celle du Cèdre ; et sa force avec

celle du Chène : Ego autem exterminavi Amorrhœum à facie |

eorum; cejus altitudu Cedrorum altitudo ejus, et fortis tpsev quasi Quercus (7).

Tout le monde connaît les beaux vers de Racine, dont l'idée principale est empruntée des psaumes de David (8): : mr

\

(x) Reg, cap. 7, v. 2.

(2) Ibid., Lib: Cap. 7: V, 2 »9:307 à LT à D:

(3) Ibid., cap. 4 «616 > 10.

(4) Tbid., cap.9, v. 11.

ds Psalm. , 91, v#12. Isaï, cap. 2, v. 13; cap. 9, w 10; . 41, V. 19. Ézech. éeP ut a

6) Ezech., cap. 31, v. 3 et 8.

(7) Amos, enp. 2 v. 9. é

(8) Vidi impium super exaltatum et elevatum sicut Cedros Liban: À

Ettransioi , et ecce non erat ; et quæsioi eum, et nonestin- ventus locus ejus. Psalim. , 86 , v. 57 et 38. d

+

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= ; ®

A EN

J'ai vu limpie adoré sur la terre; * Pareil au Cèdre il cachait dans te cieux TAC Son front audacieux ; Il semblait , à son gré, gouverner le tonnerre, | Feulait aux pieds ses ennemis vaincus: Je n'ai fait que passer , il n'était déjà plus.

Les Grecs, si l’on s’en rapporte à Ja description de Théa-

phraste | (1), donnaient le nom de Cèdre : deux arbres fort dif-

férens de celui du Liban ; l’un parait étre le Genevrier de Bhé-

nicie, ei l’autre le Genevrier Oxycèüre. Il esi fort incertain que

Pline ait mieux connu le Eèdre que Théchhraste, quoign'il en distingue quatre espèces, [l appelle d'abord petits Cèdres les deux Genevriers dont 1} vient d’être question, et il parle ensuite q , P de = #8 sortes de grands Cèdres (2). L'un , selon cei auteur as ,

porie, des eurs sans fruits ; l'autre des fruits sans fleurs, et la

fructification est telle qu’on voit toujours paraitre un nouveau fruit avant que le précédent soit mûr, ei ce fruit ressemble à celui du Cyprès. Il est assez difhciie de déterminer sur cette

\ description incomplète, de quel arbre au juste Pline a voulu

parler. On pourrait conjecturer que c’est une espèce de Cyprès, et quelques auteurs (3) ont cru pouvoir ie rapperter au Cu- pressus horizontalis de Miller, mais une difhculié, c’es! que cette espèce est monoïque, et .que Pline désigne évidemment ün arbre dioïque. Le raie latin ajoute d’ailleurs que le grand Cèdre était désigné par quelques-uns sous le nom de Cedrelate, c’est-à dire, Cèdre-Sapin; ce qui convient parfai- tement au Cèdre du Liban, et ne peut convenir à auetune es— pèce de Cyprès. On est donc forcé de convenir que chez les

‘anciens le mot Cèdre était un terme générique applique à plu

sieurs bois de différens genres, ce qui nécessairement dbit afoir mis beaucoup de confusion dans que les auteurs ont écrit sur cet arbre fameux. Par exemple , Ce que Pline‘dit dans plusieurs

Nb Théoph., Bb.3, cap. 22. 2 PEAhb. 15, cap. 5. | (5) Lamb., Deseript. of Pin. , pag. 6o.

3 :#

L j

( 100 )

endroits sur les propriétés et les usages des Cèdres, se rapporte

°

tantôt à l’arbre qui s'appelle entore ainsi, tantôt à cet autre arbre soupçonné être le Cyprès horizontal , et tantôt aux Gene- vriers auxquels il a donné le nom de petits Cèdres. C’est ainsi qu’il faut sans doute rapporter à ces derniers le passage suivant : « Au temps dc la guerre de Troye il n’y avait point encore de parfums, et on n’offrait point d’encens dans les sacrifices; on n’y employait que la fumée odoriférante des Cèdres (1) et des Citronniers (2),

Les rois d'Egypte et de Syrie employaïent , pour la construc- tion de leurs vaisseaux, le bois de Cèdre à la place de celui de Pin dont ils manquaient dans leurs Etats (31. Sésostris en fit bâtir un qui avait deux cent quatre-vingts coudées de long: il le fit revêtir d'argent en dedans , et d’or en dehors, et il l’offrit au dieu qu'on adorait à Thébes (4). Le plus grand Cèdre dent l'histoire fasse mention , est celui qui fut employé pour la galère du roi i'émétrius, laquelle avait onze rangs de rames. Il venait de l'ile de Chypre (5) : sa longueur était de cent trente pieds, grosseur de trois brasses (6). L'empereur Caligula fit aussi

5 construire en bois de Cèdre (7) des vaisseaux likurniques (8) ;

et sa

dont les poupes étaient enrichies d’or et de pierreries , les voiles de diverses couleurs,et qui contenaient des bains, des portiques, des salles à manger très-vastes et décorées d’une grande variété

() PI., lib. 13, cap. 1. t#

(2) Le Citronnier dont Pline parie ici, était fort différent de l’arbre que nous connaissons aujourd’hui sous ce nom; il parait que C'était une espèce de Cyprès. Voyez Pline, liv..18 s chap. 15 et 16 ; et Théophraste, lv. 5, chap. 5.

(5) Theoph., lib. 5 , cap. 8; P1., lib. 16, cap. 40.

(4) Diod. de Sic., Liv. 1, 8 2.

(5) Théoph., lib. 5, cap. 9. PL, lib. 16, cap. 4o.

(6) Théoph.,l. c. PL. , L c.

(7) Suet., in Calig. , cap. 37.

(8) Les vaisseaux liburniques des anciens n’ont peut-être pas de représentans chez les modernes. C'était une sorte de flûte ou de galère d’une grande légèreté. |

; L]

_

( 1o1 ) de vignes et d'arbres fruitiers. C'était que passant les jours à, table , au milieu des chœurs et au son de mille instrumens, il se plaisait à parcourir les rivages de la Campanie, | Les anciens regardaient le Cèdre comme un bois incorrup- ible, et qui pouvait être d’une durée éternelle ; ils l'employaient à faire les statues des Dieux (1) et des rois.

Quin etiam veterum effigies ex ordine avorum

D 2 lan sous d' 9h 14 Vic. AEneïd. vit, v. 17Tà

Pline rapporte que telle était une statue d’Apollon qui avait été apportée de Séleucie , et qui était conservée dans un temple de Rome. Le toit du temple de Diane , à Ephèse , était de bois de Cèdre. Du temps de Pline (2), il yavait à Utique un fameux temple d’Apollon , dont les poutres , qui étaient de Cèdre de Numidie (3), duraient depuis la première origine de cette ville, c’est: à-dire , depuis onze cent soixant--dix-huit ans , etétaient encore dans le même état que lorsqu'on les avait posées. Il y avait aussi près de Sagonte, en Espagne, dans un temple de

* Diane, une statue de la déesse faite de ce bois, laquelle avait

* été apportée de l’ile de Zante par les fondateurs de cette ville,

"0 "

è Lu

deux cents ans avant la ruine de Troye.

Le Cèdre passant pour incorruptible , on disait proverbiale- ment , Chez les anciens , digna cedro, pour désigner des choses qu'on regardait comme devoir être immortelles ; c’est ce qui a

fait dire à Horace, dans son art poétique :

Speramus carmina fingi

: * Posse linenda Cedro ?

| >

(x) PL, lib. 13, cap. 5.

(2) PI. , lib. 16, cap. 40.

(3) Les Botanistes modernes n’ont pas retrouvé le Cèdre er Afrique, ce qui fait croire que, quoique Pline et Vitruve en parlent! formellement comme existant dans cette partie du monde , ils ont youlu sous ce nom désigner d’autres arbres,

(:r02 }

À Perse, dans sa première satyre : Et Cedro d'ena locutus.

Et à Ovide, dans sa première élégie du “aobni:. livre des Tristes,

4

Nec titulus minio , nec Cedro charta notetur.

C'était, selon Vitruve (1), en froitant les feuilles de Papyrus, et les autres objets dont on voulait assurer la conservation, avec une huïle ou un suc odorant tiré du Cèdre, et appelé Cedria, qu'on les rendait incorruptibles, et qu’on les préservait des vers. Pline, parlant des livres de Numa , qui, sous le consulat de Publius Cornelius Cethegus, c'est-à-dire, cinq cents ans après la mort de ce prince , avaient été trouvés dans son tom— beau, sur le mont Janicule, dit que s'ils se conservèrent sans altération pendantun silong espace de temps, c'est qu’ils étaient enduits d'huile de Cèdre (2). C'était aussi avec le Cedria ou Cedrium , dont il parait d’ailleurs qu’il y avait plusieurs sortes, qu'on enduisait, en Egypte (4), les corps des morts, ji les préserver de la corruption,

LesCèdres du Liban ont conservé , dans les temps modernes, la célébrité qu'ils avaient dans l'Antiquité, Fous les voyageurs ve Fi . essentielle de visiter des arbres que les rois et les prophètes hébreux avaient illustrés dans leurs cantiques sacrés , et que les

nommés qui on! été en Syrie, ont regardé comme ne chose

(poëtes prefanes avaient aussi célébrés dans leurs chants. Mais ces antiques et magnifiques forêts; qui couvraient le Liban au temps de Salomon, ont presque entièrement disparn ;ilne de plus dans une plaine (4), située entre les plus hauts sommets de PME A AS RS AR AE enr A RAnN EE RARRET MAR cute

(1) Vür., lib. 2, cap. a. L

(2) Et libros cedratos fuisse U prætereà pri à tineas non teligisse. PL, Hp. 13, cap. 15.

(3) Lrod. sic: lib. +. PL, ib:16, cap. rr. |

(4) Faroque , voyage en Syrie; v vol. I. Voyages de Richard

"Pose trad, fn, vol: 3

ù { toi ) tu

la montagne, qu’un petit bois d'environ cinq cents toises circonférence. Ce bois de Cèdre est l’objet principal et le terme ordinaire de ceux qui visitent le Liban (1). Peu de voyageurs se sont élevés plus haut (2), parce qu’au-dessus de ces arbres ‘on ne trouve plus que quelques Cyprès rabougris, qui sont, le terme de la végétation, et que les sommets de la montagne sont couverts de neigeset de glaces éternelles.

Le patriarche des Maronites, qui habite dans un couvent sur le Liban même, a cherché à s'opposer, autant qu'ilétait en lui, à la destruction des Cèdres; et pour prouver le respect que les: Chrétiens doivent avoir pour un bois si célèbre dans l'écriture ,

_ il a prononcé l’excommunication contre ceux qui oseraient en

abattre. À peine permet-il aux voyageurs ou aux pélerins d’en prendre quelques morceaux pour faire des croix ou des tabér- nacles (3). Les Maronites ne peuvent en eouper que quelques rameaux une fois chaque année ; la veille de la transfiguration

. de Jésus-Christ , parce qu'ils se rendent dès la veille sur le Liban ,

pour la célébration de cette fête, et qu'ils y restent la nuit au— près dubois des Cèdres ; ils allument des feux avec Les ra meaux de ces arbres, font rôtir des viandes qu'ils mangent en buvant abondemment de l'excellent vin que fournit le Liban. . Foute la nuit se passe ainsi dans la joie et à danser une sorte de pyrrhique (4). Dans le même lieu, le jour de la fête est célébré avec beaucoup de solennité par leclergé maronite. Le patriarche officie pontificalement , et dit la messe sur un autel bâti auprès

‘4 N du'plus grand et du plus ancien des Cèdres (5}.

SE

Malgré le respect que les Maronites ont pour ces arbres , 1l gparait que, sur Le Liban, leur nombre diminue encore tous les

(1) Laroque, l'6. |

(2) Richard Pockocke, le 13 juin 1737, gravit jusqu’au sommet du Liban, en marchant pendant trois heures sur Ja neige et sur la glace,

(5) Laroque, voyage; L. c. ji

(4) Labillardière , Icon. Plant, Syr. decad. 1, in præfat, /. #,

(S) Laroque, L. 6, Pockocke, Z. 6, Labillardière; Z. €,

2

(104) jours ; ou si quelques jeunes Cédres paraissent vouloir s'élever au pied des plus anciens, ils ne sont pas en grande quantité , ct il leur faudra bien des anpées pour égaler la taille colossale des arbres antiques et majestueux qu'ils doivent remplacer. Les divers voyageurs qui les ont visités depuis denx à trois siècles , en ont compté les uns plus et les autres moins; les derniers en général en ont moins trouvé de grands que ceux qui les avaient vus les premiers. Ravwolf (1), en 1574, en compta vingt-six ; Thévenot (2), en 1658, n’en trouva plus que vingti-trois ; La— roque (3), en:1688, n’en vit plus que vingt. Douze ans plus tard, en 1696, Maundrell (4) trouva encore le nombre réduit , car il n’en compta plus que seize ; il est vrai de dire que dans

ce ‘nombre ilne comprend que ceux qui étaient d’une grandeur

5 prodigieuse , et qu’il ajoute qu'il y en avait beancoup de’jeunes. Le nombre des anciens et des grands Cèdres était encore di- minué en 1787, lorsque M. Labillardière (5) les visita, car ce voyageur assure que éeux-ci étaient réduits à.sept. Comme Maundrell , il eu-,observa plusieurs-plus petits; mais il ne porte encore la quantité des uns et desautres qu'à une centaine,

Si le Cèdre a presque disparu des montagnes de ia Syrie , “à! était autrefois si commun ; C’est que, comme tous les arbres des genres Pin et Sapin, il ne se multiplie que de graines, ne repousse, jamais, de ses racines, lorsqu'il a.été coupe, et que les mains imprévoyantes des rois.et des. peuples qui abaitirent les antiques for êts dy Liban , ne firent rien pour leur reproduction. Le Cèdre, pour réussir comme. arbre cultivé, exige, pendant son enfance , des soins particuliers. Sil'homme , dans les forêts

«

i \ ' A Œ : + 4 *

(1) Leonhardi Heu sGits descriptio itineris, etc., part. ç. cap. 12, pag. 280 , et part. 4 , tab. 33.

(2): Relation, d’un voyage fait au Levant, par Thévenot, ed: ind + page MB | LT.

(3) Laroque, J. ps

(4) Voyage d Ale, elc., Me Henri De HP trad de l'anglais » Pag.,23

9: (EN Labillardière , Z. e.,

( 105 }

naturelles, ne prend aucune peine pour sa reproduction, il faut au moiné qu’il ne fasse rien qui s'oppose à sa multiplication. Le: graines de Cèdre qui ont été semées naturellement prospé- reront dans un sol frais et couvert de l'ombre protectrice des grands arbres ; les jeunes Cèdres croltront lentement sous les rameaux de leurs pères; il leur faudra un grand nombre d’an- nées pour que leur sommet puisse seulement atteindre les pre-

ères branches de ceux auxquels ils doivent l'existence. Enfin cénx et après avoir vécu l’âge de plusieurs hommes , tombent sous le poids des siècles ; alors leurs enfans prennent tout-à- coup un plus grand développement; vingt arbres succèdent à un seul , leur tige s’élance vers le ciel, leurs rameaux é’étendent au loin, et ils deviennent à leur tour pères d’uné nombreuse postérité. Mais si des hommes i imprévoyans ont porté le fer et la flamme dans cette forêt plantée des mains ducréateur (1); sitous les arbres , vieux ou jeunes, grands et petits, ont été abattus et enlevés en même temps; le sol reste nu, exposé à toutes les intempéries de l'atmosphère; quelle que soit sa fécondité , il ne trouve plus en lui seul les moyens de faire prospérer les se-

; ménces que la nature lui a confiées. A peine celles- ci auront-

elles germe, à peine seront-elles hors de terre, qu’un soleil ardent, que le souffle d’un vent desséchant, tariront les sources de leur sève. Si quelques graines ont échappé à ces influences

: désastreuses , et que leurs faibles tiges soient parvenues à la fin

fr

du premier été ; à peine hors d’un danger , elles vont être ex- posées à de nouveaux périls. Comment , sans abri, pourront- elles résister aux terribles aquilons que l’hiver amène avec lui ? Et un froid rigoureux n’achèvera-t-il ‘pas bientôt de détruire tout ce qu'une chaleur brûlante n’a pas fait périr? Voilà comine de grandes forêts sont changées en de vastes déserts ;

voilà comme les antiques forêts du Liban sont aujourd’hui

duites à quelques arbres. . *: Mr

oo,

:

(a ) Cedri Libani quas plantavit Deus. Psalm. 103, y. 18.

( 106 }

Plusieurs modernes ont cru que les Cèdres du Liban étaient les seuls arbres de ceite espèce qui fussent spontanés, et leur - petit nombre avait fait craindre de les vdir entièrement dispa— raitre de leur pays natal; mais le Cèdre nest pas borné au Liban ; si les voyageurs modernes ne l’ont pas encore retrouvé en Crète, en Chypre et en Afrique, il a été indiqué par les anciens, ils l’ont observé dans différentes parties de l'Asie, Belon (1) dit en avoir vu des forêts dans l’Asie mineure, surle mont Taurus et sur le mont Aman, Pallas (2), dans ses voyages

en Sibérie, a trouvé dans les contrées qui sont entre le Volga et le Tobol, et qui s'étendent du 55°. au 60e. degré de latitude,

ainsi que sur les monts Altaïks (3), dont la latitude est plus mé- ridionale , a trouvé, dis-je, des forêts entières de Cèdres, oùces arbres sont mêlés, dans les bois de Pins, de Sapins et de Mé£lèzes. Mais quand bien même les Cèdres n’existeraient plus que sur le mont Liban, on ne doit pas craindre de voir se perdre l’es- pèce de ces arbres fameux ; depuis plus de cent ans , les Bota- nistes et les cultivateurs de l'Europe se sont oceupés dela mul-. tiplication des Cèdres dans nos climats, et ils leur ont donné une nouvelle patrie. Ces arbres tiennent aujourd'hui un rang distingué parmi ceux qu’on destine à l'embellissement des jar— dins paysagers et des parcs}on peut même espérer que bientôt on en enrichira nos bois et nos forêts. Ù

Les plus anciens Cèdres qui soient en Europe paraissent être ceux qui ; d’après Miller (4), ont été plantés en 1683 dans le: jardin de Chelsea, près de Londres. Deux de ces arbres, selon le même auteur , avaient en 1766, c’est-à-dire , quatre-vingt—

trois ans après leur plantation, environ douze pieds de circon-

*

férence (5) à deux pieds de terre. Les Cèdres que nous avons

æ

(x) Observations par P. Bélon, in-4°., pag. 162 et 166.

(2, Voyages de Pallas, trad. fr., in-49., vol. 2, pages 245, 261,284, 30 , 308, 309, 316, 318, 354. d

(2) Pailas , Le., vol. 3, pag. 264 ; 273 et 274.

(4) Miller, Dict. ,trad, fr., vol. 4, pag. 550.

(5) Miller dit plus de 12 pieds et demi ; mais le pied anglais

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(107) en France sont tous beaucoup plus jeunes que ceux de Chelsea. Le plus ancien est celui que nous avons au Jardin des Plantes de Paris ; il a été-apporté d'Angleterre en 1734, par Bernaid de Jussieu, et il est probablement un des enfans de ceux dont parle Miller. Cet arbre , dont on a mesuré la circonférence en

diverstemps, et les Cèdres du jardin de Chelsea, dont Miller a

fait connaître la grosseur à l’âge de quatre-vingt-dix ans ou à peu près, peuvent nous donner la mesure de l’accroissement de ces arbres en Europe. Le Cèdre du Jardin des Plantes avait, eu 1786, à quatre pieds et demi au-dessus de la terre , suivant Varennes de Fenille (1), six pieds sept pouces , et en 1802, suivant M. Dutour (2), sept pieds dix pouces. Anjourd’hui (le 30 janvier 1812) qu'il est âgé, ou, pour mieux dire, qu'il est planté depuis soixante- dix-huit ans, ila huit pieds huit pouces de tour, ce qui donne pour son diamètre deux pieds dix pouces huit lignes (3), et pour chaque année environ cinq lignes d’ac- croissement dans le même sens. Les Cèdres du Jardin de Chelsea

est d’un pouce plus court que le pied français. Les Cèdres de Chelsea ayant trois pieds de haut quand on les planta dans ce jardin , on peut croire qu'ils avaient alors sept ou huit ans.

(2) Varennes de Fenille, Mémoires sur l'Administration forestière.

(2) Nouyeau Dictionnaire d'Histoire naturelle, v. 4, p. 440.

(3) Le rapport de 113 à 355, trouve par Metius, pour ex- primer celui du diamèire à la circonférence , malgré sa simpli- cité , qui le rend facile à imprimer dans la mémoire, étant duit en fractions décimales , s'accorde avec la vérité jusqu’au sixième chiffreinclusivement; c’est-à dire , qu’il donne la gran- LS la circonférence à une 100,000, près.

Ainsi , en donnant 8 pieds 8 pou. de circonference , et 2 pieds 10 pouc, de diamètre au Cèdre du Jardin des Plantes, l’auteur du Mémoire u’est pas rigoureusement exact, Car :

959 'r13 2112481: X 397! 25, ou 33 pouces 1! 25 centièmes.

Si au contraire on suppose le diamètre de 2 pieds 10 pouces Sligues , ou #16 lignes, on aura :

113 : 355 22 416 : X —= 1305! 92, ou Q pieds 10 lignes g1 centièmes. (Nete du Kédacteur. )

t

\ (108 ) ent eu une crue plus prompie : car, d’après [a circonférence que leur donne Miller à l’âge de quatre-vingi-dix ans, il pa riitrait que leur diamètre s’est accru de près de six lignes chaque année. 11 faut probablement attribuer la crue rapide des Cèdres de Chelsea à la bonté du sol dans lequel ils sont plantés.

La nature du terrain et plus encore le climat paraissent avoir une grande influence sur Faccroissem-nt des Cèdres. Celui des arbres dont il vient d’être question a été rapide, et nous avons beaucoup d’arbres indigènes chez lesquels il est rlus lent. En Sibérie , quoique le Cèdre y soit spontané , il est bien loin de croître aussi promptement qu’en France et qu’en Angléterre er et il n’y croît au contraire qu'avec une lenteur‘extrême. Pal- las (1) a compté, sur un Cèdre qui n'avait que cinq pouces quatre lignes de diamètre, soixante-douxe cercles conce:tri- ques, et plus de cent sur plusieurs autres qui n'avaient pas un empan de diamètre. Deux circonstances peuvent contribuer à retarder l'accroissement des €èdres de la Sibérie: premièrement la rigueur du climat ; secondement le irop grand rapproche= ment, ces arbres venant sans doute irès-près les uns des autres, comme cela a lieu dans les forêts primitives ; et l’on sait que les végétaux ligneux autres, qui sont ainsi pressés , ont tou— jours une tige très-grêle, parce que l'air ambiant ne circule pas. assez librement autour d’eux , et que leurs racines ne trouvent ! pas à s’étendre.

Si l’on calculait l'âge des Cèdres du Liban qui ont été mesu- rés par quelques voyageurs, d’aprèsle diamètre des arbres cités par Pallas, ceux dont le tronc avait, selon Maundrell (1) et Pockocke (2), trente-six pieds de tour, et celui qui, d’après. Corneille de Bruyn (3), avait cinquante-sept paumes de circon- férence, ces Cèdres, dis-je, devraient avoir 1800 à 2000 ans.

(1) Pallas, L c., vol. 2, pag.2, pag. 247, 354.

(2) Voyage d'Alep à Jérusalem , par Maundrell, pag. 239 (3) Voyage de Pockoke, vol. 3.

(4) Voyage au Levant , par Corneille de Bruyn, pag. 307.

{

( 199 )

L'imagination s’effraie d’une aussi longue existence , et l’on a peine à y croire ; mais, en supposant que leur accroissement a été moyen entre la lenteur des Cèdres de Sibérie et la crue ra- pide de ceux que nous cultivons, on ne pourra se refuser à don- ner à ces arbres au moins 400 à 1000 ans d'ancienneté.

, L’accroissement du Cèdre en hauteur est très-lent, pendant

les premières années ; à peine , à l’âge de sept ou huit ans, a-t-il

quatre pieds d’élévation ; mais dès-lors sa tige commence à

prendre un plus grand essor : elle augmente souvent de plus

d’un pied chaque année , et on en a même vu (1) pousser de plus de quatre pieds. M. Desfontaines (2) a mesuré chez Duha- mel un Cèdre de trente-trois ans qui avait trente-neuf pieds

. d'élévation. Nous n'avons pâs encore en France de Cèdres assez

vieux pour savoir au juste à quelle hauteur ils peuvent atteindre. Pallas (3,, en parlant de ceux qu'il a observés en Sibérie , dit qu’il est impossible de voir une plus belle croissance et un plus beau jet que dans les vieux Cèdres , dont on peut à peine dé- couvrir la cime. Cela n’a rien d'étonnant dans un arbre qui vit neuf à dix siècles, et peut-être davantage , et qui, comme pres- que tous les arbres conifères , ne cesse de s'élever tant qu’il est vivant , que lorsque quelqu’accident lui a fait perdre l'extrémité de satige, qu'on nomme flèche ou aiguille. Tel est celui du Jardin des plantes de Paris, qui, depuis une vingtaine d’an- nées , a cessé de prendre de l'accroissement en hauteur. Mais il paraît que , lorsque cet accident arrive à ces arbres , la force de la sève qui devaii servir à l'élévation de la flèche, se porte sur les branches latérales, et donne à celles-ci une plus grande étendue. C’est ainsi que ce même Cèdre du farcin.des Plantes, quoïqulil ne puisse pas encore être comparé pour la grosseur à lun de ceux du mont Liban , dont parle Maundrell , en appro- che déjà assez, puisque le Cèdre de ce voyageur , avec un tronc

\

æ (1) Bosc., Nouv. Dict. d’Agric. , art. Cèdre. (2) Hist. des Arbres, vol. 2, pag. 607. (3) Voyages de Pallas, vol. 2, pag. 246.

{ 110 ) K

de trente-six pieds et demi de circonférence ;étendait sesbran- ches à cent onze pieds {1); tandis qu'aujourd'hui les rameaux de celui du Jardin des Plantes ,qui n’a que huit pieds huit pouces de tour , s'étendent déjà de chaque côté à trente-quatre pieds

du 1ronc , ce qui , sans compter l'épaisseur de celui-ci, donnes”

à deux branches opposées soixante. huit pieds d'envergure, si l'on péut se servir de cette expression pour désigner le diamètre des rameaux du Cèdre.

Le bois du Cèdre est léger, d’un blanc roussätre , vemé comme celui du Pin sauvage, dont il se distingue assez diflici- _Jement. Son grain est lâche ; il est sujet à se fendre par l'effet de la dessication , ce qui fait qu’il tient mal les clous ; observa- tion qui avait déjà été faite par Pline (2). Sa pesanteur spéci- fique est d'environ vingt-neuf livres per pied cube, Quelques modernes sont loin de le regarder comme incorruplible, ainsi que faisaient les anciens ; ils aiment mieux croire que celui qui avait cette propriélé appartenait à un autre genre aue l'arbre du Liban. Pallas, en disant que ce bois pourrait fournir d'ex-

cellentes mâtures, convient d’ailleurs qu'il est plus tendre et :

x

moins solide que le Pin et le Mélèze; et cependant c’est en parlant des Cèdres de Sibérie dont les eoûches concentriques sont si rapprochées les unes des autres, qu’ii apprécie si peu ce bois. Sir Lambért le regarde aussi comme inférieur au Sapin, et dit qu’il n’a que peu ou poiut d’odeur , et ilcite , en preuve de ce qu’il avance , une table de bois de Cèdre qu'il a vue chez sir Joseph Banks, laquelle a été faite d'un des plus gros Cèdres qui aient jamais cru en Angleterre. ;

(1) Voyage d'Alep, etc., par Maundrell, pag. 239. Cet auteur dit seulement : « L'’étéendue de ses branches etait de 111 pieds, » sans expliquer si cela doit s'entendre de l’étendue des rameaux d'un seul côté, ou du diamètre entier. L’étendue du Cèdre du Jardin des Plantes de Paris rend le premier sens probable. Alors le développem :nt entier des rameaux de l'aræ bre de Maundrell ei cie de 222 pieds, et leur circonférence

"eût pu être de 666. (2) PL, lib. :6, cap. 40.

ai

{ 111)

Les produits résineux du Cèdre sont peu connus et nulle- ment employés en France Il découle des fentes de l'écorce une sorte de thérébenthine peu differente en apparence de celis du Mélèze. Les anciens croyaient que cette résine n'élait propre qu’à faire de la poix : c'est au moins le sentiment de Pline (19.

Les amandes du Cèdre contiennent beaucoup d’huile,comme

| les semences de tous les Pins ; mais il ne parait pas que dans

aucun pays on ait jamais tenté del’extraire pour en faire usage. Ces amandes sont du petit nombre des substances dont les Vogouls , peuples la Sibérie qui habitent entre le Volga et le Tobol; font leur nourriture (2). Pour retirer les amandes hors des cônes , ils mettent ceux-ci dans la cendre chaude , ce qui fäitsortfle régtne et lever les écailles.

La culture du Cèdre ne diffère pas essentiellement de celle

_ de tous les Pins; je n’entrerai même dans aucun détail à ce

sujet, parce que cela est suffisamment connu; je terminerai seulement par quelques considérations sur les does qu'on peut en faire.

Le Cèdre réussit également bien dans les terrains iles 4 dans les lieux secs. Pallas dit qu’en Sibérie il est superbe dans les places les plus marécageuses, et qu’en général il ne croît qu’auprès des ruisseaux et dans les fonds ; cependant celui du Jardin des Plantes est de la plus belle venue, quoiqu'il soit planté sur le penchant d’une butte toute composée de platras et de décombres. La facilité qu'a cet arbre de s’accommoder de

localités si différentes, me parait présenter de grands avan—

_ fäges, et pouvoir contrebalancer les observations de quelques

LE : : . 4 . -

auteurs modernes > qui tendent à diminuer beaucoup la saute idée que nous avions du bois de Cèdre. On peut croire d’ail- leurs qu’ il aurait assez de propriétés utiles pour qu'il fût conve- * ble AVE Le 3 nable de le multiplier, quand 1! ne serait pas un des plus beaux arbres pement qu'on puisse employer à la décoration des

(r). Plin. ; lib. 14, cap. 20. LU Voyages de Pallas, vol. 2, pag. 354 et 357.

(112) grands jardins paysagers. En effet, aucun arbre n'a un port aussi magnifique ni aussi majestueux ; aucun ne rappelle des souvenirs aussi grands et aussi religieux. Un bois entier com posé de Cèdres présenterait un aspect vraiment imposant. Un seul de ces arbres planté isolément , et comme point de vue, est d’un effet infiniment pittoresque. On pourrait en faire de superbes avenues, en les espaçant de trente à trente-six piéds l’un de l’autre ; mais c’est surtout sur le bord des grandes routes qu’ils me serublent mériter d’être plantés ; le voyageur, en marchant sous leurs voûtes de verdure, pourrait braver les rayons du soleil le plus ardent ; il pourrait trouver sous leur ombrage un repos salutaire , quelquefois même y goûter un doux sommeil qui ranimerait ses sens, et réparerait#es forces épuisces par une longue fatigue.

e \

PF ARAAL SAR UV AARVUR AURAS BA AUTRE VUE LUE ELU EL RARES LE LARMES

Des vers movens à employer pour qu'un Botantiste à à PtOYET p q puisse parcourir les montagnes sans danger.

Si l’on n’avait à chercher des plantes qu’au milieu des plaines, dans les vallons , sur les coteaux, au bord des lacs ou sur les plages maritimes, il serait ridicule de présenter des principes propres à assurer la marche du Botaniste, afin qu'il puisse se préserver d’accidens ; mais celui qui, emporté par un zèle ardent, veut aller chercher les trésors de la nature dans les fis- sures des montagnes, sur les pelouses qui couvrent le sommet des rochers qui les hérissent , et croissent les végétaux les plus propres à piquer notre curiosité ; mais celui-ci, disons nous, doit apprendre à éviter les dangers qu’il court à chaque pas qu'il fait sur les montagnes escarpées, On peut considérer les herborisations dans les montagnes, comme un exercice très- fatigant , qui exige, de la part de ceux qui les entreprennent, beaucoup de courage ; plutôt de l'adresse et de l’agilité , que de la force, une bonne santé, l’habitude des fatigués, celle des privations même , et une constitution qui ne puisse s'opposer aux mouvemens prestes que les circonstances forcent à faire. *

L'équipage

2

(113 ) \

L’éc ipage dont le Botauiste est obligé de se munir, lorsqu'il entreprend une herborisation dans les montagnes escarpées, doit étredisposé de manière que, porté par la partie moyenne

du corps, il y soit assajéti assez solidement pour qu'il puisse . suivre tous les mouvemens de celui-ci, comme s'il en faisait partie ; autrement, si.cet équipage composé par la boîte ou le Carton aux girntes et par la provision de vivres, était simple ment suspendu ou porté derrière les épaules, il pourrait, dans centaines circonstances, faire perdre l'équilibre et déterminer un _ accident, éviable par laprécaution indiquée. Moins le volume _ des vivres sera considérable , et plus il y aura de facilité pour le porter ; ils deviennent'aïors d'autant plus nécessaires, que si l’on ne moral fréquemment dans ces lieux Pair est très-vif, ôn épronverait promptement des défaillances. J La soif se fait également ressentir, mais on rencontreordinairement de l’eau . presque À chaque pas ; en y mêlant quelques gonttes d’eau-de- vie par chaque verrée , on appaise facilement la soif. 11 faut que les habillemens, dégagés et propres à laisser libres tous les mouvemens , soient en même temps chauds, parce que plus on sélève surëles montagnes, et plus la température baisse. IL est nécessaireléncore d'avoir les pieds nuds dans les souliers, parce que si on marche à l'humidité , les bas entretiennent un froid plus incommode que le contact du cuir; il résulte même da cette méthode que le pied est plus assuré , car on remarque que a à le tissu du bas, feutré pour ainsi direet lissa, après que l'on dinarché un ‘certain temps, fait que le pied tourne danse

1 sonlier, ce qui est très- dangereux.

Les souliers, qui sont ordinairement appropriés aux < lieux :quel'o n doit parcourir, sont pourvus de forts clous, disposes À s'opposer à des glissemens dangereux; au moyen de ces pré - cantions.et d'un bâton, long, léger; pliant, mais assez fort pour

résister au poids d'un homme suspendu vers son milieu et qui | porte à son extrémilé inférieure une forte pointe de fer, sai! Jante de deux pouces ; au moyen donc de toutes ces atien ions , on pent parcourir les montagnes les plus élevées, lesplus «8 4 - ME, | 8 L Ÿ

{ 1 14}

carpées, avec sccuritée et sans courir aucun danger, ens y diti-

geant d’après les principes suivans.

Si l'on marche sur des rochers horizontaux, hérissés de pôintes, on doit avoir altention d'avancer toujours le pied droit le premier, parce que s'il est nécessaire de se maintenirquelques ,

instans en équilibre, le côté droit, par suite de l'habitude’, est plus propre que le côté gauche à gouverner le reste du corps. Si l’on a à franchir l'intervalle de deux rochers séparés par un précipite, et qu'il ne faille qu'un saut pour le faire, le pied droit doit franchir le premier, autrement on court risque de la vie, parce que l’on ne peut habituellement faire un saut de toute la force dont on est susceptible, si le pied gauche part le pre- mmier. Si la séparation qui existe entre ces deux rochers est trop grande pour que l’on puisse enjamber ou sauter par-dessus , ét que l’on ait cependantbesoin de passer , soit pour aller chercher quelques plantes, soit pour abréger son chemin , il reste la res—

source de son bâton que l’on place en travers du précipice, sur

1e bord des deux rochers, s’il est assez long , et alors ense lais- sant pendre par les mains et en avançant le long du bâton; par Icur moyen on passe du côté opposé, qui aura été’auparavant jugé susceptible d'offrir un appui. On doit avouer qu'il faut être un peu aguerri avec les localités pour ne pas être effrayé de sa situation , étant ainsi suspendu au-dessus d’un précipice (1). Lorsque les pointes de rochers sont insuffisantes pour poser toute la surface du pied et que l’on a'un assez long trajet à faire, ilfaut que ce soit le talon ‘et non la pointe du pied qui pose, sans cela on éprouve un tremblement dans les muscles de ta jembe qui peut occasionner des chüûtes.

. En escäladant lès montagnes on est plus habitué à monter ét.

à déscenidre qu’à marcher horizontalement : quelquefois on

monte, mais on a si peu de prise que quelques trous ou quelques

saillies l’on place la pointe du pied et les mains, sont les seuls

épines blanche (Gretægus oxyacantha et oxyacanthoïdes. )

P

}

(x) Les bâtons qui résistent le mieux sont ceux de Néfiers |

(115 ) secours que l’on trouve; quelquefois même à peine peut-on introduire plus d'un doigt dans ces cavités. S'il arrive que pour passer d’un endroit à un autre il yait un rebord sur lequel les pieds ne peuvent poser , alors on se faisse pendre par les mains à , ce rebord, si l’on a calculé qu'il y a assez de prise, et l’on arrive ainsi. iL est vrai que les dangers que l’on court, et qui sont

u

eifrayans, ne peuvent être envisagés et surmontés qu’ avec un courage qui ne se rencontre pastoujours; mais quelle satisfac- tion n'éprouve-t-on pas lorsque l’on s’est aperçu que l’on a à un obstacle : si la récolte des végétaux ne compense pas nger cour! , au moins l'amour propre est salisfait, Jne faut pas se faire illusion , les dangers que l’on conrt en want les montagnes sont moins réels que l’on peut le croire; ils tiennent bien plus à l'imagination qu’à la nature des lieux ; nous marchons hardiment sur une planciüe suspendue à 1. pied « de terre, et nous tremblons et n’osons {a franchir si ‘lle en A deux cents, et cependant si elle peut porter le poids . d’un homme, il ny a pas plus de danger dans l’un que en l'autrecass

_ Veut-on passer le long d’un rocher qui n’offre qu’un rebord de six à sépt pouces et qu'il faille aller collé contre la mon- tagne ? il est prudent de porter ses souliers à son eol, le pied alors offre un appui plus assuré,

Que l’on ne suit pas effrayé des peines et des fatigues qu’oc- <asionnent ces singulières herborisalions; outre qu'elles nous fournissent l’occasion d’aller souvent dans des lieux per-

_ sonne n’a encore pénétré, on ne se porte jamais mieux et l’on est jamais plus gai ; il semble , et cela a lieu en effet, que plus

. on s'élève et moins la masse d’air pèse sur nous; on respire plus | librement , Les idées s’agrandissent , et l'on sent beaucoup moins la fatigue , Surtout si, après quelques momens de travaux, on peut s'asseoir sur le sommet que l’on vient de conquérir et y

4 goûter la donceur du repos, savourant quelques mets de la plus “simple frugalité qui réparent et soutiennent les forces, qui, vu | a grande accélération de la circulation, et une sorte de fièvre

: * ENT É ô

: ( 116.)

que l'on éprouve toujours sur Les hautes montagnes, sont faci-

lementaffaiblies, même sans le concours de grands efforts.

Bien que le Botaniste doive avoir confiance en sa force et en: ses ressources pour le tirer des endroits difhiciles il s'est en— gagé , il doit cependant aller avec prudence : mais silétait assez malheureux pour être parwenu dans un lieu il ne peut re— monter les rochers presque à pic et glissans par lesquels il serait descendu , qu'il nespeut attendre de secours de guides ; s’il était

seul ou qu’il se füt éloigné, il ne lui resterait que la ressource, - FL Q ps de . qui a été employée quelquefois par des chasseurs trop aveu lés

per leur passion, et qui se sont trouvés dans le même cas, Elle fait frémir , elle passerait la croyance si elle n’avait pas été mise en usage plusieurs fois et n’eût pas réussi : elle consiste à se faire . des scarifcations dans le dedans de la main et sous la plante des pieds à la partie la plus interne, alors on applique lés surfaces ensanglantées contre le rocher, elles y adhèrent et suffisent peur donner un point d'appui au corps quis’élève ent au-dessus de l'obstacle par un moyen aussi extraordinaire que pl re et effrayant. Ifeureusement que l’on ne peut être dans le cas d’ employ er souvent un semblable expédient (1)!

Pour monter ou descendre un terrain dont l’inclinaison est considérable , le bâton dont il a été fait mention est d’un très- grand secours, mais il est d’un plus grand secours en ‘descen- dant. j ÿ

Le corps, en descendant, s’écarte naturellement d'autant plus de la perpendiculaire en se portant vers le dde que ce terrain est incliné, par conséquent on ne peut marcher debout vers le point l'on veut aiteindre , astrement on culbuterait

au premier pas. On présente un des Hants à la montagne, et le

pied opposé se place en bas ; alors on soutient à deux mains le

fl

(1) Sile faitest vrai + ainsi que le rapporte Duloc (Mélanges

d” hs isioire naturelle ), c’est probablement F expérience des mains

éc orc hées naiur element, qui aura enseigné ce singulier Ex diet, %

# 4 Hi

y (27) bâton sûr lequel le corps se courbe ; ayant soin de placer sa pointe du côte et au-dessus du pied le plus avancé, et la main vers la partie inferieure du bäton dont la pointe s'assujélit près le pied qui descend le premier et sert d'appui à tout le corps; un pas fait, cette pointe du bâton, qui se tronve près du lieu qu'occupait le pied le pluséloigné, doit être reportée près l'en droit Al vient de se placer de nouveau. Ilést d'habitüde de présenter Ie flanc gauche à Ja montagne en descendant, pirce que c’est la parlie qui agit le plus, de même qu'en montant ou présente le flanc droit. Ii pêut arriver qu’en marcl:ant aiusi les pieds manquent , alors le corps s'appésantit sur Le Eäton qui sert | da 1 et arrête ; si pointe était dégagée en le maintenant 1. al disposition, il se repique naturellement et em + pêche d’aller plus loin. Si on perd tout à fait l'équilibre ; on à tou ne les pieds en dehors, on se trouve couché sur le côté: les \ mains glissent au bas du bâton et la tête se trouxe occuper sans

danger la place étaient les pieds.

Si l'on pe veut quetraverser en ligne droiteune pente rapide, on place la pointe du bâton au-dessous du pied le plus bas, et alors on dirige facilement sa marche , le bâton servant de point d’appui suffisant pour empêcher de descendre.

La manière la plus simple et la plus curieuse de descendre kes montagnes, et qui exige cependant de l'habitude et de l'a dresse, est de se laisser glisser sur son séant lorsque le terrain est gazonneux ettrès-incliné. Au moment l’on se laisse aller à ia déclivité on tient son bâton vertical, de la main gauche sans lui faire toucher la terre, on se laisse porter un peü plus sur la cuiss droite , le pied gauchereste un peu élevé. Les glisseurs

| pro éssion mettent entre iéurs dents un petit bo:s tubuleux f: à leur respiration. Si dans la course que l'on fait ainsi erçoit devant soi une petite éminence, une grosse pierte ,

pointe de rocher, en donnant sur terre, avec la main droite coup plus ou moins fort, selen la nécessité, le glis- ‘seur est écarté et passe près de l'objet sans danger ; s’il ne faut “que se détourner très-peu , le pied gauche qui est dans une

(r18 )

position élevée, ainsi que nous l'avons dit, par le plus léger mouvement, donne au corps l’impuision désirée. Pour peu que l’on se sente aller trop rapidement et que l'oncraigne le tour- noiement de tête, on laisse allar le bâton , on se retourne sur le ventre, et on s'arrête facilement avec les mains, au risque peut-être de quelques écorchures : mais c’est un léger incon= vénient pour celui qui est habitué à ces sortes d'exercices. Lorsque le trajet se fait sans accident , il s'agit de prévenir Par rivée ; l'œil choisit au bas de la pente une pierre mince, une. éminence de terre mers lesquelles il dirige ses pieds ; il peut ar— river avec une telle rapidité que le mouvement le fasse trouver sur ses pieds; iln’à à craindre que d’être relevé trop fort et de tomber en ayant ; c’est alors que le bâton porté au-devant du corps par une seule main, sert à contrebalancer cet effort | &)-

Nous conviendronsique ces exercices sont violens et dange— reux; si l’on veut même, mais on s'y habitue bientôt , pour peu que l’on habite quelque temps les montagnes, et l’on est dédom- mâgé de ces courses laborieuses par une ample moisson re— cueillie dans des lieux inaccessibles à la plus grande partie des Botanistes. 6

N. A. D

RAA VA LA LL LULU LE AE UV EL ET UE VU LA LAAT RAAAAA AAA p # ?

Essar sur la Géographie Botanique du Département. du Finistère ; par BONNEMAISON dfné, pharma- c'en à Quimper. | î

MALGRÉ les travaux entrepris par plusienrs natüralistes ; : | |

célèbres pour faire connaitré les productions de la nn !

4 14 L * * Fe 8 peut assurer. qu il te encore beaucoup à glaner pour $ Sa

W F À PNA "3 Ÿ : (x) Dans les montagnes on apprend la manière d'y marcher , à fs + d ; . 5 4

etil y a des hommes qui, rompus à ces exercices , dirigent les

efforts de ceux qui s'essaicnt, comme on apprend à nager, |

comme en apprend à danser, ; | | | ;

d

(a:9) vans qui poursuivront ce travail. 1] serait à desirer que dans” queprovince il se fcrmât une société d'amateurs zélès qui l'engagement d'en parcourir l'étendue en différens sens ‘ét en diverses saisons. De la réunion de leurs observations, il serait bientôt facile de former un tout qui offrirait le tableau dés productions territoriales; nul doute que l'on ne trouve des objets peu connus on même nouveaux à décrire. Les entre- prises commencées par quelques individus isolés donnent un grand poids à cette opinion. En outre ,en covrdonränt Les faits nouvellement observés avec ceux que l’on connait dejà, on pourrait ajouter quelques anneaux à la chaine des documens acquis sur un sol qui présente autant de richesses quelle territoire de la France. La Bretagne, et surtout la Basse-Bretagne ; est encore peu connue ; différentes causes y ont contribué. RERoUCERe d'é qu: spéciales et d’ Université, cette province n'avait que des colléges la jeunesse püt s’instruire : on sait que l’étude au lat in absorbait presque en entier la durée des cours. Plus tard, En t vrai, l'institution des écoles centrales établit des chaires d'histoire naturelle. Il s’ÿ forma peu de ‘sujets distingués : " plus ordinairement des élèves Irop jeunes manquaieut des con- naissances préparatoires; les autres, obligés de suivre simulta- ément plusieurs cours, dont gif ul aurait exigé leurs médita- LE ne prenaient qu'une idéetrès-superfcielle de la sci da Basse-Bretagne < a passé long- temps, grâces euxdazzis du bon a Fontaine, peur un, pays barbare , inbospitalier. Elle n’était PATONTRE que par des marins allans ou revenans des ports, ou à PARTIES commerçans occupés.exclusivement de leur négoce. Les 3 eurs que V amour de la science y conduiraient, seraient tés à chaque instant par l'impossibilité de 5e faire entendre la plus grande partie c des cultiv ateurs. Tous ces motifs don-- ne" t La raison du défaut de renseignemens que l'on a sur l’his- toire naturelle de ce pays. Le voyage de M. Cambry, outre plusieurs erreurs qu il renferme, ne pourrait denner que des idées fausses sur cet objet.

e dont on leur rasignes les élémens. D'une autre part,

*

LV

( 120 )

Sousle rapport de la Botanique , les départemens de laLoire-

Inférieure et du Morbihan laissent à désirer peude renstignies mens. L'on manque de notions écrites sur l'Île et V ilaine, Les Côtes-du-Nord attendent que quelqun y, porte le flambeau, de l'observation. En contact avec deux de ces départemens, e Finistère n’a été parcouru que dans une partie ce son territoifs Il es: à regretter que les voyages entrepris par un savant distin- gué , aient trouvé leurterme dansune des contrées de la France qui réclanthit le plus son œil exercé, Le peu d'instans \quetje passai avec M. de Candolle, lorsque d:s affaires imprévues l'obligèrent de quitter brusquement Quimper pour retourner à Paris, me feraient désirer qu'il révint dans ce pays il trou verait, en parcourant Breët , Lesncven, Saint-Pol-de- Léon et Morlaix , qui lui sont inconnus, l'occasion d'ajouter des obsér- vations aux notes informes que je lui commu n quai en ÿ C’est un supplément qui manque aux notices intéressantes qu 1 a publiées sur diverses contrées la France. En attendani que cette lacune soit remplie, je vais donner le résun:e de mes aperçus concernant la Botanique de mon pays natal. Sindes considérations particulières n'avaient entravé mes projets, j'aurais pu offrir un tableau moins défectueux et Hlüse complet,

Le Finisière est compris entréles 47 degrés 45 minutes, he "lé 48 degré 45 minutes de lati tude ; sa ! longitude entre le 13/et 14°. degré. {l est circonscrit dans plus: grande partie par l'Océan : une portion de la sous- :préfecture de rest, et celle de Morlaix toute entière, sont situées ur Mañehe Dani Pest, il confine aux départemens du Morbihan et des Côtes- du-Nord Sa surface est de 7,275 myriares, dont environ la moitié est en é Bruyères et en Landes. La partiécultivée est 1rès- “boisée, rai. son de l'usage généralement établi de clore les” champs ense- mencés, de fessés sur lesquels'on plante des Chênes, des Or- meaux, des Hétres, éte., 288 myriares sont en forèts; il ÿ a plus de taillis que de futaies.

Le sol est généralement inégal. Deux chaines principales de montegues le traversent parallèlement; l’une, connue sous le

# (rst ) nom montagfé d’A4ré , se prolonge d'est en ouest ; en passant “par Scrignac, la Feuillée, Plonéour, Ménez, etc. Sa plus . Srande éléyation au-dessus du niveaude la mer, à la chapelle de Saint-Michel, est de 285 mètres 260 millimètres. L'autre , sous le nom de montagnes noires ; passe par Laz , se joint à la chaine de Chäteaulin ; ; elle est élevée de 250 mètres 895 milli- mètres. Ces masses se sous-divisent én plusieurs branches qui st les côteaux et les vallons sans nombre dont le pays est oupé. Les différentes espèces de schistes et le granit sont les principaux matériaux qui entrent dans leur composition. La terre calcaire ne se Imou(re \ ‘en très- -petites portions däns rade de Brest.

Plusieurs petites rivières prennent leurs sources dans ces montagnes. Les principales sont l’Aune , qui se réunit à l'Hière de Lande!aü, passe à Chäteau-Neuf, Châteaulin, et va se ne dans la rade de Brest. Les rivières d'Odet et de Stéyre se joignent à Quhiper et vont se perdre dan: l Océan, trois lieues plus bas. L Elle et l’Isole se réunissent à Quimperlé , et vont se . perdre dans l'Océan, au Pouldu ; elles or En la séparation du

» _ département. D'après la natüre du terrain, on divise culture des céréales en deux sections. La première se pratique dans la plus grande à partie de ce département ; elle est propre au sol léger et de pet L 0 ondeur ile Seigle, lAvoine, le Blé-Koir ( Po/; gonum | opfruns) s’y succèdent. Le Fromént, l’Ovge ne prospèrent Hétaléent que dans le voisinage des côtes la terre est _ substancielle et jouit onde certaine profondeur. En quelques : lèbs comme dans! les environs d'Audierne , on cultive le mil | (Panicum miliaceum etrtalicum). Uue des causes qui concourt : plus à la fertilité. de ces derniers terrains, est l'emploi qué nt les cultivateurs du fumier de Varec. Dans certains cantons coupe est agajethie : à des reglemens qui la permettent que

eux fois l'an , au priatemps et à l’automre : à cette époque , les ; riverains hdi des espèces de radéaux sur lesquels ils par courent, et tohdent les rochers qui avoisinent la côte ; le plus

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(122) d

ordinairement cette récolte est libre toute l’année. Les grandes marées et les tempêtes sont les momens elle se fait avec le plus de succès. J'ai souvent vu des groupes d'hommes et de femmes s'avancer dans la mer jusqu EP de la ceinture , * etretirer , à l’aide de rateaux en bois garnis de longs Wanches, les Varecs flottans que la vague tenait encore éloignés: L’heure du jour, la température de la saison, ne sont pas consultés dans

cette circonstance. Le butin fait est fe sur la grève jusqu ’a ce qu'il soit sec ; alors on en fait des tas dans lesquels il s'é- tablit bientôt un mouvement de fermentation qui les rapproche de l’état d'Aurmus.

Ün canton, en particulier, mérite d’être cité par l'extension

qu'on ya donné à la culture. Depuis plusieurs années, les pro- priétai ires de Saint-Pol et de Roscoff ont formé des jardins po-

tagersien pleine campagne. Des Choux de di érentes qualités, des Asperges , des Artichauts, des Choux-fleurs, y SEAUÈTERE les plus b:lles dimensions. Leur qualite les fait renomimer , "et leur multiplicité assure à ces cultivateurs l'avantage de sur- monter la concurrence, et d'approvisionner les marches de Morlaix , de Brest, de Quimper, et même ceux de Lorient. . #

La ceinture de mer qui baigne le département doit i influer nécessairement sur sa tempéraiure ; on peui dires en général, que la constitution humide domine. Le ciel est très-fréq fe ment couvert par des nuages. Les vents règnent le plus or or L. vairement dans les rhumbs sud , ouest, et sud- ouest. Qt quefois , lorsqu'ils viennent de la partie du sud , l'air est + 4 d'une si grande quantité d'eau, que celle- ci forme sur; les murs.et sur toutes les surfaces planes ; des stries qui se résol- vent en filets et en goulettes. Souvent un changement météo= rique, soit pendant la glace, la neige ou le temps see, es annoncé de cette manière vingt-quatre heures avant que la pluie ne tombe... Les vents soufflent rarement de la | partie de l’est ; dans ce cas, l’air est sec, serein; et se maintient de {a sorte quelquefois plusieurs mois de gouts: Plus fréquent dan ses retours que le vent d'est, celui de nord apporte ni #

x

(125) froid ou la fraicheur. S'il vient du sud-ouest , les tempêtes les pius violentes viennent bouleverser l'Océan. L'influence de ce. * vent est si forte sur la végétation , qu'il suflit, pour s'orienter sur les côtes , d’examinerla direction qu'affectent les branches des arbres. Le tronc en est totalement dépourvu du côté de l'ouest ; lés rameaux sont comine tressés, et représentent un éventail qui, dès sa base, serait renversé horisontalement. Les ormeaux seuls osent braver la furie des autans ; mais on, s'aperçoit, à leur tournure rabougrie et cheètive , que la lutte Ua pas à leur avantage. Des cultivateurs prévoyans ct ingé- 1ieux ont formé autour de leurs champs et de leurs habitations des, rideaux serrés et desimass'£s de Pia maritime (Pinus mari- tima), qui végètent partout d'une manière vigoureuse. Sousleur protection , ils sont parvenus à former des vergers dans ces lieux qui, nagüères, étaient ravagés par les ouragans. Ail- leurs, non loin du rivage de la baie d’Andierne , et sur la oute de Lonvaux , dans la commune d'Argos, on voit les vil- lages ceints de haies de Tamarise (Tamarix gallica), dont la hauteur surpasse les édifices.

Aussi, grâce à la constitution australe dont nons jouissons, une grande partié de année , la température est-elle douce et peu froide. Les saisons n’ont pas un caracière tranché , et on ne pegt en admettre que deux , l’une humide , et l'autre sèche:

la pre ère commence vers le milieu ou la fin de septembre ; ; ..

dt a vers le commencement de décembre, et daus le

mois de janvier, on éprouve quelques froids , qui font buisser le thermomètre à six ou sept degrés au dessous de zéro. La neige

_ne dure pas plus long-temps que la glace : leur durée est de quinze à vingt jours consécutifs, interrompus par des dégois. * Dans les lieux parvient l'air marin , les froids sont peu de

chose, Dès février , on n’éprouve qu'une succession de petites

gelées et de pluie ; la sève commence à circuler dans les arbres,

Malheureusement une température douce et humille favorise

leur développement , lorsqu’en murs, avril, et même en mai,

des gelées brusques et terribles viennent fétrir , en une nuit, 6

(124) les plus belles espérances, Ce n'est que du 15 au 20 mai que l’on peut dater la belle saison. Pendant lesmois suivans , la chaleur

s'élève à peine à 29 degrés du thermomètre. Des pluies douces

viennent fréquemment humecter un sol qui , en beaucoup d’endroits, n'ayant pas plus de huit pouces de profondeur ,et reposant sur un roc incliné , est bientot réduit en poussière par l’ardeur du soleil. Quand la sécheresse dure plus de deux mois consécutifs , il est rare que les récoltes ne souffrent beaucoup. L'effet en est plus sensible sur le Bled noir ( Polygunum Fago: pyrum); cetie céréale , qui fait la base de la nourriture des Bas-Bretons , a besoin d'humidité, surtout jusqu’à ce que les feuilles recouvrent le pied de la plante. De la pluie ou de la rosée pendam la nuit, et du soleil durant le jour , sont les acci- dens pour lesquels Le cultivateur fait constamment des vœux: rarement ne sont-ils pas exaucés, au moins en partie,

Ceite douceur de température permet des cultures en pleine terre , que l’on ne pourrait essayer ailleurs sous la même latis tude. Dans nos jardins, on voit prospérer, sans soins parli- culiers, les Arbousiers (.Arbutus Unedo (1) ), Grenadiers ( Punica granatum) ; Myrte ( Myrtus communis ) ; Budieia globosa, Hortensia Japonica, F uschia coctinea , Magnolia grandifiora et acuminaia , Rosa sempervirens , Coronilla argentea, Daphne collina et pontica, Melianthus major, Agave americana, Calla œthiopica , Gladiolus cardinalis, Ferraria pavonia , Atragene indica (Flore pleno); Dalhia pinnata, Eucomis punctata, Vucca gluriosa et aloïfolia, Gorteria rigens, Erica mediterranea. eic. ik

Pour expliquer le peu de durée du froid , et d'intensité de la chaleur qui se font sentir dans le Finistère , il suffit d’exa- miner sa position géographique. Entouré , dans sa plus grande partie, d’un vaste bassin , dont la température est uniforme, ce

(1) On m'a assuré qu'il en a été trouvé en grande abon- dance dans des taillis près Lanion, département des Côtes- du Nord,

28.8

(125) département en reçoit les émanations par l’intermède des vents, ret il voit sa température se mettre en équilibre avec celle de” ce réservoir. h Si l’on se transporte sur les iles de Glénans, des-produc- tions que vous chercheriez en vain sur le continent voisin , se présentent à vos regards. Les Cynoglossum linifolium, Phys- cia calicaris , à saveur amère ; Roccella fuciformisei ténctoria, Leontodon bulbosum , Vicia hybrida , Lavatera arborea , se font remarquer parmi l’Allium sphærocephalum , V Aspa- ragus maritimus Juncus acutus , etc. ; c’est la patrie du beau Narcissus calathinus (1) , à qui il ne manque que de l'odeur, pour faire une des espèces les plus intéressantes de ce genre. Peut-être pourrait-on faire une récolte aussi avantageuse dans Vile d’Ouessant. J'ai seulement eu connaissance que la PAy- teuma orbicularis, y a été vue par M. Génat , officier du génie. Le rapport qu’il me fit de sa decouverie me fait soup- çonner que cette plante , étrangère à la Bretagne , pourrait être accompagnée d’autres végétaux curicux. Revenus sur le continent , nous allons trouver sur les côtes, à la distance d’une lieue de l’extrême rive, parti les galets et 4e sable , les Phaiaris arenaria , Festuca phœænicoides, Bromus madritensis ÿ Rotlbællia incurvata, Hordeum maritimum ,

(1) Lorsqu’en 1803 je découvris cette jolie Liliacée , j'en donnai des oignons à M. Dudresnay, qui en fit passer au Jardin des Plantes de Paris , cette plante Heurit : c’est alors qu’elle fut dessinée pour faire partie des Liliacées de Redouté. Long- temps après, j'en envoyai à M. Loiseleur-Deslonchamps plu- sieurs individus qu’il cultiva dans son jardin. Le hasard vonlut que ces oignons fussent jeunes, et ne produisissenti que des tiges 1-2 Aores garnies de feuilles étroites : cette difference le décida à faire son espèce Narcissus reflexus , dont les carac— tères sont d’ailleurs très-exacts. Les recherches que j'ai faites à différentes reprises sur les lieux m'ont convaincu que la seule quaülé du rrain et Le plus ou moins d'âge du bulbe, occa - sionnaient des variations dans la largeur des feuilles et Le nom bre des leurs ; que, par conséquent, celle dernière espèce était tout au plus une variété,

(150 }

Tritieum junceum et unilaterale, Galium arencrium , SaÏsole Kali, Tragus et fruticosa ; le bel Eryngium maritimum. Polygonum maritimum ; ÂArenaria peploïdes , Euphorbia pa_ ralias, Peplis et Portlandica, Anthtrrinum saxatile et Supi— num ; Linaria maritima, Dec. ; Silene uniflora , Atriplex rosea, Datura Stramonium, Cheïranthus sinuatus, Astra- galus Bajonensis , Lagurus ovetus, Matricaria maritime Ê -{lopecurus paniceus, etc.

Les falaises et les escarpemens n'offrent que les Ixia Eul- bocodium, Scilla verne, Crithnruim mariiimum, Rosa spi- nosissiima et pimpinellgfolia, Thesium linophyllum , Beta maritima , Buplevrum Odontites , Smyrnium Olusatrum , Daucus $engidium et perviflorus , Desf.; Statice armerta , Trankenia lævis, Arencria media, Anthirrinum pelisseria- num, Raphanus maritimus, Lois ; Erodium marilimum , Crnithopus ebracteatus, Trifulium angustifolium et elegans ; "Lotus angustissimus ; Gnaphalium arenarium et fæti- dum (1), Inula crithmoïdes , Polypodium leptophyllum , Asplenium marinum , et l’'Ophioglossum lusitanicum (2).

Les rivages vaseux sur lesquels se répand la marée, donnent naissance aux Salicornia herbacea et fruticosa , Poa maritima et salina, Dactylis stricta, Planta; o maritima , Ruppia idem , Chenopodium maritimum et macrocarpum Desv. , Apium graveolens, Juncus maritimus , Triglochin maritimum et Borrelieri Lois. Statice auriculæfolia et Limonium;Cochlearai Danica et Anglica, Senecio aquaticus , Aster tripolium ; Carex divise et extensa; Atriplex halimus, Portulacoïdes , prostata et littoralis.

Une plus abondante récolte est ouverte aux amateurs de la

LA

(1) Cette espèce , que j'ai trouvée sculement dans la rade ce brest, est très-commune, d'après le de, de M. Fer- rirÿ Sur 12 cote de St.-Brieux. :

(2) J'ai rencontré cette espèce fructifiée dans les mois de

janvier et de février, sur le penchant des coteaux dans la rade

s dk Brest, :

Ca279

Cryptogomie. La famille ads des algues se reproduit ici sous mille formes variées. Peu de dépariemens maritimes produisent autant d'espèces réunies. Il me suffira d'indiquer äux Botanistes les plages de St.-Marc , Laninon, et Kelern, dans la rade de Brest ; la côte du Porzic et la baie Ste-Anne, dans le goulep de ce port ; la pointe de Peumark , les îles des Glénans, St.-Pol-de-Léon, etc. ; c’est dans ces lieux que j'ai recueilli les espèces suivantes, auxquelles on pourrait ajouter quelques inédites : malgré des recherches de dix années, je suis loïn d’avoir épuisé la matière.

La partie du rivage qui reste à sec, lors de sa retraite des “marées, est couverte des espèces suivantes : Fueus nodosus, serrâtus , vesiculosus , divaricatus, inflatus , QCutus, lineartis, longifructus, spiralis, ceranoïdes , canaliculatus , tubercula- us ; chondrus PARTS ; Delesseria membranifolia, palmetta,

palmata ÿ rubens et ciliata; Gelidium setaceum, clavatum , corneum et ses ut AM à Laurencia pinnatifide ; : chondrus crispus et ses variétés ; mamillusus,polymorphus et agathuïcus, Gigartina pilosa et ériiculata ; Plocamia amphibia ; Ulva “Rostoc, ampullacea (1), umbilicalis, purpurea , fusca , lac—

tuca, linza et compressa ; Aleyonophitum helminthoïdes ; * Ceramium fastigiatum, tomentosum et confervoïdes ; Conferva glomerata, rupestris ; spongivsa , linum ét verticillata. R plantes suivantes sont presque toujours submergées, soit dans des flaques ou au-dessous du niveau des marées; Fu ‘eus abrotanifolius, Lin.; fibrosus, concatenatus, barbatus selaginoïdes (un peu différent de celui de la Méditerranée Le _ét'ericoïdes , brillant des couleurs de l’aigue-marine ; Lami- _Aaria phyllitis, saccharina Sbulbosa, teres , tetragona et di- gitata ; Désriaretia ligulata et aculeata , plicata et subfusca ; Furcelleria lumbricaria ; Chorda filum; Fucus loreus; Leu ranéla obtusd; Gelidium coronopifolium ; Delesseria ocellata ,

. ‘Sinuosa, sanguinea , hypoglossa, lingulata ei ruscifolia,

(1) Vojez mes observations ci-après.

(128). alata, Gmelini , palmata, edulis , lacerata et laciniata ; Gt- gartina vermiculerts , Opuntia, kéliformis, clavellata, pistil- lata, Oederi, Tediï, acicularis, dasiphilla , tenuissima , ro- tunda, fustigiuta , confervoïdes , purpurascens, incurva et pedunculosa ; P'ocamia comrmunis, asparagoides et elegans ; Dictyopteris polypoïdes et elongata; Dictyota pavonia et dichotoma ; Asperococcus rugosus; Ulva ventritest (1), capil- laris, latissima , lanceolata et celendulifolia ; Alcyonophytum sermiculatum ; Ceramium elongatum, strictum , inflexum, sirgatum, penicillatum, hirsutum, scoparium , Mertentii, roseurm , fructiculosum , floccosum, violaceum, diophanum et pennatum ; Conferva clathrate, confervicole, corallina , crys- Yallina, AFgagropile, proiifere, fucorum , rufa, imbricata, albida, pilosaet casuarina ; Diatoma rigidurn et floccosum. Quittons cependant les bordsde la mer et herborisons dans

les champs environnans. Nous renconirerons lesCrypsisschoen-

|

ïdes, Poa distans ; Phalaris canariensis ;: Cynosurus echi- malus ; Lithospermum prostratum ; Anchusa italica; Vinca major ; Chironta marit'ma; Linurm angustifolium , Narcissus biflorus, Asphodelus albus, Alisma repens , Melissa officina- lis, Raphanus maritimus, Loi., Trifolium maritimum, glome- ratum et resupinatum; Hypericum lincarifolium , Erigeron ron graveolens ; Euphorbia falcata; Matricaria suaveclens , Orchis corophora varietas; Arum italicum ; Urtica piluliferae, Picus carica, Kphedra distachia.….. Nous terminer. n: par citer les plantes les plns intéressantes qui croissent en d'autres lieux. Ce sont les Valerianasrubra, Pinguïcula lusitanica, Iris tuberosa (2), Alopecurus bulbosus, Agrostis setacea, Ga- liuin harcynicum , Anchusa sempervirens, Selënum palustre , Phalangium bicolor, Anthericum Ossifragum , Daphne me- zereum et laureola; Cotyledon umbilicus; Dianthus caryophil- lus, Sedum anglicum , Cistus hirsutus, Lamarck ; Laurus no A ——— —— © (1) Voyez mes observations ci-après. . (2) Se trouve entre Scaer et le Faouët,

bits,

( 129 )

&ilis , Scrophularia Scorodonia, Sennebiere pinnatifida , Cochlearia officinalis et anglice, Brassica erucastrum, Fum- maria claviculata, Anthemis mixta, Urtica membranacea, Salix lanata ct rufinervis (1), Asplenium lanceolaitum , Sticta crocata , Physeia scopulorum, Cornicularia flavescens, Bar- thramia marchica , Grimmia aquatica , etc. \

L'on voit , d’après l’énuméraiion que je viens de faire, com-= bien peu mérite de confiance la ligne de demarcation que l’on avait cru établie entre les productions des provinces méridionales et celles propres à l’intérieur de la France. Il serait aussi difficile expliquer comment le Finistère partage avec l'Espagne , le Portugal et quelques iles de la Grèce , des plantes , peu nombreuses il est vrai, sous un climat aussi disparate. Je sais qu'à l’aide des voyages et des communications entre les peu ples, on peutétayer des conjectures. Avouons plutôt que l’on ne connait pas encore suilisamment le sol que nous foulons aux pieds journellement , pour assigner à chaque être sa place inva- riable. Peut-être serait-il convenable de rayer tout à fait de la nomenclature les determinations spécifiques prises de l'habita- tion des plantes. On voit tous les jours son peu de justesse et combien elle tend à propager des faits controuvés. Jusqu'à ce que quelque savant puisse éclaircir l'alliance qui existe entre les produits de différens climats, contentons-nous de présenter des faits indépendans de tout systéme. Nous citernns seule ment comme plantes qui paraissent distinguer da végétation : les Lithospermum prostratum , Cynoglossum linifolium, Nar- cissus calathinus, Scilla verna, Cistus hirsutus, Cochlearia anglica, Raphanus maritimus, Lavatera arborea , Astragalus bajonensis ,»Gnaphalium fœtidum , Ophioglossum lusitanicum, Polypodium leptophyllum , Sticta crocata, Barthramia mar- chica, Grimmia aquatica, Physcia calicaris, Chondrus aga- thoïcus, Ceramium Turneri, Ulva ampullacea, ventricosa eapilleris , etc.

(1) Ce n’est qu'une variété du S. Capraea. ( Note du R.) ni, 9

( 130)

L'occasion que j'ai eue d'examiner vivantes quelques espèces décrites sur le sec. dans da partie Botanique de l'Enc yclopedie méthodique , m engage à rectifier ce que j'ai trouve de defec—

tueux. ULVA VENTRICOSA. Ency.

Ulva : tubo simplici, oblongo, basi attenuato, ad apicem

,

obtuso, sæpius passim strangulato. N.

& Le tube est fixe aux cailloux par un filet long d'environ une ligne. La forme que la plante présente varie suivant qu’elie est vide ou dilatée par l'eau. Dans le dernier cas, elle offre un . corps lisse . sépare dans sa longueur par des retrécissemens de la membrane, qui, en intérceplant la communication du fluide , forme autant d'étranglemens ôu de diaphragmes, D'au- trefois, et c'est le plus souvent , 'e tube est comprime, plissé sur les bords , dont ceriaines parties forment de petits sacs la téraux, distincts. Les dimensions sont peu fixes ; elle sont quel- queio:s d'un pied et demi. La base offre à peine une ligue de diamètre , tandis que le sommet est souvent large d’un pouce. Dans sa jeunesse , l’ulve est ordinairement sans articulation. Sa couleur esi vert fon é ; sa consistance membraneuse, Sa {ruc— tifcation consisie en petits grains répandus dans la subs- tance. Cette Algue se trouve dans la rivière de Quimper depuis le

mois de mai jusqu'en octobre.

ULVA MESENTERICA. PL XXIV, fig. 1.

Uloa : fronde simplici , convrexa, suborbiculari, diversimodè g'hbosd ; anfractibus intüs vacuis distinctis. N. PL XXIV, Eg. 1.

Cette espèce, nommée dans l'Encyclopédie méthodique Ulve ampoule , ne parait avoir été décrite que sur un individu de seché. Elle n’est point réellement portée sur un pédicule, mais elle embrasse des branches ou des tiges de petits varecs,

sur lesquelles elle forme des groupes et auxyuelles son adhe-

(13m )

rence est très-forte et étroite. Elle offre une masse plus ou moins irrégulière, approchant de: la forme arrondie ; plissée, bosselée diversement comme la trémelle mésen= térique de Bulliard, quelquefois creyassée ; l’intérieur est creux; vide , partagé par des loges distinctes, correspondantes aux anfractuosités de la surface supérieure. La substance est épaisse et un peu coriace , sa surface a un aspect gras et paraît, à la loupe, recouverte d'une multitude de points ronds ou se— mences brunätres. Sa couleur est olivètre, passant au roux. Son odeur est forte, nauséabonde. Par la dessication , elle di- minue considérablement de volume et n’est plus reconnais- sable. Se trouve dans les lieux submergés, à Brest, Peumarck et aux iles de Glénans, depuis le mois de juin jusqu’en août.

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OBSERVATIONS sur deux genres de la famille des

Mousses à publiés par M. Pobert Brow et sur la

_ Bryum macrocarpon d’'Hedwig, par B. DE LA PYLAIE.

GENRE PREMIER..

DawsoniA. Dausonie. Rob.-Brow. Trans. Linn. soc, vol. X.

Triplocoma (1). Triple-Soie. Caractère générique.

Périsiome en forme de pinceau : cils très-nombreux , capil- laires, droits, égaux, tous internes : la capsule terminale, pé-

(1) Comme il existe déjà dans la famille des Algues un genre -ñommé Dowsonia , par M. le baron de Beauvois, je propose de substituer ici au nom du botaniste anglais, le mot Triplo- coma , Triple-Chevelure ; qui renferme les caractères Les plus remarquables de cetie mousse curieuse,

s 9 *

(332 ) ditulée, plane en-dessus, ei s'a:rondissant pardessous : 302 opercule comme cylndrique, muni d’une petite pointe qui n’est plus au cenire , mais près de la circonférence , à son ex- trémité, du coté superieur : la coiffe conique, largement ou- verte pardessus, et cachée , ainsi que la capsule, sous une en- véloppe de poils agglutinés. Plante dioïque; fleurs mâles et

femelles terminales. Observations microscopiques.

Les Aeurs mâles sont pourvues d’un périgone en étoile rosa- cée , concave au centre , formée par une réunion de bracteoles étroitement imbriquées, courtes , réfléchies et élargies au som- met qui s’arrondit , et présente une petite pointe centrale , js qu'à l'extrémité de laquelle se prolonge la nervure. Ces brac- téoles enveloppent les organes sexuels qui se composent d’an- thères cylindriques, un peu renflées dans leur partie supérieure, resserrées à leur sommet qui forme une petite pointe obtuse, au nombre de six, huit, et portées sur des filets extrêmement courts : ces élamines, toujours plus longues que les paraphyses, ne s’elèvent guères qu'à la moitié des bractéoles. Les para- physes sont cylindriques, renflées à l'endroit se trouvent leurs cloisens intérieures , aminCies à leur base et terminées par une petite pointe au sommet.

La capsule, produite par les fleurs femelles , présente un pé- ristome dont les cils réunis en forme de gerbe ou de houppe, et tousi nternes, comme nous | a ons dit ci-dessus, naissent les extésieurs, immédiatement sous le bord annullaire qui entoure l’orifice , et sortent de la capsule en se recourbant de tas en haut à leur extrémité inferieure ; les autres, qui composent le faisceau interne , sont droits dans toute leur longueur , et partent 1ous du sommet de la columelle, sui vant M. Robert Brow, qui occupe le milieu ‘de la capsule. Cette columelle ; à jeu près aussi longue que celle-ci , consiste en une masse cellulaire, ovale, oblongue, qui pré= sente sur toute sa surlace des lacunes en forme de lozanges un

peu alongés, perpendiculaires ; contigus et séparés par des

(183

lignes élevées qui s’anastomosent entr’elles. Elle se resserre à ‘son summet qui devient comme cylindrique sous les cils dont il se couronne’: ces cils sans articulations , sunt aussi déliés et de la même longueur que les extérieurs, dont ils ne diffèrent en aucune manière. Du sommet de la columellse , c’est-à-dire du milieu de ces cils, sort un prolongement filiforme, solide, tordu sur lui-même et qui monte jusqu’au fond de la cavité de Vopercule , auquel il adhère fortement.

Les semences sont fort déliées , lisses et d’un vert clair , pres- que transparent, quand elles sont isolées ; mais réunies et en- tassées , elles prennent une nuance vert obscur.

La texture de la capsule se compose d’un tissu cellulaire qui forme des aréoles arrondies : le pédicelle qui la porte se ter— mine par un clinanthe ovale cylindrique, glabre , recouvert pär des bractéoles , dont les extérieures se prolongent en une longue pointe linéaire , dentelce et fort aiguë , qui diminue de grandeur et se réduit même à un simple aiguillon , au som— met de celles qui entourent immédiatement cet organe : il se trouve aussi accompagné de poils , qui ont assez d’analogie avec ceux dont la coiffe est enveloppée. Ces derniers sont lisses et flexibles à la base de la coiffe , tandis qu’ils sont au con- traire roides, et dentelés ou comme épineux vers son sommet,

GÉNÉRALITÉS.

Le Dawsonia, originaire dés Terres Australes , n’a encore été rencontré qu’à la Nouvelle-Hollinde, sur la côte orien- tale, au-delà du tropique. Ce singulier végétal a la roideur , le feuillage , tout le port en un mot et même la manière d'exis- ter des Polytrics, ayant encore comme ceux-ci une cap— sule anguleuse, cachée dans sa jeunesse sous une enveloppe chevelue. Cependant, si nous considérons uniquement la forme de cette capsule , abstraction faite de ses angles, nous remarquerons que par son applatissement en dessus, et par sa rondeur en dessous, elle imite assez celle d’une des mousses Les plus singulières; le Buxbaumia aphylla; ce

(134) Fapporis se frouvént encore confirmés par la fonction de la co! lumelle , qui ne peut être considérée ici, à mon avisi, que conme la membrane interne de la capsule. Le peu d'adhé- rence en effet de cette pellicule avec le péricarpe , dans la plupart des mousses, doit nous faire présumer qu’elle peut quelquefois s'en trouver distincte et qu’elle existe alors sous la forme d’un sac particulier. Comme c’est sur elle que s'implante ! toujours Le péristome interne, retrouvant celui-ci dans le Dag=

sonia , sûr cette parlie de la fructification qui a éte prise peur

la columelle par M. Robert Brow, en raison de sa forme,

nous n’adopterons pas sa dénomination, parce que la columelle ne contient pas les semences, n’étant qu’une masse purement c:ilulaire ; toujours située au centre de la cavité elles se trouvent contenues : il me paraîtrait même plus naturel de sup- poser l'absence de cette columelle dans ces plantes extraordi+ nares, comme on remarque celle dn péristome dans divers genres , que d’assigner à cet.e masse interne un nouvel emploi dent on n’a pas d'éxemple dans cette section des végétaux. 44 Je crois, en conséquence, que l’uniformité dans les fonetions

d’un organe doit prévaloir sur une structure accidentelle,quoi- :

qu'elle sécuise au premier abord ; et je regrette snftout que M. |

Robert Brow n'ait pas divisé cette partie par le milieu,parce que le prolongement filiforme qui monte jusqu’au fond de l’oper- cule, me parait dénoter qu'il n’est que la continuation de T'axe vertical qui traverse , sans doute ; ce sac seminifère dans dans toute sa longueur : il nous observe lui-même que ce pro longement descend entre les cils qui occupent le sommet de &et orpane, |

La membrane du sac qui renferme les séminules , produisant aussi ; suivant Hedwig, le péristome interne dans les Bux- batühia , présente encore une seconde analogie avec cette mousse : mais ici ce sac qui est bien moins apparent, me parait

fournir un caractère inférieur en valeur À ceux qui rap- :

prochent les Dawsonia des Polytrics. Cependant nous ne pou vons le joindre immédiatement à ceux-ci, par rapport au pé=.

:

(135)

ristome qui est le caractère sur lequel repose la elassiäcation * des mousses, Nous ne pouvons alors que le placer dans l’odre second de notre distribution méthodique, quoique les espèces qu'il renferme ne présentent pas une organisetion aussi solide, ni la même grandeur, ni un appareil de fructification aussi com- plique. Alors cette mousse devra suivre, si je ne me trompe, lés Barbule, plantes dont le péristome vffre également des prolon- gemens de la plus grande finesse, qui constituent les Ento- pogones de M. le baron de Beauvois, dans son AEthéogamie. -. Au reste, la fente de la coiffe qui se fait en dessus de celle- ci, la position de la pointe de l’opercule, deux péristomes conceniriques et semblables; enfin des soies lisses et d’autres dentelées sur la même enveloppe , tels sont les caractères

essentiels et particuliers de cette singulière plante,

ESPÈCE.

DAWSONIA. Polytrichoïdes. Dausonie faux - politric. Rob. Brow.

Triplocoma polytrichoïdes. Dlp. ;

Trunco erecto , feliis lineari subulatrs ; pedicelli terminalis

- capsula nutans Peristomio penicillato ; operculi subeylin-

drici , mucrone excentrico et calyptré supernè dimidiut4, pilis intertextis abscondita. Dip.

Planta dioica , masculi flores Discoïdei , terminales.

Cette mousse qu’on prendrait au premier coup-d'œil pour le Polytric commun, vit comme celui-ci en gazons peu serrés et fort étendus. Sa tige, garnie à sa base de radicules presque tomenteuses , est simple, droite, roide, nue dans la partie in-

rieure qui porte souvent de petites écailles; les feuilles qui ‘la recouvrent ensuite depuis le milieu ou même auparavant , forment un faisceau allongé , sont élargies à leur base, mem- braneuses, brunâtres et amplexicaules, comme celles des Yucca ; bientôt elles se resserrent et deviennent lineaires-

( 136)

-Subulées , concaves ; serretées er leurs bords et même vers leur sommet, les dents sont plus fréquentes et plus allongées ; les terminales ont environ un pouce de longueur et les autres décroissent de plus en plus : toutes sont vertes, opaques, très-ouvertes par l'humidité et rapprochées contre la tige par la dessication.

Le pedicelle terminal est droit, lisse, solitaire, brunätre, moins long que la tige et deux fois plus que les feuilles qui entourent son extrémite inférieure. La capsule, sars apophyse, se trouve inclinée presque horizontale , lisse sans être luisante, de forme ovale, brun foncé, plane au-dessus, et un peu con- -vexe au-dessous, ce qui forme ses deux angles latéraux : son orifice égal à peu près à la moitié de sa plus grande largeur, est entouré d’un petit rebord annullaire peu saillant. Les cils dont il esi entouré sont environ de la moitié de la longueur de la capsule ; ils divergent tous un peu d’une manière uniforme dans leur partie supérieure, puis se. recourbent et devien- nent légèrement convergens par leur extrémité. Les cils du sommet du sac séminifere sont semblables à ceux qui en- tourent le bord de la capsule, ils en suivent la direction ct forment également une espèce de gerbe. La coiffe qui est longue-conique, couleur de paille et fendue en dessus jus- qu'aux deux tiers de sa longueur, présente une ouverture à peu près de la moitié de son diamètre ; elle est cachée sous une enveloppe de poils parallèles , très-déliés et pâles de- puis sa partie moyenne jusqu’à sa base: ceux-ci prenant ensuile une cou sur de rouille, deviennent fermes et dentelés vers son sommet, L’opercule , qui forme un cylindre dont la longueur est à peu près double de celle de son orifice , se trouve entrainé avec la coiffe quand celle-ci se sépare des capsules ; &! s’arrondit par son extrémité il est muni d’une petite pointe peu aiguë , légèrement recourbée , qui n’est plus au milieu , mais rejetée vers sa circonférence du côté qui fait face au dessus de la capsule.

Les Fleurs mâles sur des tiges séparées, sont en reseiles,

+

(187) arrondies , concaves , terminales et portent à leur centre trois - folioles subulées qui s’elèvent verticaement sous la forine d’un style trifide. Cette mousse extraordinaire croît sur les bords ombragés des ruisseaux , au pied des montagnes voisines du port

Jackson.

GENRE II / LEPTOSTOMUM. LEPTOSTOME. Robert Brow. trans. , linn. soc, vol. X.

Caractère générique.

Capsules portées sur un pédicelle terminal , droites ou inclinées , oblongues, lisses, dont l'orifice toujours ouvert dabs sa partie centrale, se trouve réduit à peu près à la moitié de son diamètre par une espèce de péristome sous la forme d'une membrane annulaire, sans divisions, produite par la membrane intérieure , et qui reste horizontale au sommet de la capsule. L'opercule hémisphérique totalement dépourvu au centre d'une saillie quelconque , recouvert par une coiffe lisse , glabre et eaduque.

dom, Osbervations microscopiques.

Lesfleurs mâles de ces mousses sont encore inconnues : par l'analyse de leur fructilication avec de fortes lentilles ; on a rencontré leur clinanthe accompagné de paraphyses Éliformes, et d’un grand nombre de pistils sicrils ou coadjuteurs.

Les capsules sont munies de l'anneau commun à tant d'espèces qui semble destiné à fixer davantage l’opercule sur leur orifice ; mais dans celles-ci il se trouve fori délié.

? GÉNÉRALITÉS.

Tontes les mousses qui composent ce genre, nous viennent 1 . | LA de lhemisphère austral et présentent entr’eiles beaucoup

d'analogie. Elles vivent réunies en gazons denses ; ont leurs

(138) tiges droites, prolifères et rameuges par jets annuels, toujours sembiables aux primitifs; couvertes en tout sens de feuilles peu étalées , assez larges , entières en leurs bords qui se roulent en dehors, pourvues d’une forte nervure prolongée dans quelques espèces en une longue poirte blanchâtre et souvent rameusr, Le pedicelle nait 4u sommet de la tige ; il est vertical , plus long que celle-ci et soutient des capsules cblongucs, droites ou inclinées, dont l'orifice est resserré et la base amincie en.cone inverse ressembie à üne apophyse, Leur coiffe lisse et caduque recouvre un épercule convexe , qui a exactement la forme d'une calotte.

Les lccalités se trouvent les quatre espèces de Leptostomes eonnuües dif férent presque toutes entr'elles. Les deux premières hab:tent les montagnes , l'une sur les rochers Îles plus eleves de File Vandiemen, êt l’autre surles pierres qui PRE nt les rivières: dans les parties montueuses de la nouvelle Hollande ; les deux dernières ont été recueillies : per Menzies eu 1786, l'une à la nouvelle Zélande, dans Îes lieux ombrages, et l’autre dans

l'Amérique méridionale , au Statenland. Observot ons.

Toutes ces mousses ont le port des Bryum , maïs elles se repprochent dävant: ge des Gymnostomes var leuroriäce, dont Je péristome se reduit à tine pei ie m mbrane horizontale qui laisse toujours ouverte la plus grande parie de son d'amètre, C'est par ce caractère que l'orihice , paraissant en quelque sorte nu, presente au premier aborg nne grande ressemblance avec les plantes dont nous parlons. N'ais cette conférmation, établissant le passige des mousses sans péristome avec celles qui S'en trouvent dépourvues, nous fait consiefer celles-ci, comme vu groupe intermediaire entre les Astéphenes tt Nonottepha= nes, en même temps qu'elle etabli de nouveaux Lappurts evec certaines mousses dans lesquelles %e peristome carte

aussi des formes ordinaires, Comme cet organe provient de ja

C 139

membrane intérne dans les Leptostomes , ce caractère détermine leur place auprès du diphysérum , mousse qui ne doit être considérée, à mon avis, quecomme munie d’un simple péristome interne , entier et membraneux ;: et notre série sera natu- rellement suivie des Polytries, dont le péristome externe :jrmmobile, est'encore comme nul quant à ses effeis , et dont intérieur forme un plateau horizontal au sommet de la cap- sule (1),

, Jai le regret de ne pouvoir parler ici d'après mes propres observations; mais les lumières du savant dont j'aime à répandre les travaux; M. Robert Brow , me laissent la plus grande ‘eonfance sûr les caractères qu’il assigne aux Lep'ostomes. Je Maïsse aux botanistes à juger si j'ai eu tort de ne pas les placer ‘immédiatement après les Gymnostomum dans l'ordre linéaire, rayée lesquels ils ont , suivant lui, la plus grande analogie , et dont ilme les a éloignés qu’à cause de leur péristome ; mais il me semble plus convenable de leur assigner ‘un autre rang en raison de la structure particulière et de l’origine de cet “organe. M. Robert Brow l'a toujours vu tel, non seulement dans quatre espèces qu'il indique; mais encore il a retrouvé la même structure dans celui du Bryum macrocarpon décrit et figuré par le celebre Hedwig (2). à

IL est à désirer que les botanisies qui possèdent cette mousse ‘curieuse ,: veuillent bien étudier et fixer ses caractères , sur Jesquels on à une double incertitude , tant par l'observation da Dotaniste anglais, que par celle même d'Hedwig , qui avoue n'avoir aperçu de! prolongemens Gliformes au sommet du

*

(1) J’en demande pardon à M. Tu rner, Si Jose émettre encore une opinion qui diffère de la sienine : si elle venait ce- pendant à se réaliser, je ne crois pas qu'il désapprouvät ma téménité, parce qu’il doit avoir pour but la recherche de la vé- riié: et dans le cas même j'aurais tort ,ila trop de lumières pour manquer d’indulgence envers mes faibles observations.

(2) A larvérité les peristomes de cettemonsse diffèrent beaw- œoup de la structure de celles des autres espèces de genre.

C140) péristome interne que sur une seule capsule, et n'avoir pu les étaler à cause de sa longue secheresse de cette membiane qui est de Ja plus grande délicatesse, quoiqu'il eût pris la precaution de la bien mouiller avant de commencer ses observations.

Il me parait assez vraisemblable que Heëdwig, voulant redres- ser ce peristone interne , dont il attrbuait sans doute la position horizontale à son état de sécheresse , parce qu’elle était encore sans exemple pour lu! , aura oceasicnne lui-même les denteiures irrégulières du sommet de cette membiane, qui ne seraient alors que de simples déchirures produites par. la trop grande dilatation de ceite partie, Mais quant au peristome externe qu'il attrisue au Eryum macrocarpon , et qui n’a pas été observé par M. Robert Brow, quoique la capsule qu’il avait sous les yeux fût conservée , dit-il, au point de présenter encore quelques débris de la base de l'opercule, j'avoue que malgré toute l’analog'e du port général et du péristome interne , il est bien difücile de supposer la même plante , tantôt pourvue et tantot depourvue naturellement du péristome exterieur.

Cette mousse se rapproche encore des Leptostomes par ses petites dents aiguës et fort écartées, qui, dépassant à peine la hauteur de la membrane interne , ne peuvent jamais atteindre jusqu'au milicu de l’orifice de la capsule , et laissent ainsi une ouverture toujours libre, ainsi que dans les espèces dont se com= pose ce genre.Comme Hedwig ne parle que d’une seule mousse, il doit laisser plus d’ineertitude sur la fixité des caractères de son péristome, que des observations anälytiques sur quatre plantes bien distincies , et qui ont eu le même resultat. Si le genre de M. Robert Brow ne se fût composé que d’une seule espèce, et que l’on n’eût vu que sur elle seule cette étrange conformation , il eût ete assez juste, en raison de l’iutorné d'Hedwig, de douter de sa constance dans les individus ana— logues ; mais si nous la retrouvons dans quatre plantes qui different autant par les pays qu'elles habitent , que par leur ex- position particrlière, sans la moindre altération , l’on peut en

conscquence regarder les caractères génériques que M, Robert

(141)

Brow assigne aux Leptostomes , comme ayant la meme valeur dans la classification , que tous ceux qui distinguent les autres genres établis parmi les mousses,

Quoique les espèces du genre dont nous traitons , n’aient encore présenté aucunes traces de péristome externe , l:ur port qui a la plus grande affinité avec celles qui en ont cons- tamment deux, doit rendre l’unité de cet organe beaucoup plus extraordinaire chez elles ; mais lors même qu’elles en

auraient deux , le caractère fourni par le péristome intérieur

aurait autant de valeur pour lesréunir en un groupe particuliers que celui que l’on tire de la même partie pour distinguerentr’eux les Hypnum , Leskea et Neckera ,etc , et la plupart des autres

genres de cette section de cryplogames. . ,

} SÉRIE DÉS ESPÈCES. 1°. LEPTOSTOMUM inclinans. Leptostome penchée.

L. Caule sub-simplici erecto , foliis confertis, cvuto oblongis; obtusis piliferis ; pedicelli terminalis ereci q 12 capsuli nutante ovato oblongd , busi attenuata et operculo hæmispherico. Dlp.

Lept. inclinans folits ovato-oblongis oblusis. pilo simplict, capsulis inclinatis obovato-oblongis. Rob Brow. Frans. Linn.,

vol. X.

Cette mousse , d'un vert agréable , s'élève de deux à trois

_ pouces ; elle a ses tiges peu rameuses et garnies à'leur base

. d’un duvet brunâtre , ferrugineux , au-dessus duquel naissent

les feuilles : celles-ci sont entassées , ün peu concaves,

;

n 2e is

Hilinces par un poil quise tortille, quatre fois plus court que leurlongueur , et présentent , lorsqu'on les examine avec une forte loupe , une multitude d’aréoles aussi petites qne des . points. Le pédicelle est brunâtre lisse , un peu plus long que la LtiRe : muni à la base d’une graine cylindrique qui est accompa- | gnée de pistils steriles et de paraphyses capillaires, La capsule est fort inclinée ou presque pendante , ovale obloñg: 1e":

2]

(142) reserrée vers son orifice qui égale environ la moitié de son plus grand diamètre transversal , et fermée par un opercule hémisphérique qui ne présente aucune élevation dans sa partie centrale. Cette capsule est pourvue de l'anneau élastique qui rencontre dans quantité de mousses, il consolide sans doute l’union de l’opercule avec l’orifice de la capsule,

On a rapporté cette espèce de l'île FWan-Dièmen ;, qu'on regardait autrefois comme un simple prolongement de la côterorientale de la nouvelle Hollande : elle y croit à plus de 3000 pieds d’élévation , au dessus du niveau de la mer, sur les rochers qui bordent la partie de cette ile, aux environs du pic de la montagne. de la Table, qui se trouve située au 48e. ! degré de latitude australe, |

20, LEPTOSTOMUM erectum.. Leptostome à fruit droit. Rob.

Brow.

Caule subramoso , foliis oblongo parabolicis obtusis , pile simplici , supernè densè congestis ; capsulis erectis vblongis equilateralibus , in pedicellis elongatis. Dip.

Les tiges de cette espèce atteignent de deux à trois pouces de hauteur , sont simples ou chargées de quelques rameaux et pourvues à leur base comme dans la plante précédente, de radi- cules tomenteuses qui les couvrent entièrement. Les feuilles qui n’occupent que la partie supéricure sont entassées, étalées ‘et légèrement recourbées par l'humidité, rapprochées au con-— traire de la tige dans l’état de dessication , et toutes terminées par un poil blanc qui est simple, Le pédicelle , fort long relativement à la tige, est lisse et brunâtre ; la capsule droite, oblongue, équilatérale : on ne connait ni l’opercule , ni la coiffe de cette mousse. p.

Elle habite la côte orientale de la nouvelle Hollande, elle a été recueillie dans les terrains montueux , auprès des rivières Hawkerburg et Grosse, situées au-delà du Tropique,

C143) 3°. LEPTOSTOMUM gracile. Leptostome grêle. Rob. Browr.

: Caule subramoso , foliis vvatis oblongis acutiuseulis , pile _simplici folii dimidium œçuante ; pedicellis elongatis levibus , cepsulisque inclinatis, oblongis et œquilateralibus, Lip.

. Cette mousse est peu rameuse ; ses feuilles ovales oblongues, un peu aiguës et terminées par un poilsimple , sout composées d’areoles qui ressemblent à des points par leur petitesse , et serrées contre la tige quand la planc e est sèchs. La capsule

équilatérale , oblongue et inc'inée , repose sur une pédicelle "lisse et brunâtre , qui se termine par un clinanthe cylindrique, entouré de paraphyses et de quantité de pistils stériles.

Cette espèce a été rapportée de la nouvelle Zelande par Menzies. , 4°. LEPTOSTOMUM Menziesii, Leptostome de Menzies.

Caule sub-simplici , folis oblongo lanceolatis acutis sub Patulis supernè congestis, pilo simplici , Jol'o quater br-viore términatis ; capsulis arcuatis sub horisontalibus in-pedicello caule vix longiort. Dip. £

Ses tiges , réunies en gazons d’un vert agreable , sont

simples ou chargées quelques rameaux . hautes de deux

pouces environ et couvertés d’un duvet brunâtre à leur extré— mitéinférieure. Les feuilles sont droites , demi-ouvertes quand la plante est humide , rapprochées contre sa tige quand elle

est sèthe , et comme ponctuées par lesrs aréoles qui sont d'une

extrême petitesse, Le pédicelle depasse ordinairement un peu

la tige ;1l est droit, brun lisse, et la capsule , presque r courbée en faulx, s'incline au point de se trouver quelqueiois à peu près horizontale.

Ménz es a découvert cette mousse dans l'Amérique méridio- ñale , au Sialendand , en : 787.)

9. Leprostomum Macrocurpon. Leptostome à gros fruit.

Foliis in J'astigio imbricatim confertis ovato lanceolatis concavis Marginibus revolutis , P'lisque ex apice ramosis, Hedw. Bryun macrocarpon, Hedw., musc, » frond. vol iil.,

. 27. tab. X. La uge de cette espèce de mousse, haute d’un pouce environ,

|

PONTS

C144)

se ramifie par des jets annuels toujours semblables aux primitifs, dont les anciens se trouvent bientôt couverts par ua duvet ferrugineux extrêmement abondant , duquel s’échappent çà et des radicules plus fortes qui lient tellement ensemble toute cette masse , qu’on ne peut la diviser sans nuire aux individus dont elle se compose. Les feuilles occupent seulement le sommet de chaque jet , sont densement imbriquées , ovales lancéolées et roulées ‘par leur bord en dehors. La nervure dépasse leur extrémité , elle forme une longue pointe rameuse , beaucoup plus développée encore dans les feuilles les plus rapprochées des organes reproducteurs.

Le pédicelle est droit , long ; d’une couleur éclatante et ne se tortille jamais : la capsule ovale , un peu allongée, droite, grosse pour la plante, de couleur marron à sa maturité et recouverte par un opercule moins rembruni, qui forme un cône obus. Le péristome externe ( suivant Hedwig } a 19 dents courtes, peu aiguës et distantes : l'interne est membra- neux et blanchâtre.

Le clinanthe forme un cylindre un peu renflé dans sa partie supérieure ; sur lequel reposent plusieurs pistils stériles. Les fleurs femelles en contiennent huit, qui sont accompagnés à peu près du même nombre de paraphyses, La coiffe de cette mousse est encore Inconnue. |

Le port de cette espèce annonce qu’elle doit habiter les lieux tourbeux des terres australes.

Les incertitudes du célèbre Heëwig sur les caractères positifs du péristome de cette mousse (1) et les observations contraires de M. Robert Brow ,; m'ont déterminé à réunir ici aux Leptostomum , une plante, qui , par sa rareté , ne permet" tait pas de constater ses vrais caractères.

2 er (1) Nüm impossibile mibhi erat processulis instructum pe ristoma internuim in unàthecà lus instructä experiri. Perquam tencrrimm enim est, vix post adeo diuturnam exsiccationermn bene quamyis macidum , explicabile. HEDW. |

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Vol. 3, No. H, pe 193- 240 exist only Wie in this copy. There is some question

whether it was ever published,

See letter of JHB to HR 6 June 196.

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(145) »

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Cour-Dp'oœ1L sur la famille des Plantes Cruci- fères ; par N. A. DEsvAUXx.r

PEUT-ÊTRE serait-il trop décourageant , pour ceux qui se livrent à l’étude des végétaux , si l’on disait que la partie sys tématique de la Botanique, relative à la classilication des espèces dans leurs geures respectifs, est à refondre presque en totalité : mais l'expérience ne le prouve que trop à ceux qui veulent dé- terminer les espèces ou les coordonner dans les genres établis ; soit parce que les caractères de ces genres sont incomplets, soit parce que les genres ne sont pas assez multipliés , quel que soit cependant le nombre de ceux etablis,

Line autre remarque , ét que nous sommes loin d’avoir fait le premier, est que les objets les plus vulgaires, ceux que l’on croit les plus connus, le sont très-peu ou très-mal, et que nos connaissances à leur égard ne reposent, que sur l’habitude de les voir , ou sur des connaissances traditionnelles que l’on se dispense de soumettre à un examen rigoureux ; par conséquent ibn’est pas surprenant qu’en étudiant la famille des Crücifères,,

| composée de plantes, pour la plupart vulgaires , nous ayons pu

faire quelques remarques, dont le résultat tend à mettre dans

getie famille de Plantes plus de précision qu’il n'y en a eu jus=

qu'à ce jour,

Plusieurs Botanistes ayant senti combien les plantes Cruci-

fères avaient besoin d'être soumises à une réforme, ont essayé d’en faire une, chacun de leur côté; mais n'ayant pas eu un assez grand nombre de matériaux à leur disposition, ils n’ont pu presenter tous les changemens nécessaires, ni donner à ceux ‘qu'ils ont fait le degré d utilite qu'ils auraient pu avoir : cepen- dant , de ces travaux particuliers , il est résulté une masse d’ul - servations que nous avons employées toutes les fois qu'elles nous ont paru offrir quelque chose d’uule , et suscepul 3 d’être conservé, All: 19

C146)

Crantr, dans un ouvrage ex professo, pren les crucifères d'Autriche ; on a trop négligé ce travail, parce qu'il eût fallu, pour suivre ses idées, revoir la famille en entier : ouvrage qué personne jusqu'à jour n’a tenté.

Allioni , dans sa Flore du Piémont , fit quelques changemens dans les Crucifères, et créa le genre Brachilobos, que l'on a méconnu à tort : Scopoli , dans sa Flore de Carniole , changea la place de plusieurs espèces mal coordonnées avant lui.

Adanson a opéré beaucoup de changemens dans cette famille; ou plutôt un bouleversement au travers duquel on ‘observe quelques améliorations, qu’il à proposées le premier : mais qui sont perdues pour ainsi dite, dans un travail trop laconique ; et dont la barbarie des noms employés à toujours empêché l'examen.

Piérre Bergeret, Botaniste français, auquel nous avons as- signé une place parmi ceux que l'on doit sortir du rang desico: nographes , avait commencé sur les crucifères de la France un ouvrage très-peu connu , et qui mérite de l'être beaucoup, parce qu’il avait fait de sages réformes dans cette famille de plantes, et un grand nombre d'observations dont plusieurs ont été repro- duites postérieurement par différens auteurs, soit qu’ils n’aient pas cité les sources ils avaient puisé, soit qu’ils n’aient pas connu ce qui était fait avant eux : M. Bergeret n’a publié que les siliculeuses ; différentes circonstances ont empêché qu'il ne terminât son ouvrage, dont les figures sont fort exactes. "

Moench est de tous-les Botanistes celui qui a présenté le plus de changemens dans la fâmille des Crucifères, parce qu’il a éoumettre à sun exarnen un grand nombre d’espèces cultivées dans le jardin de Botanique qu'il dirigeait : maïs les principes qu'il a suivis, soit dans le choix de sa nomenclature , soit dans Ja valeur des caractères qu’il a employés, n'étant pas ceux d’une saine critique, son travail se trouve informe, bien qu'il four- nisse p'usiéurs observations inicressantes, | au Y

M. Robert Brown, dont l'excellente manière de voir en bo tanique es! bien connue, est Le dernier dont les travaux sur les

U 147 ) abris présentent quelque intérêt; on les trouve insérés ® dans la nouvelle édition du jardin de Kew, dont il a rédigé les trois derniers volumes : nous sommes assez heuréux pour nous être rencontré avec lui sur plusieurs points, et alors nous avons adopté ses réformes,

L'examen des Ombellifères , sur lesquelles nous préparons un travail annoncé depuis long-temps , nous a donne l’idée d’ap— pliquer à la famille des Crucifères les principes que nous avons adoptés pour les premières, et qui reposent presque entièrement sur des considérations relatives au fruit.

*, Quel que soit l'éloignement que l’on puisse avoir pour toute innovation, on ne peut nier que la famille de plantes doni nous nous occupons , n'ait besoin d’une révision générale, nous en tirerons la preuve de l’incertitude l’on est sur la place que doivent occuper un grand nombre d’ espèces ; ; quelques-unes ont été portées successivement dans cinq à six genres. Le Crambe Corvini d Allioni, par exemple, a été placé avec les Cochlearia, par M. de Lamarck; dans les Bunias, par Will denow ; dans le genre Myagrum, par Villars; le docteur Per soon l’a mis dans son genre Lælia, et cependant Allioni est encore celui qui l’a le mieux placé.

Pour ôbvier donc à un inconvénient aussi nuisible à la Bcta- nique, que cette incertitude dans l’arrangement d'une de ses nombreuses et utiles familles, nous avons peñsé qu’il était né— “cessaire de l’étudier de nouveau; peut-être pensera-t-on , lors- que Je travail que nous présentons aux botanistes seraconnu ,

ue nos efforts n’auront pas été tout à fait inutiles pour la ré- orme que nous sollicitons.

Comme l’objet de la méthode naturelle est de lier, non-seu- lement les genres d’une même famille entre eux, mais encore de lier, autant que possible, chaque famille avec celles qui Venvironnent, nous ohserverons que si l’on commence par placer les siliqueuses au commencement de la fa siile, ainsi

» qu'on l’a fait jusqu’à ce jour , il n’y a plus d’afhnité entre les

Crucifères et Les derniers genres de la famille des Papaveracées ; 10 *

LR Tee

(148)

de même qu'il ne nous semble pas en exister entre les derniers genres que l’on place dans les siliculeuses, et Les premiers de La famille des Capparidées. Il nous semble donc que si l’on com- mence la classification des Crucifères par les siliculeuses , et que le premier genre soit le Crambe , il y aura dans ce cas une af- finité naturelle avec le dernier des Papaveracées, qui doit être le Fumaria, isolé des espèces qui se rapportent au genre Cory- dalis : l’un et l’autre alors avec une corolle et des étamines qui Les rattachent à leur famille respective , présenteront pour fruit une achène, ou un péricarpe indehiscent à une seule loge mo- nosperme ; on doit remarquer en outre que le genre Fumaria ne peut-être placé qu’à la fin des Papaveracées : partout ailleurs la . forme de son fruit ferait un obstacle à sa coordination.

Si l’on veut laisser les Siliculeuses à la fin des Crucifères, nous ne voyons plus le passage naturel qui existe entre cette section et les Capparidées , tandis que si l’on adopte l’ordre que nous proposons, on mettra comme seconde division les Siliqueuses , à la fin desquelles on placera les Dentaires, genre singulier de Crucifère, dont la foliation se rapproche beaucoup de celle des Cleomés, qui commencent les Capparidées, et dontle péricarpe alongé, ao A OAV a bien plus de rapport avec la Silique des Dentaires, qu'avec la silicule de l’Isatis, genre placé à la fin de la famille Crucifère-.

$

L'uniformité dans la structure de la fleur des Crucifères, fait que l’on ne peut tirer aucun caractère essentiel de cette

partie pour constituer les genres, ou au moins très-rarement : s’il y a quelquefois des différences remarquables, elles coïnci- dent à une disposition péricarpique qui en rend l'observation peu utile. | 44 Si les étamines ne sont qu'au nombre de deux dans les Lepi= dium Virginicum, Bonariense et ruderale ; au nombre quel- quefois de quatre dans les Cartamine hirsuta et Lepidium nu- dicaule ; si les corolles sont irrégulières dans le genre Iberist si elles minquent souvent dans les Lepidium ruderale et Carda- mine impatiens , Ces rares anomalies ne changent rien à la struc-

/

C 149 )

ture générale de la fleur des Crucifères, et ne sont le plüs or- dinairement d'aucune utilité pour la fixation des genres. Quant aux prétendues glandes que l’on observe entre la base des éta- mines du plus grand nombre des Crucifères, elles ne parais- sent pas fournir de caractère distinctif, ainsi que l’ont cru les Botanistes. Il ne reste donc, pour établir des caractères gé- nériques, que la considération du fruit ,relativement à sa struc- ture et à sa forme. Ainsi, quelles que soient les observations des auteurs , quelles que soient les considérations que l’on établisse dans cette famille de plantes, c’est toujours cette partie qui of—

frira le plus de moyens pour la distribuer méthodiquement. Les premières divisions qui se sont offertes naturellement dans les Crucifères, et qui ont été suivies par le plus grand nombre des auteurs, sont celle des Siliqueuses et celle des Sili- culeuses. Les quatre divisions proposées dans cette famille par M. Ventenat, et qui sont les Erucacées , les Cheiranthoïdes , les Alyssuïdes, et les Myagroïdes, n’ont pas affaibli la bonté de cette première distribution , puisque ces divisions , qui d’ail- leurs ne nous paraissent pas bien fondées, se placent les deux * premières dans les Siliqueuses, et les deux autres dans les Sili- culeuses. On peut donc considérer comme fondamentales , au moins jusqu’à ce qu’il ait été proposé des moyens de division plus parfaits, les deux coupes reconnues jusqu’à ce jour : mais nous croyons qu'il faut présenter les genres renfermés dans * chacune d'elle, dans un autre ordre que celui adopté actuelle ment , et surtout ne pas laisser dans l’une l'autre de ces divi- _sions, des espèces qui évidemment appartiennent à l’autre, ainsi que cela a eu lieu , ce qui jette dans la coordination de ces * plantes une incertitude qui est nuisible à l'étude que l’on veut

en faire.

IL est de l’essence de toute Crucifère d’avoir un péricarpe à deux valves parallèles , séparées par une cloison ; mais il arrive quelquefois, comme dans la Bunias orientalis, qu'une dés

valves ne prend pas d’accroissement , et forme, sur un des cotés, un point élevé qui rend ce péricarpe non symétrique, et alors il

(150)

est uniloculaire par avortement constant ; mais il existe aussi quelques genres à fruits symétriques et dont les deux valves sont développées, qui sont à une seule loge monosperme. Le dissé— piment ou la cloison n’exisie pas alors, parce que la seulegraine qui s’y trouve remplit toute la loge , et d'ailleurs cette cloison n’est pas consiitutive du fruit des Crucifères, puisqu'il n’est qu'une extension du placenta ou trophosperme intervalvaire ; cetie espèce de fruit n’est exactement qu'une capsule bivalve, elle n’a reçu un nom particulier que parce qu’elle s'est présentée la même à peu pres dans la famille des Crucifères. À yani indiqué les motifs qui nous font commencer les Cruci- fères par les Siliculeuses, nous allons exposer rapidement les ! différences qui existent entre les genres qui composent celle section , et les présenter dans l’ordre que nous avons jugé le plus convenable aux affinités naturelles. Nous donnerons le tableau de ces genres et de leurs caractères, avec l’'énuméra= tion de toutes les espèces connues , qui doivent y être placées , par suite de l'examen particulier que nous avons fait de presque loules ; et nous terminerons par la description d'une trentaine

d'espèces nouvelles. Dans un autre mémoire nous Hans des Siliqueuses.

0

Ainsi que nous l’avons dit, et pour les raisons énoncées plus haut , nous placerons le genre Crambé le premier, auquel nous joindrons deux des trois espèces du genre Lælia, du docteur Persoon, jusqu’à ce que des observations nous aient assuré de . l'existence constante de quatre filamens d'étamine bifurqués au sommet dans toutes les espèces de Crambe exclusivement.

En conservant comme genre distinct la planteque M. Des- fontaines a décrite sous le nom de Bunias prostrata, nous lui assignerons pour caractère une Silicule symétrique , indéhis- cente, monosperme et tuberculeuse. ( PI. 24, x. 2.)

Une plante connue de Linné ( Bunias Orientalis) présente des caractères qui l’éloignent des diverses genres ellela placée. C’est le Lælia d’Aranson.Son caractère est d’avoirune

silicule non- symétrique ( pl.24, g.3, a, b bis), c'est- à-

(151)

dire, qui ne se compose pas de parties simillaires , ainsi que tous les fruits à péricarpe régulier ; ce qui est produit par l’a. vortement constant d’une des loges et de sa valve, Ce résultat est démontré par le développement très-rare, e la seconde - loge dans un ordre qui indique que le genre Rapistrum , placé “à la suite du Lœlyÿa, vient d'un développement semblable, c'est-à dire d’une loge qui surmonte l'autre, au lieu de rester parallèle. Le genre Rapistrum a une silicule :upportée par une sorte de pied, qui provient de l'avortement constant de laloge inférieure (pl. 24, fig. 4). Bergeret l'avait désigné sous ce nom , ce que Ventenat avait fait également : M. Decandole a joint les espèces de ce genre au Cakile, en mettant sous le nom de Myagrum le genre que , long-temps avant, Schrank avait nommé Camelina ; alors le Myagrum perfoliatum composer ait seul le genre Myagrum. Toutes ces variations dans la marche des auteurs, celte incertitude, prouvent que cette partie avait be- soin d’être revue, et’indiquent en même temps combien les changemens sont nuisibles, lorsqu'ils ne posent pas sur des bases fixes et générales. | Deux plantes singulières, que, malgré leur deux loges mo- nospermes , on ne peut éloigner du Myagrum , sont les Bunias myagroïdes, dont la loge supérieure est un peu comprimée ; falciforme, et Myagrum AEgyptiacum (Lin.) , dont les deux loges sont semblables : nous les réunissons sous le nom de Didesmus ; peut-être la première , mieux connue, méritera-i- elle d’être distinguée. L’analogie de ces deux plantes avec le Myagrum, nous empêche de les rejeter dans les siliculeuses à _ deux loges, ce qui parait préférable à une division plusrigou- reuse ( pl. 24, lg. 11). , Le genre Myagrum (pl. 24, fig. 5), après en avoir distrait EM pour les placer ailleurs, reste fondé sur une s-u!e plante

lacunes qui simulent des loges vides, et dont la disposition lui

, qui à un fruit monosperme, surmonté de deux grandes

occasionne une sorte d’applatissement ; ce qui nous le fan pla- cer à la tête du second groupe des Sihsuleuses monospernes , dont tous les genres ont la silicule comprimée.

(x529

Nous avons placé le genre Cakile à la suite du WMyagrum, parce que c’est avec lui qu'il nous semble avoir le plus d'afh- nité. L'Isatis, rejeté jusqu'à présent, à la fin de la famille , et: qui semblait ne point avoir de place déterminée d’une mantère naturelle , nous parait d'autant mieux placé à la suite du Ga- kile, que Forskoel avait nommé Isatis, les deux espèces qui coustisuent le genre Cakile.

Par suite de nos observations et de notre distribution , cinq plañtes doivent venir se grouper l’une auprès de l’autre et for- mer autant de genres distincts; c’est lIsatis Armena, la Cly- peola Jonthluspi, a Peltaria alliacra , Ya Clypeola eriocarpæ et l'A/lyssum eriocarpum. Nous n formerons les genres Sa- meraria (F1 24, Bg. 6), Clypeola (id., fig. 7), Peltaria (id. , Bg. 8), Berg-retia (1d., fe. 9) et Orium(id., hg. 10.) Le premier à une large membrane à la silicule, le second an rebord membraneux : ie iroisième n’a point de membrane ; le quatrième est herisse d’aiguillons, et le cinquième est échan- cre, denticule et couvert de laine. ,

Si la plante nommec dans Aïton AEthionema monosperma, offre un caractère constant , joint à sa silicule naviculaire, ce que nous ne croyons pis , alors elle se placera à la suite des genres dont nous venons de parler, en éloignant le Thlaspt saxatile, joiut au genre AEthionema , par M. Brown, et que nous ne croyons pas que l’on puisse séparer du Thlaspi.

Tous les genres dont nous venons de parler n’ont qu’une seule loge monosperme : ceux qui vont suivre ont deux loges monosperines.

Au premier abord, on sera peut-être étonné de trouver ici V'Alyssum saxatile et la Clypeola maritima; mais l’observa- tion de ces plantes fera connaître que leurs caractères n'ont aucun rapport avec celui de l’Alyssum, Outre la différence dans l'extérieur de la silicule, les graines sont solitaires dans les loges, bordées d’une membrene dans l'ÆA/yssum saxatile, que nous appellerons Aurinia saxatilis , et non bordée dan la Clypeola maritime ou Lobularia maritima.

6 (0:88: 9

Le Bunias, dont le vrai caractère est d’avoir une silicule globuleuse glabre ou velue, un peu acumninée, ne doit renfermer que les Bunias AEgyptiaca, Tatarica, aspera et spinosa.

Une plante peu connue , etqueledocteur Persoon avait nom- mée Vella aspera, présente une silicule comme les Bunias : mais elle a un style très -prolongé et fort grand qui la caracté- rise très-bien : outre cela, cette siliculene s’ouvre point: nous en avons formé le genre Boleum ! pl. 24). La non déhiscence dela silicule du Boleum et sa forme globuleuse, doivent éloigner toute idée de rapprochement de ce genre avec la Succovia (pl. 24, fig. 12) de Moen ch, dont la silicule est didyme , dé- hiscenie et aiguillonnée.

Üne suite naturelle de genres bien caractérisés termine le groupe des siliculeuses à loges monospermes; ce sont les genres Coronopus, Cardaria , Senebiera | Cotyliscus, Biscu- tella, Lepidium , Lepia ei Iberis.

* On a cherché à réunir en un seul genre le Senebiera et le

Coronopus ; mais comme ils renferment chacun deux espèces, et que la forme de leur silicule est différente , ils doivent être

À distingués ; sans cela , nous ne voyons pas pourquoi on ne con- foudrait pas ensemble tons les genres que nous avons cités. Ce. lui que nous appelons Cardaria, de la forme de sa silicule, tient le milieu entre le Senebiera et le Coronopus ; il a le dissé- piment plus élevé que les loges, comme le Coroncpus , et la si- licule glabre , comme le Senebiera ; c’est la plante nommée Cochlearia Draba, et qui a été placée avec les Lepidia par quelques auteurs.

Un genre singulier vient se placer ici, c’est notre Co- _tyliscus , qui tieut le milieu entre les genres Senebrera et Lepidium ; qui est très-distinct , et se groupe très-bien avec la série de ces genres naturels : il a sa silicule comprimée sur une des faces , comme celle du Lepidium , avec cette différence que la surface inférieure est séparée par un sil- lon profond et que la supérieure est naviculaire ; d'où nous avons fait le nom de Cotyliscus (petit vaisseau ). C’est à tort

C:54) que Ta plante sur laquelle nous avons établi ce genre a été por- tée avec le Cochlearia, auqu: 1 il ne peut se rattacher , si l’on veut mettre de la précision dans les plantes , et si l’on veut que les plantes soient retrouvées lorsque l’on fait des recherches: c’est par suile de cette négligence des auteurs, que l'on fait for- eément des doublesemplois:ainsi, M. Desfontaines n’eût pas fait son TAlaspi cordatum , si Willdenow eûl misson Myagrum chlo- raefolium, quiest la même plante, dans le genre qui lui convient.

Un des genres qui parait se classer difficilement, est le Biscu- fella ; M. Decandolle, qui en a donné une bonne monogra= phie, à laquelle nous renvoyons pour les espèces auxquelles nous n'avons rien à ajouter, nous laisse toute la latittude sur la place qu'il doit occuper dans la famille des Crucifères , ce Bo— tauiste n’ayant point discuté cet objet. La forme remarquable de la silicule de ce genre l'éloignait de toutes les plantes de eétte famille ; cependant , nous croyons que le plaçant à la suite de notre Cotyliseus , et le faisant suivre par le Lepidium , il y enra une sorte de gradation naturelle : le fruit du Cofyliscus étant didyme et comprimé d’un coté, celui des Biscutelles élant didyme et comprimé des deux cotés, et,celui du Lepi- dium étant également comprimé toujours dans le sens opposé à la cloison.

Le Lepidium, dont le caractère est d’avoir nne si/écule ellip: tique comprimée, à loges monospermes et à dissepiment placé dans le plus petit diamètre, est uombreux en espèces. Il nous fournit un exemple de méprise singulière : une des espèces s’étant trouvée couverte par des points formés par, l'Uredo cruciferarum , a été nommée par un savant, qui n’esl nulle- ment sujet à faire de semblables méprises, Lepidium verruco= sum, plante que Bieberstein a au tort de rapporter au Lepidium crussifolium.

Nous avons été tentés d’abordde séparer du Lepidium les es pèces à silicule échancrée, dont on a fail le genre Nasturtium ; en examinant toutes les espèces, dont les unes ont la silicule aiguë , d’autres la silicule tronquée et d’auires enfin qui l'onÿ

(4,195)

échancrée, nous nous sommes couvaincus.que ce genre nalu— y k , j pif rel ne devait pas être sépare en deux ; seulement nous en éloi-

gnons deux ou trois espèces dont lasilicule est polysperme.

Nous observerons ici que ce caracière de silicules à loges .monospermes ou polyspermes , n’est point aussi indifférent et . d'aussi peu d'importance que l’on a pu le croire jusqu’à pré- _sent : il coïncide toujours à une structure constante , et qui est

telle, que dans les silicules de même dimension, la graine est -très-grosse dans celles qui sont monospernes, et toujours irès- petites dans les silicules polyspermes; ce qui est prouvé, par exemple, par l'observation comparée des Camelina Austriaca et saxatrlis avec le Rapistrum , le Lepidium, etc. Nous ajou- terons que, dans le cas les loges sont monospermes, da graine est toujours pendante au sommet des loges. Comme dans les familles très-naturelles, les caractères des genres sont rare— ment bien limités, il pent arriver .qu'il y ait quelquefois quatre - graines , lorsque pour l'ordinaire il n’y en a que deux. Les raisons qui nous ont fait éloigner quelques espèces non— elassées naturellement dans le genre Lepidium , nous font sé— “parer en deux le genre Thlaspi, parce qu'il est un ceriain mombre de ses espèces qui sont véritablement à loges monos- :‘permes, et qui, par-là , ont les plus grands rapports avec le Lepidium, si leur siicule, bordée d'une sorte de partie mem- braneuse , ne les en séparait ; tels sont les Lepidium sativum, "0Glastifolium , nudicaule . \es Thlaspi hirtum ; campestre et cordatum Myagrum Chloraefolium de Wilidenow , que mous réunissons sous le nom de Lepia (petite écaille). A la ‘suile, nous mettons le genre Iberis, dont la presque totalité Ldes espècesiest à loge monosperme , contre le caractère énoncé par tous les auteurs, qui lui assignent des loges polyspermes.

Lei commence la section des Siliculeuses polyspermes, pour ne pas rompre les rapports naturels, nous la commençons par le genre Thlaspi'; par une gradation naturelle nous arrivous aux

Siliculeuses poiyspermes globuleuses, et de nous descendons L'O

(156) |

aux genres à silicules comprimées dans le sens de la cloison, ce qui établit un passage naturel avec les siliqueuses. à

Le genre que l’on a proposé sous le nom de Guepinia , et que Brown a nommé depuis Teesdalia, est etabli sur l’'Iberis nu- dicaulis, plante que plusieurs auteurs ont confondu mal à propos avec le Lepidium nudicaule, faute de connaitre ces deux plantes ; il a pour caractère remarquable un appendice pelté à la base de chaque étamine. Cette particularité, qui avait ete très-bien observée par Bergeret, nous semble suffisante pour . isoler cette plante du genre Iberis, dont au reste elle a le fruit sans en avoir le port.

Nous mettons ensuite le genre curieux, publié sous le nom de Psychine , par M. Desfontaine, que Willdenow a confondu . mal à propos avec les T'hlaspr.

Par suite de notre travail, nous ne pouvons nous empêcher de reconnaitre, commeun genretrès-distinct, la Bourse à Pas- teur, dont plusieurs auteurs ont déjà parlé sous les noms géné riques de Capsella, Bursa-pustoris, Marsypocarpus, parce que sa silicule comprimée, triangulaire, a une cavité qui en rem- plit toute l'étendue; nous conservons de préférence le nom Capsella de Cæsalpin.

Les Lepidium Alpinum , calycinum , procumbens, petrœum, V'Iberis rotrndifolia, jui ont des caractères, communs, seront places sous le nom d’'Hutchinsia d'Aïton; cependant il n’a pas eu l'initiative dans la formation de ce genre, Moench ayant fañi la Noccaæ de l’Iberis rotundifolia : mais pour ne pas aug menter la confusion et changer le nom d’une Noccaea que l’on doit conserver indépendamment de celle de Jacquin ou La-- gasca, nous suivrons Aïion, bien que nous eussions choisi avant de connaitre son ouvrage, un nom que nous voudrions voir resier dans cette Famille, celui de Nasturtium.

Peut-êire les genres Érucago, Vella ex Anastatica, que l’on est habitué à voir au milieu du groupe des siliculeuses monos- permes, paraïtront-ils d’abord éloignés de leurs congénères; mais, en observant ces genres et le Cochlearia que nous mettons

Ca57 7.

à la suite , la transition n’a rien d’extraordinaire ; ils com- mencent le groupe des siliculeuses polyspermes globuleuses.

Le genre Subularia se distinguera toujours par sa silicule oblongue , renilée, a dissepiment opposé aux valves; cependant äl n’a point de caractère qui le sépare nettement du genre Cochlearia , qui, lui-même, n’est pas irès-bien caractérisé , plusieurs des plantes que l’on ÿ groupe étant très-diftérentes.

Peut-être, par la suite, séparera-t-on le genre Kernera de Médicus, des vrais Camelines ; mais en l’établissant comme sec-

tion de genre , on obtient le même avantage.

On se refusera probablement encore long-temps à sortir des siliqueuses Les espèces que nous plaçons dans le genre Brachi- lobus ; cependant, ou l’on adopte une classification, l’on n’en

, P 7 Ï ? adopte pas ane : dans le premier cas, on n'ira jamais placer ni chercher dans les siliqueuses les Sisymbrium Pyrenuïcum, am- phibium , palustre; dans le second, il faudra savoir empyri-

quement que nos prédécesseurs les ont regardés comme des si- symbres.

Les Vesicariæ finiront probablement par être distinguées des Alyssons ; cependant, malgré la réforme proposée à cet égard depuis Tournefort, suivie par Moench, Decandolle , on est encore dans l'habitude de les rattacher au genre primitif.

. L'Eudesma de MM. Humboldt et Bonpland, a les silicules plus renflées que les espèces du genre Druba ne l'ont ordinaire- ment. Cependant il ne peut pas être conservé, car le caractère de la silicule perforée n’a qu’une importance légère, quand bien

« même il serait prouvé qu'il est constant, ce qui n’est pas; la Succovia nous a présenté souvent cet accident.

Le genre Alyssum qui renferme encore une trentaine d’es- pèces, après en avoir distrait le genre Vesrcarta , doit être ca— ractérisé par une silicule comprimée , circonscrite par un rebord , légèrement renflée au milieu et à loges dispermes.

. Sans avoir osé séparer la Draba pyrenaïca , nous avons été - bien aise de voir que l’on en ait fait le genre Péerocallis dans

( 158 }

Pouvrage d’Aïton, et nous l’adoptons ; les caractères de cette plañte et son port méritaient de l’isoler du Draba. !

Nous n’avons fait qu'augmenter le genre Draba sans rien changer à son caractère; nous le faisons suivre de notre Menio- eus , espèce d’Alyssum nomme À, serpillifolium , mais dont le silicule est obovale, plane ,gglabre, sans rebord: rempli de graines nombreuses, Il appartiendrait au genre Lunaria, S'il! avait ses graines à bord membraneux.

En adoptant le genre Farsetia de Forskœl avec Aïton , nous n'y avons placé que quelques-unes des espèces qu'ils y mettent, Eufn , en rectifiani le caractère des genres Ricotia et Lunaria , nous croyons qu ils pourraient être conservés, bien que Gaert- ner les ait réunis: cependant ils ne sont pas distingués dans nuire tableau, parce qu’en donnant au genre Ricotia des graines non bordées pour caractère, on est obligé d’y placer la Lunaria Alpina, que les auteurs ont confondu avec l: Lunaria rediviva , ou dont ils ont fait seulement une variété, et qui a manifeste— ment les graines bordées.

Tel est la série des observations qu'une étude faite pendant Jong-temps des siliculeuses nous a permis d'exposer; mais ce n’est pas la partie de notre travail à lanuel!'e nous «itachons le plus de prix, nous croirions n'avoir que très-peu fait, si par examen de toutes les espèces de la famille des crucifères à quelques-unes près, nous n'étions parvenu à les rapporter cha= cunes à leurs genres respectifs, ce que l’on trouvera dans le

tableau suivant , des genres et des espèces. |

} .

OBSERVATION. Depuisl’impression dece mémoire , ayant eu

occasion d’observer les étamines de la Crambe Corvini et de

. constater qu’elles n'étaient pas bifurquées, nous croyons devoir

adopter le genre Calepina d'Adanson , établi avec cette plante.

CaLEPINA, Adans.; silicule coriace , un peu déprimée, sy—

métrique , indéhiscente , monosperme , glabre ; à étamines sim- les,

C.\ Corvini, Dese. (1). bbnbéitriititisihiiorginiiniirie-cibilathitéilolgstispriéiisrirtéstihonc its Re (1) Pour les synonimes, voyez les notes 7 et 5 de la pag. suiv.

4

( x59 ) R TABLEAU DES CRUCIFÈRES SILICULEUSES.

-Silicule de forme variable, n'ayant jamais trois fois + x

en longueur, la largeur de son diamètre.

!

$. I. SILICULE UNILOCULAIRE MONOSPERME. x Fe en 24 ME MCE

L CRamse, L.; silicule coriace, globuleuse, symétrique, indéhiscente, monosperine, ridée glabre; étanines bifur-

quées.

C.maritima, L. C. strigosa, l'Her. (5). : €. Taiarica, L, (x). C. fliformis, Jacg. €. Orientalis, L. €. reuiformis, Desf. C. aspera, Bieb. (2). C. Hispanica, L. (6). C. pinnatilida, Aït. (3). C.'cordata, W. enum. C. macrocarpa, Bieb, (4). C. corviui, All. (7 et 8). C. fruticosa, L.

I. MunicartA, Desv. ; silicule coriace »lobuleuse, symé. trique , indéhiscente , monosperme ;, hérissée de pointes. PI, 24, :_:: +! ANS

M. prostrata , Pers. (9).

_* Legenre Didermus seul , a deux loges qui se surmontent. (1) Crambe Orientalis, Reich. C.laciniaia, Lam. . (2) C. orientalis, W.

(5) C-orientalis, J'acg. C. Suecica, Mill,

\ (4) Cochlearia Sibirica “T.

(5) Myägrum arborescens, Jacg. Crambe scabra, (6) Myagrum sphaerocarpum, Jacg.

, (7) Calepina, A/ans. Cochlearia auriculata, _ grum crucaefolium, F'711. Rapistrum bursifolium , Berg. Bu- . nias cochlearioïdes , #7. Laelia cochlearioïdes, Pers.

_ (6) Myagrum iberioïdes, Brot. Laelia iberivïdes , Pers.

DU an ps prouitn "Pa Slldla, L'ers,

Lam.

Lom. M ya—

{ 160 })

II. PucronNum, Gaertn.; silicule coriace, irrégulière, transversale , indéhiscente, monosperme, acuminée sur ses bords.

P. cornutum, Gaertn. PI. 142.( Bunias comuta, 1.)

© IV. LAELIA, Adans.; silicule coriace, ovale, oblongue y rugueuse , non symétrique, acuminée , indéhiscente et monos= perme. PL. 24, fig. 3 bis.

L. orientalis, Desv.; (10).

| }

V. RAPISTRUM All. ; ( Crambe, Adans. ) silicule coriace » atténuée à la base, et comme pédonculée; loge terminale, globuleuse , monosperme , indéhiscente. P]. 24, Gg. 4.

R. perenne , Berg. (11); À. rugosum, All, (12) ; R. orientale, Berg. (13); R. hispanicum , Berg. (14 . Ds à

VI. DipEsMUS, Desv. ; silicule alongée, coriace, anguleuse, séparable en deux articles monospermes placés l’un au-dessus de l’autre. PI. 24, fig. 11. ue L D. AEgyptius, Dese. (15). D. myagroïdes, Desp. (16). NE

:

XX SILICULE COMPRIMÉE.

VII. MYÿAGruM, Desv. ; ( Bricour , Adans.) : silicule com— ; ? primée au sommet , et dilaiée , renfermant deux lacunes stériles dans la partie dilatée et une loge monosperme a la base. PI. 24,

Bg. 5. oo

(10) Bunias Orientalis, L. Rapisirum glandulosum, Berg. Myagrum taraxacifohium, Lam. ?

13) Myagrum biarticulatum, Crantz, Austr. Rapistrum diffusum , Id. Cruc. Myagrum perenne, L. Cakile perennis, Dec. Schranckia divaricata, Moench. "iris |

(12) Myagrum rugosum, L. Rapistrum rugosum , All. Sch=" ranckia rugosa ; Moench. Cakile rugosa , Dec. M. stylosum Goc#. k, À (13) Margrom: B clavatum, Pair. Schranckia sulcata, E Moench. M. crientale, L. |

(14) Myagrus: Yenosum, Pers. M. Hispanicum , L. it À

(15) —— AEgypuacum, L.. ÿ5, À

(16) Bunias my agroïdes ; L. Cakile myagroïdes , Loesels | Puir, |

a

* ( 161 ) R. perfoliatum, Desv. (17). VIII. CakiLe, Scop. ; silicule SA oblonigrie, acumi- née, comme tétragone à la base mais comprimée, biarticulée ; articulation supérieure alongée , échancrée à la base, unilo« culaire , monosperme ; l’iaferieure plus petite, solide erdinai- rement. C. maritima , Scop. (18). C. AEgyptiaca, W. (19). IX. IsaTis, Tourn.; silicule subereuse, oblongue, com— primée , à loge centrale monosperme, à bord solide dilaté. L. tinctoria, L. ; L. lusitanica, L.': I. aipina , L. ; F'AEgyp- tiaca, L. (20) ; I. cappadocica , Desy. [. canescens, Dec. _ X. SAMERARIA, Dese. : silicule comme orbiculaire, à loge centrale, coriace tuberculeuse, indéhiscenté, monosperme, bordée d’une large membrane foliacée. PI, 24, fg. 6 S. armena, Desv. ; (Isutis armena, L.)

XI. CLYPEOLA, 7 Jonthlaspi, Tourn.; siliculé orbicu- laire, monospérme , mermbraueuse , plane , bordée d'un léger rebordmembraneux. PL. 24, fig. 7.

C. Jonthalspi, L. (Foss linia jonthlaspi All). XII. PELTARIA , L., silicule urbiculaire ou oblongue , monosperme , non bordée. PI. 24 , fig, 8. , .P, Alliatea, L. (21), P. Garcin, W, (22). XHI. BERGERETIA , Des. ; silicule orbiculaire, monos- perind ; coriace, non bordée, tuberculeuse autour ; et cou verte de poils épineux à sa surface. PL, 24, fig. ge.

«

DEP Hunt L, Rapistrum, Berg. Cakile perfoliata,

4 me Bunias cakile , L. Isatis pinnata , Forsk. Cakile Sera 0 pi nis, G. Rapictrum Cite Berg. : ) lsatis AËgyptiaca, Rorèk: hon LE. Rapistrum mariti-

m, Berg. Cakiie domingensis, Tussae.

(26) Le alis aleppica, Scop. Aït. |. lusitanicas W, Spec. Isatis dentata, Pers. Isatis orientalis, W. Enum. 4 a Boatschia Alliacea, Chonts, Clypeola Alliacea, Berg:, Inn

(22) Peltaria Craaï. Burm, - :

: ORAN TES 11

(162) B. echinata, Desv. (Clypeola lasiocarpa, Pers. (23). XIV. ORIuM ; Desv.; silicule comprimée , uniloculaire ,

monosperme , orbiculaire , échancrée profondément au som--;

met , et dentée sur lés bords. PI. 24 , Big. 10. NT .

O. lanuginosum, Des. (Alyssum lunuginosum’, Pouitl A. eriocarpum et Vesicaria lanuginvsa , Poiret. )

XV. AETHIONEMA , Ait, H. Kew, ed. 2. ù "AE. monosperma, Aït.

$$. SILICULES BILOCULAIRES.

* LOGES MONOSPERMES:

XVI. AumINiA, Des. , silicule comprimée , plane entière.

bordée , déhiscenie, à loge monosperme , et graine bordée:

d'une membrane ; cloison parallèle aux Valves. | A. saxatilis:, Desv. (24). A. obcordata, Desv. A. Capensis, Desv. (25)

XVII. LoBuLaARiA, Des. ; silicule comprimée, entière,

.

«

non bordée , déhiscente, graines solitaires comprimées, non bordées ; cloison parallèle aux valves.

L. maritima , Desv. (26) Te XVI NeEsriA, Desv. ; silicule comme sphéroïde, un peu

déprimée, dans le sens de la cloison, indéhiscente ; un peu

bordée et chagrinée ; loges monospermes. VI. 24, fig. 1. N. pauiculata, Desv. (27)

(23) Les silicules de cette Crucifère ont des poils roides ; et mon de la laine, L

(24) Alyssum saxatile,.L., A.; sOPSirifo at sie

(25) Peltaria capensis , L'

(26) Clypeola maritima , L. Alyssum maritimum , Lamk. Alyss. Halimifolium , 4ÿt., Hort., Kew, ed. 2. Lepidium fragrans., Wüilld., Ann., Vit.

(27) Myagrum paniculatum , L. dc mbe paniculata, Al{i, Nasturtium paniculatum, Crantz. Vogelia sagittata, Medièus. Bunias paniculata , Dec. Alyssum paniculatum, W., En, Myagrum monospermum, Loesel.

Green. :

(163 XIX> BunrAs, L.; silicule , globuleuse , indéhiscente ,

voriace , glabre, velue ou tuberculeuse ; à cloison dans le plus grand diamètre.

B. spinosa, L. (28). B? cristata, Brot. (31). B. aspera , Retz. (29). B. Tatarica, L. (32).

- B. AEgyptica, L, (30).

XX. BocEum , Desv. ; silicule , coriace , indéhiscente , globuleuse , hérissée ; à style longuement prolongé, comprimé, glabre ; loges monospermes. PI. 25 , et fig. a, b,c. { B. asperum , Desv. ( Vella aspera, Pers.)

XXI. SuccoviA, Moenth., Pers., Aït. : silicule comme didyme, hérissée de piquans, déhiscente ; loges monospermes; style comprimé , g'abre. PI. 24, fig. 12.

S. Balearica, Pers., Bunias balearica, L, Succovia echt-

nata; Moench.

"XXII. Coronorus, G., silicale indéhiscente , comprimée en sens opposé à la cloison, plus élevée au sommet que les valves, et. couverte d’aspérites,

vulgaris, Dec. (33). C. serratus, Deso. (Sene-

PEER biera serrata, Enc. ) XXIL, CARDARIA, Dese. ; silicule turgescente, glabre, aiguë au sommet , didyme , cordiforme ; à cloison dans le plus petit diamètre ; loges monospermes ; style persistant et saillant, Le 1: Lraba , Des. ( Cochleuria draba, | Lepidium draba , L.). ,

À: XIV, SENEBIERA, Dec.; silicule didyme; loges globu- , 1: RP o

AAIDNAT LT ONE

. (28) Rapistrum AEgsyptiacum , Aïe. CP (2 g) Myagrum asperum , Poiret. Ed 6? Brassica spinosa , Aip. Zilla myagroïdes , Forsk. (51) Myagrum asperum, B. Porret. À (32) Vella tenuissima , Pall. Myagrum Tataricum , Poiret.

LS Cochlearia Coronopus , L. Coronopus Ruellii , G,

; LATE

Senebiera Coronopus, Pers. Lepid'um squammatum Forsk. L Lepidium cristatum, Bunias gloinerata et Cor. Ruellit, Lapey-

au Ÿ

PE ST es ET

( 164 ) leuse , rugueuse ; valves aussi élevées que les loges ; loges indéhiscentes , monospermes.

S. integrifolia, Dec. J.Hist. S, didyma, Pers. (35),

n. (34).

XXV. Coryrzrscus, Des. ; silicule, cordiforme comme , didyme, indéhiscente , concave en dessus, gibbeuse en dessous, et divisée par un sillon profond; cloison plus haute que les valves , dans le plus petit diamètre ; loges monospermes. PL. 24, bg. 13. J

C. Niloticus, Desv. ( Cochlearia nilotica, Delile.)}

XXVL BiscuTezzAa , L., Thlaspidium, T. ; silicule , didyme, plane, indéhiscente, à loge avant monosperme et dissipement dans le plus petit diamètre (56).

XXWIL Lepiium, L., Îberis, Kandis Adans.; FE AM | comprimée sur ses deux “4 déhiscente, oblongue , échan= crée, tronquée ou aiguë au sommet; graines grosses, pen— dantes solitaires, cloison opposée aux valves.

* Silicule échancrée (Nasturtium, Vent.)

Eee te

. piscidium , Fors£. L. suffruticosum , L. (8): . spicatum , Desv. L. foliosum, Dese. . Pollichii, Rorh. (37). L. virginicum, L.- L. Hyssopifolium, Des. L. ruderale, L. (39). L. apetalum, W. L. divaricatum, Thunb.

(34) On doit adopter ce genre, ou réunir les n°, 20, à 25.

(35) Lepidium didymum, L. Senebiera supina , Thore.t S. pinnatifida, Dec, Coronopus didyma , Smith. Lepidium anglicum , Huss Lep. prostratur , SA, Cochlearia hu-— mifusa, Mich. Sennebiera incisa , W.,

(36) Je n’ai rien changé à ce genre, dont M. Decandolle ‘4 fait la monographie. -

(37) L. incisum, Rofh. N. Beyt.

(38) L. graminifolium, Cav.

(39) Nasturtium ruderale , Scop. Iberis ruderalis, Sy Crantz. Thlaspi ruderale, All. , Desf.

( 265 ) L. graminifol., Rotk. »Beyte, L. Bonariense , L. (40). W. Excl., Syn. Tourn. L. bipinnatifidum, Desv. L. pubescens, Desv. L. spinosum, L. (4x). L, Chichicara, Desv. L. Cardamines, L.

** Silicule entière (Lepidium ).

L. vesicarium, L, L. crispum , Desv.

L. perfoliatum, Z. L? bipinnatum , Thunb,

L. Jberis , L. (42). L? capense, Thunb. subulatum , L. | L. pinnatum ;, Thunb.

L. cæspitosum, Desv. L. chalepense , L.

L. iberioïdes, Des. L. oleraceum, Forst. (44). L. Linoïdes, Thun. L. latifolium, L,

L. decumbens, Des. L. amplexicaule , W.

L. Candolü, Desv. (43). L

L? arcuatum, Dec. L

L. fruticulosum + Desv. L

L. flexuosum, Thunb.

. lyratum, L. . crassifolium , Kzr. (45). ? lineare , Dec.

/ XXVIH. Lepta, Des. ; silicule comprimée, elliptique; déhiscente , échancrée au sommet, comme membraneuse vers la partie supérieure ; loges déhiscentes, monospermes; graines pendantes ; cloisons dans le petit diamètre, pétales égaux.

PI. 24, fig. 14. he _L. sativa, (46). | L. campestris (47).

\

» ul

(40) L. multifidum , Poire.

_ (4x) Capsella spinosa, Moench.

_ (45) L. graminifolium, Both.

* (43) EL. verrucosum, Dec.

(44) Lepid. bidentatum , Mont. NE

. (45° L. salinum, Pall. Bieb. a eu tort de rapprocher cette à ante du Lepid. Candolii. à

(46) Lepidium sativum, L. Nasturtiimisativum, Crantz. » Thiaspi nasturtium, Berg. T. sativa , Desf.

; (47) Lepid. campestre , L,

19 M! | 1x

(166)

L. rotunda, Desv, L. membranacea , Desv.

JL. latifolia (48). L. limfolia, Desv.

L glastifolia (49). L. chloraefolia (52).

I. hirta (5o). L. oppositifolia 53}. . »

L? marginata (51).

XXIX. IBeris, L., Ærabis Adans; silicule comprimée, un peu naviculaire, plus ou moins échancrée au sommet , légè-. rement membraneuses sur le bord , déhiscente , à loges monos- permes; pétales irrégu'iers.

I. semperflorens, L. (54). I. carnosa, W. (57). I. Cappadocica, W. 1°? parviflora , Lam.

I. sempervirens, L. I. nana All. (aurosica Vill.). 1. Gibraltarica, L. I. umbellata , L. 58).

J. vermiculata , L. (55) I. amara, L. (59.

I? pyrennaïca, Lapey. L linifolia, L. (6o).

I. saxatilis, L. I. odorata , L. L

I. cepæfolia, Wulf. L crenata, Lam. (61). u 1. contracta, Pers. (56). I

. ciliata À. non W.

(48) Thlaspi latifolinm, Breb. ra

(49) Lepid. glastifolium, Desf., Tlaspi., Por.

(50) Thlaspi hirtum, L.

(1) Lepidium marginatum, Lapey.

(52) Myagrum chloraefolium, W. Thlaspi cordatum, Desf,

(53) Dberis oppositifol'a, Pers. Lepidium oppositifolium, Bill. 1 dit avoir observé deux graines dans chaque loge.

(54) Tberis cuneata, Moench.'

(55) I. saxatilis, Pall. ï L

(56) L. amara, Pall. Thlaspi saxatile , Habl. Iberis ciliata , - W. 1. simplex, Dec. |

(57) L. cepaeflia, Pourr. I. rotundifolia, Lamk. I. spa- thulaia, Dec. 1. carnosa , Lapey.

(58) Thiaspi umbellatum , Crantz. I, cretica, Riv. I,co- rymbosa, Moenckh. 4

(59) Thl, amarum, Tab. , Crantz.

(60) Iberis umbellata, Gouan. ÿl (61) L. panduraeformis , Pourr. FT

| C167) _ LE pinsata, L. 1. pubescens ; W. (62). LE pilosa, Tenor. |

** LOGES POLYSPERMES.

1°. Szicules comprimées.

XXX. GuEPiNIA, Bast. , Teesdalia, Aït. ; silicule un peu .naviculaire , échancrée et bordée, déhiscente ; loges disper= “mes ; cloison daus le plus petit diamètre ; pétales presqu'égaux; _étamines avec un appendice pétaloïde à la base.

€: Iberis, Desv. , Bast. (Iberis nudicaulis , L.; Bursifolia, Berg. ; Guepinia nudicaulis, Bast. Teesdalia PEER AïL.)

G. Lepidium, Desv. (67).

XXXI. TaLaspr, L.; silicule comprimée , un peu navi- culaire, déhiscentes, légèrement échancrée au sommet ; loges _polyspermes , pétales égaux, | | :T? collinum , Breë. T. latifolium, Breb.

.T. perfoliatum , L. T. montanum , L. (65). T. peregrinum, L. T. praecox, J'acg.

T. arabicum, Vanl. (63). T.alpinum, L.

un alliaceum, L. T. alpestre , L.

T. ceratocarpum, L. (64). T. saxatile, L. (66).

NT, sir L. T? heterophyllum, Dec.

ê XXXIL PsycæinE , Desf. ; silicule plane, renflée et striée _aucentre, portant sur les bords eux larges ailes ; cloison placée dans Le plus petit diamètre ; style persistant , F'PRES : 19gsS po- lyspermes.

P. stylosa, Desf. ( Thlaspi Psychine, W.) . ml __ (62) L hirsuta, H. Par. . (63). FE arabica, L. Subularia purpurea, Forsk.

(64) à ceratocarpon ; Moench. , (65) Thlaspi alliaceum, Haël. : 4 _ (66 AEthionema saxatile, Aïf.

(67) Lepidium nudicaule, L. Thlaspi ceronopifolium, Berg. nudicaule, Desf. T. nud. B, Lam. .

( :68 ) XXXAUII. CAPSELLA, Caes.; Bursa-pastoris, T.; Marsy+ pocarpus, Neck. ; silicule triangulaire, plane, sans rebord, déhiscente, à loges polyspermes, et à cloisons dans le petit diamètre. à :C. Barsa pastoris, Moench. (Thlaspi Bursa-pastoris, L.; T. burseta, Berg.) Na XXXIV. HureninsiA, Aïf. ; Thlaspi, Adans.; Noccaea, Moench. : silicule obiongue, comprimée, un peu turgescente, entière (67), non bordee; cloison dans le plus petit diamètre ; loges polyspermes. H. rotundifolia, Aït. (6°), H_ calycina, Desv. CPS H. procumbens, Desv, 69). H. Alpina, A, (52). H. petraea, Aït. (70). H. Sinerss, Desv. (73).

2°. Silicules globuleuses, ou cormprimées dans de sens de la cloison.

XXXV. ERuCAGO , T. Vent.; Bunias, Berg.; silicule comme tétragonale , tuberculeuse ,indehiscente ; loges séparées

en deux et formant comme quatre loges monospermés, dont . deux supérieures.

E. campestris, Desv. (Bunias erucago, L.)

XXX V bis: SoriA, Adans. Euclidium , Aït. ; silicule ob= ovale, courbée, acuminée , indéhiscente ; loges monospermes,

S. Syriaca, Desv. (33 bis), pl. 24, fig. 3 bis, a b.

(67) L’hutchinsia sinensis est échancrée, ce, qui pourra peut-être la renvoyer dans un autre genre, il faudra ajouter "ce caractère at genre Hutchinsia. & v

(68) Lepidium rotundifolium, A!L., Dec. Iberisrotundifolia, L. Noccaea rotundifolia , Moench. (69) L. procumbens, L. 70) L. petraeum, L. Lep. Linnei, Crantz. 72) L. calycimum, Steph. in W, ; (72) L.alpinum, L. Lep. Halleri, Crantz. Draba nastur- tiolum , Scop. (73) L. petraeum, Lour. exel. syn. il (73 bis.) Auastatica syriaca, L. A. hierochuntica, Crantz non L, Myagrüiw syriacum, Aït. Mya. rigidum, Pall. M; grum taraxacifolium , Lam. Enclidium syriacum Aït.

(169 )

XXXVI. VELLA, L. Carrichtera, Adans. ; silicule glo- buleuse, déhiscente ; à cloison dépassant lesloges et les surmon- tant sous forme de lame; loges dispermes.

V. annua, L. V. Pseudo-Cytisus, L.

XXXVIL ANASTATICA, L. Hiericontis, Cam. Adans.; silicule comme globuleuse, à loges dispermes, portant au-dessus

de chaque loge un appendice coriace en forme d’oreillette. A. Hierochuntica, L,

XXXVIIL CocaLeaRtA, L.; silicule entière, plus ow moins globuleuse , renflée, un peu déprimée dans le sens de la cloison qui est opposée aux valves; loges déhiscentes, polys-

pèrmes. «

€C. macrocarpa, Wald. C. Anglica, L.

C. Armoriaca , L, (74). C. Groenlandica, L. C. Sagittæfolia, Des. C. glastifolia, L,

C. officinalis, L, C. acaulis, Desf. (76). C. Danica, L. 75).

XXXIX. SupuLariA, L. Consana, Adans.; silicule- oblongue , entière , ellipsoïde, à cloisons dans le plus petit dia- mètre ; loges polyspermes.

S. aquatica (L. Draba su S. alpina, W.( Draba mollis, bularie Lam. ill.) Scop.)

XL. CAMELINA, Dado., Crantz, Moench, Pers. Mya- à grum , L. ; Sinistrophorum , Schrank ; Moenchia, Both.; si- licule entière, ovale, oblongue , à rebord. saillant, renflée , avec une légère depression dans le sens de la cloison placée dans le petit diamètre.

gt, matt

(74). Raphanis magna, Moench.

(75) Cochlearia hastata, Moench. (76) CochleariaOlisiponensis, Bros. Lepidium violaefolium , ec.

RS AA

\]

x

( 170.) -

* Silicules globuliformes. XX Silicule pyriforme. Kernera, Med. Camelina, C. Austriata, Pers. (77). C. sativa, Crantz, (81). €. saxatilis, Desv, (78). C. dentata, Pers. (82). C. montana, Desv. (79). C. Armeniaca, Desv.

C. edentula, Desv. (80).

XLL'BRACHILOBUS, Brachilobos, All. ; Radicüla, Moench.; silicule oblongue , comme cylindrique ,un peu oblique, déhis—

cente ; loges polyspermes; cloison dans le plus grand diamètre; style persistant.

B. Pyrenaïcus, All. (83). B. hispidus, Desv.

B. amphibius À. (84). B. Domingensis , Desv. B. amphibius, B. Berg. (85). B. palustris, À. (88,. B. amphibius, C. (56). B. palustris, B.

B. Barbaraefolius , Dese. (87).

(37) Myagrum Austriacum, Jacg. M. aquaticum, Lam. Nasturtium Austriacum , Crantz.

(75) Myagrum saxatile, L. Nasturtium saxatile , Crantz. Âlyssum alpinum , Scop. A. myagroïdes, Allr. Cochlearia saxatile , Lam. Kernera saxatilis, Medic. Myagrum saxatile , A. W. Alyssum rupestre, W. Enum.

(75) Myagrum montanum, Berg. M. saxatile, B. W. M. alproum , Lepeyr. Cheiranthus auriculatus , Lepey. j

(80) Alyssum edentuium, Kf4. Vesicaria edentula , Poir.

(81) Myagrum sativum, L. Alyssum sativum, Smith. Moen- chia sativa, Roth. Camelina sagittata, Moench.

(82) Myagrum fœtidum, G. B. Berg. M. dentatum, W.

(831 Sisymbrium pyrenaïcum, L. Brachylobos pyrenaïcus, Al. Myagrum pyrenaïcum, Berg. Lepidium stylosum, Pers.

(84) S. amphibium, A. LS, amph. palustre, W. S. Ro ripa, All. Radicula palustris, Moench, Nyagrum palustre, Pers. Dr

(85) S. amph. aquaticum, W. Camehina aquatica , Brot. Myagrum aquaticum, Berg. Radicula lancifolia , Moench.

(86) S. amphib. terrestre, W. Myagrum terrestre , Berg.

(87) S. Barbaræfolium , Delile. l |

(88, S. palustre, Leyss. S. Islandicum , F1. Dan. S. Hyÿbri- dum, Thuil. S. pusillum, id. Brachylobos sylvestris , AI = excl. syn. Myagrum prostratum, Berg. Radicula palustris , M Moench.

ee

(.174) XLII. VEsrcARIA, T. Alyssoïdes, Tournef., Moench; sili- cule globuleuse , renflée, dépourvue de rebord, déhiscente ; loges polyspermes.

V. incana, Des. (89). V. sinuata, Poir. (93). V. deltoïdea, Poir. (go). V. fruticulosa, Dese.

V. cretica, Poir. (g1). V. utriculata, Dec. (54). V. paniculata, Desv. (92). V. reticulata, Purr. (99). V. globosa, Desv. V. dasycarpa, Poir. (96). V. vestita, Desv.

XIE. DrABA, L, Gansblum, Gesner, Adans.; silicule entière, plus ou moins alongée, sansrebord, rarement renflée, ordinairement elliptique, déhiscente, à loges polyspermes; cloison du diamètre des valves.

* Silicule renflée. D. rigida, W. D. Vesicaria, Desv. D. ciliaris, L. (100). D. nubigena, Dese. (97). D. Alpina, L. D. Humboldtii, Desv. (98). D. hispida, W. ** Silicule comprimée. D. calycina, Desv. + Tige nue. D. Caroliniana, W. (roi). D. Aïzoïdes, L. (09). D. verna, L.

(8g) Alyssum incanum, L. Moenchia incana , Roth. Draba Cheiranthifolia, Lam. Draba chaeirifolia, Berg. Farsetia in— cana , Aït.

(go) Alyssum deltoïdeum , L. Draba hesperidiflora, Lam. Forsetia deltoïdea, Aït.

(gr) Alyssum Run. Aubrieta, Adans. Alyssoïdes cre- tica, Moench.

(92; A. paniculatum ; Desf.

(95) A. sinuatum , L.

* (4) A utricélatum . Li A. OEderi, Lurand. Myagrum utriculatum , Berg.

(45) A. CR L.

(96) A. dasycarpum, W.

- (67) Eudesma nubigena, Humb.

(98) Eudesma rupestris, Humb. et Bonpl.

(99) Draba alpina, Jacg. D. montana, Berg. Moenchia Aïzoïdes , Roth.

(100) DEaba Aïzoïdes, Curtis, (101) Draba hispidula, Mich,

æ

Cr72) . rupestris, A7f. (102). D. repens, Beb. . nivalis, Lilj. (103). D. mutabilis, Desv. (105). . Stella, J'acg, D + Fladnizensis, Wulf.(104). D. Magellanica, Lam. ++ Tige feuillée. D. incana, L. (106). D D D D

. ramosissima , Des.

DEC T

. muralis, L. . confusa, Er. . nemoraliss Erh.

. hirta, L. . pontica, Desf.

. siliquosa, Bieb. . Arabis, Pers. (107). . Hyperborea, Desv. (108).

-É-R-R-S—

. hirsuta, Pers.

XLIV. PrEROCALLIS, Aït; silicule entière, ovale, aigue, Kgèrement bombée, déhiscente ; loges dispermes parallèles à la cloison ; graines émarginées, pendantes.

P. Pyrenaïca ; Aït. (Draba Pyrenaïca, L.).

XLV. ALyssumM, L. Adyseton, Adans.; silicule orbicu- laire, circonscrite par un rebord , légèrement élevée au milieu; loges dispermes; cloison du diamètre des valves; graines non bordées,

. Spinosum, L. A. Alpestre , L, î - halimifolium , L. (109). A. serpillifolium Desf,. (115). . tenuifolium, W, A. Atlanticum, Desf. . argenteum, W. (110). A A

. Orientale , Lerd. (112). . Gemonense, Wulf. (113).

> > > > >

. Bertholoni.

nr

(102) Draba hirsuta, Smith. (103) D. stellata, FI. Dan. (104) D. ciliata, Scop. ciliaris, Host. Androsacea, W. .(x05):Alyssum mutabile, Vent. Farsetia mutabilis, Aif. (106) Draba contorta, Era. : (107) D. arabisans. Mich. à (108) Alyssum hyperboreum , EL. (109) Lunaria Halimifolia , Alli. À, pyrenaïcum ? Lapay. (110) Lunariaargentea , Lam. (iii) -Alyssam sub-alpinum, Pall, (112) Clypeola tomentosa, L. \ (113) Alyssum petraeum, Ardui. Vesicaria gemonensis ; oër.

/ 1 : À

r] | 3

A? Lreba, Breb.

(18)

. calycinum , L, (115). . spathulatum, #7.

. montanum , LL, (116). . tortuosum, Kit.

. murale, Kït. (114).

. minimum, L.

. strictum. #.

. Wulfenianum, W. En. sup.

A. umbellatum, Desv.

> > >>

. campestre, L. (117). . hirsutum, Bieb. (118). . samolifolium, Desf. ? densiflorum, Desf.

> >r>> >>>

À. rostratum, #/. En. sup. À. Sibiricum , W.

XLVI. Meniôcus , Desv.; silicule obovale , plane, glabre, #ans rebord, graines très-nombreuses., non bordées.

M. serpilhfolium, | rf (Aiyssum serpillifolium , WF.)

-XLVIL A. Forsk.; silicule elliptique, plus moins régulière, velue ou hérissée, plane, à rebord à peine sensible ; cloison parallèle aux valves-et distincte ; loges polys- permes ; graines membraneuses. CA

F. AEgyptiaca, Turr. (119) F? diffuse, Desv. (122).

FO Fucl eata, Aït. (120). :F? pinnuata, Desv. (123) ypeata; P

Fu L 1

u

PA:

F. cheiranthifolia, Desv.(121) F? elongata, Desv. (124).

(114) Alyssum alpestre, B. W,

(125) Clypeola Alyssoïdes, Crantz. Adysteon calycinum, Scop. Adys. mutabile, Moench. |

(116) Adysetum montanum, Scop. Clypeola montana , 411. Alyssum arenarium, Loir.

(1w7) Moenchia campestris, Roth.’ Alyssum calycinum,

_.Jacq.

“r18) A, calycinum, Pall,

(119) Cheiranthus Farsetia, Desf. Farsetia GRces RAP

it.

(120) Alyssum clypeatum, L. Fibigia driméts Moench. Lunaria clypeata, Alli. Draba Rte et Lunaria canes- cens y W. Enum.

(121) Alyssum che:ranthifolium , FF.

(122) Lunaria diffusa , Thunb.

CRUE pinnata, Thunb.

(124) L. Jensu Thunb.

(174) XLVIIL LunartA, L.; silicule elliptique ou oblongue ÿ plane, glabre, à bord distinct , à cloison parallèle aux valves 3

graines nombreuses membraneuses ou nues.

L. annua, L. (125). L. parviflora , Delile. L. rediviva, L. (126). L. suffruticosa , Vent. L. alpina , Berg. (129). L. Graeca, W. En. (120).

L. AEgyptiaca, Desv. (128). L? Cantoniensis, Desv. (130).

PRIVE LUE LR VIA AAA AA LUUVE LAURE BAVULE SARA VINS AAA SAT A RAAR

DESCRIPTIONS de plusieurs espèces PORTER de Siliculeuses.

L IsATIS Cappadocica : folüs intergerrimis , villosis: inferio- ribus avoto-ellipticis, petiolo elongato: caulinariissessilibus sa- gittatis oblongis obtusis; siliculis villosis subtrapeziformibus. Habitat in Cappadocià.

Tige vivace ? Peu élevée, droite, simple, à rameaux florifères simples.

Feuilles: Vertes, velues ; les radicales longuement pétio- lées , ovales , elliptiques, atténuées à la base ; petiole plus long que le disque de la feuille : les Caulinaires sessiles sagittées, oblongues, obtuses, entières , ainsi que les feuilles radicales.

Silicule oblongue, velue, un peu trapeziforme, mais un peu plus étroite à la base,

Observation. Tournefort a indiqué cette espèce sous la phrase suivante : Isatis capadocica fructu ovato canescinte.

IT. AURINIA vbcordata : Caule erecto , pubescente apicè ras ! meso ; foliis pubescentibus, lineari-lanceolatis dentatis, denti- bus remotis ; siliculis planis rotundato-obcordatis. Habitat...

pl

PSE PRET SEE TT RUE CORNE DEEE ENS BERG ACOEAURN OT 2 EPS

(125) L. biennis, Moench. L. odorata, MIRE

(126) L. rediviva, B. Lam.

(127) L. rediviva, À. Lam.

(125) Ricotia Egyptiaca , L. Ricotia pinnata, Mbgrèls (129) Alyssum lunarioïdes , #7.

(130) Ricotia Cantoniensis, Loureir.

L'axÉ 25 TE

r

(175)

Tige droite, pubescente, rameuse au sommet: rameaux Ho rifères simples.

Feuilles , sessiles, linéaires, lancéolées, à dents rares , et éloignées les unes des autres; couvertes de poils courts coton neux qui les rendent molles.

Silicule plane, glabre, comme circulaire, échancrée au som- met, échancrure large, arroñdie , peu profonde ; loges à une seule graine ; graine brune, bordée d’une large membrane.

Cette plante a été cultivée autrefois au Jardin des Plantes, elle est problement d'Europe.

IT. BOLEUM asperum : suffrutescens; caule ramoso ; ramis folisque hirtis; foliis, subtrilubis, lobis alternis remotis., Habi- tatin Hispanià. ( PI. XXV.)

Tige suffrutescente basse ; rameaux droits, presque ns couverts de poils droits, roides et longs.

Feuilles hispides, divisées profondément en trois ou quatre lobes écartés, dont le supérieur est à deux ou trois dents; les supérieures sont entières et linéaires.

Fleurs axillaires, solitaires, écartées.

Silicule globuleuse , un peu oblongue , hérissée : surmontée

d’un style comprimé, glabre, long du double de la silicule ;

loges monospermes; pédoncule très-court.

Cette espèce est bien remarquable par sa silicule et sa sorte de pubescence.

JV. COTYLISCUS néloticus ; folüis glabris apice tri seu quin- quedentatis. Habitat in AEgyptià.

« Tige annuelle ? comprimée unie, très-rameuse , élevée de deux à trois pieds ; rameaux anguleux, rameux : rameaux flo- rifères , comme dichotomes.

Feuilles lancéolées, glabres , sessiles , à trois ou cinq grosses dents au sommet. Fleurs très-nombreuses , blanches , petites. Fruit ; une silicule très-petite, en forme de cœur , à deux cavités lisses en dessus et à deux gibbositées chagrinées, parta-

gées en-dessous par un sillon profond, formé par la cloison :

( 176)

son, qui est plus longue que la silicule ; les loges sont monés- permes,

V. LEPIDIUM decumbens ; caule decumbente , ramoso; foliis

sub-petiolatis, ovato-oblongis , obtusis. grandidentatis , infrà sub-bilobis ; siliculis ovato-oblongis , apicè rotum datis. Ha bitat…. À

Tige : annuelle, tombante , très-rameuse , alongée, presque point pubescente , cilindrique.

Feuilles , comme pétiolées, ovales , oblongues , obtuses, à dents grandes et obtuses, les deux inférieures formant quelque: fois deux lobes écartés.

Fruit: silicule presque circulaire , point échancrée , à stylé un peu saillant,

Cette plante, que Willdenow a prise pour le Lepidium diva- ricatum, dans son Hortus berolinensis, est bien différente celle du Cap, je Pai reçue de graines envoyées par Wilidenow lui-même; j'ignore si elle est du cap de Eonne-Espérance.

VI. LEPIDIUM crispum ; caule erecto ; foliis sub-çcarnosis, ob-ovatis , basi angustatis, dentatis : dentibus acutis proximis; siliculis ellipticis integris. Habitat in Novà-Holländià.

Tige annuelle? droite rameuse ; rameaux dressés, anguleux, glabres.

Feuilles ob-ovales, un peu charnues, les inférieures atté- nuées à la base et comme pétiolées, dentées profondément : les dents sont profondes , aiguës, rapprochées.

-Silicule étroite à ses deux extrémités, sans échancrure ; dE on un peu saillant, à

Ce Lepidium est peu distinct de toutes les espèces du genre par les dentelures de ses feuilles, qui le rendent comme crépu.

. VI. LEPIDIUM iberioïdes : caule erecto ; folüis linearibus : in-

ferioribus apicè dentatis ; siliculis elliptis truncatis, sub-densè spicatis. Habitot insula Mauriti.

Tige annuelle ? droite , rameuse : rameaux Gliformes, écar- tés, cylindriques.

Feuilles

mn.

. {°177)

Feuilles linéaires, aiguës , les inférieures denticulées au sommet.

Silicule petite, alongée, elliptique, tronquée au sommet, portée sur un pédoncule de sa longueur. Toutes les silicules forment au sommet des rameaux de longs épis.

Le port de cette plante et le disposition de ses silicules très—. nombreuses la‘disiinguent très-bien.

VU. Leprpiun bipinnatifidum ; caule lignoso ; ramis pu- bescentibus; foliis bipinnatifdis , sub-pubescentibus, sub-op- positis, pinnatifdis ; siliculis sub-ob-ovatis emarginatis. Habitat in Americà AEquinoxiali.

Tige: ligneuse, rameuse ; rameaux divariqués, cylindriques, pubescens.

Feuilles bipinnatifides , un peu pubescentes, pétiole comme aîlé ; divisions presqu’opposées , à trois ou cinq lobes profonds, comme penné.

Fleurs petites, blanches, comme ombellées, à calice très- petit, et sépales linéaires.

Silicules disposées en épi court, peu nombreuses, à pédon- cule double de leur longueur, à calice persistant ; chaque sili- cule glabre est un peu rétrécie à la base, un peu moins au sommet etéchancrée,sans conserver l’apparence du style. Loges monospermes.

Cette espèce paraïtrait avoir quelques rapportsavec le Læi- dium divaricatum ; mais elle est américaine: celle du Cap, d'äil- leurs, est très-imparfaitement connue ; d’un autre côté, elle a des rapports avec le Lepidium Bonariense ; mais on n’aperçoit pas dans celui-ci le style alongé , existant au milieu de l’échan- crure de la silicule du Run bipinnatifidum.

IX. LEPIDIUM Novæ- Hollandiae. Caule sub-lignoso , ra- mosissimo : ramis sub- intricatis , glabris angulatis sub-—spines-

‘entibus; foliis carnosis, ovato-oblongis, basi attenuatis, . pricè acutè dentatis; sihculis sub - truncatis. Habitat i in Le sà-Hollandiä. « Tige comme ligneuse, très-rameuse ; rameaux conmm: en- ; 111. 12

(178 ) trelacés et presque se durcissant en forme d’épines, glabres, - anguleux ou sillonnés.

Feuilles dentées au sommet ou entières, un peu charnues, ovales-alongées, atténuées à la base, aiguës au sommet, glabres.

Fleurs peu nombreuses à l'extrémité des rameaux, à calice caduque.

Silicule alongée, comme rhomboïdale, tronquée plutôt qu'’échancrée ; à pédoncule de sa longueur.

Cette plante a quelques-uns des caractères du Lepidium pis- cidium ; mais elle en diffère par sa tige non-herbacée , par ses rameaux rapprochés, anguleux, divisés, et par sa silicule tronquée.

.X: LEPIDIUM caespitosum; caule simplici; foliis radicali- buscasspit osis, linearibus ciliatis ; siliculis sub-cordatis integris. Habitat m Oriente. k f

Tige simple , à trois ou quatre feuilles linéaires, à fleurs ter- minales peu nombreuses. à

Feuilies nombreuses, radicales, en gazon, comme imbri- quées, à disque linéaire et borde de cils.

Silicule glabre , ovale cordiforme , entière, un peu rude à sa surface; style saillant ; pédoncule un peu plus long que la silicule.

Tournefort avait désigné cette plante sous la phrase sui- vante: Lepidium armenium caryog hyllifolio.

XI. LEPiDiUM spicatum ; caule erecto, ramis simplicibus. Foliis linearibus, acutis , integris, glabris, sub-adpressis ; sili- culis orbiculatis, sub-imbricatis emarginatis. Habitat in Ame- rica australi.

Tige herbacée, annuelle ? Droite, à rameaux simples,

Feuilles linéaires, aiguës , entières, glabres; comme appli- quées sur la tige. A

Silicules comme imbriquées, disposées en longs épis: ayant

une forme circulaire et une échancrure un peu arrondie ausom-"

met, dépourvue de style sailant.

is

Mu:790 Cette plante, de laquelle je n’ai vu qu’un seul exemplaire dans l'Herbier du Muséum de Paris, a quelques rapports FN Lepidium virginicum ; mais elle en est bien distincte par la position de ses silicules.

XII. LepiDiUM Chichicara ; caule herbaceo, humifuso, ramosissimo ; foliis sessilibus glabris ; inferioribus pinnatildis, laciniis denticulatis: superioribus ovato-oblongis inequaliter dentatis ; siliculis ovatis abrupiè emarginatis. Habitat in Para.

Tige herbacée, annuelle , couchée sur terre à la partie infé- rieure, rameuse , étalée.

Feuilles sessiles, glabres ; les inférieures pinnatiñdes à divi- sions denticulées; les supérieures ovales-oblongues , dentées inégalement.

Silicule ob-ovale, à échancrure étroite, dont les bords sont presque perpendiculaires ; stigmate sessile au milieu de l'é— chancrure.

Cette plante diffère de plusieurs de ses congénères par ses tiges couchées, et de notre Lepidium decumbens par sa silicule échancrée. Dombray, qui l’a rapportée du Para, dit que les indigènes la nomment Chichicara.

XII. LeprpruM hyssopifolium ; caule herbaceo, pubescente, elato: ramis divaricatis ; foliis glabris , lineari-lanceolatis acutis denticulatis, dentibus miautis distantibus ; siliculis ob-ovatis, sub-emarginatis. Habitat in Novà-Hollandià. Tige herbacée , annuelle, élevée ; couverte d’une pubes- cence pulvérulente , à rameaux longs et écartés. Feuilles glabres, linéaires-lancéolées, aiguës , denticulées ; dents écartées très-petites. 2 Silicule ovale, un peu plus large à la base, à peine échan- crée ; échancrure presque remplie par le style ui est sessile et pe . Ce : Lepidium diffère du 4 piscidium par ses feuilles linéaires tées, et du L. oleraceum parses feuilles beauc up plus roites et non élargies au sommet, et du L. Pollichii par sa

RUE

Cite) ra tige couverte d'une pubescence courte et comme poudreuse ; x les silicules plus écartées et plus grandes. | 4 XIV. LEPIDIUM foliosum ; caule herbaceorobusto , “à ramis foliosis; foliis glabris sub-carnosis oblongisobtusis, apice ub-tridentatis; siliculis rhomboïdalibus angustatis, emargina- tis. Habitat in Novä-Hollandià. |

Tige robuste, droite, herbacée, annuelle ? Rameaux cou— verts de feuilles très-rapprochées.

Feuilles glabres, un peu charnues, oblongues, Dee ie à dents éloignées ; feuilles supérieures comme tridentées au som- met.

Silicule rhomboïdale , échancrure du sommet à peine sen— sible, mais pas totalement obstruée par Le style qui est un peu saillant.

Ce Lepidium a les feuilles bien différentes, ainsi que son fruit, au Lepidium oleraceum.

XV. LEPiDIUM /ruticulosum ; caule frutescente , ramis di- yaricatis sub-dichotomis; foliis.glibris sub-carnosis distantibus ovato-lanceolatis, basi attenuatis apice dentatis dilatatis acutis; siliculis oblongis apice attenuatis integris. Habitat in Novàä- Hollandià.

Tige frutescente élevée, rameaux écartés comme dicho-

‘tormes, cylindriques, blanchâtres, pauciflores.

Feuilles glabres, un peu charnues, écartées, ovales-lancéo= lées , étroites à la base, dilatées au sommet, un peu aiguës.

Silicule oblongue, plus étroite au sommet, entière, obtuse ou légèrement tronquée , pédoncule plus long que la silicule.

Cette espèce , bien distincte de toutes celles de la Nouvelle- | Hollande que nous avons décrites , nous a paru former un petit arbrisseau , tandis que les autres espèces sont herbacées.

XVI. LrPipiuM pubescens; caule prostrato, pubescente- j villoso, ramoso ; foliis glabris, pinnatifidis : lobis linearibusumi bi aut tridentatis; siliculis retusis, marginibus sub-alatis, Ho tat in Para, |

J

En dt

{ 187 )

Tige cylindrique, couchée pubescente , très-rameuse , à ra meaux courts.

Feuilles glabres, toutes-pinnatiñdes , à lobes ne aigus , à une, deux ou trois dents.

Silicule légèrement échancrée , à rebord peu prononcé, pé- doncule velu , et de la longueur de la silicule.

Cette plante alle rebord de la silicule un peu prononcé, et un y peu comme je Lepia; cependant, par le caractère du fruit et | parson port, , elle nous a semblé appartenir au Lepidium.

XVIT. LEPrA rotunda ; caule sulcato, basi ramoso; foliis glabris, lanceolato- linearibus, acutis, sub-carnosis; siliculis

abris, venosis, orbiculatis, emarginatis ; incisura angusta ; stylo capillari. Habrtat.……

Tige petite, cylindrique , un peu sillonnée , rameuse à sa

0 *

| as glabres, lancéolées:linéaires, aiguë, un peu charnue: ilicule glabre, veinée, comme réticulée, à échancrure pro- fonde, dont les bords sont rapprochés ; le style est capillaire et plus court que l’échancrure,

XVIII. LEp1A linifolia ; caule recto , sub-anguloso, ramis

rigidis; folüs glabris linearibus açutis intégerrunis; siliculis

lyræformibus, Iabitat in Novà-Hollandià.

Tige droite, dressée, légèrement anguleuse, à rameaux : écartés peu alongés, roides.

Feuilles glabres, linéaires-aignës , entières, éloignées, de vature un peu solide.

Silicule en forme de 1yre antique , à échancrure anguleuse, à style capillaire entre les prolongemens aigus des bords de

| ie

IX. LEPIA membranacea: caule basi ramoso, ramis Kli— formibus simplicibus ; foliis ovato-lanceolatis integerrimis, sub- carnosis, distantibus, adpressis ; siliculis orbiculatis : margine membranaco pellucido, in corymbum, sub-dispositis. Habitat in Persià,

(182) Plante vivace. Tige rameuse dès la base ; rameaux filiformes , simples, cy=

lindriques , glabres.

Feuilles glabres, ovales-lancéolées, entières, un peu char- nues , éloignées les unes des autres et couchées sur les rameaux.

Silicule comme circulaire, pourvue d’une large membrane demi-transparente , dont les extrémités supérieures arrondies , laissent entre elles une échancrure large et profonde ; les pé— doncules sont capillaires, s’alongeant au niveau des supérieurs , ce qui forme à l’extrémité des rameaux comme autant de co- rymbes.

XX. COCHLEARIA sagittæfolia , annua; caule erecto, ramis# simplicibus ; foliis , radicalibus oblongis obsolete dentatis: cau= J linis sessihbus , hastatis sinuatis dentatis ; siliculis nt. - oligospermis. Habitat...

Plante annuelle, glabre dans toutes ses parties,

Tige rameuse dès la base, rameaux simples ascendants.

Feuilles : les radicales oblongues, à dents rares et peu visibles, les caulinaires oblongues, hastées, sessiles,sinueuses, dentées.

Fleurs petites et blanches.

Silicule oblongue, entière, renflée, glabre , oligosperme.

Cette plante a été cultivée, sa patrie est ignorée.

XXI. CAMELINA armeniaca, annua; caule erecto , foliis linearis lanceolatis acutis, villosis; siliculis elongatis, basi longè attenuatis. Habitat in Armeniä. .

Plante annuelle.

Tige droite , simple ; rameaux florifères rares et simples,

Feuilles sessiles, linéaires-lancéolées , aiguës, un peu velues.

Silicule très-alongée, acuminée , amincie dans une grande étendue de sa partie inférieure.

Cette Cameline se distingue par sa silicule beaucoup plus alongée et plus longuement amincie à sa base que la Caméline cultivée ( C. sativa). Elle est désignée dans l’herbier de Tour— fort , sous le nom d’Alyssoïdes armenia annua myagrofolio.

(183)

XXII. BRACHILOBUS hispidus; caule elato, ramoso vil loso-tomentoso ; foliis sub-villosis pinnatifido-runcinatis : lobis: dentatis, dentibus acutis ; siliculis brevibus ellepticis. Habitat

in Pensylvanià, Tige très-grande, rameuse, velue ; poils comme cotonneux. È Feuilles un peu velues, pinnatiñides- roncinées, à lobes dentés, dont les dents sont aiguës. WE Silicule courte, elliptique.

Je n’ai observé cette plante que dans l’herbier de M. de _Beauvois.

| _ XXIIL BRACHILOBUS domingensis ; caulibus adcenden-—

j tibus, sub-flexuosis apice ramosis ; foliis radicalibus sub-pinna=

tifdis, lacinis irregularibus obtusis ; caulinariis pinoatifidis, lo-

bislinearibus integerrimis ; siliculis apice attenuatis. Habitat in Hispaniolà.

Tige ; il en sort plusieurs de la même racine qui est vivace; elles sont glabres, ascendantes, cylindriques et flexueuses au sommet ; les rameaux sont terminaux.

Feuilles ; les radicales roncinées comme pinnatifdes, à lobes irréguliers obtus;les caulinaires pinnatifñides à divisions longues, linéaires, entières.

+ * Silicule comme pyramidale , ru mince au sommet.

XXIV. V&SICARTA vertica , caule simplici , tomentoso ; foliislinearibus acutis tomentosis : radicalibus congestis, cau— linis sparsis longioribus ; siliculis sub- nt glabris calyce

# obtectis. Habitat in Persià.

Tige simple , RREUR cu comme couverte d’un épais

pure.

Feuilles sessiles , linéaires, aiguës, tomenteuses ; les radicales disposées en rosetté , les caulinaires éparses et plus alongées. "14 Silicule globuleuse renflée , un peu dépriméé ; glabre, eachée dans les quatre divisions du calice qui sont velues, droites , persistantes , et qui ont pris du développement après lanthèse, Le style est persistant et alongé ; le pedoncule est

Th

LA

(184) quatre à cinq fois plus long que lassilicule qui a quatre Kgnes de diamètre.

Cette Vesicaire a des caractères bien distincts ,et peut-être formera-t-elle par la suite un genre.

XXV. VESICARIA globosa ; ramosa , pubescens : ramis Gliformibus ; foliis pubescente-pulverulentis, lanceolatis acutis integerrimis ; siliculis sphaericis sub villosis ; stylo longissimo filiformi. Habitat in Americä Boreali. ,

Tige rameuse , pubescente, cylindrique ; rameaux filiformes. |

Feuilles lanceolées , aiguës , entières, presque glabres , ou couvertes de poils courts , et formant comme une sorte de poudre à leur surface. Srlicule sphérique un peu velue , pétite, surmontée d’un style filiforme une fois et demi aussi long que la silicule qui est dehiscente et à loges polyspermes.

Cette jlante croit dans les lieux arides de l'Amérique sep- tentrionale, "

XX VI. VESsicARIA fruticulosa ; caule fruiescente ramo- sissimo ; foliis sub-spathulatis obtusis, integerrimis; siliculis globosis, glabris incanis, dehiscentibus; loculis tetraspermis. Habitat...

Tige frutescente ; rameuse : rameaux cylindriques blan- châtres.

Feuilles comme spathulées , obtuses, entières , blanchätres par l'effet d’un duvet court et serré.

Silicules glabres ; enflées ; comme globuleuses , un peu alongées ; loges à quatre semences, bordées d’une membrane » et attachées vers la partie supérieure de la loge. |

Nous croyons cette plante des îles de l’Archipel. d

XXVII ALYssUM umbellatum anouum : caule basi ramoso pubescente : ramis sub simplicibus; foliolis sub petiolatis, oyato- oblongis acutis, pubescentibus ; siliculis umbellats , cblongis. Habitat... .

Tige nulle , rameaux partant de la racine, couchés à la D ordinairement simples, pubescents , terminés par les fleurs ou fruits disposés en ombelle simple,

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LS

ÿ

.Y

» L ( 185 ) Feuilles pubescentes , comme pétiolées, ovales-oblongues, di F aiguës. ÿ « F9 à , : or 4 L { k . Silieule velue , grisätre , oblongue , à rebord distinct ; style

V4 persistant et beaucoup plus court que la silicule,

L., Cette plante , que nous croyons d'Europe, a éte cultivée " au Jardin des plantes , elle est distincte par la disposition de. ses fruits, analogue à celle des Iberis : nous en avons vu plu-

«° sicurstndividus. rs À 4

XXVIUL Azxssum Bertholonii ; caule suffruticoso ramoso; foliis sub-spathulatis supra viridibus sub glabris, inferna incanis; floribus corymbiferis ; siliculis.ellipticis venosis glaberrimis, nitentibus. Habitat in Ligurià.

Tige suffrutescente , rameuse ; rameaux blanclâtres ou couverts de points blancs, portant des fleurs jaunes en petits épis leghes » disposés en corymbe.

Feuilles entières, sessiles | comme spathulées, vertes eu dessus , rarement avec quelques points blancs, et tout à fait blanche er- dessous , les supérieures sont plus alongées.

Silicule elliptique, glabre , luisante , veinée avec un style, grèle > alongé ; graines rarement toutes fertiles, ordinairement

M7 (EUR une seule par loge. L £ . Cette plante nous a été envoyée à M, Deslongchamps et moi, sous le nom d’Aly le D Bertholoni ; $ sous le nom d Æ/yssum argenteum, par le Docteur 5eriaolontÿ . é . pr . . » 4 .

£ mais elle Fe bien différente, ainsi que l'on peut le voir, par

l’énonce de ses caractères: elle s'éloigue encore des À. 1ortyor

. sum et Murale. +0 a

XXIX, DRABA calycina, perennis; caule, nudo, simplici,

» villoso, sub-nifloro ; foliis radicalibus, cæspitosis, erassis,

ovatis-lanceolatis, sub-ciliatis, pilosis ; pilis sparsiis ; silieulis

oblongis acutis, basi lacinüs persistentibus ealyeinis cinc- tis. Habitat in Perui.

._… Tige courte, simple , nue, cylindrique; pubescente, uni-

flore. :

sb à | 61 Ù | : De‘, |

( 186 )

Feuilles radicales en gazon, ovales-lancéolées, comme eili- cées , épaisses, couvertes depoils écartés. je"

Silicule solitaire, oblongue, aiguë , enveloppée à la base par les divisions du calice persitant , qui sont un peu roïdes et aiguës. |

XXX. DRABA ramosissima, perennis : caule humifuso: ramis sub-erectis , glabris; foliis glabris : inferioribus spathu- latis et in apice ramorum confertis : ramealibus distantibus, sessilibus, grandidentatis, HE obliquis. Habitat in Ame- rici Boreili. a

Plante vivace. +

Tige couchée, comme frutescente ; rameaux droits, cylin— driques, glabres.

Feuilles glabres , les inférieures disposées en rosette à l’ex- trémité de rameaux courts , de forme spathulée, et ayant deux ou trois dents éloignées ; les caulinaires sont distantes et soli— iaires , sessiles , profondément dentées, et à dents éloignées.

Silieule glabre , comprimée, sans rebord , souvent oblige

pan: un siyle long. À <

XXXI. DRABA vesicaria, perennis : caule, villoso ; aphyllo , simplici, paucifloro ; foliis lineari-oblongis , iomen- tosis , cæspitosis confertis ; siliculis hirsutis, inflatis, brevi—, bus. Habitat in Orieute. à

Tige vivace, très-petite, peu divisée, cachée dans les

feuilles, et terminée par un rameau velu, simple, sans feuilles, portant au sommet peu de fleurs. |

Feuilles linéaires , Yerdâtres, couvertes de longs poils blancs, formant des rosettes irès-serrées, dont les feuilles in > férieures sont comme scarieuses par le desséchement,

Silicules courtes, velues, renflées, portant des graines en grand nombre,

Cette plante, qui croît entre les rochers de la Palestine et de la Syrie , forme des touffes assez grosses et très-serrées. Elle, est une preuve du peu de certitude des caractères des genres

w

k (187) dans la famille des Crucifères; car avec toute l'apparence d’une Drave , elle a cependant sa silicule renflée presqu’à la manière des Vésicaires ; mais avec tout cela elle doit demeurer

dans le genre Draba.

AAA RAI AAA AA AA RAA AAA AAA AAA AA SA AVR

ELÉMENS de Physiologie végétale et de Botanique ; par C. F. BRissEAU-MiRBEL, de l'Institut (1). (PREMIER ARTICLE.)

Les élémens de Botanique publiés jusqu’à ce jour remplissent

- si mal leur objet, que nous croirions faire un trop faible éloge

de ceux que nous annonçons , si nous nous bornions à dire et à

prouver qu’ils sont très-supérieurs à tout ce que l’on connaît

dans ce genre. On peut s'étonner qu'une science dont l’étude

. semble tout à la fois si attrayante et si facile, et qui, à ce double

titre ; doit avoir de nombreux sectateurs, se trouve si stérile en

bons livres élémentaires. C’est que les Botanistes capables de

faire de bons élémens , c’est-à-dire , ceux qui réunissent à une

connaissance approfondie de toutes les parties de la science,

‘# des vues philosophiques et un style approprié au sujet, sentent

ÿ l'extrême difficulté de RER un tableau général et satisfai-

"sant d’une science qui n’est point encore fixée. C’est pourquoi

ils préfèrent employer leur temps et leurs talens à des recher—

ches spéciales, à destraités particuliers , et ils dédaignent d’en-

trer en lice avec tant de plats écrivains aussi dépourvus de

science que de littérature , qui, amorcés par l’appt du gain et

par la facilité de compiler , nous inondent annuellement d’élé- mens en tous genres.

Lorsqu'une sçience a fait d'assez grands progrès pour que ses principes soient invariablement fixés, de telle sorte qu’elle n’a plus À attendre de perfectionnemens que dans les détails, et non dans l’ensemble, un bon traité élémentaire peut être l’ou-

(x) Trois volumes in-8,; dont un de planches; à Paris chen - Magimel, libraire, rue de Thionville ; n°, 9,

( 188 )

vrage d’un simple compilateur doué de tout le discernement qu'exige ce genre de travail pour être ‘bien fait, Mais quand les principes fondamentaux de la science, quand son véritable objet, son but, l'esprit qui doit la diriger, sont encore autant de sujets de discussions, quand enfin la langue elle-même de cétte science n’est pas encore fixée; un bon compilateur n’est point capable d’écrire ses élémens, et le savant qui a le courage d’entreprendre une pareille tâche, doit serésoudre à refaire , pour ainsi dire, la science dont il veut tracer le tableau , tant il trouve de lacunes à remplir, de réformes à faire , de faux prin- cipes à redresser, d'innovations nécessaires à établir.

Si donc il est vrai, comme rious en sommes intimement €on-

4 . . - väimeus, que la Botanique soit une de ces stiencés non encor&

fixées, il s'ensuit que le nouvel ouvrage de M. Mirbel mérite les plus grands éloges, s'il a atteint le but; qu’une indulgence cômmandée par la justice lui est dué , s'il n’# pu qu’en appro-

cher ; et que, dans tous les cas , le courage et la persévérance |

avec lesquels il à poursuivi, durant plusieurs années, son utile

entreprise, exige en faveur la reconnaissance de tous les

DEL

amis des sciences naturelles.

Nous allons essayer d'analyser ces élémens de Botanique à

* \

l'étendue que mérite leur importance, et que peut comporter | %

la nature de ce Journal.

M. Mirbel divise en deux parties son traité élémentaire : dans la première , il expose les principes de Anatomie et de la Phy- siologie végétales; dans la seconde, les notions fondamentales de la Botanique proprement dite,

Cette division ne nous semble pas la plus philosophique, parce qu’elle sépare deux sciences qu’il importe , selon nous, de réunir et même de corfonüre ; mais elle est la plus simple, la plus commode, la plus usitée, et elle est mieux appropriée à l'état actuel de la science, que ne le serait une méthode plus

rigoureuse,

La première partie est subdivisée en dix sections , dont la

première content des idées générales sur la nature du végétal :

Éd { :89)

la deuxième, traite du tissu organique; latroïsième, de la graine et de la germination; la quatrième, des organes conservateurs et de leurs fonctions; la cinquième, de la composition chi-

mique du végétalet de sa nutrition ;la sixième, des organes gé- nérateurs et de leurs fonctions; la septième , de la fructification et de la dissémination; la huitième, des maladies et de la mort des végétaux ; la neuvième section est consacrée aux Crypto— games et aux Agames; la dixième considère la végétation sous un point de vue général.

On peutjuger, par ce simple exposé des titres, que la pre- mière partie qui, par son objet, est de nature à intéresser da- ‘Yantage toutes les classes de lecteurs, est traitée de la manière la plus complette, et suivant l’ordre le plus naturel. Je doute qu'on en puisse dire autant de la seconde partie, divisée en quatre sections, dont la première est intitulée théorie fonda- “mentale ; la deuxième , saissance et progrès de la Botanique; la troisième, de la terminologie botanique ; la quatrième, les trois méthodes artificielles et les farnilles naturelles. “à

L'ancienne division des êtres naturels en minéraux, végé— taux et animaux , à été remplacée par une autre classification plus philosophique, dans laquelle on considère la matière comme

“brute ou comme douée d'organisation. |

M. Mirbel comparant ces deux grandes classes, établit que l'irritabilité est le caractère qui. les distingue essentiellement. | Comparant ensuite les végétaux et les animaux sous les rapports

himiques , anatomiques et physiologiques , il démontre que la de démarcation s’efface entre les espèces les moins par- faites des deux classes, parce que nous ignoronsle point précis

la sensibilité cesse dans lassérie des êtres organisés. -N4

L'auteur est donc loin de partager l'opinion d'un Botaniste

de nos jours, qui-refuse aux végétaux l’irritabilité, la vie, le «pouvoir d’engendrer par le concours des sexes, etc., les assi= _ milant ainsi à Ja matière inerte,

Un tableau des principaux organes des plantes, rapidement x

(196 ) esquissé , termine la première section, et prépare le lecteur aux détails qui vont suivre. Dans la deuxième section , consacrée à décrire le tissu orga- nique des végétaux , M. Mirbel développe sa théorie de l’orga- nisation végétale, Je ne sais ce qu’on doit admirer le plus de la

simplicité de cette belle théorie, de la clarté et de la précision

avec lesquelles elle est exposée, ou de la modestie de l’auteur , qui, retraçant à ses lecteurs les anciens systêmes sur l’anatomie

végétale, leur laisse ignorer à qui l’on est redevable des grandes

découvertes qui ont fait évanouir tous ces systèmes erronés.

Quoique nous r’ayons vérifié qu’une partie des observations sur lesquelles repose la théorie de M. Mirbel, tout est si bien lié dans ce système, que nous ne doutons point de l'exactitude du reste. Etquand cettethéorie neserait qu’une pure hypothèse, impossible à vérifier par le témoignage des sens, elle est st simple, si naturelle, si vraisemblable , elle s'accorde si bien avec tous les faits, que l’on devrait encore l’admetire jusqu’à la preuve du contraire, |

L'impartialité qui nous anime nous porte à remarquer que la concision peut-être excessive de l’exposé dont il s’agit, nous fait craindre qu’il ne reste quelque obscurité sur certains points (tels que la nature des vaisseaux propres), dans l’esprit de l’é- lève qui ne serait pas à portée de recourir aux autres écrits de M. Mirbel.

La troisième section traite de la graine et de la germination. Ce sujet est fertile en détails intéressans , mais il offre beaucoup de diflicultés. M. Mirbel y décide, suivant sa manière de voir y une foule de questions très-controversées, et qui le seront en— core long-temps , parce que le fort de la dispute roule plutôt sur les mots que sur les choses; je veux dire que l'on ‘est à peu près d'accord sur tous les faits observables , et que l’on ne dif- fère guères que sur les dénominations qu’il convient d'appliquer en certains cas embarrassans , ainsi que sur la convenance ou l'inconvenance de généraliser certains faits sujels à des excep= tions plus ou moins nombreuses,

F.

J TETE

- (191)

Le caractère de la philosophie de M. Mirbel paraît être une prudente circonspection , un sage éloignement pour toute es- pèce de vue systématique : il ne permet jamais à l’imagination de franchir les bornes de l’étroit domaine des sens; et frappé sans doute des exceptions aussi graves que nombreuses qui dé- mentent perpétuellement en Botanique toutes les règles, toutes les définitions , il ne veut rien généraliser.

Ceite prudente philosophie est infiniment recommandable sans doute; mais il ne faut pas, ce me semble, que l'élève en abuse, ni qu’il en exagère les principes, car alors elle tendrait à arrêter les progrès de la science.

Quant à nous , après y avoir bien réfléchi, notre opinion est que, dans une science comme la Botanique, toute règle, toute définition , tout caractère est sujet à exceptions, ilne faut pas pour cela s’interdire de généraliser, parce que l’on_ferait ainsi dégénérer la science en une vague série de faits isolés et sans liaison; mais que l'on peut et que l’on doit admettre comme généraux, les principes, les caractères, les règles, les défini- tions , fondés sur ce qui a lieu le plus ordinairement , ayant soin toutefois d'indiquer les exceptions.

D'après cela, je ne ferais aucune difficulté, je l’avoue, de mettre au rang des caractères generaux qui distinguent les em- bryons dicotyledons ou monocotylédons, celui de la radicule nue ou coleorhizée. Je ne dirais pas, avec M. Richard, que l'embryon, selon qu'il est endorhize ou exorhize , caractérise beaucoup mieux que l'unité ou la pluralité des cotylédons, les deux grandes classes naturelles des végétaux phanérogames :

mais j'admettrais ce caractère comme auxiliaire et ordinaire, _ sansêtre arrête par les exceptions qu’il présente, et que j'aurais * soin seulement d'indiquer; tout comme on a coutume d'ad- mettre au nomb#® es caractères ordinaires et auxiliaires des Monocotyledons, les feuilles engaïnantes, entières, à ner- vures simples, etc. Des principes plus rigoureux nous feraient 4 rejeter même le grand caractère des cotylédons, puisque, de

.… laveu de M. Mirbel, quelques renoncules , quelques Cierges, \ #7

(192) Ja Fumeterre bulbeuse et les Cyclamens n’ont qu’un cotylédon, et que le Lecythis et la Cuscute n’en ont point.

Si les bornes qu’il convient de mettre à cette analyse ne nous interdisaient pas de plus amples développemens, nous nous hasarderions encore à soumettre au jugement de M. Mir- bel quelques doutes sur plusieurs points de cette importante section qui mérite bien d'être discutée par les Botanisies, d’être médiée par les élèves , et qui assurément sera lue par tous avec intérêt e! avec fruit.

La quatrième traite des organes conservateurs et de leurs fonctions.

La racine, l’un des plus imporians , n’est pas aussi bien con— nue qu’elle mérite de l'être : on regrettera, par exemple, qus M. Mirbel n'ait pas satisfait notre curiosité sur ce quiconcerne le Chevelu, cette sorte de feuilles souterraines, faisant fonc—

EL

tion de suçoirs dans le sein de la terre , et dont l’action est st

puissante. Du reste, l’auteur a tiré le meilleur parti possible du peu que l'on sait sur les racines; il ne néglige même pas de nous parler des assolemens, dont la pratique est si précieuse à l'Agriculture, et dont la théorie est si'peu satisfaisante.

Me serait-il pas à propos de comprendre au, nombre des tiges le plateau bulbifère des oignons, etc. ? Est-il bien conve- nable de confondre la hampe et le pédoncule radical? Le chaume ne se distinguant par aucun caractère réel de toute autre tige articulée (1), mérite-t-il de constituer une espèce particulière, surtout quand on se borne à distinguer trois ou quatre espèces de tiges ?

Quelle que puisse être la vraie solution de ces questions et d’autres pareilles que nous pourrions proposer , elles sont de peu d'importance auprès de celles que M. Mirbel nous paraît

avoir merveilleusement résolues par l’application de sa théo=

rie fondamentale à l'organisation et au developpement destiges

(1) Les wœuds appartiennent aux feuilles, et non La àla

tige. dicotylédones

e

7 MS

e

AE NA FM 16 At

Xe Le fe ste

(193)

_ dicotylédones et monocotylédones. Ce n’est pas qu’on ne puisse:

Lt encore quelques objections assez embarrassantes : ainsi

_ L'on ne voit pas trop bien comment il se fait que le bois parfait $ 1 des vaisseaux poreux et de fausses trachées, dont il n’y avait pas de traces dans l’Aubier ; mais est la théorie qui peut tout expliquer ?

L'examen anatomique et physiologique des racines, tiges, branches, rameaux, boutons, etc., amène naturellement à sa | suite certaines applications à la culture , telles que les boutures,

Ÿ {

marcottes et greffes. Il nous semble que M. Mirbel aurait pu s'étendre davantage sur cette matière intéressante , et qui n’é tait rien moins qu'étrangère à son sujet.

En revanche, il laisse peu de choses à désirer au lecteur sur

& l’article des feuilles, dont il fait l’histoire depuis leur naissance

| jusqu'à leur mort, retraçant successivement leur disposition

: dans le bouton , leur forme générale et leur structure anato-

_ mique , leurs importantes fonctions dans l’économie végétale,

* Sirritabilité qu’elles manifestent quelquefois par des mouve-

mens spontanés ou excités, et par ce qu’on nomme leur som-

meil, admirables phénomènes, qu’on explique si mal quand on

A s’obstine à n’admettre que les lois de la mécanique, enfin leur

. chüte annuelle. Il est parlé des appendices (stipules, vrilles)

_ qui les accompagnent souvent; et la section se termine par la fi description des glandes et poils, des épines et aiguillons.

À Le Botaniste qui veut embrasser la science dans toute son | étendue et se faire une idée complète de la nature des êtres qui

ù sont l’objet de son étude, ne peut pas se borner absolument à L 4! la è rieure, de la structure interne et des développemens des par

recherche de l'organisation ou de la conformation exté-

pa uess il faut, en outre, qu’il se procure quelques notions géné

.——

fu Fais sur la composition chimique du végétal, parce qu’elle est 74 intimement liée avec le phénomène’de la nutrition, fonction Z capitale y qui est incontestablement du ressort de la physiologie

À proprement dite, el qui en est même le principal objet. rl 111. 13

4

zÆ-

Cig4)

y a \4 4 FRA À Cependant, nous pensons que le Botaniste ne doit user de læ,

chimie qu'avec beaucoup de sobriété; et nous n'hésitons pas à mn , . 1 . UE « " à si fa, \ trouver déplacé l’abus qui en a été fait par Le Fr

à : d DT dans des livres élémentaires, et dans d’auires ouvrages de Bo=—

tanique ou de Physiologie végétale, Nul doute que les sciences 3

doivent se prêter de mutuels secours , qu’elles sont intimément

liées par la nature même des choses , et qu’il serait peu philoso—, phique de prétendre les isoler les unes des autres par des limites Ÿ rigoureusement tracées. Mais il ne s’ensuit pas qu'il faille tout, brouiller, tout confondre , en transportant l’une dans l’autre

deux sciences aussi peu compatibles que la Botanique et la cut j

mie, qui diffèrent tellement par leurs principes ÿpar leurs moyens et par leurs buts, qu'il semble très-difficile qu’un même

homme puisse les cultiver toutes deux à la fois avec beaucoup "

nl , ve ,

de succès.

M. Mirbel, dont la prudente philosophie est ennemie de tous. les excès, n’a point exclu de ses élémens chimie végétale, et ne lui a pasnon plus laissé usurper , dans le cours de ses leçons, | plus de place qu’il ne lui en appartient légitimement. La cin=

À quième section contient à peu près tout ce qu'il importe au Bo- taniste de savoir en ce genre, Cependant, pour satisfaire ceux

#

ui s'intéresseraient plus particulièrement à cette partie de nos q FU P | F

connaissances , ou a ajouté à la fin du premier volume, comme +.

supplément, un petit traité de la composition chimique des véi

gétaux , qui se recommande suflisamment par le nom de son

auteur, M. Chevreul. Après avoir exposé le tableau des diverses substances végé-

tales, distinguées en deux classes, les principes élémentaires et

les principes immédiats, M. Mirbel s'occupe, dans la même,

section, de la grande fonctionwvitale opérée à l’aide des pre-

: . . : 14 + miers, et qui produit les seconds, je veux dire la nutrition des

végétaux ; phénomène général qui se compose de trois phéno= mènes particuliers, la succion des fluides, leur déperdition li- quide, gazeuse ou yaporeuse, et leur marche dans le végétal s'opère lehr élaboration et eur fixation ou assimilation. Cette

matière difficile, et sur laquelle il règne beaucoup d'obscurité | LA

:

# t (195 ) et de confusion dans presque tous les livres elle est traitée , nous a paru présentée aussi clairement que brièvement dans ce-

‘lui-ci. | - Les organes générateurs sont l’objet de la sixième section. | Cette riche matière a été tellement exploitée par les Botanistes cetpar les Physiologistes depuis la réformation de la science , qu lil était assez difficile de la présenter soué de nouvelles cou leurs. Toutefois M. Mirbel n’a pas fait à cet égard une simple mpilation. Cette partie, chargée de détails extrêmement

tipliés ,et qui a coûter un grand travail à son,auteur,

lecteur plusieurs choses neuves, soit par la forme, soit par le fond.

.. Après quelques considérations préliminaires sur la féconda-

» tion , et des observations générales sur la Beur, M. Mirbel ana-

se lesorganes sexuels qui en constituent l’essence , et d’abord le pistil et ses trois parties , l'ovaire , le style et le stigmate, et il

| fait anatomie de cet gréane; ; il examine ensuite avec le même

soinlorgane mâle, formé de l’ Androphore , de l’Anthère et du * Pollen ; puis il s’occupe des Périanthes ou enveloppes propres de la fleur, et il distingue le Périanthe simple et Le Périanthe

. ible, composé du calice et de la corolle. Il ne néglige point s appendices dont les Périanthes sont souvent chargés ou ac— compagnés; ni les formes anomales qu'ils présentent quelque- S ni les nectaires ou glandes florales. La Re À da pé-

é" em ent modifiées, et qu'on nomme, selon les cas ee

b ictées, involucres, spathes, etc. Enfin, l’inflorescence, ou disposition des gs sur la plante, termine la par lie descrip-

mais ©’ est un inconvénient inévitable dans la méthode tot ar M: Mübel, et qui consiste à séparer la Botanique propre nent dite ;de l'Anatomie et de la Physiologie végétale,

ÿ ni 15 *

» reste de cette section est purement physiologique : ony

C196) traite de l'épanouissement de la'leur, ou de la Horaison , du calendrier et de l'horloge & Flore , etc. ; enfin, de la fécon- dation , et des preuves de l'existence des sexes dans les végétaux.

En parlant de la oraison , M. Mirbel dit un mot de l'état. des Corolles ayant l’épanouissement ; c'est ce qui constitue les caractères de préfleuraison , fort importans, quoique négligés de presque tous les Botanistes. L'auteur aurait , selon nous, à insister davantage sur ce point, et surtout ne pas omettre le caractère le plus notable, celui qui consiste dans le rappro- chement marginal des divisions de la corolle , caractère qui ne se trouve jamais en défaut dans la nombreuse famille des Synanthérées , et dans plusieurs autres (1). |

Enrapportant les trois principaux systèmes sur la génération, il observe avec beaucoup de justesse qu'aucun n’est complète= à ment admissible. En effet, celui qui est le plus en vogue auz jourd’hui , est démenti par la ressemblance des enfans à leur pères qui se manifeste si clairement Fab les hybrides des deux - règnes, L

La théorie des avortemens prédisposés et des greffes ori- ginelles, ingénieusement développée par M. Decandolle dans son dernier ouvrage, étant principalement applicable aux objets traités dans cette section , M. Mirbel n’a pu se dispenser 1 d’énoncer son opinion sur cette doctrine. Ce que nous avons dit de la prudente circonspection qui caractérise la philosophie de notre auteur, fait déjà pressentir qu’il n’est point partisans du systême dont il s’agit, et nous avouerons qu’en logique 08 goureuse , il n’y a rien à répliquer aux argumens par lesquels il Le réfute. Nous n’en demeurons pas moins convaincus que ces . hypothèses , toutes fictives qu’elles peuvent être, représentent fort bien les faits; qu’elles sont très-utiles au Botaniste , quand il n’en abuse pas, pour le guider dans la recherche des affi= nités naturelles, en lui faisant découvrir un même tp sous 1 modifications diverses qui le déguisent , et qu “elles sont surtout indispensables pour bien exprimer les analogies, et pour faire

| ( ) Vo;ez mon truisième Mémoire sur les Synanthérées, M

*", 510 C197) :

_senlir les vrais rapports des choses. Quoi qu’on en puisse dire, tout observateur impartial comparant une corolle de cinq pé= tales avec une corolle monopétale quinquéfide, se prêtera plus

+ facilement à considérer celle-ci comme composées de cinq

* pétales entregreffés ou réunis inférieurement par les bords ,

% qu’à la considérer comme formée d’un seul pétale , découpé su-

_périeurement en cinq parties ; ce qui supposerait que la corolle pentapétale à quatre pétales de plus que la corolle quinquéfide,

que celle-ci n'équivaut qu’au cinquième de l’autre. Ce même

: s’il a reconnu que toute corolle de Synanthéree, munie d'étamines, offre, dans son intime ‘structure, trois ca- ractères remarquables, importans, et d'une invariable cons=

Aance , tandis que , chez la même famille , toute corolle dénuée d'étamines , ne présente qu'irrégularité , variation , incertitude

dans les caractères du même ordre, cet observateur, dis-je,

se refusera difficilement à croire que le type primitif est réel- à sr dans ces dernières, par suite de l’avortement des _étamines, et qu’ainsi l’irrégularité n’est pas ici une simple

ction (1).

. Dans la septième section, l'on s'occupe de la racicaticil et de la dissémination ; c’est un petit traité de Carpologie complet ns sa généralité, et aussi neuf qu’intéressant. lei surtout se

| justifie ce que nows avons avancé, que, dans l’état actuel de

\ : Botanique, celui qui veut en exposer les élémens, doit refaire _pre que entièrement certaines parties de la science. 084 ien de plus clair ni de plus satisfaisant que la manière dont

M Miba nous explique le développement des ovules et des

ovaires ;_c'est encore une application toute simple et toute

irelle de sa théorie générale sur l’anatomie des végétaux; ce n’est pas la moins utile , en ce qu’elle fait tomber bien des

x

erreurs fondées sur des prétendus prineipes posés à priori, et is VARIE À < %

À 4) Voyez mon froisième Mémoire sur les Synanthérées, DS iénant | 4 analyse de la Corolle; publié dans le Journal de Physique de février ue; tome 82, page 117:

. devaient figurer, par exemple , la Fraise et le fruit du Rosier,

C198) ri qui ne peuvent prévaloir sur Les vrais principes déduits de l’ob- servation.

Les Botanistes impartiaux ne sauront pas moins de gré à M. Mirbel du nouveau système carpographique qu’il leur pro=, pose. Quoique, de son aveu, sa classification soit artificielle, nous pensons avec lui qu’elle est mieux adaptée aux besoins de la Botanique descriptive que ne le serait peut-être une méthode plus naturelle, fondée sur l'anatomie de l’otaire , et qüe nôus devons attendre des progrès ultérieurs de la science. (>

Nous remarquons avec plaisir que, dans celte partie, M. Mirbel s’est un peu relâché de la rigueur des principes qu'il & coutume. deprofesser. En effet, il ñe $'est point interdit ces sortes d'hypothèses fondees sur l’analogie , qui répandent de si vives lumières sur les affinités naturelles, quand on sait entuser et ne pas en abuser. Il a obtenu, par cette méthode, des a tats neufs et piquans. Toutefois, nous croyons qu'il y a une restriction ,essentielle à faire au principe qu’il pose) La en * théorie , une fleur quelconque n’a jamais plus d’un ovaire 1 que les petites boites distinctes fixées sur un même réceptac e ne sont que des portions d’un péricarpe unique. Cela peut être . yrai dans tous les cas ces petites boîtes sont disposées sur un : seul rang circulaire, maisfne saurait l’être quand ily a paies rangs concentriques ou superposés, comme dans les Renon- | cules , Adonis , etc, ; il résulterait de leur réunion al | i alvéolaire , tel qu’il n’en existe pas dans la nature. CT

Nous reprocherons encore à l’auteur de ne ‘pas avoir, A multiplié les fruits des Angiocarpiens, au nombre rh ñ qu'on ne peut rapporter à aucun deïses genres, C’est sans } doute par inadvertance que M. Mirbel ,en-parlant du Gyno= | phore (page 225), confond les fruits du Fraisier et du Fram boisier , qui, sous le rapport dont il a » sont De à | inverses l’un de‘’autre. 4

Un amateur des causes finales se serait étendu avec (ae ÿ complaisance que ne l’a fait M, Mirbel, sur tant de moyens in- |: génieux que met en œuvre l’industrieuse nature pour opérer la à

Us ( 199 ) . dissémination ; ; mais ces considérations, si en vogue autrefois , fs (ri es de mode : l’austère fierté de noire dédaigneuse et | Ariste philosophie , les a impitoyablement LEA La raison humaine ‘y a-t-elle beaueoup gagné ? et n’y avait-il pas un Te milieu à suivre entre l’abus À causes finales et leur pros- _ cription absolue? Nous n’osons dire ce que nous eh pensons, mais, à coup'sür, l’étude de la nature à perdu beaucoup de

£ “char mes aux yeux de ceux qui aimeraient à retrouver dans

FRE

s sciences physiques la source des sentimens moraux les plus ne les plus élevés.

l'natpogtion des fruits, qui précède la dissémination des

LUE est le dernier acte de la vie végétale. La mort ne tarde

% he à suivre , au moins dans les espèces herbacees , et c ’est alors

À 1

our elles une mort de vieillesse; mais beaucoup de plantes :

acées ou ligneuses, meugni EMA Ent ER accident par maladie. La huitième section des élémenst que nous ons , traite donc des maladies et de er des végétaux. L nombreuses observations Con es dans divers livres % . d'Agriculture et de Jardinage, auraient pu enrichir de beau- # oup de faits le court article que notre auteur a accordé à la _ Pathologie végétale; mais ce n’est pas sans raison qu'il s'est à en citer quelques-uns‘ pour exemples : la médecine des Qu. jusqu ici qu'un pur empy risme , à PE éclairé physiolo ie,ne peu former un corps de doctrine : setil e s’en étonner, Si lon considère à quoi se réduit rinaire,nous n'osons dire lamedecine humaine. vieillesse chez les végétaux qui se régénèrent an a le AA een te à parties continues, fournit Mirbel}' occasion de noûs s faire considérer sous on point e aussi ; iste qu ‘ingénieux. À ses yeux, un arbre est un en blage nombreux PARA à , nés suceéssiventert les Û autres; les lus jeunes, formés par le liber ou P hetbe née, végètent seuls à la surface des vieux individus aux- at quels ls d ent naissance , et qui, réduits à état d’un ‘squelette l ns que ,n’on qe plus d’ autres. fonctions que de servir de support

IX Lu 5 ü 6 leur AN D | es sucs nutritifs.

w

( 200 ) |

Cette belle définition de la planie ligneuse doit-elle être prise dans uo sens rigoureux, absolu, sans aucune restriction. se persuade difhcilement que le bois d’un arbre en pleine végé- tation, quoiqu'abreuvé d’une sève abondante qui parcourt tout son tissu, ne soit déjà plus qu'une matière inerte, et qu’il ne diffère pas essentiellement d’un bloc de bois mort. 7 SR

Le tableau général de l'organisation des végétaux et de is fonctions vitales, tel qu’il a été tracé dans toutes les section précédentes, ne peut convenir, sous beaucoup de rapports, aux plantes dites cryptogames ou agames. Ces singulier tete taux , pour la plupart, diffèrent tellement de tous les autres» non-seulement par les organes reproducteurs , maïs encore par les organes conservateurs ; et il y a si peu d’évidence dans les rapports qu’on s'efforce d'établir entre leurs organes et des végétaux plus parfaits, que M. Mirbel a dûiraiter séparé ment de leur anatomie et de leur physiologie. C’est Mit la neuvième section. On la lira avec tant de plaisir, quan ne s’apercevra guères que, pour être bien fidèle à sa méthode de distribution des matières , l’auteur devait s’en tenir ici autant _ que possible , aux généralités, et renvoyer les détails à la der- À ;

nière section de la seconde partie. d':

Presque tous les auteurs élémentaires, guidés par une ayeu routine , ont omis fort mal à propos ce qui concerne cette de plantes, ou n’en ont donné que des notionsvagues, i plètes et sans justesse, Nulle part au moins cette curieuse p de la Botanique n’est aussi bien présentée , nous osons an le; que dans les élémens que nous analysons. C’est le résumé clair, le plus substantiel, le plus intéressant de toutes les d vertes modermes sur cette matière, Remarquons ique le même

esprit philosophique qui règne dans tout l'ouvragt, et qui ét 1 surtout nécessaire ici , a présidé à la sage critique avec nn |

er

}

On devine, d’après cela, que M. Mirbel, loin d'adopter, leur. exemple, aucun des deux systèmes exclusifs de Linne et deN ec

ker , Les réfute tous deux ayec beaucoup d'avantage , admettant # mn Ai

notre auteur examine et discute les obseryations que u hasardées et les opinions souvent ridicules des Cryptogami

LA 4

| # de

Es (201)

_chez certaines familles, et rejetant chez d’autres , l'existence | des sexes? selon que les faits constatés par l’observation lui . semblent plus favorables à l'opinion qu’il adopte, toujours avec

| réserve. _ La dixième section, sous le titre de Considérations générales sur la végétation , eontient les principes de la géographie végé- * tale, et termine d’une manière brillante la première partie de re de M. Mirbel. Ici , les vues du Betaniste s’agran- dissent : il ne s’agit plus de sonder, à l’aide du scalpel et du microscope , la structure intime du tissu végétal, ni de décrire avec une scrupuleuse exactitude la forme habituelle et les mo- f ications diverses de chaque organe ; mais il faut embrasser Lo coup d'œil général l’immense multitude de végétaux qui Roger ; pour ains dire, l'écorce du globe terrestre ; il faut rechercher, sur les traces des Ramond, des Humboldt, les lois de la répartition des différentes races de plantes sur la M: terre; il faut enfin, en s’éclairant des lumières de la physique générale, reconnaître et apprécier les influences qu’exercent réciproquement l’un sur l’autre , selon leurs natures respec- tives, et selon les diverses circonstances de temps et de lieu, la

1 k

pl ante et le milieu dans lequel elleest plongée , influences qui

roduisent de grands effets dans l'économie générale de la na- et dont les sociétés politiques elles-mêmes se ressentent

. En traitant , comme il convient, une matière aussi digne de ses méditations, si le Botaniste sait élever son style à la hau- . teur du sujet, il produira, comme a sa M. PARIS un ex-

+ croient Hi la Botanique n’est qu'une science de mots, î er la raison, qu’une sèche nomenclature dénuée d’in-

Henri CASSINI, Vice-Président du Tribunal de la Seine,

LU: et Membre de la Société Philomatique 4 y de Paris. | Le _(Nons donnerons incessamment l'analyse de la seconde

rie, )

pays; ‘était probablement deux branches très-éloignées de |

#0

( 202 )

{ PARAARVAAARS VAL AVAST ELVULE OS ARR PIRE CT ET

t:

NOTICE | Biographique sur J. BERGERET, Docteur-Mé ‘4 decin et Naturalste. “A

Des personnes qui auraient pu, les unes par leur place, les” autres par leur proximité des lieux , nous communiquer quel ques notes sur l'auteur de la Flore des Basses-Pyrénées,, qu'il ne faut pas confondre avec l’auteur de la Phytonomatotech- nie (1), n’ont pas répondu à notre désir. Nous ne pourrons donc parler de M. Bergeret que d’après l'ouvrage qu'il